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The Shadow

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 The Shadow Empty The Shadow

Message  Zero Jeu 7 Avr 2011 - 8:23

Chapitre 1 – Le gros tas


L’homme est installé dans un fauteuil rouge de velours rouge, un verre d'alcool à la main. L’appartement tout autour est très bien meublé, un style très ancien, reflétant la richesse et l’aisance de ses occupants. Dans l’autre main, il tient un cigare. Il est là, vautré dans son fauteuil, sa cravate détachée pendouillant le long de son col blanc, pendant qu’une musique classique remplit la pièce, étouffant les bruits incessants de la ville. Il ferme les yeux de plaisir profitant de ce moment de luxe. La jouissance se lit sur son visage ridé et usé par le temps. En fond la chevauchée des Valkyries de Wagner.

Un des morceaux que j’aime. Quoi de mieux pour passer à l’action et m’exercer dans mon art ? Quel gros lard dans son fauteuil plein d’opulence. Je crois que je vais te donner une leçon que tu n’es pas prêt d’oublier, si oublier tu peux encore après ça. Je sens l’adrénaline qui monte, et j’aime ça. L’attente, où je t’observe, imaginant ce que je vais faire de toi.

Quelle journée… Il n’y a rien de mieux qu’un bon whisky et qu’un cigare, sans personne autour, sans coup de fil, sans associé pour venir me déranger, sans compte à rendre. Seul, avec cette musique et cette douce boisson ambrée. Que vouloir de plus ? Ah si, une femme aux superbes formes pouvant me faire tout oublier grâce aux plaisirs de la chaire.

Tous les mêmes de toute façon. Ils sont assez distrayants, un peu trop simples d’accès, mais après tout, une proie est une proie n’est-ce pas ? Je ne vais pas devenir comme eux et me mettre à faire mon difficile ? Je me demande à quoi doit ressembler ta femme, un jeune mannequin qui reste avec toi pour ton argent ? Ou alors tu n’as pas de femme ! On s’en fout. Je ne suis pas là pour ça de toute façon.

L’homme au cigare en aspire une grande bouffée qu’il recrache dans les airs, imbibant la pièce d’un nuage de fumée blanchâtre. La chevauchée des valkyries arrive à son paroxysme quand les lumières s’éteignent brutalement. Surpris, il lâche son verre qui se brise par terre en mille morceaux tachant le grand tapis perse sous son siège. Il croit entendre un bruit, quasi imperceptible, comme une chose en mouvement, mais tellement rapide qu’elle en est presque indiscernable. La seule lumière qui arrive encore à luire dans cette obscurité oppressante c’est son cigare chaud et rougeoyant.

Merde mon tapis ! C’est trop demander que d’être un peu tranquille ? D’avoir un petit moment rien qu’à moi ? Pourquoi je n’ai pas un système de commande vocale ? La technologie ça a du bon quand même. Il faudrait que je sois à la page.

La musique est maintenant terminée. Un grand silence plane dans la pièce, l’homme se lève en douceur, comme pour ne pas faire de bruit. Il marche pas à pas, essayant de ne rien renverser sur son passage. Le léger bruissement qu’il a entendu s’amplifie lorsqu’il se déplace. Un bruit sinistre se fait entendre. Il met quelques secondes à comprendre ce que c’est, mais quand c’est le cas, il devient comme tétanisé dans la pénombre de l’appartement. C’est un rire, non pas un rire commun, mais sinistre, sadique, quelqu’un s’amuse de le voir se frayer un chemin sans aucune lumière.

Putain mais c’est quoi ça ? Il y a quelqu’un chez moi ? Un rire ? Ça vient de dehors ou de l’étage du dessus ? Ce n’est pas possible, pas sans que je m’en sois rendu compte. Impossible en plus j’ai tout verrouillé. Non arrête de rêver, c’était peut être juste mon imagination, rien de plus.

C’est là que ça commence à devenir intéressant, oui parfaitement. Tu as peur gros tas ? C’est que le début. Si tu savais ce qui t’attend, je pense que tu essaierais au moins de bouger. Mais tu n’en as pas la moindre idée hein ? Tu te demandes ce qui est en train de se passer ? Pourquoi la lumière s’est éteinte ? Si j’étais toi, je ne l’allumerai pas. On ne sait pas quel spectacle pourrait s’offrir à tes yeux. Mais je vais faire en sorte que celui-ci vaille le coup.

« Il y a quelqu’un ? Si oui montrez-vous ? ».Un autre rire se fait bientôt entendre, mais encore pire que le précédent. Il résonne dans la pièce, rebondissant sur chacun des murs de sorte qu’il est impossible d’en deviner la provenance. Il a l’impression de voir une ombre passer rapidement. Cette fois-ci ce ne sont pas des rires mais comme un soupir, un long soupir. Pas celui d’un mourant, non, celui de quelqu’un qui a l’air de prendre son pied, comme si chacun de ses souffles lui procurait un pervers plaisir.

Nom de dieu mais je ne rêve pas là, il y a bien quelqu’un chez moi, je l’entends respirer. Je rêve ou quoi ? Qu’est-ce qu’il me veut ?

C’est ça, c’est bien, tu commences à comprendre que t’es pas tout seul. Vas-y, rallume la lumière, j’ai envie que tu me vois. Que tu vois mon vrai visage, celui de la terreur en personne, de la grande faucheuse qui va venir t’emporter, mais sans le faire dans la dentelle non. Ce soir j’ai envie de m'éclater. Oh oui et crois-moi que je le prend mon pied, t’es loin d’en avoir fini avec moi. Je n’ai même pas encore commencé. Oui c’est ça, vas-y approche toi de l’interrupteur. Vas-y. Plus prêt, encore plus prêt ! Tu y es presque ! Voilà !

L’homme apeuré avance tant bien que mal dans le noir. Il ne souhaite qu'une seule chose, atteindre l’interrupteur pour voir d’où vient ce bruit à glacer le sang. Petit à petit, doucement mais sûrement il avance jusqu'à ce qu'un bruit sourd se fasse entendre. Putain ça fait mal se dit-il après avoir heurté la table basse. Plus que quelques pas. Il pose sa main sur le mur à la recherche de l’objet espéré.

Aller, plus vite, j’ai envie de m’amuser, je commence à plus tenir. Ça y’est, je sais ce que je vais te faire. Ça va être drôle cette fois-ci. Je crois que j’vais pas mal innover. Pas de chance que ça tombe sur toi, mais fallait bien quelqu’un d’toute façon. Autant que ça soit toi, tu ressembles à un gros porc. Et tu sais ce qu’on en fait des porcs ? On les égorge. Oh mais non c’est pas le sort qui va t’attendre, ça serait bien trop simple et pas suffisamment douloureux crois moi. La douleur tu vas savoir ce que c’est d’ici quelques instants.

Trouvé ! Il pose ses doigts et éclaire enfin la pièce. Il ferme les yeux car il s’était habitué à l’obscurité. Il cligne plusieurs fois croyant rêver quand il voit une tâche sombre derrière lui, un homme vêtu de noir mais il n’a pas le temps de le voir plus longtemps. La tâche sombre lui saute dessus, place son bras autour de son cou et appuie en l’étranglant plaquant une main sur sa bouche pour l’empêcher d’hûrler. Quelques secondes après, il finit par s’évanouir.

Putain mais c’est qui ça ? Qu’est ce qu’il me veut bordel ! A l’aide….à l’ …..

C’est bon, ça commence, l’adrénaline, c’est vraiment bon cette saloperie. Je la sens circuler dans tout mon corps avec les battements de mon cœur qui la propulsent encore plus profondément. Tu es vite tombé dans les pommes toi, t’es pas aussi costaud que tu en as l’air. Ça va pas m’empêcher de m’amuser crois moi. Bon elle est où ta chambre ? Ah là voilà. Un lit deux places. Hum ça va être pratique ça. Allez ! Oh merde mais t’es lourd, tu dois peser dans les 100 kilos.

...

Douleur. C’est ce que ressent l’homme à son réveil. Il met quelques secondes à se remémorer ce qui s’est passé. Il est dans le noir. A la sensation de ce qui touche son corps, il comprend qu’il est sur son lit, mais attaché et en sous-vêtements. Ses mains et ses pieds sont ficelés aux quatre coins. Il est bailloné par un torchon.

C’est quoi ce… Oh ma tête… Saloperie. Je ne peux pas bouger, je suis attaché. Merde mais qu’est-ce qu’il me veut ce malade ? Cinglé !

« Enfin réveillé ? » Dit une voix sinistre suivie d’un rire machiavélique. « C’est pas trop tôt. J’ai failli attendre et m’ennuyer. Mais tu m’as laissé le temps d’imaginer ce que je vais te faire subir. N’essaie pas de défaire tes liens sac de viande, ils sont bien faits, crois-moi je m’y connais là-dessus. Ça ne serait pas drôle de te voir courir partout sinon hein ? Oh oui, quand j’y pense tu dois te demander pourquoi nous sommes dans le noir hein ? Comment t’expliquer ça, disons que j’aime ça, je suis plus à l’aise pour travailler. »

Pour travailler ? Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Dans le noir ? Je ne comprends rien où il veut en venir ? Je ne peux même pas prononcer un mot avec ce foutu torchon.

« Non non non. N’essaie même pas. Je t’ai dit que tes liens étaient bien faits. Tu peux essayer de crier autant que tu veux, tu n’y arriveras pas. Tu sais quoi ? Tu me fais penser à un gros cochon avec une pomme dans la bouche juste avant de le faire… cuire. Toi et moi on va jouer gros tas. Et on va voir qui est le plus fort. Je vais prendre mon temps pour te déguster. La tension est palpable tu ne trouves pas ? »

L’homme sur le lit s’habitue à l’obscurité qui l’entoure mais les liens qui le maintiennent attaché commencent à le faire souffrir. Ses bras et ses jambes sont écartés en étoile. La seule chose qu’il distingue, c’est une ombre qui faisant les cent pas autour du lit. Il essaie de se débattre tant bien que mal mais il n’y arrive pas.

« Très bien, commençons ! C’est pas que je n’ai pas le temps, mais je commence à m’ennuyer et quand je m’ennuie je bâcle mon boulot, et si je bâcle mon boulot c’est sur toi que ça retombe Grotoni ! Tu as compris ça n'est ce pas ? Je parie que tu te demandes encore ce que tu fais là. Ou plutôt ce que je fais là, chez toi, dans ton intimité, ton nid douillet puant la richesse à plein nez. J’aurai bien envie de brûler ton appart mais après il ne resterait aucune preuve de mon œuvre. Et tu sais quoi gros tas ? Mon œuvre c’est toi. Oui, je les perfectionne au fur et à mesure, comme un grand maître. Et toi, tu es ma prochaine toile. Nous allons jouer ensemble. J’espère que tu es prêt. Comme tout jeu, il y a des règles. Si tu les respectes, tout ira bien. Mais sinon crois-moi, les conséquences seront encore pires pour toi. Nous allons commencer. Tu vas m’écouter attentivement. »

Un jeu ? Mais de quoi il parle bordel. Je suis attaché sur ce lit et j’ai qu’une seule envie qu’on me détache. Qu’il me laisse partir. Je ne comprends rien à ce qu’il dit. Un jeu ? Mais quel jeu ? Comment il a réussi à entrer chez moi ? Et qui c'est ? Si seulement je pouvais voir son visage ...

« Je vais enlever le torchon. Lentement. Si tu hurles, je te préviens, je coupe le premier doigt que j’aurai sous la main. Oh non pas avec une pince, ça serait trop rapide et je n’aurai pas le temps de savourer ce que je vais te faire. Non, avec un couteau ça sera amplement suffisant. Comme un boucher qui saigne un gros porc. Et le porc c’est toi ! HAHAHA. Qu’est ce que tu m’fais rire. Tu devrais te voir sur ce lit. A la merci du premier venu. Et le premier venu c’est moi. Oh quel dommage, tu aurais sûrement aimé que ça soit un top modèle venue te tenir compagnie pour ton fric ? Très bien. Assez perdu de temps dans les discours inutiles. Je vais le retirer. Je vais te laisser quelques secondes sans pour voir si tu as bien compris de quoi il retourne. »

L’ombre s'avance vers le lit et de l'homme qui y est attaché. Il sent le souffle de l’ombre contre son visage. Il est net, régulier et sûr de lui. Puis il sent une main, ferme, grande, imposante qui vient détacher cette chose entravant l’empêchant de respirer correctement, de parler, de hurler et d’appeler à l’aide.

« Souviens-toi de ce que j’ai dit gros tas. Tu ne sais pas ce que je te réserve. Alors la ferme. Ou c’est ta langue que je couperai en premier. »

Elle se rapproche de sa victime avec des mouvements quasi reptiliens. Ses mains dénouant l'entrave. L’homme ligoté en profite pour reprendre son souffle et sentir l’air frais pénétré ses poumons sans lequel il ne serait plus de puis longtemps.

« - Qui êtes-vous nom de Dieu et qu’est ce que vous foutez chez moi ?
- Grotoni, j’ai dis que c’était moi qui posez les questions. Il va falloir que ça rentre dans ton crâne.
- Grotoni ? Mais vous vous prenez pour qui ? Je…
- CHUT ! SILENCE ! J’ai dis que c’est moi qui posais les questions. Va-t-il falloir que je me fasse respecter ? 
- Nom de Dieu mais vous allez arrêter ça pendant qu’il est encore temps ? Vous pouvez encore faire marche arrière. Je ne dirai rien, je le jure ! Je n'ai pas vu votre visage je serai incapable de vous
reconnaître ! J'ai de l'argent, beaucoup d'argent ! Vous pourriez faire ce que vous voulez avec ça ! Je vous laisse mon appartement, ma voiture, ce que vous voulez ! »

L’ombre s’éloigne du lit en ricanant et se dirige vers une boite de cigares posée sur une table basse. Elle en prend un et l’allume avec un briquet en métal luisant. Elle retourne près de sa victime se mettant à rire, l’effrayant de plus en plus. Le cigare rougeoyant s’approche de plus en plus de son ventre, comme des braises dans une cheminée brûlant tout ce qui s'y trouve.

« - Tu as peur ?
- Non non non ! Ne faites pas ça ! Je vous en prie !
- Tu viens de perdre une occasion de te faire. J’ai fixé des règles à toi de les respecter. Tant pis pour toi. »

Le cigare est maintenant à quelques centimètres de sa bedaine imposante. L’homme sent la chaleur qui commence à se propager jusqu’à ce que son tortionnaire le colle contre son ventre de toutes ses forces pendant plusieurs secondes. Il ne peut retenir un hurlement de douleur tellement celle-ci est intense.

« - Ça fait mal hein ? Ce cigare contre ta peau, te consumant à petit feu ? Mais je t’avais prévenu de ne pas crier. Je n’aime pas ça, ça me dérange un peu ! Chose promise, chose due. »

L’ombre sort une lame affûtée et aiguisée d’un étui accroché à sa ceinture. Elle la passe sur ses doigts pour sentir le coupant de celle-ci, la renifle, passe sa langue dessus, avant de se rapprocher de sa victime terrorisée. Elle va du côté droit du lit et du poignet attaché.

« - Si tu bouges et que je rate ce que je veux couper, ça en sera d’autant plus dommage pour toi ! Alors un petit conseil, entre un chasseur et sa proie, évites de bouger et ça en saura d’autant plus rapide. »

D’une main l’ombre saisit la main de sa victime pour être certain qu’elle bougera le moins possible de l’autre, le couteau, elle coupe lentement le pouce de sa victime. Elle sent la lame pénétrer la chair et couper les os. L’homme ligoté hurle de toutes ses forces ne supportant pas cette sensation qui lui était inconnue, tant de souffrance et de douleur que l’adrénaline que sécrète son corps a du mal à calmer.

« - Tu n'avais jamais ressenti ça hein ? Impossible de se retenir de crier ? Comme si ça pouvait atténuer la douleur et empêcher ton sang de couler. Mais tu as encore enfreins les règles. Je pensais que tu comprendrais plus vite que ça ! Je me suis trompé ! »

L’ombre ressort le cigare et l’applique sur le torse de Grotoni. Mais à la différence de la fois précédente, cette fois-ci, il ne hurle pas, mais se mords les lèvres jusqu’au sang en se retenant de toutes ses forces pour ne pas hurler, pour ne pas qu’on lui coupe un autre doigt. Ses gémissements comblent son tortionnaire qui prend un malin plaisir à entendre sa victime souffrir.

- « Très bien, tu sembles avoir compris. Je vais maintenant te laisser me poser une question, je suis de bonne humeur ce soir, alors je fais ma bonne action de la journée.
- Je … Qui … Que … 
- Je qui que ? C’est une question ? Je fais un geste gentil, une bonne action et c’est comme ça que tu le prends ? 
- Non… Attendez… Je… Qui êtes-vous ? 
- Je m’attendais à une question de ce genre. Plutôt que de savoir le motif de ma petite visite tu veux à tout prix savoir qui je suis ? Mais pourquoi te le dirai-je ? Qu'est ce que cela t'apporterait de connaître mon identité ? Tout ce que je peux te dire, c’est que je suis la dernière personne que tu verras sur Terre. Je suis ton bourreau, la grande faucheuse en personne. Ça te va ? Je vais répondre à la question que tu ne m’as pas posé par contre. Car le pourquoi du comment, on ne peut rien faire sans cela n’est-ce pas ? Pourquoi je suis ici, chez toi, ce soir, à cette heure tardive. C’est simple. J’ai des questions à te poser. Et je compte sur toi pour y répondre ou je me ferai une joie de te faire parler. Je pense que tu as déjà eu un petit aperçu de ce que je suis capable de faire ? Souviens-toi qu’il te reste encore 19 doigts. Tu vas m’aider, que tu le veuilles ou non. Et si jamais tu n'as plus assez de doigts pour parler, souviens toi qu'il reste encore trois choses que je peux couper. »
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Message  elea Jeu 7 Avr 2011 - 18:37

J’aime bien le découpage des pensées qui permet une narration avec du relief. En revanche j’ai trouvé parfois certaines redites, ou du moins des passages tournant autour d’une idée, l’étirant sur plusieurs phrases. Peut-être que le texte gagnerait à être un peu élagué dans les pensées de chacun ou faire des paragraphes alternés moins longs, un peu comme vers la fin, rendre par endroits le personnage noir moins bavard.
L’ensemble se lit bien, alors que je ne suis pas fan du genre, c’est assez prenant et glaçant, même si parfois j’ai trouvé la main un peu lourde (par exemple la voix sinistre et le rire machiavélique). J’ai trouvé que le fait d’accompagner la scène du début par une musique était une bonne idée mais je ne suis pas très convaincue par le choix, approprié mais déjà trop employé pour moi.

Sur le style, c’est dommage, il y a des passages inégaux avec l’impression d’une relecture moins poussée au fur et à mesure, il y a plus de fautes et de phrases bancales sur la fin. Quelques exemples :
- fauteuil rouge de velours rouge dommage pour la première phrase
- La seule chose qu’il distingue, c’est une ombre qui faisant les cent pas autour du lit.
- L’homme ligoté en profite pour reprendre son souffle et sentir l’air frais pénétré ses poumons sans lequel il ne serait plus de puis longtemps je ne comprends pas bien cette phrase
- Elle retourne près de sa victime se mettant à rire, l’effrayant de plus en plus. Le cigare rougeoyant s’approche de plus en plus de son ventre,



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Message  jeanne75 Ven 8 Avr 2011 - 7:38

Hello. voici donc la suite de ton prologue : ça serait peut être mieux que tu postes tes prochains épisodes les uns à la suite des autres? je ne m'étais pas rendue compte immédiatement que c'était la même histoire.
sinon, j'aime l'alternance entre les pensées du tueur et celles de sa victime. il y a effectivement du rythme, du suspens. On lit en entier, on a envie de connaitre la suite.
par contre, je pense que tu gagnerais en intensité en synthétisant des passages. Il y a pas mal de redites, je trouve. perso, je n'aime pas trop la complaisance dans les scènes de torture, mais c'est propre à mes gûts, donc..
Attention également à tout ce qui peut paraître cliché: je sais bien qu'on écrit tous plus ou moins comme ça, mais tu pourrais facilement en éviter quelques uns. par ex : je reprends le "rire machiavélique" relevé par Eléa. de même pour Wagner : je te précise que c'est la chevauchée des Walkyries (W et non V). il y a beaucoup, beaucoup d'autres morceaux classiques tout aussi puissants que la chevauchée (un requiem de Verdi ou de Mozart, par exemple...une messe pour les morts, ce serait approprié). ça nous donnerait moins l'impression que tu cites un best off de la musique classique, et que ton personnage s'y connait vraiment.
Bref, en tous les cas, j'attends la suite!

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Message  Molly Sam 9 Avr 2011 - 4:05

L'alternance entre les différentes pensées et la narration donne une originalité vraiment très plaisante; cela permet de varier le rythme, les tonalités et de créer du suspense. Cependant, cela crée également quelques redondances, notamment dans le début du récit. Outre ce petit bémol, j'ai beaucoup accroché à ton histoire et j'attends de lire la suite avec impatience.
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Message  Zero Sam 9 Avr 2011 - 12:46

Bonjour,

Merci à tous pour vos commentaires qui me sont plus qu'utiles.

@Elea : J'ai corrigé les fautes que j'avais laissé passer. J'ai essayé de corriger au plus les lourdeurs de style qui gâche un peu le plaisir de la lecture !

@Jeanne75 : Pour les épisodes les un à la suite des autres, pourquoi pas, mais ça risque d'être un petit peu compliqué pour les commentaires, si quelqu'un commente le prologue alors que je viens de poster le chapitre 5 ... Par exemple. Je vais y réfléchir cependant.

Pour le prologue c'est tout à fait normal. Vous comprendrez à la fin du texte. Je suis en train de synthétiser des passages du tueur qui sont trop lourds. A force de vouloir trop en mettre, ça tue le style.

Pour la musique classique, ça rejoint le commentaire d'Elea. En effet, ça fait un peu trop cliché. J'ai préféré la remplacer par l'hiver de Vivaldi.

La suite est déjà disponible.
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 The Shadow Empty The Shadow - [Chapitre 2]

Message  Zero Mer 13 Avr 2011 - 22:45

Chapitre 2 – Le cendrier



Quelqu’un tambourine à la porte. « Police, ouvrez ! » Aucune réponse. « Dernier avertissement, ouvrez ou nous défonçons la porte ! » Toujours rien. Derrière elle, c’est silence le plus complet. Plusieurs policiers en tenues d’intervention spéciales s’apprêtent à la défoncer.

Quand personne ne répond, ce n'est jamais bon signe. On se pose toujours trop de questions et cela ça risque fort d’être une mauvaise surprise.

Il fait un signe de la tête à ses confrères. L'un d'entre eux s’avance avec un bélier et décompte : 3, 2, 1. Boum. Le bois massif se morcelle en mille morceaux. Boum. Ce qu’il en reste vole bientôt en éclat. Boum. La porte est maintenant ouverte. Dans l'appartement, c'est l'obscurité la plus totale. Les volets sont fermés et quand le premier policier entre en hurlant : « Police, il y a quelqu’un ? », sa lampe torche viole cette nuit artificielle. Il appuis sur l'interrupteur. Rien.

C’est quoi ce bordel ? Volets fermés sans électricité ? Vu la taille de l’appartement pourtant ils doivent avoir les moyens. Oh, c'est quoi cette odeur ? Ça me donne envie de vomir.

Le premier policier entre dans le salon, imposant, des murs de marbre, un tapis perse, un lustre énorme et un appartement qui l’est tout autant.

Purée, ça c'est de l'appartement. J’aimerai bien avoir le même. Immense, de quoi inviter tous mes potes. Mais bon on n’est pas là pour ça. Ça pue. Plus j’avance et plus ça schlingue. Infecte. J’ai jamais senti ça de ma vie.

Il fait signe à ses collègues d’avancer. Les trois hommes le suivent de très près et essaient tant bien que mal de voir quelque chose. Toujours ce silence pesant et persistant. Les quatre hommes avancent vers la chambre à coucher. C’est de là que vient l’odeur. Elle est maintenant insoutenable. Un d’entre eux ressort en trombe pour vomir sur le pallier. Le premier qui était entré reste sans mot devant cette scène et ne sait quoi dire. Le deuxième finit tant bien que mal à prendre la parole après avoir déglutit avec difficulté : « Appelle l’inspecteur. Je crois que là, ça nous dépasse. »


...


Quelque part dans un jardin, un portable sonne. Un homme le regarde et soupire.

Et merde, ce n’est pas possible, je ne peux jamais avoir un jour de tranquillité ? C’est trop demander ? Juste une journée pour me relaxer sur un transat dans le jardin, à lézarder au soleil sans rien faire avec ma femme ? Qu’est ce que je fais ? Je pourrai simuler non ? Ne pas décrocher ? Non. Je n’ai pas le droit. Si on m’appelle c’est que c’est important. Je suis fatigué. Je ne sais pas ce que j’ai aujourd’hui. Je crois que le soleil m’a un peu trop tapé sur la tête. Bon. Décroche.

L’homme répond mais on lit sur son visage que cela ne l’enchante guère. Il écoute attentivement ce qu’on lui dit, aucune émotion n’a l’air de transparaître sur son visage masqué par des lunettes de soleil opaque. Son visage s’illumine d’un rictus qui laisse sous entendre que quelque chose cloche. Il raccroche avec une mine sérieuse et pensive.

Je crois que je n’ai pas le choix du tout. Il faut que j’aille voir ça. Je me lamenterai plus tard. Là il faut que je file. Je n’ai pas eu plus d’informations. On m’a juste dit de me rendre à cette adresse, que l’équipe scientifique se trouve déjà sur place et qu’on m’y attend le plus vite. Ils m’ont dit que c’est seulement en voyant se spectacle avec mes propres yeux que je me rendrai compte de ce qu’il se passe.

L’homme se lève, quitte son jardin, s’habille correctement, prend des effets personnels et s’engouffre dans sa voiture. Un bolide de couleur rouge quitte le garage et se dirige dans la rue pour rejoindre l’endroit qu’on lui a indiqué.

Quand on m’appelle c’est quand c’est très important, et ça faisait un moment que ce n’était pas le cas. Je me demande ce qui m’attend. J’en ai tellement vu dans ma carrière que plus rien ne me surprend.

Arrivé à destination il se gare devant un immeuble imposant situé en plein centre ville. L’homme au volant coupe le contact et immobilise le véhicule. Il sort avec son long manteau noir. Il s’avance lentement sur le trottoir. Il regarde l’immeuble de haut en bas.

Bel immeuble, bien situé dans le centre ville, d’une taille imposante avec une très belle et ancienne façade. Je n’imagine pas le prix du loyer. Ce me coûterait un bras. Difficile d’accès. On m’a dit que c’est au deuxième étage. Les volets sont fermés, impossible de rentrer en escaladant.

L’homme s’avance dans le hall de l’immeuble, des véhicules de police ainsi que du département scientifique sont présents de part et d’autres du trottoir face à l’entrée. Il salue les policiers qui gardent le hall. On ne lui indique pas le numéro de l’appartement, en effet celui-ci occupe tout le deuxième étage. On le prévient que ce qu’il l’attend n’est pas vraiment très beau à voir.

Vous me faites rires, petits jeunes sans aucune expérience. Vous pensez que ce que je vais voir pourra me faire peur après tout ce que j’ai vu ? Vous êtes loin d’imaginer toutes les atrocités que j’ai vu, des enfants massacrés dont même après un test dentaire on a eu du mal à retrouver leurs vraies identités après qu’ils aie été séquestrés, torturés et violés. Malgré tout, je suis curieux de voir le spectacle qu’on m’a concocté.

Il grimpe les marches pour arriver au deuxième étage ou des bandes avec marquées : Police, défense de franchir, décorent la porte d’entrée en bois massif explosée.

La police scientifique est déjà là. Par conséquent ils sont certains que c’est un meurtre. C’est le moment d’entrer en scène.

L’homme rentre dans l’appartement. Il regarde ce qui l’entoure. Tout est si sombre. La police a installé des projecteurs pour éclairer la zone ainsi qu’indiquer le passage jusqu’à l’endroit le plus important, celui ou se situe la victime. L’inspecteur n’a aucun mal à trouver ou c’est. Il suit les flashes des appareils photos. Une femme de la police scientifique s’approche de lui quand elle l’entend arriver.

« Inspecteur, désolé de vous avoir déranger sur un de vos jour de congé !  Mais nous avons vraiment besoin de vous. » dit-elle avec un visage qui ne laisse en rien paraître le fait qu’elle soit désolée.

Désolé ? Elle est désolée ? Mais elle n’en a rien à faire… Elle ne sait pas ce que c’est à mon avis. Bon qu’elle arrête les politesses.

« Il n'y a pas de mal. C'est mon métier après tout. Et si vous en veniez aux faits ? » rétorque-t-il.
« Oui. Désolé. La victime a été retrouvé morte à son domicile par les services de police ce matin. Cela fait une semaine qu’il n’a pas été vu au travail, ce qui ne lui ressemble pas puisque c’est un avocat de renom. Ses collègues nous ont donc appelé et nous l'avons retrouvé ce matin. »

Un avocat dit-elle. Comment cela se fait-il qu’il soit seul dans un appartement pareil ?

«  Nous sommes en train de fouiller l’appartement » ajoute-t-elle. « Vous voulez bien me suivre jusque dans la chambre inspecteur ? »

Non sans blague, elle est toujours aussi forte celle là, j’ai cru que j’étais venu pour boire le thé.

Les deux personnes marchent jusque dans une chambre à coucher. Une odeur prend l’inspecteur à la gorge. Mais il ne se laisse pas déstabiliser. Il a l’habitude. Des projecteurs éclairent la scène et des policiers examinent les moindres recoins à la recherche d’indices. L’inspecteur s’approche. Ça sent le brûlé. Non pas un tissus ou du bois, non, ça sent la chaire brûlée. Il observe la chambre. Sur le grand lit deux places, gît un homme d’une cinquantaine d’années. Il est attaché par les mains et les pieds au lit sur lequel il repose. Les draps sont marron et noir.

« - La victime est âgée de 53 ans. Origine européenne, blanc, 1 mètre 70, 98 kilos. D’après l’avancement de la décomposition du corps, on estime que le décès remonte à environ 6 jours, lui dit-elle en montrant le corps.
- Quelle en est la cause ?
- On pense qu'il a été causé par de multiples hémorragies et brûlures sur tout le corps.
- Des brûlures ? C’est donc de là que vient l’odeur ?
- Oui tout à fait. Le corps est parsemé de brûlures circulaires de quelques centimètres de diamètre.
- Causées par quel type d’objet ?
- Nous sommes en train de faire des prélèvements sur le cadavre. C'est assez étrange, tout nous laisse penser que la plupart ont été faite par un cigare puisque qu'on a trouvé des restes de tabac.
- Un cigare ? Et qu’entendez-vous par la plupart ?
- Oui un cigare. Nous en saurons plus après nos analyses. D’autres brûlures sont présentes. Mais celles-ci apparemment faites par un chalumeau. »

Qui pourrait s’amuser à torturer quelqu’un avec un cigare ? Et pourquoi un cigare ? Le chalumeau je comprends mais le cigare j’ai du mal à comprendre...

« - Dites-moi, vous avez mentionné de multiples hémorragies ?
- Tout à fait. Situées au niveau de mains et des pieds. Des doigts ont été sectionné.
- Sectionnés ?
- Oui, pas par une pince ou un objet permettant de les enlever d’un coup non, ils ont été sectionné d’une manière nette, assez propre, par un objet coupant comme un couteau quelconque.
- Combien de doigts en moins ?
- 7. Ce qui a multiplié les écoulements sanguins en dehors des brûlures. La personne qui a fait ça a pris son temps.
- Pourquoi la victime a-t-elle un torchon dans la bouche ?
- On pense que c’est pour l’empêcher de crier pendant que son agresseur le torturait.
- Et quelle était la torture ? Les brûlures ou les doigts en moins ?
- D’après moi, les deux. »

L’inspecteur fait le tour du lit et regarde de plus prêt la victime. Aucun lien entre les différentes brûlures qui sont faites à des endroits au hasard, selon la bonne volonté de son tortionnaire. Beaucoup sur le torse, sur les bras, mais aussi deux autres plus inhabituelles. Sur les yeux. L’inspecteur enfile une paire de gant en latex et s’approche de la victime. Il observe les liens qui la maintiennent attachée au lit.

C’est du solide tout ça. Cette personne savait comment attacher quelqu’un. Plus elle se débat et plus ça se ressert. Du travail de pro. Quand aux doigts en moins c’est pareil. Coupures nettes et précises. Cependant il n’a pas pris la peine d’arrêter les écoulements sanguins. Peut-être que c’était sa punition... Pourquoi avoir pris la peine de lui brûler les yeux si tout ça c’est fait dans le noir ?

« - Dites-moi, les brûlures au niveau des yeux c’est normal ?
- Non, on se pose la même question. On pense que c’est plus symbolique qu’autre chose. Comme si il ne voulait pas que sa victime puisse le voir même dans le noir.
- Vous avez retrouvé le cigare ?
- Non pas encore. Mais on s'active.
- Très bien, il faut chercher au niveau des volets, si c’est l’agresseur qui les a fermé, il a laissé des traces. Fouillez la cuisine pour voir si le couteau qu’il a utilisé ne viendrait pas de là. Essayez de retrouver le cigare, il aura peut-être des choses à nous dire. Faites tous les prélèvements nécessaires sur la scène du crime ainsi qu’aux alentours et on embarque le corps pour une autopsie au plus vite. Je veux que la scène soit bouclée avant ce soir.
- J’envoie mes hommes faire ça inspecteur.  D’après-vous il y a-t-il un mobile flagrant ?
- Non c’est trop inhabituel pour qu’un motif lambda soit applicable ici. Je pense que nous avons affaire à quelqu’un d’expérimenté qui sait ce qu’il fait. Je ne pense pas non plus qu’il en soit à son premier crime. Fouillez la base de données et regardez si des meurtres similaires n’ont pas été recensé.
- Est-ce que ça peut avoir un lien avec sa profession ? Je veux dire par là une partie adverse qui a perdu lors d’un procès ? Une victime mécontente ?
- En effet c’est tout à fait plausible. Il se retourne et s'adresse à deux policiers. Faites le tour de ses clients et de ses dernières affaires dont il était en charge, peut importe si il a gagné ou non, il nous les faut toutes. »

L’inspecteur s’approche une nouvelle fois de la victime pour l’observer avec soin. Des traces circulaires noires parsèment le corps. Le dessous des pieds a été brûlé au chalumeau.

Peut-importe qui tu es, on va te retrouver. Pourquoi un cigare ? Pourquoi les doigts en plus ? Et pourquoi ce torchon dans la bouche ?

Il s’approche du visage du mort et demande à ce qu’on prenne les photos nécessaires avant qu’il touche le corps. Quelques minutes après il s’approche délicatement et retire le torchon de la bouche du cadavre. Le tissu est déchiré de part et d’autre par des marques de dents. Du sang s’y trouve même. « Approchez par ici. » Son interlocutrice le rejoint et examine le torchon. Elle sort sa lampe torche et regarde dans la bouche de la victime.

« - On dirait que le torchon n’a pas suffit, il s’est mordu la langue à travers le torchon jusqu’au sang ainsi que les lèvres. On distingue bien les marques de ses dents.
- Attendez, regardez sur le torchon. Il n’y a pas qu’un trou par dent, il y en a plusieurs. Ce qui signifie que la victime a ouvert et fermé sa bouche plusieurs fois. Ou alors qu'on lui a enlevé et retiré plusieurs fois, au bon vouloir de l'agresseur.
- Pourquoi s'est-il mordu la langue et les lèvres jusqu'au sang alors ?
- Je pense qu'il se retenait de hurler, vu les brûlures et les doigts, ça devait être plus qu'impossible. Il a donc mordu ce qu'il avait à porté pour se retenir. Impossible d’en être certaine mais quoi qu’il en soit son agresseur n’a pas du apprécier.
- Si la victime hurlait, l'agresseur coupait des doigts en représailles ?
-Possible, mais encore une fois sans aucune certitude.
-Faites des analyses buccales. On ne sait jamais. Bouclez moi ça, je vais aller examiner l’appartement. »

L’inspecteur s’éloigne lentement du lit toujours avec ses gants en latex. Il demande à un policier : « Dites-moi, pourquoi il n’y a pas de lumière ici ? Ce n’est pourtant pas les lustres qui manquent non ? Non en effet, quelqu’un a saboté le système électrique » lui répond-on. L’inspecteur remarque quelque chose dans le salon. Une tâche sous un fauteuil de velours. Des morceaux de verre sont éparpillés partout. Il s’agenouille et renifle. De l’alcool. Il demande aussitôt à un agent de venir collecter ce qu’il peut ici.

C’est donc là où tu l’as surpris. Il était dans son fauteuil pendant que tu l’observais ? Mais d’où ? Il a été surpris et a lâché son verre qui s’est brisé au sol. Observe le sol. On peut voir de légères traces de pas à cause de l’alcool dans laquelle l’homme a marché. Les pas se dirigent vers le mur. Mais pourquoi pas plus loin ? Qu’il y a-t-il de tellement important sur le mur ? Un interrupteur. La lumière ?! Mais oui c’est ça ! La lumière s’est éteinte et lui, surpris, s’est dirigé vers l’interrupteur. Et toi tu étais là à l’attendre ! Mais comment as-tu coupé la lumière ?

L’inspecteur continue à faire le tour de la maison et se dirige dans l’entrée. Il cherche le compteur. Il arrive à le trouver sans aucun problème. Des fils électriques ont été sectionné.

C’est du beau boulot encore une fois, il sait ce qu’il fait. J’ai des connaissances en électricité alors je m’y connais suffisamment pour dire que celui qui est venu ici aussi. J’espère que cet enfoiré a laissé des traces. Parce que je sens qu’on a affaire à un gros coup là. Et mon petit doigt me dit que ce n’est que le début.

« Inspecteur ? » Une voix féminine l’appelle depuis l’entrée de l’appartement. « Non madame ! Vous n’avez pas le droit d’aller plus loin ! Périmètre interdit. » L’inspecteur s’avance jusqu'à l’entrée. Une journaliste. Il ne manquait plus que ça.
« - Inspecteur ? C’est pour le journal, l’édition de demain ! Je tiens à avoir le scoop ! Vous pouvez me donner des informations ?
- Écoutez, je suis là pour faire mon travail, pas pour donner des informations en pâture pour que les gens aient des histoires d’horreur à se mettre sous la main dès le petit déjeuner.
- Voyons inspecteur. Je ne sais que mon travail et vous le savez très bien.
- Oui je le sais, et moi je fais le mien. »

Sur ce, il retourne à l’intérieur de l’appartement et demande à ce qu’on la fasse partir d’ici.

« - Rebecca, sa vous dérange pas si je vous appelle comme ça ?
- Non inspecteur, je crois que ça fait un moment qu’on se connaît.
- Vous en avez pour longtemps ?
-Non, on a presque terminé. On va détacher le corps.
- Je viens avec vous. »

L’inspecteur et Rebecca s’avancent dans la chambre et demandent à ce qu’on détache le corps. Deux policiers s’exécutent aussitôt et enlèvent les liens du cadavre. Ses bras et ses jambes retombent lourdement sur le lit. Deux autres entrent dans la pièce avec un brancard pour transporter le macchabée pour une autopsie.

« Attendez avant de l’emmener, j’aimerai vérifier quelque chose. »

Rebecca s’approche du corps froid et putride et avec l’aide d’un autre policier le met sur le ventre. Ils y arrivent après quelques secondes d’attente. L’inspecteur regarde et penche la tête d’un air pensif. Rebecca recule pour regarder le corps. Une surprise tintée d'une incompréhension se lit sur les deux visages. Dans son dos, la chair est brûlée. Mais on distingue distinctement deux mots écrits apparemment au chalumeau : Gros tas.
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Message  elea Jeu 14 Avr 2011 - 19:57

J’ai un peu moins apprécié ce second chapitre, peut-être parce qu’ayant lu une partie de la scène que découvrent les policiers, je suis moins prête à m ‘étonner ou m’horrifier avec eux.
La reconstitution de la coupure de la lumière par exemple permet de cerner comment fonctionne l’inspecteur et de quelle manière il exploite les indices pour mener son enquête. Mais comme j’ai moi-même, en tant que lectrice, vécu la scène "en direct", c’est moins intéressant. Ça l’est plus, forcément, de comprendre par ce biais-là ce qui s’est passé ensuite, là où je m’étais arrêtée. Je trouve d’ailleurs le procédé malin, du moins quand il ne fait pas double emploi, c’est-à-dire raconter deux fois la même chose sous deux angles différents. Ce peut être intéressant parfois mais là je trouve que cela n’apporte rien, on comprend suffisamment par ailleurs comment cet inspecteur fonctionne. Peut-être que ce passage gagnerait à être raccourci avant la découverte des fils coupés.

Et puis il y a les pensées de l’inspecteur, là où cela marchait pour moi concernant le tortionnaire, j’ai trouvé cela plus bancal ici. Un peu trop explicatif et détaillé, et surtout peu naturel : Je crois que je n’ai pas le choix du tout. Il faut que j’aille voir ça. Je me lamenterai plus tard. Là il faut que je file. Je n’ai pas eu plus d’informations. On m’a juste dit de me rendre à cette adresse, que l’équipe scientifique se trouve déjà sur place et qu’on m’y attend le plus vite. Ils m’ont dit que c’est seulement en voyant se spectacle avec mes propres yeux que je me rendrai compte de ce qu’il se passe
Ce passage par exemple, on peut s’en passer, et résumer tout ça d’une phrase, ou alors donner ces informations autrement que par le monologue interne de l’inspecteur, tel quel ça ressemble à une manière de dire des choses au lecteur. La ficelle est trop grosse en quelque sorte.
Je trouve que cela fonctionne mieux dans les dialogues, entrecoupés des réflexions qu’il se fait. Toute la fin donc.

Malgré ces réserves, je lirai avec plaisir la suite, ton histoire éveille ma curiosité et c’est plutôt agréable à lire.




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Message  Zero Ven 15 Avr 2011 - 11:21

Merci pour toutes tes critiques Eléa !

Je suis tout à fait d'accord avec tes critiques. Ce chapitre est l'un des moins bien "réussi"... Je crois qu'il est un peu trop long en effet. Il faudrait que je raccourcisse ce chapitre qui est un peu trop long sachant qu'on a déjà vu la scène sous le point de vu du Tortionnaire !

Je vais raccourcir ça, enfin condensé ce chapitre qui sert à introduire les personnages principaux. Je pense qu'il faut surtout s'attarder sur l'inspecteur plus que sur le reste !

Je vais modifier ça, merci beaucoup pour tes conseils et critiques, ça m'aide beaucoup à améliorer ce qui ne va pas !

Je poste le 3ème chapitre ce soir.
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Message  Zero Ven 15 Avr 2011 - 11:23

Disons que l'alternance des points de vue, c'est un peu au coeur de mon roman.

Mais il est vrai qu'ici elle n'apporte pas grand chose.

Il devrait surtout servir pour cerner l'inspecteur.
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 The Shadow Empty The Shadow - [Chapitre 3]

Message  Zero Sam 16 Avr 2011 - 13:53

Chapitre 3 – Le pétale


Qu’est ce que c’est que ça nom de Dieu ? L’inspecteur est à son bureau, il est 8 heures du matin et le journal déposé dans un coin ne l’enchante guère quand il lit un des gros titres : Le cendrier humain. Putain mais qui m’a pondu un article pareil ? J’avais pourtant demandé à ce qu’on dégage les journalistes. Me voilà dans la merde maintenant. Qu'est ce qu'ils savent à propos de l'affaire ?

« Un avocat célèbre dans le milieu de la justice a été retrouvé mort à son domicile hier après-midi. Cela faisait 6 jours qu’il n’avait pas été vu. Quand les policiers ont pénétré dans l’appartement, ce fut un spectacle des plus macabres qui s’offrit à leurs yeux. L'appartement baignait dans l’obscurité la plus totale, les volets fermés et l’électricité sabotée. L’avocat était attaché à son lit par les pieds et les poignets. Il est mort suite à de nombreuses hémorragies : des doigts ont été sectionné, ainsi que de nombreuses brûlures au chalumeau et avec un outil inhabituel, un cigare, faisant de lui un véritable cendrier humain. La police mène son enquête sur ce crime des plus violents et sanguinaires. Les preuves les plus étranges sont les deux mots retrouvés gravés au chalumeau dans son dos : Gros tas. Vengeance d’une victime qui a perdu son procès ou simple cambriolage qui a mal tourné ? Seule la police nous en dira plus. ».
A.M
Moi qui comptait qu’on n’ébruite pas l’affaire je crois que c’est raté, maintenant on va avoir toute la presse sur le dos et on va devoir faire des conférences pour eux, une nouvelle perte du temps inutile qui va faire plus que de nous ralentir. Au moindre faux pas, je saute. Je marche sur un champs de mines les yeux bandés.

« - Inspecteur je vous dérange ? dit Rebecca en entrant dans son bureau.
- Non non, entrez. Du nouveau sur l’affaire ?
- L’autopsie va avoir lieux dans un quart d’heure. On a prélevé tout ce qu’on pouvait sur la scène de crime.
- On peut faire le point ensemble ?
- Bien sûr. La victime devait être dans son fauteuil quand tout a commencé. La tâche sur le tapis c’est du whisky, et les morceaux de verre, ce qu’il devait tenir dans la main.
- D’accord. Puis d’après les traces de pas, il s’est dirigé vers le mur c’est bien ça ? Donc vers l’interrupteur.
- Comme les câbles électriques ont été sectionnés, il a du se retrouver dans le noir. Surpris, il a lâché son verre qui s’est brisé au sol.
- Il a donc voulu allumer la lumière et son agresseur a du surgir derrière lui. Avec l'obscurité ambiante, il n'a pas eu le temps de voir quelque chose. Il l'a peut être étranglé, suite à ça, sa victime s'évanouie.
- Il traîne l'avocat jusque dans sa chambre à coucher ou il l'attache solidement, en sous-vêtements. Il trouve une boîte à cigare sur une étagère, en prend un et commence à torturer l'homme qui ne peut rien faire.
- Il enlève son foulard et veut le torturer sans que sa victime ne crie, elle n'y arrive pas, il lui sectionne donc des doigts. Pour le cigare, vous avez trouvé la boîte qui était sur l'étagère ?
- Bien sûr. Il en manquait quelques un. Les analyses que nous avons faites hier soir montrent que le cigare avec lequel la victime a été torturé est le même que ceux de la boîte. La victime était en train d'en fumer un au moment ou elle a été surprise.
- Donc l'agresseur était déjà dans l'appartement.
- De toute façon il est obligatoire qu'il s'y trouve pour avoir sectionné les fils et surpris l'avocat au moment ou il se levait.
- Il était donc caché quelque part. Il devait connaître l'appartement pour savoir où se planquer sans se faire voir.
- Il devait connaître la configuration des lieux, sans ça impossible de savoir ou se trouve le compteur, impossible de savoir par ou rentrer.
- Soit il a crocheté la porte d'entrée, soit il est passé par les fenêtre. Mais comme l'immeuble donne sur la rue, ce n'est pas la meilleure solution.
- Il est donc entré par la porte et repartis par là ?
- Suspect en effet. Envoyez quelqu'un pour interroger tout le voisinage, savoir s'ils n'ont pas vu quelqu'un, largement avant l'heure du crime. »

Là nous n'avons pas affaire à un amateur. Je sens qu'il va nous donner du fil à retordre ce salop. J'espère juste que c'était pulsionnel et qu'il ne recommencera pas, ou alors on est dans la merde. Avec la presse sur le dos on aura pas le droit à l'erreur. C'est ma fin de carrière en plus, je pensais pas avoir un feu d'artifice comme celui là pour fêter mon départ. Gros tas, que voulais-tu dire par là sale ordure ? Quelles sont tes motivations ? Ce qui a justifié ton acte ? Pourquoi lui et pas un autre ?

« - Je voudrai comprendre pourquoi. Ce qui se cache derrière ce personnage. Qui est-il ? Par quoi est-il motivé ?
- D'après ce crime, c'est dur d'établir son profil. Je pense qu'il opère seul. S'infiltrer dans un tel appartement à plusieurs, c'est tout de suite repéré. Il se croit supérieur. Je dirai qu'il a une haute estime de lui même pour avoir rabaisser l'avocat avec ces mots. Le fait qu'il l'ai attaché le montre aussi. Il se sent vraiment dominant, comme un lion face à une gazelle, mais d'un côté il reste prudent, il ne l'a pas attaché pour rien. Ingénieux mais étrange. Il a anticipé et calculé, et ça, ça fait de lui quelqu'un de redoutable, tout dépend pour quoi il utilise ce talent. Reste à voir jusqu'où il va anticiper. Minutieux, mais extrêmement barbare, tortionnaire et sanguinaire. Un des profils les plus dangereux.
- Inspecteur, désolé de vous déranger, l'autopsie de l'avocat va commencer d'une minute à l'autre, on vous attend avec Rebecca avant de commencer, dit un légiste en passant sans s'attarder dans le bureau.
- Nous y voilà inspecteur. Nous allons en savoir un peu plus.
- En espérant que ça nous permette de coincer cet enfoiré, je vous suis avec plaisir. »

Rebecca sort la première du bureau suivit par l'inspecteur. Ils passent devant de nombreux bureaux avec d'autres officiers qui semblent aussi occupés les uns que les autres, puis devant la salle de travail principal, là où l'on assigne les missions et ou l'on prend les décisions importantes. C'est à dire le cœur du commissariat. Ils se dirigent vers une enfilade de couloir qui sort un peu du bâtiment principal. Voilà la destination finale : la morgue.

Quel endroit sympathique pour commencer une journée. La morgue et tout ses macchabées. Les restes des ordures qui peuplent cette ville. De ses fumiers qui se croient au dessus de la loi. Non pas dans ma ville, croyez-moi. Je suis le protecteur de la justice, le rempart empêchant l'ombre de s'étendre. Peut importe qui tu es, je te retrouverai, je te traquerai jusqu'à ton dernier souffle.

Ils pénètrent dans la morgue ou deux légistes les attendent. Ici au royaume des morts, le froid est roi. Derrière les légistes, des énormes compartiments métallique servant à conserver les corps en attendant de décider quoi en faire.

« - Bienvenue, entrez dans mon royaume ! » Dit le légiste en chef. Très âgé, on peut lire sur son visage la pleine confiance en soi qu'il a, son talent dans son domaine si particulier : découvrir les derniers secrets des hommes, ceux que nous laissent leurs corps. « Je vous présente mon assistant, celui qui prendra ma relève quand je ne serai plus de ce monde, mais plutôt dans un de ces compartiments frigorifique. » Il salue les deux visiteurs. « Nous allons commencer l'autopsie ensemble. Les corps révèlent beaucoup de choses, parfois, plus que de leur vivant. » Il prend un vieux magnétophone prêt à enregistrer ce qu'il va dire. Il soulève la couverture verte qui recouvre le cadavre sur la grande table devant eux. L'inspecteur reconnaît tout de suite l'avocat, même les yeux fermés, il est reconnaissable à ce qui reste de son corps carbonisé.

« - David Roland. L’homme était âgé de 53 ans. Origine européenne, blanc, 1 mètre 70, 98 kilos. Le décès remonte il y a 7 jours durant la nuit. On estime que son supplice a duré plusieurs heures. Il est mort surtout suite aux hémorragies, c'est à dire les 7 doigts en moins, il a perdu beaucoup de sang. Son cœur n'a pas su supporter autant de souffrance. On remarque sur le cou une marque de strangulation, ce qui a provoqué une trace violette. On peut donc dire que d'après cette marque, sa profondeur, sa couleur et son angle de pression sur le corps de la victime plusieurs choses sur l'agresseur. Il devait mesurer entre 1m70 et 1m80, on peut donc être sur que c'était un homme, assez costaud pour avoir pu le soulever et le traîner jusque dans la chambre. C'est une taille des plus commune pour les hommes. On peut aussi voir les traces des liens qui le maintenaient attaché au lit sur les poignets et les chevilles. Cela lui a brûlé la peau. L'enfoncement des brûlures sur tout le corps confirme l'estimation de la taille de l'agresseur. »

Une information, ça commence, un homme. En même temps ce genre de meurtre relève rarement de la gente féminine sauf dans certains cas exceptionnels. Les viols, les tortures, sont des choses que certains hommes affectionnent particulièrement. Un homme d'une taille commune, ça ne nous avance pas vraiment pour le moment, voir même pas du tout. Cela réduit certes la liste des suspects de plusieurs millions mais pour le moment ce n'est pas suffisant. Attendons la suite.
« - Le nombre de brûlures s'élèvent à 27 sans compter le dessous des pieds au chalumeau et les deux inscriptions dans le dos de la victime. D'après les rapports de la scène de crime, aucun des doigts n'a été retrouvé.


- Vous voulez dire que le tueur a pu les prendre avec lui comme trophée ? demande Rebecca interloquée.
- Je n'irai pas jusque là mais s'ils ne sont pas sur la scène de crime, il les a forcément emporté avec lui, leur utilité, quand à elle m'échappe. Je fais parler les corps, je n’essaie pas de comprendre ce qui a motivé cet acte ! Je pense qu'il voulait nous montrer qu'il ne laissait rien au hasard. Continuons vous le voulez bien ? Deux brûlures sont présentes sur les paupières, qui ont brûlé la rétine au travers pouvant causer une cécité mais d'après mes analyses elles ont été effectué post-mortem.
- Des brûlures supplémentaires une fois mort ? Mais ... Je ne comprends pas, qu'elle est l'utilité s'il était mort ? Une signification ? Un rituel ? Un fantasme pervers ?
- Ou une signature. Comme pour savoir de qui est ce crime, qu'on puisse reconnaître son agresseur, surenchérit Rebecca.
- On peut voir dans la cavité buccale de nombreuses traces de dents dans les lèvres et sur la langue, jusqu'au sang, passant même au travers de la chair, ce qui montre que la victime a voulu résister à la douleur qu'on lui infligeait avec les moyens qu'elle avait sous la main, ou ici, sous les dents. » Il fait signe à son assistant de retourner le cadavre. Il s'exécute aussitôt. « Voici la partie la plus "intéressante" si je puis dire. Cette inscription marquée dans son dos, on distingue clairement deux mots malgré l'avancement de la décomposition du corps : Gros tas. L'écriture est assez commune mais avec des analyses que je pousserai un peu plus suite à l'autopsie, je dirai que le tueur est gaucher, ce qui réduit encore la liste des suspects. Nous allons maintenant commencer la partie la plus compliquée, mais la plus intéressante. Rebecca, inspecteur, vous n'êtes pas obligez d'assister à ce spectacle si vous n'en avez pas l'envie. Très bien.
Tout d'abord on retourne le corps de la victime, voilà comme ça, sur le dos. Donnez moi un scalpel, nous allons découper la cage thoracique pour accéder aux organes internes et voir si des choses n'y sont pas visibles. Une petite scie circulaire pour coupez les côtes je vous prie. Merci. »

La cage thoracique est maintenant à l'air libre. la scie découpe les os un à un, comme un couteau coupant du beurre. L'assistant utilise un écarteur pour éviter que cet édifice ne s'effondre. Devant cette scène, Rebecca préfère tournez la tête, pour évitez de tourner de l'œil. L'inspecteur quand à lui reste impassible, aucune émotion ne se lit sur son visage sérieux et pensif. Ce n'est pas la première autopsie à laquelle il assiste, mais celle-ci lui semble capitale pour trouver toutes les informations que le tueur aurait pu dissimuler.

« - Très bien nous allons commencer par ouvrir la trachée, puis nous examinerons l'estomac. Une grande incision ici et là. Voilà nous y sommes. Qu'... Qu'est ce... Qu'est ce que c'est que ça ? Éclairez plus cette zone s'il vous plaît. Une pince fine. Inspecteur, je crois que nous avons trouvé quelque chose. »

Le légiste retire quelque chose de la trachée du mort, assez méconnaissable avec les particules qui se trouvent dessus. Il saisit l'objet en question avec sa pince, le dépose dans une barquette métallique et il focalise un spot dessus.

« - Je crois que je sais ce que c'est » dit-il.




< Règle : un texte (un sujet) par semaine et par catégorie, svp.
Vos 3 premiers chapitres sont désormais regroupés.
Merci de poster vos suites ici, sans restrictions.
La Modération >

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Message  elea Dim 17 Avr 2011 - 11:36

Quelques remarques sur ce chapitre.

L’article de journal d’abord, un peu trop affirmatif dans cette phrase : Il est mort suite à de nombreuses hémorragies
Je ne crois pas que ce serait écrit ainsi dans un article, il y aurait plus de prudence, "la cause de la mort semble être de nombreuses hémorragies" ou quelque chose dans ce style.

La discussion entre l’inspecteur et Rebecca ensuite : redondante sur pas mal de détails, mais je vais y revenir.

L’autopsie enfin :
Je vous présente mon assistant, celui qui prendra ma relève quand je ne serai plus de ce monde, mais plutôt dans un de ces compartiments frigorifique.
Il ne s’y retrouvera que s’il meurt de mort non naturelle…
Et puis quelques répétitions, le fait que les corps parlent, que le légiste est là pour ça, revient plusieurs fois, le royaume aussi.
Je pense que ton texte serait plus percutant en étant raccourci, en allant plus à l'essentiel, en étant moins bavard par endroits. Mais ce n'est que mon humble avis, et mes goûts.

Je persiste à avoir cette impression que cela tourne un peu en rond. Tout fonctionnerait parfaitement si je n’avais pas déjà assisté à la scène que les policiers décortiquent. Je ne sais pas trop comment tu peux remédier à cela.
Je comprends bien que tu montres comment l’enquête se déroule, comment, d’un indice, on tire des conclusions. Mais du coup cela fait redondant. Je ne suis pas une enquête haletante qui me fait découvrir les choses, je regarde, un peu distante, comment les autres comprennent ce que je sais déjà.
La fin, de ce point de vue, me semble plus attirante parce qu’elle parle d’un élément que je ne connais pas, l’intrigue est alors renforcée et me tient en haleine de savoir la suite.

Mais j'aime bien ton découpage en pensées et dialogues, c'est rythmé, on ne s'ennuie pas, les personnages commencent à se dessiner, l'inspecteur notamment, son caractère. Et malgré des fautes et quelques phrases au langage plus parlé, le style est assez agréable.

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Message  Sahkti Mar 3 Mai 2011 - 2:14

Et bien, il y a du travail derrière tout ceci et, même si le texte comporte des défauts, je tiens à souligner l'effort fourni parce qu'il me semble que depuis quelques jours, ça se fait rare dans certains textes... donc pour cela déjà, bravo !
Et puis c'est très visuel, pas mal cinématographique, j'aime bien.
Ensuite, l'idée me plaît beaucoup, j'aime les narrations à double voix, mais tout de même, je trouve que c'est par instants plutôt bancal, que la volonté de créer à tout prix des ruptures dans le rythme et le mode narratif se fait trop sentir. On distingue bien les deux intervenants, aucun souci là-dessus, donc ça serait sans doute judicieux de tenter de fluidifier le texte, de créer des liaisons discrètes d'un passage à l'autre. Liaison qui ne rime pas avec répétition et ça, c'est un autre reproche que j'adresserais à ton histoire; tu redis souvent les mêmes choses, effectues des retours qui ne me paraissent pas tout le temps utiles.
Il conviendrait sans doute d'alléger, de recentrer certaines pensées pour ne pas les étirer à outrance sans que cela soit nécessaire (je pense ici à la dernière partie, par exemple, où tous les éléments ne me paraissent pas indispensables).
Bonne continuation !
Sahkti
Sahkti

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