Ultime désir

Ultime désir

S'il ne me restait plus qu'une journée à vivre,
J'irais cueillir des fleurs, de l'odorant lilas,
Quelques brins de muguet, une rose incarnat
Et je les tresserais comme on fait dans ton livre.

Puis, avec un ruban, j'essaierais de poursuivre
Ma couronne pour toi, en piquant ça et là
Un pied de myosotis ou bien un camélia
Ou encor du jasmin dont l'odeur nous enivre.

Sur un joli carton, je t'écrirais : je t'aime
Comme on le fait si bien dans le cœur d'un poème
Pour découvrir son âme à l'autre, tant aimé.

Puis je m'allongerais tout en guettant ton pas,
J'aurais, pour l'écouter, toute l'éternité.
Alors fermant les yeux, j'attendrais le trépas !

Sublime
Tu as un rythme parfait, et tu joues vraiment bien sur les sens.
J'avoue qu'il n'y a que le dernier vers que j'aime moins mais c'est entièrement subjectif et subtil

Merci beaucoup pour ce moment passé à lire ce poème.

Ah oui! Mais quel dommage que ce dernier vers alors que tout le reste est si fin et si enlevé!

J'aime beaucoup l'agréable construction de ce poème, sa musicalité.

J'aime bien aussi, mais la rime "aimé"/"éternité" est trop pauvre à mon goût.

Autant le dire d'emblée, le sujet ne m'a en rien intéressée; c'est même le genre de thème qui aurait tendance à m'ennuyer mais ceci n'a rien à voir avec la qualité de ton écriture et n'est que question de goûs personnels, rien d'autre.

Ceci dit, malgré le désintérêt ressenti pour le fond, j'ai trouvé beaucoup de charme à ton texte dans la mesure où tu arrives à lui donner, par le rythme imprimé, par les mots choisis, une tonalité musicale et beaucoup de vicacité. dès lors, ça sonne léger et pétillant à mon oreille et ça me plaît. Je le relis et ça me file le sourire, parce que c'est joyeux et bien mené question équilibre sonore.

Au rayon des petits bémols, dommage pour la répétition aime/aimé dans une même strophe

Juste un bémol, moi aussi pour ce tant aimé qui appauvrit la rime, fait répétition et est, somme toute assez banal, ce qui est dommage pour l'ensemble coulant si bien par ailleurs.

Oui, bien sûr, je suis d'accord avec les petits bémols, et puis je n'aime pas du tout le mot "trépas".
Mais à part ça, je trouve ce poème tout à fait délicieux. Il coule comme du miel. Merci pour ce plaisir, Sentimentic.

Belle légèreté d'apparence pour parler d'un sujet grave.

Merci à tous pour vos remarques dont j'essaie toujours de tenir compte. La preuve, nouvelle version de ce texte :

S'il ne me restait plus qu'une journée à vivre,
J'irais cueillir des fleurs, de l'odorant lilas,
Quelques brins de muguet, une rose incarnat
Et je les tresserais comme on fait dans ton livre.

Puis, avec un ruban, j'essaierais de poursuivre
Ma couronne pour toi, en piquant ça et là
Un pied de myosotis ou bien un camélia
Ou encor du jasmin dont l'odeur nous enivre.

Sur un joli carton, je t'écrirais : je t'aime
Comme on le fait si bien dans le cœur d'un poème
Pour découvrir son âme à l'autre, émerveillé.

Puis je m'allongerais tout en guettant ton pas,
J'aurais, pour l'écouter, toute l'éternité.
Alors fermant les yeux, j'oublierais ici-bas !

Je retiens le rythme et la musicalité qui sont vraiment très bons, particulièrement dans la deuxième version que tu as su améliorer.

Sur le fond je me tais. C'est pas mon truc ce genre de poème mais je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le tien.

très beau sonnet aux beaux alexandrins, parfumés qui plus est mais dans le second tercet il y a faute de rimes féminines , éternité étant masculine les deux autres doivent être féminines

amitiés poétiques

Martyne

Bonjour sentimentic,

j'ai trouvé ce poème mignon tout plein, mais manquant un peu de profondeur...

D'un point de vue technique, je trouve qu'il y a trop de hiatus dans ce sonnet ; certains ne sont pas trop gênant mais d'autres un peu plus je pense (mais j'ai bien aimé le fond !)

Je copie-collie votre sonnet et y ajoute quelques remarques...

S'il ne me restait plus qu'une journée à vivre, (hiatus é à, pas trop gênant pour moi)
J'irais cueillir des fleurs, de l'odorant lilas,
Quelques brins de muguet, une rose incarnat
Et je les tresserais comme on fait dans ton livre.

Puis, avec un ruban, j'essaierais de poursuivre
Ma couronne pour toi, en piquant ça et là (hiatus oi en plus ça et, un peu plus gênant pour moi)
Un pied de myosotis ou bien un camélia (hiatus ien un, beaucoup plu gênant je trouve)
Ou encor du jasmin dont l'odeur nous enivre. (hiatus Ou en, ça commence à faire beaucoup :-))

Sur un joli carton, je t'écrirais : je t'aime
Comme on le fait si bien dans le cœur d'un poème (le si bien me paraît inutile, à part pour faire six pieds...)
Pour découvrir son âme à l'autre, émerveillé.

Puis je m'allongerais tout en guettant ton pas,
J'aurais, pour l'écouter, toute l'éternité.
Alors fermant les yeux, j'oublierais ici-bas !

A la demande unanime de Peter Pan et de Martine, voici une nouvelle version susceptible....peut-être...de satisfaire tout le monde :

Ultime désir

S'il ne me restait plus qu'une journée à vivre,
J'irais cueillir des fleurs, de l'odorant lilas,
Quelques brins de muguet, une rose incarnat
Et je les tresserais comme on fait dans ton livre.

Puis, avec un ruban, j'essaierais de poursuivre
Ma couronne pour toi, piquant de-ci delà
Un pied de myosotis et puis un camélia,
Une fleur du jasmin dont l'odeur nous enivre.

Sur un joli carton, je t'écrirais : je t'aime
Comme on le fait souvent dans le cœur d'un poème
Pour découvrir son âme à l'autre, émerveillé.

Puis je m'allongerais en guettant ton passage,
J'aurais, pour l'attendre, toute l'éternité.
Alors fermant les yeux, je verrais ton visage !

Avec mes remerciements pour vos judicieuses remarques.