Pavillon 8-B
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Pavillon 8-B
Elle est seule, toujours seule. Son monde est morcelé, fragmenté, déchiré. Une profonde solitude accompagne chacun de ses gestes. Elle aimerait se tourner vers quelqu'un quand elle étouffe, qu'elle se débat avec ses idées noires, mais elle en est incapable. Ses demandes se font par bribes, fugitives, juste pour avoir des cigarettes, du café ou quelque chose à grignoter.
Elle ne se sent pas la force d'aller en ville, rien ne la retient pourtant, mais elle est bien trop craintive. Dehors c'est si grand, si plein de gens, de bruit et d'agitation, de menaces potentielles qui la paralysent. Elle ne sait plus trier toutes ces sensations, les recevant d'un seul bloc, complètement submergée. Par-dessus tout, sa grande terreur ce sont les chiens. Lors de ses rares sorties elle en voit partout, prêts à lui sauter à la gorge. Peur irrationnelle, panique, qu'elle ne maîtrise pas. Alors elle envoie des compagnons d'infortune faire ses achats à sa place puis elle attend leur retour. Devant la porte sans bouger. Elle attend.
Ses journées se déroulent de manière identique, entre sa chambre et la cour des fumeurs. Allées et venues incessantes qui rythment son quotidien, qu'elle ne saurait modifier. Elle erre entre ces deux pôles, ombre grise qu'on croise dans les couloirs sans plus y faire attention.
Le reste du temps elle est allongée sur son lit, dans un espace qui est devenu son refuge, sa caverne, désordonnée comme son esprit, négligée comme son apparence, à l'odeur rance comme pour faire fuir toute intrusion. C'est par des refus cinglants qu'elle repousse les tentatives d'ouverture des soignants :
- Il faut sortir Isabelle, vous n'allez pas rester couchée toute la journée ?
- ALLEZ-VOUS FAIRE FOUTRE !
- Vous devriez vous promener un peu dans le parc, ça vous ferait du bien.
- NON !!!
Difficile d'insister tant les défenses qu'elle a érigées semblent imprenables. En désespoir de cause, sa chambre est régulièrement fermée du matin au soir, pour la forcer à sortir, à se mêler aux autres. Alors on la voit déambuler les bras croisés, enserrant ce corps éclaté, le regard au sol, âme en peine ne sachant où se poser.
Ses sautes d'humeur sont brusques et imprévisibles. Souvent fermée à toute discussion, opposante, haineuse ou riant nerveusement sans raison, elle peut dans la demi-heure qui suit redevenir abordable, calme, presque apaisée. Les tempêtes qui affolent son cerveau sont violentes mais versatiles. Dans les périodes d'accalmie, le lien devient alors possible. À ce moment-là, seulement à ce moment-là, les soignants peuvent intervenir, tenter d'apporter de la cohésion, d'introduire quelques principes de réalité, par petites doses, sans insister, en prenant surtout garde de ne prononcer le mot de trop qui ferait s'enfuir cet animal blessé :
- Qu'est-ce que vous racontez aujourd'hui Isabelle ?
- …
- Vous avez bien dormi cette nuit ?
- …
- Cet après-midi on fait une sortie cinéma, vous voulez vous joindre à nous ? Ca va être sympa.
- Pour quoi faire ?!
- Pour prendre l'air, quitter un peu l'hôpital.
- J'en ai marre d'ici, je veux partir.
- Oui, c'est une bonne idée. Vous n'allez pas passer votre vie ici.
- …
- …
- J'ai de l'argent, je peux prendre un appartement.
- Combien ça coûte un loyer ?
- Goutte à goutte.
- Vous avez déjà eu un appartement ?
- Bien sûr.
- Il va falloir faire des efforts pour réaliser ce projet.
- Bâbord, tribord, des efforts … De toute façon ...
- De toute façon ?
- …
Elle se lève brusquement, jette sa cigarette et coupe court à l'entretien. Ses motivations sont à l'image de sa pensée, fluctuantes, s'interrompant net en plein processus d'élaboration. Malgré ses désirs sincères, retrouver une vie normale lui est insupportable. L'ambivalence de son affect la déséquilibre constamment.
Non, elle n'a pas toujours été comme ça. Des études réussies, des amis, une vie sans problème, commune. Puis à 23 ans une première lézarde apparaît pour on ne sait trop quelle raison et tout commence à s'écrouler. Les valeurs, les conventions, les attitudes s'effilochent en lambeaux. Tel un édifice patiemment construit dont les soubassements étaient trop fragiles depuis le début.
Un métier qui se révèle vite insurmontable, des amis qui s'éloignent, des heurts avec une famille dans l'incompréhension. Une réalité se transformant en rêve puis en cauchemar, de plus en plus floue, définitivement illisible, c'est la chute.
Le diagnostic tombe comme un couperet : schizophrénie.
Elle ne se sent pas la force d'aller en ville, rien ne la retient pourtant, mais elle est bien trop craintive. Dehors c'est si grand, si plein de gens, de bruit et d'agitation, de menaces potentielles qui la paralysent. Elle ne sait plus trier toutes ces sensations, les recevant d'un seul bloc, complètement submergée. Par-dessus tout, sa grande terreur ce sont les chiens. Lors de ses rares sorties elle en voit partout, prêts à lui sauter à la gorge. Peur irrationnelle, panique, qu'elle ne maîtrise pas. Alors elle envoie des compagnons d'infortune faire ses achats à sa place puis elle attend leur retour. Devant la porte sans bouger. Elle attend.
Ses journées se déroulent de manière identique, entre sa chambre et la cour des fumeurs. Allées et venues incessantes qui rythment son quotidien, qu'elle ne saurait modifier. Elle erre entre ces deux pôles, ombre grise qu'on croise dans les couloirs sans plus y faire attention.
Le reste du temps elle est allongée sur son lit, dans un espace qui est devenu son refuge, sa caverne, désordonnée comme son esprit, négligée comme son apparence, à l'odeur rance comme pour faire fuir toute intrusion. C'est par des refus cinglants qu'elle repousse les tentatives d'ouverture des soignants :
- Il faut sortir Isabelle, vous n'allez pas rester couchée toute la journée ?
- ALLEZ-VOUS FAIRE FOUTRE !
- Vous devriez vous promener un peu dans le parc, ça vous ferait du bien.
- NON !!!
Difficile d'insister tant les défenses qu'elle a érigées semblent imprenables. En désespoir de cause, sa chambre est régulièrement fermée du matin au soir, pour la forcer à sortir, à se mêler aux autres. Alors on la voit déambuler les bras croisés, enserrant ce corps éclaté, le regard au sol, âme en peine ne sachant où se poser.
Ses sautes d'humeur sont brusques et imprévisibles. Souvent fermée à toute discussion, opposante, haineuse ou riant nerveusement sans raison, elle peut dans la demi-heure qui suit redevenir abordable, calme, presque apaisée. Les tempêtes qui affolent son cerveau sont violentes mais versatiles. Dans les périodes d'accalmie, le lien devient alors possible. À ce moment-là, seulement à ce moment-là, les soignants peuvent intervenir, tenter d'apporter de la cohésion, d'introduire quelques principes de réalité, par petites doses, sans insister, en prenant surtout garde de ne prononcer le mot de trop qui ferait s'enfuir cet animal blessé :
- Qu'est-ce que vous racontez aujourd'hui Isabelle ?
- …
- Vous avez bien dormi cette nuit ?
- …
- Cet après-midi on fait une sortie cinéma, vous voulez vous joindre à nous ? Ca va être sympa.
- Pour quoi faire ?!
- Pour prendre l'air, quitter un peu l'hôpital.
- J'en ai marre d'ici, je veux partir.
- Oui, c'est une bonne idée. Vous n'allez pas passer votre vie ici.
- …
- …
- J'ai de l'argent, je peux prendre un appartement.
- Combien ça coûte un loyer ?
- Goutte à goutte.
- Vous avez déjà eu un appartement ?
- Bien sûr.
- Il va falloir faire des efforts pour réaliser ce projet.
- Bâbord, tribord, des efforts … De toute façon ...
- De toute façon ?
- …
Elle se lève brusquement, jette sa cigarette et coupe court à l'entretien. Ses motivations sont à l'image de sa pensée, fluctuantes, s'interrompant net en plein processus d'élaboration. Malgré ses désirs sincères, retrouver une vie normale lui est insupportable. L'ambivalence de son affect la déséquilibre constamment.
Non, elle n'a pas toujours été comme ça. Des études réussies, des amis, une vie sans problème, commune. Puis à 23 ans une première lézarde apparaît pour on ne sait trop quelle raison et tout commence à s'écrouler. Les valeurs, les conventions, les attitudes s'effilochent en lambeaux. Tel un édifice patiemment construit dont les soubassements étaient trop fragiles depuis le début.
Un métier qui se révèle vite insurmontable, des amis qui s'éloignent, des heurts avec une famille dans l'incompréhension. Une réalité se transformant en rêve puis en cauchemar, de plus en plus floue, définitivement illisible, c'est la chute.
Le diagnostic tombe comme un couperet : schizophrénie.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Pavillon 8-B
Je trouve que ça fait trop documentaire genre nos amis les schizophrénes . Ce "elle" fait qu'on ne se sent pas au coeur de l'histoire et du coup je ne me suis pas attachée au personnage.
Peut être parler de l'intérieur d'elle aurait rendu ce récit moins plat à mes yeux.
Et puis concentrer sur un moment , au lieu de faire le concentré de toute une vie en un instant ce qui accentue la non identification.Plus de l'ordre du récit journalistique. Bien écrit il est vrai.
Peut être parler de l'intérieur d'elle aurait rendu ce récit moins plat à mes yeux.
Et puis concentrer sur un moment , au lieu de faire le concentré de toute une vie en un instant ce qui accentue la non identification.Plus de l'ordre du récit journalistique. Bien écrit il est vrai.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pavillon 8-B
Tout à fait d'accord avec Rebecca. La description clinique du personnage laisse le lecteur complètement en-dehors. J'aurais souhaité voir traiter un aspect de sa personnalité peut-être, à travers une ou plusieurs anecdotes , un moment de son existence, une histoire, quelque chose à quoi se raccrocher plutôt que cette énumération de faits bien secs, bien arides.
Invité- Invité
Re: Pavillon 8-B
C’est glacial et glaçant, comme un diagnostic.
C’est un sujet délicat à traiter, tu t’en sors pas mal parce que c’est bien écrit et que le thème est en lui-même émouvant, poignant.
Mais en lisant, je constate, je m‘approche de l‘émotion, je la regarde puisqu’on me la montre mais je ne la ressens pas, peut-être si ça avait été raconté par une personne proche, impliquée ou en entrant dans sa tête à un moment, un passage en "je" qui aurait répondu à ceux en "elle".
Là, c’est une anonyme, une parmi d'autres, presque une description de la maladie et de l'internement et pas d'une personne en particulier.
C’est un sujet délicat à traiter, tu t’en sors pas mal parce que c’est bien écrit et que le thème est en lui-même émouvant, poignant.
Mais en lisant, je constate, je m‘approche de l‘émotion, je la regarde puisqu’on me la montre mais je ne la ressens pas, peut-être si ça avait été raconté par une personne proche, impliquée ou en entrant dans sa tête à un moment, un passage en "je" qui aurait répondu à ceux en "elle".
Là, c’est une anonyme, une parmi d'autres, presque une description de la maladie et de l'internement et pas d'une personne en particulier.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Pavillon 8-B
Je suis embêté. C'est la seconde fois qu'on trouve mon texte trop documentaire, descriptif, mais je ne sais pas écrire autrement. Il me semblait pourtant que l'ajout de dialogues donnait plus d'humanité au récit. Se mettre à la place d'Isabelle (prénom inventé), introduire le "je" me parait difficile tant les représentations d'un schizophrène diffèrent radicalement des notres.
Ben oui, justement, je travaille avec ces personnes en souffrance. La barrière qu'on instaure pour se protéger m'a peut-être empêché de faire passer plus d'émotions.
peut-être si ça avait été raconté par une personne proche, impliquée
Ben oui, justement, je travaille avec ces personnes en souffrance. La barrière qu'on instaure pour se protéger m'a peut-être empêché de faire passer plus d'émotions.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Pavillon 8-B
Jano a écrit:
Ben oui, justement, je travaille avec ces personnes en souffrance. La barrière qu'on instaure pour se protéger m'a peut-être empêché de faire passer plus d'émotions.
C'est possible.
En parlant d'une personne proche je pensais à un parent, un ami, une personne l'ayant connu avant le déclenchement de la maladie et à même de constater la différence, la dégradation de la personnalité. Mais je ne sais pas si c'est la solution, juste une piste, une impression.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Pavillon 8-B
Quand je lis ce texte, même si il est bien écrit, je me demande deux choses :
1 Pourquoi tu racontes ça exactement?
2 Ok, elle est comme ça... Il lui arrive quoi donc?
C'est peut être pour ça que ce texte fait "documentaire", ce n'est pas une histoire, ou une explication, c'est l’équivalent d'une photo. Ce n'est pas un texte en lui-même mais une description qui précède une histoire.
1 Pourquoi tu racontes ça exactement?
2 Ok, elle est comme ça... Il lui arrive quoi donc?
C'est peut être pour ça que ce texte fait "documentaire", ce n'est pas une histoire, ou une explication, c'est l’équivalent d'une photo. Ce n'est pas un texte en lui-même mais une description qui précède une histoire.
Taowin- Nombre de messages : 15
Age : 34
Date d'inscription : 24/12/2009
Re: Pavillon 8-B
Ok, ce n'est pas vraiment une histoire. En revanche, ton style rend parfaitement compte de ce qui se passe ( ou ne se passe pas) dans la schizophrénie : une absence d'affects ou au contraires des éclats violents, mais toujours déconnectés de la réalité. Et cette impression d'être séparé des autres par une "vitre mentale"...
On voit que tu connais le sujet. Ce qu'il manque à mon avis pour en faire une nouvelle, c'est un point de vue.
Mais effectivement quand on bosse dedans, c'est difficile, on se se protége.
On voit que tu connais le sujet. Ce qu'il manque à mon avis pour en faire une nouvelle, c'est un point de vue.
Mais effectivement quand on bosse dedans, c'est difficile, on se se protége.
Invité- Invité
Regards croisés.
Salut,
Il me semble que tout fonctionne jusque là :
Jano a écrit:
Non, elle n'a pas toujours été comme ça. Des études réussies, des amis, une vie sans problème, commune. Puis à 23 ans une première lézarde apparaît pour on ne sait trop quelle raison et tout commence à s'écrouler. Les valeurs, les conventions, les attitudes s'effilochent en lambeaux. Tel un édifice patiemment construit dont les soubassements étaient trop fragiles depuis le début.
Un métier qui se révèle vite insurmontable, des amis qui s'éloignent, des heurts avec une famille dans l'incompréhension. Une réalité se transformant en rêve puis en cauchemar, de plus en plus floue, définitivement illisible, c'est la chute.
Le diagnostic tombe comme un couperet : schizophrénie.
A partir de ce dernier paragraphe, on n'est plus dans le même regard. Jusqu'alors, on se positionnait quelque part, dans un champ où on se trouvait en position d'empathie avec le personnage. Et là, tout à coup, on change de perspective, on observe le "sujet" avec un œil de clinicien. On est le psychiatre qui étiquette, qui établit son constat, qui se base sur sa nosologie. Il me semble qu'on se distancie.
Mais peut-être est-ce un effet voulu, et donc pleinement réussi ?
Ubik.
Re: Pavillon 8-B
C'est une histoire à raconter en tous cas, même si le sujet est délicat à traiter. Les conditions d'internement des "malades mentaux" ont évolué au fil des siècles (heureusement !), mais les problèmes psychologiques ou psychiatriques restents un sujet tabou pour la plupart des gens ("je vois quelqu'un" au lieu de "j'ai un suivi psychiatrique", "ma fille se repose à la campagne" au lieu de "ma fille est schizophrène"...)
L'inadaptation (la "désadaptation" ?), la détresse, le sentiment dévorant de solitude me semblent bien rendus dans ton texte.
L'angle d'approche est plus hésitant : il faudrait être dans la tête "d'Isabelle" (et comment le faire ?), du coup ton approche est effectivement un peu "clinique". Peut-être le réécrire du point de vue d'un proche (mère, frère, fiancé ? ou même médecin, infirmier...) qui assiste à tout cela, et exprime son désarroi.
C'est une bonne tentative pour décrire ce monde dans lequel vit "Isabelle", mais, même si ton texte m'a touché, j'y vois plus un document, presque un reportage, qu'une véritable nouvelle.
L'inadaptation (la "désadaptation" ?), la détresse, le sentiment dévorant de solitude me semblent bien rendus dans ton texte.
L'angle d'approche est plus hésitant : il faudrait être dans la tête "d'Isabelle" (et comment le faire ?), du coup ton approche est effectivement un peu "clinique". Peut-être le réécrire du point de vue d'un proche (mère, frère, fiancé ? ou même médecin, infirmier...) qui assiste à tout cela, et exprime son désarroi.
C'est une bonne tentative pour décrire ce monde dans lequel vit "Isabelle", mais, même si ton texte m'a touché, j'y vois plus un document, presque un reportage, qu'une véritable nouvelle.
Jip- Nombre de messages : 23
Age : 56
Localisation : armorique
Date d'inscription : 31/12/2010
Re: Pavillon 8-B
Je rejoins l'avis de Ubik, on sent clairement un saut entre les deux points de vue et le traitement du sujet qui varie.
Le texte me va très bien comme ca, il est prenant mais distant. Je ne sais si tu comptes compléter le portrait plus encore, mais ces anecdotes et descriptions sont agréables et pourraient retracer une histoire intéressante.
Le texte me va très bien comme ca, il est prenant mais distant. Je ne sais si tu comptes compléter le portrait plus encore, mais ces anecdotes et descriptions sont agréables et pourraient retracer une histoire intéressante.
Re: Pavillon 8-B
C'est très bien écrit, mais ce n'est pas vraiment une nouvelle. il manque un ressort dramatique; Bon, je sens que tu veux que ce soit la maladie ce ressort, mais voilà on a rien pour s'attacher à ce personnage impersonnel... enfin, à mon gout.
Dommage, c'est vraiment bien écrit...
Dommage, c'est vraiment bien écrit...
Noun- Nombre de messages : 9
Age : 47
Date d'inscription : 08/01/2011
Re: Pavillon 8-B
J'ai trouvé le traitement du personnage assez réaliste, mais comme l'a fait remarquer un confrère plus haut, le texte aurait largement gagné en intérêt par l'intériorisation de la maladie. L'impact aurait été plus fort si le texte avait clairement évolué pour arriver à ta conclusion, car la schizophrénie est évidente de la manière dont tu déroules ton texte, il n'y a donc pas vraiment de point culminant. Pas désagréable, néanmoins.
Re: Pavillon 8-B
Je constate que maladie mentale ne laisse pas indifférent, tant mieux. C'est vrai que ce texte, plaqué sur une froide réalité, est plus une description d'un quotidien qu'une véritable nouvelle. Il lui manque certainement une dimension littéraire.
Sinon je tenais à apporter une note d'espoir. Il faut savoir que les schizophrènes, heureusement, ne sont pas tous condamnés à l'hôpital psychiatrique. Avec l'étayage d'une équipe pluridisciplinaire et le suivi scrupuleux du traitement, la plupart d'entre eux vivent dans leurs familles, des foyers ou des appartements thérapeutiques. Beaucoup travaillent dans des ateliers protégés où ils sont payés comme n'importe quel salarié.
Merci à tous pour vos commentaires.
Sinon je tenais à apporter une note d'espoir. Il faut savoir que les schizophrènes, heureusement, ne sont pas tous condamnés à l'hôpital psychiatrique. Avec l'étayage d'une équipe pluridisciplinaire et le suivi scrupuleux du traitement, la plupart d'entre eux vivent dans leurs familles, des foyers ou des appartements thérapeutiques. Beaucoup travaillent dans des ateliers protégés où ils sont payés comme n'importe quel salarié.
Merci à tous pour vos commentaires.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Z.
Bonsoir,
Nous sommes dans le forum "Prose".
Rien ne dit que votre texte doit obligatoirement constituer une nouvelle.
Je le prend comme une description d'une situation que vous connaissez bien, presque comme un article de journal.
Je retrouve d'ailleurs ce ton journalistique dans votre dernier message où vous nous expliquez les évolutions dans le suivi et le traitement de la maladie.
Amicalement
Midnightrambler
Nous sommes dans le forum "Prose".
Rien ne dit que votre texte doit obligatoirement constituer une nouvelle.
Je le prend comme une description d'une situation que vous connaissez bien, presque comme un article de journal.
Je retrouve d'ailleurs ce ton journalistique dans votre dernier message où vous nous expliquez les évolutions dans le suivi et le traitement de la maladie.
Amicalement
Midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Pavillon 8-B
la froideur du regard clinique est bien retranscrite.
en fait on se demande qui est le plus à plaindre.
en fait on se demande qui est le plus à plaindre.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Pavillon 8-B
Je n'ai pas grand chose à ajouter différent de ce qui a déjà été dit. Le personnage et la situation sont plus que crédibles, mais le style est documentaire, en effet.
Pour trouver un ton plus littéraire, peut-être faudrait-il changer la perspective, ou "focalisation" et prendre le point de vue d'un proche ou de la malade, ou que sais-je, d'un étudiant en psychiatrie qui fait son stage ? Ensuite, une histoire, ce n'est pas obligatoire, mais effectivement si tu as du mal, comme tu l'avoues, à "faire littéraire" et non documentaire, ça t'aiderait, je pense. Enfin, sur le style, quelques figures de style, mais en accord avec le ton du texte, peut t'empêcher la mise à plat, la description clinique.
Pour ton expression, j'ai remarqué les premières lignes de ton texte : seul, puis le terme "solitude". La seconde phrase comprend trois adjectifs... Du coup ça alourdit le texte, je trouve.
Ceci dit, et pour t'encourager, je pense sincèrement que si tu arrives à faire cette métamorphose, tu peux obtenir quelque chose de vraiment poignant, parce qu'il y a un vrai sens de l'observation ici. Bon courage
Pour trouver un ton plus littéraire, peut-être faudrait-il changer la perspective, ou "focalisation" et prendre le point de vue d'un proche ou de la malade, ou que sais-je, d'un étudiant en psychiatrie qui fait son stage ? Ensuite, une histoire, ce n'est pas obligatoire, mais effectivement si tu as du mal, comme tu l'avoues, à "faire littéraire" et non documentaire, ça t'aiderait, je pense. Enfin, sur le style, quelques figures de style, mais en accord avec le ton du texte, peut t'empêcher la mise à plat, la description clinique.
Pour ton expression, j'ai remarqué les premières lignes de ton texte : seul, puis le terme "solitude". La seconde phrase comprend trois adjectifs... Du coup ça alourdit le texte, je trouve.
Ceci dit, et pour t'encourager, je pense sincèrement que si tu arrives à faire cette métamorphose, tu peux obtenir quelque chose de vraiment poignant, parce qu'il y a un vrai sens de l'observation ici. Bon courage
Invité- Invité
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