Une semaine a passé...

Une semaine a passé.

Le soleil s’est levé tous les matins et couché tous les soirs. Je le surveillais du coin de l’œil, on ne sait jamais avec le soleil…
Il pourrait trouver un vol lowcost et s’envoler vers d’autres voies lactées, chercher l’aventure auprès d’autres planètes ; il pourrait rejoindre enfin la lune qui l’attend en chantonnant du Trenet…
Le soleil ponctuel, fidèle à lui-même s’est levé puis couché.
J’ai écouté le vent attentivement. J’attendais qu’il me souffle quelque nouvelle du monde, peut-être du Pakistan, mais il ne m’a murmuré que des mots d’amours printaniers, légers et frais.
Les mots ont caressé mon cœur, mais il est gelé depuis l’hivers.
J’ai guetté les oiseaux par la fenêtre, inspectant leurs moindres gestes, espérant leur moindre faux-pas sur la construction des nids pour les recadrer, telle un maître de chantier…
Les oiseaux ont construit leurs nids, les oisillons sont nés.
J’ai caché dans ma poitrine un bourgeon de rose. La nuit, les jeunes pétales éclatants creusaient un peu de ma chair pour se faire de la place.
La rose éclot.

La rose se fane, les pétales se détachent, s’unissent à mon corps…
Le vent est reparti vers d’autres terres, il a enterré ses mots d’amours au creux de ma main…
Le soleil s’est couché. C’est la nuit noire. Les oiseaux ne chantent pas. Ils se confondent aux sombres branches de grands platanes.

Une semaine a passé,
Et moi, toujours attendre.

Pourquoi donc sauter l'été ? C'est quand même sympa la chaleur, la plage, les gens tout rouges et tout...^^

Sinon j'ai trouvé que le texte manquait peut-être un peu de fond, dans le sens où tu décris l'arrivée du printemps (2 fois en plus) de façon assez "clichée" et on ne comprend pas trop pourquoi.

En revanche j'ai beaucoup aimé ton premier paragraphe qui était très prometteur à mon sens. J'aurais aimé en savoir plus sur ce soleil. C'est pourquoi je ne comprends vraiment pas cette absence d'été...

Malgré l'évocation de l'hivers, le texte se situe du début à la fin au printemps..."Une semaine a passé".
Je voulais écrire suis le thème maintes fois abordé du temps qui passe en le modernisant un peu... Au début le personnage fait de l'humour, il parait heureux, épanouis à observer les "petits bonheurs" de tous les jours... puis, au fil du texte, on découvre une personnalité qui n'avance pas, qui "attends" alors que tout s'assombrit, tout passe autour de d'elle. Pourquoi? La réponse se trouve chez de chaque lecteur...

Ok d'accord mais cette évocation de l'hiver (attention sans s) est trompeuse il me semble, si tu l'enlèves, ton texte exprime tout à fait ce que tu dis là.

J'adore ce texte, j'aime me laisser guider par les images que vous proposez et qui guident mon imagination, et je trouve, du coup, que le début se détache trop de la suite du texte au niveau du style. c'est dommage...("on ne sait jamais avec le soleil…" => note d'humour en décalage avec le coté très poétique de la suite.)

Merci pour ces commentaires!

Pour moi l'intérêt de l'hiver (sans S!! haha!) est double:
D'une part il fait échos au "frais" des mots du vent printanier, mais surtout, l'hiver évoque le passé du locuteur (avant le printemps...): son coeur a gelé. Pour moi c'est vraiment à ce moment qu'il y a rupture avec le côté léger du début du texte. À ce moment, on comprend que son passé n'est pas aussi rose que celle qui creuse sa chair...
En résumé on pourrait dépeindre un profil (grossier) du locuteur: il montre des rires, des sourires mais son coeur n'y est pas...
Mais à chacun son avis, et tous les commentaires ne pourront qu'enrichir mon prochain texte! Merci encore! ; )

Je ne sais pas trop comment dire avec précision pourquoi ce texte poétique me va droit au coeur. J'admire la simplicité des images , la drôlerie du voyage du soleil en low-coast et cette rose qui éclot dans ton coeur. C'est une grâce du ciel que d'aligner avec douceur de si belles images et ma foi sans fautes d'orthographe . Merci pour cette émotion.

C’est frais et joli au début, plus émouvant vers la fin et ses pétales. Juste dommage pour la dernière phrase qui gâche un peu la note finale, pas dans le fond mais dans sa forme.

J'ai hésité entre
"Une semaine à passé,
Et moi, toujours attendre"
et
"Une semaine a passé, et moi à toujours attendre."
Penses-tu que le deuxième solution est meilleure?

Personnellement aucune des deux… Elles ne me paraissent pas correctes (elles le sont peut-être mais c'est une impression à la lecture, la tournure me gêne).
Mais c'est ton texte. Alors plutôt la seconde.
Sinon j'aurais peut-être mis : une semaine a passé, j'attends toujours ou j'attends encore ou toujours là à attendre.

sally9394 a écrit:J'ai hésité entre
"Une semaine à passé,
Et moi, toujours attendre"
et
"Une semaine a passé, et moi à toujours attendre."
Penses-tu que le deuxième solution est meilleure?

Tentative hasardeuse : Une semaine passe. J'attends encore.

Texte frais. Je reste sur ma réserve quant à la vie de cette rose en toi. L'image est belle, pourtant la rose se fane, les pétales se détachent me semble abrupte. Cette fin arrive trop vite. Les pétales même tombés gardent longtemps le souvenir de beauté.

Je te préfère dans cet exercice.