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Ecrivons mes frères ! Ecrivons !

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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 20:56

bertrand-môgendre a écrit:C'est une phrase à la suite, ou plusieurs ?
pour faire une suite il faut plusieurs phrases
:-)))))))))))))))

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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 20:56

m***

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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 20:57

c'est comme tu veux, B-Mô, une phrase, plusieurs
mais ne monopolise pas quand même, hein
:-))

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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 20:57

tu poursuis le texte avec une ou deux phrases BM
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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 20:57

Sahkti a écrit:tu poursuis le texte avec une ou deux phrases BM
héhé, j'ai dégainé plus vite
;-)

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Message  Chapeau-de-Paille Jeu 13 Aoû 2009 - 20:58

Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
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Message  boc21fr Jeu 13 Aoû 2009 - 21:01

Nouveau messageSujet: Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons ! Aujourd'hui à 21:29 Répondre en citant
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 21:01

Chapeau-de-Paille a écrit:Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
il est bien temps d'édicter les règles du jeu, tiens !
:-)))

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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 21:02

boc21fr a écrit:Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
voilà, ça part en vrille :-)
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Message  Chapeau-de-Paille Jeu 13 Aoû 2009 - 21:03

mentor a écrit:
Chapeau-de-Paille a écrit:Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
il est bien temps d'édicter les règles du jeu, tiens !
:-)))
Pourquoi pas, moi j'aime bien quand c'est un peu empirique.
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Message  boc21fr Jeu 13 Aoû 2009 - 21:05

Sahkti a écrit:voilà, ça part en vrille :-)
ça a mis le temps mais il suffisait d'attendre mon post...
Euh...on peut peut-être l'oublier ce post là...
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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 21:05

Chapeau-de-Paille a écrit:
mentor a écrit:
Chapeau-de-Paille a écrit:Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
il est bien temps d'édicter les règles du jeu, tiens !
:-)))
Pourquoi pas, moi j'aime bien quand c'est un peu empirique.
moi aussi, donc pas de règles
juste celles que chacun se fixe
;-)

j'ai bonne mine moi qui aime tellement que tout soit d'équerre (et black)

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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 21:06

boc21fr a écrit:Euh...on peut peut-être l'oublier ce post là...
non, c'est gravé dans le marbre
euh... la falaise

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Message  Chapeau-de-Paille Jeu 13 Aoû 2009 - 21:06

pas drole ta blague héhéhé

j'crois qu'en fait c'est parti en vrille a partir du champignon hallucinogène hahaha
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Message  Invité Jeu 13 Aoû 2009 - 21:07

Nouveau messageSujet: Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons ! Aujourd'hui à 21:29 Répondre en citant
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.

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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 21:07

Chapeau-de-Paille a écrit:j'crois qu'en fait c'est parti en vrille a partir du champignon hallucinogène hahaha
oui, c'est toujours les mêmes qui fichent le bocson

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Message  Chapeau-de-Paille Jeu 13 Aoû 2009 - 21:12

Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourner dans mon ermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donner à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, telles les étoiles au petit matin, viennent m'envahir les yeux et les narines.
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Message  boc21fr Jeu 13 Aoû 2009 - 21:16

Chapeau-de-Paille a écrit:pas drole ta blague héhéhé

j'crois qu'en fait c'est parti en vrille a partir du champignon hallucinogène hahaha
Tu te moques mais tu en redemandes du champi apparemment !
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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 21:17

boc21fr a écrit:Tu te moques mais tu en redemandes du champi apparemment !
avec un soupçon d'herbes, moi aussi :-)
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Message  Invité Jeu 13 Aoû 2009 - 21:17

Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.

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Message  mentor Jeu 13 Aoû 2009 - 21:19

Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux.

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Message  Invité Jeu 13 Aoû 2009 - 21:23

Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.

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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 21:26

Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
on y revient à Lalanne cité hier :-)
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Message  Invité Jeu 13 Aoû 2009 - 21:27

Sahkti a écrit:
Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
on y revient à Lalanne cité hier :-)

Ah bon ? Il a du succès ici ?^^

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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 21:28

Sébastien R a écrit:
Sahkti a écrit:
Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
on y revient à Lalanne cité hier :-)
Ah bon ? Il a du succès ici ?^^
attends, je retrouve ça :-)
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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 21:28

Sébastien R a écrit:
Sahkti a écrit:
Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
on y revient à Lalanne cité hier :-)
Ah bon ? Il a du succès ici ?^^
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-poesie-f3/saccages-t4731.htm#157138
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Message  boc21fr Jeu 13 Aoû 2009 - 21:30

Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
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Message  boc21fr Jeu 13 Aoû 2009 - 21:32

On notera que je me suis retenu d'intégrer votre beau poème d'aujourd'hui sebastien...
s'uis pas un monstre
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Message  bertrand-môgendre Jeu 13 Aoû 2009 - 21:51

Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 22:22

bertrand-môgendre a écrit:-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
c'est ton trip du moment ça :-)
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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 22:25

Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
C'est alors que quelques bulles font leur apparition, vestige d'une mousse cachée à l'ombre d'un soleil mourant. Et si je m'y glissais, comme tout à l'heure? Si je me laissais guider par je ne sais qui, je ne sais quoi, la Nouvelle-Zélande s'offrirait peut-être à moi.
En route !
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Message  Chapeau-de-Paille Ven 14 Aoû 2009 - 14:30

On peut commencer un chapitre 2 non? :p
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Message  Sahkti Ven 14 Aoû 2009 - 14:51

Chapeau-de-Paille a écrit:On peut commencer un chapitre 2 non? :p

Chapitre II

En route, donc...



Voilà...
:-)
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Message  mentor Ven 14 Aoû 2009 - 15:36

Chapitre II

En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !

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Message  Invité Ven 14 Aoû 2009 - 15:51

téléphonez à Nechez, y'a urgence.

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Message  Invité Ven 14 Aoû 2009 - 15:52

mais pas les fautes. ;-)

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Message  boc21fr Mar 18 Aoû 2009 - 20:20

Chapitre II


En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
- Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends : "Qu'est-ce que t'a pris gamin ?"
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Message  mentor Mar 18 Aoû 2009 - 21:29

Chapitre II


En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
- Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
- Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
- La poudre d'escampette, je réponds.
- Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
- Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
- Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
.

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Message  bertrand-môgendre Jeu 20 Aoû 2009 - 12:16

Chapitre II

En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
— Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
— Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
— La poudre d'escampette, je réponds.
— Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
— Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
— Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
— Les bars oui, ils suivent le sillage des baleines.
C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que j'entrepris le haere hei Aotearoa (voyage vers la Nouvelle-Zélande). Étoiles et courants marins associèrent leurs faveurs, le temps d'une traversée mémorable. Au petit matin, le koroua (vieil homme) nous accueillit sur la plage de Whangarei.
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Message  Chako Noir Jeu 20 Aoû 2009 - 15:18

(à part le fait que j'adore ce jeu, qu'est-ce que Chako & Lyra viennent fiche dans le 1er chapitre??? hein boc??? bon, je m'y mets.)

Chapitre II

En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
— Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
— Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
— La poudre d'escampette, je réponds.
— Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
— Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
— Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
— Les bars oui, ils suivent le sillage des baleines.
C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que j'entrepris le haere hei Aotearoa (voyage vers la Nouvelle-Zélande). Étoiles et courants marins associèrent leurs faveurs, le temps d'une traversée mémorable. Au petit matin, le koroua (vieil homme) nous accueillit sur la plage de Whangarei.
— Hé bonjour, noble vieillard, lancé-je.
— Salut, p'tite tête, me répond-il.
— Suis-je bien sur la plage de Whangarei ?
— T'as besoin d'un panneau, bille de clown ?
Ce koroua avait l'air aussi chelou que son nom. A première vue, je le trouvais digne de confiance, mais maintenant qu'il avait ouvert le bec, il ne m'inspirait plus rien du tout.
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