Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
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Chapeau-de-Paille
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
pour faire une suite il faut plusieurs phrasesbertrand-môgendre a écrit:C'est une phrase à la suite, ou plusieurs ?
:-)))))))))))))))
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
c'est comme tu veux, B-Mô, une phrase, plusieurs
mais ne monopolise pas quand même, hein
:-))
mais ne monopolise pas quand même, hein
:-))
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
tu poursuis le texte avec une ou deux phrases BM
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
héhé, j'ai dégainé plus viteSahkti a écrit:tu poursuis le texte avec une ou deux phrases BM
;-)
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
Chapeau-de-Paille- Nombre de messages : 53
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Nouveau messageSujet: Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons ! Aujourd'hui à 21:29 Répondre en citant
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
boc21fr- Nombre de messages : 4770
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Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
il est bien temps d'édicter les règles du jeu, tiens !Chapeau-de-Paille a écrit:Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
:-)))
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
voilà, ça part en vrille :-)boc21fr a écrit:Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Pourquoi pas, moi j'aime bien quand c'est un peu empirique.mentor a écrit:il est bien temps d'édicter les règles du jeu, tiens !Chapeau-de-Paille a écrit:Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
:-)))
Chapeau-de-Paille- Nombre de messages : 53
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
ça a mis le temps mais il suffisait d'attendre mon post...Sahkti a écrit:voilà, ça part en vrille :-)
Euh...on peut peut-être l'oublier ce post là...
boc21fr- Nombre de messages : 4770
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Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
moi aussi, donc pas de règlesChapeau-de-Paille a écrit:Pourquoi pas, moi j'aime bien quand c'est un peu empirique.mentor a écrit:il est bien temps d'édicter les règles du jeu, tiens !Chapeau-de-Paille a écrit:Bof, tout le monde peut écrire autant qu'il le souhaite tant que ça fait pas 20lignes...
:-)))
juste celles que chacun se fixe
;-)
j'ai bonne mine moi qui aime tellement que tout soit d'équerre (et black)
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
non, c'est gravé dans le marbreboc21fr a écrit:Euh...on peut peut-être l'oublier ce post là...
euh... la falaise
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
pas drole ta blague héhéhé
j'crois qu'en fait c'est parti en vrille a partir du champignon hallucinogène hahaha
j'crois qu'en fait c'est parti en vrille a partir du champignon hallucinogène hahaha
Chapeau-de-Paille- Nombre de messages : 53
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Nouveau messageSujet: Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons ! Aujourd'hui à 21:29 Répondre en citant
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Invité- Invité
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
oui, c'est toujours les mêmes qui fichent le bocsonChapeau-de-Paille a écrit:j'crois qu'en fait c'est parti en vrille a partir du champignon hallucinogène hahaha
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourner dans mon ermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donner à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, telles les étoiles au petit matin, viennent m'envahir les yeux et les narines.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourner dans mon ermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donner à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, telles les étoiles au petit matin, viennent m'envahir les yeux et les narines.
Chapeau-de-Paille- Nombre de messages : 53
Age : 32
Date d'inscription : 10/08/2009
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Tu te moques mais tu en redemandes du champi apparemment !Chapeau-de-Paille a écrit:pas drole ta blague héhéhé
j'crois qu'en fait c'est parti en vrille a partir du champignon hallucinogène hahaha
boc21fr- Nombre de messages : 4770
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
avec un soupçon d'herbes, moi aussi :-)boc21fr a écrit:Tu te moques mais tu en redemandes du champi apparemment !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Invité- Invité
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux.
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
on y revient à Lalanne cité hier :-)Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Sahkti a écrit:on y revient à Lalanne cité hier :-)Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
Ah bon ? Il a du succès ici ?^^
Invité- Invité
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
attends, je retrouve ça :-)Sébastien R a écrit:Ah bon ? Il a du succès ici ?^^Sahkti a écrit:on y revient à Lalanne cité hier :-)Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-poesie-f3/saccages-t4731.htm#157138Sébastien R a écrit:Ah bon ? Il a du succès ici ?^^Sahkti a écrit:on y revient à Lalanne cité hier :-)Sébastien R a écrit:Je m'élève, plus haut que Lalanne
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
boc21fr- Nombre de messages : 4770
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Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
On notera que je me suis retenu d'intégrer votre beau poème d'aujourd'hui sebastien...
s'uis pas un monstre
s'uis pas un monstre
boc21fr- Nombre de messages : 4770
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
c'est ton trip du moment ça :-)bertrand-môgendre a écrit:-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Je suis là, ici, tout en haut de cette grande falaise au pied de laquelle une étrange mousse blanche pousse d'un coup puis disparait.
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
C'est alors que quelques bulles font leur apparition, vestige d'une mousse cachée à l'ombre d'un soleil mourant. Et si je m'y glissais, comme tout à l'heure? Si je me laissais guider par je ne sais qui, je ne sais quoi, la Nouvelle-Zélande s'offrirait peut-être à moi.
En route !
Je me baisse pour ramasser un deuxième champignon aux vertus hallucinogènes.
La mousse réapparait, comme soufflée par un trou non visible au pied des rochers. Elle fait même d'énormes bulles, qui montent, poussées par l'air chaud, vers le promontoire où je finis de mâchouiller.
Je tente de chasser ces bulles en les éclatant avec les doigts. C'est alors que l'une d'elles emprisonne mon reflet et s'en va au gré du vent. Pris dans le vertige des champignons, j'imagine que mon âme est prisonnière de cette bulle, je dois l'empêcher de fuir avec une partie de moi-même. Il me faut agir, vite !
Trop tard... Elle s'est déjà enfuie, elle a sûrement sombré dans cet océan grisâtre, celui qu'on voit en haut, l'inverse parfait du bleu qu'on voit en bas. Cet océan là, il est calme, seuls ses habitants semblent bouger, ils vont peut-être travailler... En tout cas, ils suivent tous le même chemin. Je les suis du regard, quand soudain, un de ces petits bonshommes de vapeur attire mon attention, il a sous le bras un cageot, et dans ce cageot j'y retrouve mon âme ! ma bulle ! Il me l'a volée ! que dois-je faire ? Cette fois, une seule idée me passe par la tête.
J’hurle : rendez-moi mon âme, vils contempteurs de l'onde traitresse !
Les vibrations de mon hurlement percutent un courant d'air qui traversait sans regarder. Il part un peu sonné jusqu'à ma bulle et l'emporte en galipettes.
Saperlipopette, ce texte me plait. J'y participerai.
Je quitte les dessins de la BD et plonge dans la bulle, au milieu des mots, et nage, nage jusqu'à mon âme perdue.
Cela vaut-il la peine de risquer la mort pour sauver une âme perdue, fût-elle la sienne ? La perspective me semble fort aléatoire, ai-je seulement une chance d’éviter la noyade dans cet océan noir d’encre ?
Onde qui bleuit à vue d'oeil, vire au méthylène, enfle, éclabousse la falaise, y laissant des tâches bleues gigantesques. Les bulles se dispersent, certaines éclatent, dans un bruit mou infini.
La mienne file au large.
Non c'est décidé, je ne lacherai pas ma belle, ma bulle!
Je recule, je cours, je saute, et finalement je plonge!
Ça y est! J'y suis, dans cet océan, j'arrive a distinguer au loin ma belle bulle. Vite! Il faut que je la rattrape! Je nage, quand soudain me voila devenir bleu!
Bleu comme un schtroumpf ! Mince, me voilà devenu héros de ma propre bulle perdu dans la bande dessinée de ma vie. Drôles de cases dans lesquelles je me suis enfermé là !
J'essaie de pousser un petit cri par réflexe et m'aperçois vite que crier dans un phylactère n'est pas si facile que l'on pourrait croire. Mal arrondi, de guingois, et pire : déchiré. Mes lettres fuient par l'accroc.
Le phylactère et le cri, par leur étrange alchimie, m’ont rendu mon âme et réincarné en Schtroumpf géant : j’agrandis l’accroc et quitte la BD pour me retrouver, surfant sur l’océan et bonnet au vent, accroché à un L géant. Soudain j’entends : « Gare !…Gamelle ! »
Gamelle, gamelle... flûte, la mousse est revenue ! Glissade garantie, je m'étale au creux de la vague, juste après avoir aperçu un nuage de lettres se barrer vers l'ouest. Mon bonnet ne tarde pas à les suivre. Me voilà nu. Enfin presque... parce que mon collant blanc est teint en bleu désormais,, comme ma barbe, et mes cheveux.
Ma glissade sur la chantilly bleue s'accélère vers l'horizon, là où le chapelet de lettres m'attire. On dirait bien qu'elles s'assemblent ces lettres, des mots se forment, ondulant dans la houle. Je n'arrive pas encore à lire.
J'attend, patiemment, au gré du vent l'assemblage de ces mots d'enfant quand soudain, finalement je peux les lire, ondulant : "amant", "surprenant", "manquant", "vaillamment", "avivement", "intendant", "secrètement".
Soudain j'aperçois une mygale géante qui semble vouloir dévorer la falaise.
Mais non... c'est elle qui a écrit ces mots doux, gravés dans la roche puis : ça Lyra pas mon Chako si tu remontes pas jusqu'à Crozon.
Et l'animal disparaît. Au fond, Crozon me semblera sans doute terne, visage d'un mauvais souvenir : François Valéry sur la scène de la fête du champignon. Plus de champignons, plus jamais ça.
Je décide alors de retourné dans mon hermitage, toujours avec le champignon dans la main, j'ai décidé de le donné à la pharmacie pour faire des analyses.
Je chemine le long de la falaise, lorsque, manquant un talus, je glisse et tombe le nez dans le champignon, dont les spores, tels les étoiles au petit matin viennent, m'envahir les yeux et les narines.
C'est rose, c'est bleu, des histoires grosses d'extraordinaires délires : Francis lalanne me demande si j'ai deux euros. Je veux lui tendre mais je n'y arrive pas. Trop tard. Agressif, il vient de me mettre une baffe.
Je lui en retourne une toute bleue, de ma main bleue, il voit rouge, devient vert pendant que je me grise de l'air marin chargé d'effluves merveilleux. Je m'élève, plus haut que Lalanne. Entre les soleils, sous des nuages lourds de songes, je saute de champignon en champignon.
Mais je redescends, trahi par une gravité jalouse aidée par des champis qui se dégonflent lâchement. Et je comprends : le soleil qui les gonflait de son souffle vital est en train de disparaître. Pas ce soir, pas tant que je vivrai, le soleil ne mourra pas. Alors je cours, je cours en faisant du sur-place pour que la terre se mette à tourner dans l'autre sens.
-Dites, la Nouvelle Zélande c'est par là ?
C'est alors que quelques bulles font leur apparition, vestige d'une mousse cachée à l'ombre d'un soleil mourant. Et si je m'y glissais, comme tout à l'heure? Si je me laissais guider par je ne sais qui, je ne sais quoi, la Nouvelle-Zélande s'offrirait peut-être à moi.
En route !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
On peut commencer un chapitre 2 non? :p
Chapeau-de-Paille- Nombre de messages : 53
Age : 32
Date d'inscription : 10/08/2009
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Chapeau-de-Paille a écrit:On peut commencer un chapitre 2 non? :p
Chapitre II
En route, donc...
Voilà...
:-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Chapitre II
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Chapitre II
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
- Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends : "Qu'est-ce que t'a pris gamin ?"
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
- Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends : "Qu'est-ce que t'a pris gamin ?"
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Chapitre II
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
- Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
- Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
- La poudre d'escampette, je réponds.
- Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
- Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
- Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
.
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
- Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
- Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
- La poudre d'escampette, je réponds.
- Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
- Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
- Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
.
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
Chapitre II
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
— Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
— Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
— La poudre d'escampette, je réponds.
— Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
— Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
— Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
— Les bars oui, ils suivent le sillage des baleines.
C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que j'entrepris le haere hei Aotearoa (voyage vers la Nouvelle-Zélande). Étoiles et courants marins associèrent leurs faveurs, le temps d'une traversée mémorable. Au petit matin, le koroua (vieil homme) nous accueillit sur la plage de Whangarei.
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
— Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
— Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
— La poudre d'escampette, je réponds.
— Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
— Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
— Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
— Les bars oui, ils suivent le sillage des baleines.
C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que j'entrepris le haere hei Aotearoa (voyage vers la Nouvelle-Zélande). Étoiles et courants marins associèrent leurs faveurs, le temps d'une traversée mémorable. Au petit matin, le koroua (vieil homme) nous accueillit sur la plage de Whangarei.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Ecrivons mes frères ! Ecrivons !
(à part le fait que j'adore ce jeu, qu'est-ce que Chako & Lyra viennent fiche dans le 1er chapitre??? hein boc??? bon, je m'y mets.)
Chapitre II
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
— Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
— Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
— La poudre d'escampette, je réponds.
— Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
— Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
— Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
— Les bars oui, ils suivent le sillage des baleines.
C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que j'entrepris le haere hei Aotearoa (voyage vers la Nouvelle-Zélande). Étoiles et courants marins associèrent leurs faveurs, le temps d'une traversée mémorable. Au petit matin, le koroua (vieil homme) nous accueillit sur la plage de Whangarei.
— Hé bonjour, noble vieillard, lancé-je.
— Salut, p'tite tête, me répond-il.
— Suis-je bien sur la plage de Whangarei ?
— T'as besoin d'un panneau, bille de clown ?
Ce koroua avait l'air aussi chelou que son nom. A première vue, je le trouvais digne de confiance, mais maintenant qu'il avait ouvert le bec, il ne m'inspirait plus rien du tout.
Chapitre II
En route donc...
La Nouvelle-Zélande... Un rêve. Quelque chose de l'ordre de l'irréel. Deux îles en couleurs, sur l'Atlas, tout là en bas, au milieu de l'océan. Et j'y vais !
— Téléphonez à Nechez, y'a urgence.
Je me retourne, la voix provient pile de là où le soleil se lève. Elle a raison, c'est vrai que je porte encore le faux nez à Nechez. J'essaye de l'enlever quand j'entends :
— Qu'est-ce que t'a pris gamin ?
— La poudre d'escampette, je réponds.
— Escampette ? Nouvelle sorte de champignon hallucinogène, c'est ça ?
— Ouais, et même qu'en poudre, on décolle plus vite. Et là, ben je pars en Nouvelle... ah, je sais plus... Ah oui ! Nouvelle Calédonie !
— Gaffe ! Là bas c'est plutôt la poudre de zinc. Et les bars, c'est pas ça qui manque non plus !
— Les bars oui, ils suivent le sillage des baleines.
C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que j'entrepris le haere hei Aotearoa (voyage vers la Nouvelle-Zélande). Étoiles et courants marins associèrent leurs faveurs, le temps d'une traversée mémorable. Au petit matin, le koroua (vieil homme) nous accueillit sur la plage de Whangarei.
— Hé bonjour, noble vieillard, lancé-je.
— Salut, p'tite tête, me répond-il.
— Suis-je bien sur la plage de Whangarei ?
— T'as besoin d'un panneau, bille de clown ?
Ce koroua avait l'air aussi chelou que son nom. A première vue, je le trouvais digne de confiance, mais maintenant qu'il avait ouvert le bec, il ne m'inspirait plus rien du tout.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
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