La journée
3 participants
Page 1 sur 1
La journée
La journée.
C'est le genre de journée où l'on a envie d'avancer loin dans la médiocrité, au plus profond pour ne jamais revenir, rester gésir dans l'abime, se laisser finir, s'arracher les yeux, y voir entrer la poussière, la sentir danser et vernir le corps tout entier. On exècre les hommes, ces gros mots beuglants, taches insolentes cirées de laideur. Mais il n'y a rien à faire, ça continue à verser, on glisse sur le vomis sans même réfléchir. Personne ne respecte la pause sur ce satané chemin, il faut poursuivre sans cesse, encore et toujours, que s'éternise l'incendie, pour des siècles et des siècles, allons y, en avant les cadavres, baisons la merde, notre pute bien aimé, maîtresse sans borne des théories humaines.
Une seule solution, prendre l'aspirateur et supprimer tout ce bordel. Détruire l'univers, c'est ça la révolution. Pour que cesse enfin le chaos, atomisons tout ce qui est. Il faut continuer à être moche, pourrir de vertu, comme il n'y a rien d'autre à faire, c'est ainsi qu'on progresse.
On entre dans le canon, le tunnel explosif, préparez-vous, dans un instant ça va commencer. Voyez, la lumière est en face, boom ! Faites du vent, fusons dans tous les sens, partout, sortons les trampolines, prenez garde au puits, mais sachez-le : une trompette ça n'a pas de sens. Arrière ! Un sens dans toute cette histoire ; le ciel est moche, c'est un connard, il nous pisse dessus et il a bien raison.
Mince, toutes mes excuses, priez-moi de vous pardonner, je suis un débutant, j'ai mal au yeux, j'ai mal au yeux, de grâce, conseillez-moi un bouton sur lequel s'appuyer. Pardon, mais ça tourne trop vite, je crois bien que je dois sortir du manège.
Dites, ça vous arrive souvent ? Moi ça me la fait aujourd'hui. Ce matin j'ai raté ma pilule. Alors, je fais grève, merci docteur. Rassurez-vous, la piqure va fonctionner, je me fais confiance.
La forêt de pierre hurle sur l'horizon, il faut se l'a prendre en pleine gueule, prier ces carrosseries, ces crachats, au recoin des virages et des visages... Quelque soit les âneries qu'on débite, pourvu qu'elle soit bien formulée, ça suffit. Ça suffit les bêtises ! Il faut tourner, venez, suivez-moi, cachons-nous un instant et cessez de me plaire par ce sourire de soleil, rigolez ! c'est un ordre. Je désire la paix. Voilà dévoilé mon secret, il rouspétais au fond d'un cauchemar, ça y est, je suis éveillé. Il faut maintenant que je m'enivre, apportez-moi une tasse de sommeil, c'est urgent et j'en suis sur ; c'est de ta faute !
C'est foutu, lancez-moi des chamanes, même des débutants, si on le fait bien, il n'y a de raison que ça foire. Allez-y, catapultez-moi tout au sommet du bonheur. Je veux échelle pour continuer ! Je le sens, j'y parviendrais.
C'est le genre de journée où l'on a envie d'avancer loin dans la médiocrité, au plus profond pour ne jamais revenir, rester gésir dans l'abime, se laisser finir, s'arracher les yeux, y voir entrer la poussière, la sentir danser et vernir le corps tout entier. On exècre les hommes, ces gros mots beuglants, taches insolentes cirées de laideur. Mais il n'y a rien à faire, ça continue à verser, on glisse sur le vomis sans même réfléchir. Personne ne respecte la pause sur ce satané chemin, il faut poursuivre sans cesse, encore et toujours, que s'éternise l'incendie, pour des siècles et des siècles, allons y, en avant les cadavres, baisons la merde, notre pute bien aimé, maîtresse sans borne des théories humaines.
Une seule solution, prendre l'aspirateur et supprimer tout ce bordel. Détruire l'univers, c'est ça la révolution. Pour que cesse enfin le chaos, atomisons tout ce qui est. Il faut continuer à être moche, pourrir de vertu, comme il n'y a rien d'autre à faire, c'est ainsi qu'on progresse.
On entre dans le canon, le tunnel explosif, préparez-vous, dans un instant ça va commencer. Voyez, la lumière est en face, boom ! Faites du vent, fusons dans tous les sens, partout, sortons les trampolines, prenez garde au puits, mais sachez-le : une trompette ça n'a pas de sens. Arrière ! Un sens dans toute cette histoire ; le ciel est moche, c'est un connard, il nous pisse dessus et il a bien raison.
Mince, toutes mes excuses, priez-moi de vous pardonner, je suis un débutant, j'ai mal au yeux, j'ai mal au yeux, de grâce, conseillez-moi un bouton sur lequel s'appuyer. Pardon, mais ça tourne trop vite, je crois bien que je dois sortir du manège.
Dites, ça vous arrive souvent ? Moi ça me la fait aujourd'hui. Ce matin j'ai raté ma pilule. Alors, je fais grève, merci docteur. Rassurez-vous, la piqure va fonctionner, je me fais confiance.
La forêt de pierre hurle sur l'horizon, il faut se l'a prendre en pleine gueule, prier ces carrosseries, ces crachats, au recoin des virages et des visages... Quelque soit les âneries qu'on débite, pourvu qu'elle soit bien formulée, ça suffit. Ça suffit les bêtises ! Il faut tourner, venez, suivez-moi, cachons-nous un instant et cessez de me plaire par ce sourire de soleil, rigolez ! c'est un ordre. Je désire la paix. Voilà dévoilé mon secret, il rouspétais au fond d'un cauchemar, ça y est, je suis éveillé. Il faut maintenant que je m'enivre, apportez-moi une tasse de sommeil, c'est urgent et j'en suis sur ; c'est de ta faute !
C'est foutu, lancez-moi des chamanes, même des débutants, si on le fait bien, il n'y a de raison que ça foire. Allez-y, catapultez-moi tout au sommet du bonheur. Je veux échelle pour continuer ! Je le sens, j'y parviendrais.
Nechez- Nombre de messages : 318
Age : 35
Date d'inscription : 19/12/2007
Re: La journée
Une belle énergie, mais trop décousu pour moi.
Mes remarques :
« on glisse sur le vomi (et non « vomis ») sans même réfléchir »
« allons-y (trait d’union), en avant les cadavres »
« notre pute bien-aimée (trait d’union) »
« Moi ça me l’a fait aujourd'hui »
« Quelles que soient les âneries qu'on débite, pourvu qu'elles (les âneries) soient bien formulée[/b] »
« il rouspétait au fond d'un cauchemar »
« j'en suis sûr »
« Je le sens, j'y parviendrais (je pense qu’ic un futur « parviendrai » serait bien préférable au conditionnel « parviendrais) »
Mes remarques :
« on glisse sur le vomi (et non « vomis ») sans même réfléchir »
« allons-y (trait d’union), en avant les cadavres »
« notre pute bien-aimée (trait d’union) »
« Moi ça me l’a fait aujourd'hui »
« Quelles que soient les âneries qu'on débite, pourvu qu'elles (les âneries) soient bien formulée[/b] »
« il rouspétait au fond d'un cauchemar »
« j'en suis sûr »
« Je le sens, j'y parviendrais (je pense qu’ic un futur « parviendrai » serait bien préférable au conditionnel « parviendrais) »
Invité- Invité
Re: La journée
"pourvu qu'elles soient bien formulées", les âneries
"je pense qu'ici un futur"
"je pense qu'ici un futur"
Invité- Invité
Re: La journée
Le texte est énergique, l'écriture est rythmée, ce qui n'est pas toujours facile à rendre. Mais j'ai eu beaucoup trop de mal à suivre le discours du narrateur. Sans doute envoie-t-il tant d’imprécations qu’il ne sait plus lui-même à qui il parle.
Si tu voulais rendre une impression de folie, sans doute est-ce un peu raté, car la multiplication des émotions : la rage, la supplique, la crainte, tout cela finit par s’annuler dans le fouillis général. C’est dommage, car on a pourtant l’impression que ce « moi » voudrait faire taire ces multiples voix ou échos qui l’assaillent.
Au plaisir de te lire à nouveau.
Si tu voulais rendre une impression de folie, sans doute est-ce un peu raté, car la multiplication des émotions : la rage, la supplique, la crainte, tout cela finit par s’annuler dans le fouillis général. C’est dommage, car on a pourtant l’impression que ce « moi » voudrait faire taire ces multiples voix ou échos qui l’assaillent.
Au plaisir de te lire à nouveau.
Aire__Azul- Nombre de messages : 474
Age : 58
Localisation : TOULOUSE
Date d'inscription : 30/03/2010
Re: La journée
Les sensations de désespoir, de rage, de dégoût, de violence sont bien exprimées le tout dans un désordre qui s'explique par une maladie psychique puisqu'on nous parle de pilule pas prise.
Je n'ai jamais ressenti de tels sentiments mais j'aime assez que quelqu'un les décrive.
Il faut toujours prendre ses pilules.
Je n'ai jamais ressenti de tels sentiments mais j'aime assez que quelqu'un les décrive.
Il faut toujours prendre ses pilules.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Sujets similaires
» Journée
» La journée d'une vie
» Une journee Classique :-)
» Une journée paradisiaque
» Réponses aux commentaires
» La journée d'une vie
» Une journee Classique :-)
» Une journée paradisiaque
» Réponses aux commentaires
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|