Chaque bruit de ta bouche

Chaque bruit de ta bouche est paisible.
Semblable au sous-bois, au rai de lumière dans la brume,
à ce brouillard que l'air écume,
au sommeil profond de l'enfant.

Chaque bruit de ta bouche n'est que l'écho
qui précède le bruit,
l'espace infime entre la plume et l'eau,
le givre fondu sous le pas.

Chaque bruit de ta bouche est un blé mûre,
un soleil porté à tes lèvres,
un chant de cigale.

Chaque bruit de ta bouche se cueille.
Chaque frisson se respire,
ainsi que la brise sur le géranium.

Chaque bruit de ta bouche
n'est qu'un prétexte à la pudeur
comme le balcon l'est à la fleur.

est un blé mûre????????

Chaque bruit de ta bouche...
Je ne suis pas certaine, est-ce la bouche de l'enfant qui dort?
Étrange, j'ai comme une sensation de questionnement à la lecture de ce poème. Je ne vois qu'un enfant pour donner cette impression d'émerveillement sur chaque bruit d'une bouche.
Enfin, je déconne ou quoi?

Dans l'ensemble, j'aime, mais 1 ou 2 petites choses me gênent :

"Chaque bruit de ta bouche n'est que l'écho
qui précède le bruit," l'idée est bonne j'ai un peu de mal avec cet enchaînement de (cha)que , que (l'écho) qui...

Pourquoi pas la "positive attitude" (LOL), comme tu l'as fait dans le reste de ton texte d'ailleurs, un truc du style "Chaque bruit de ta bouche
se fait écho précédant le bruit"

puis "ainsi que la brise sur le géranium.", là encore j'ai du mal avec le que (mais c'est souvent comme ça chez moi, un peu allergique à cette sonorité...)

J'aurais préféré "Pareil à la brise sur le géranium"


Par contre "l'espace infime entre la plume et l'eau," ça j'adore littéralement !!

Voili voilà, c'était l'humble avis d'une EVlienne de passage

Après avoir lu l'avis de Gaeli (nous nous sommes croisées !!) j'ai envie d'ajouter qu'il ne faut pas forcément prendre le "chaque bruit de ta bouche" au 1er degré. Pour ma part j'ai dans l'ensemble l'impression d'avoir lu une jolie déclaration d'amour...

Moi, c'est le bruit de ta bouche que je ne trouve pas très poétique.
Dès la lecture du premier vers, j'ai vu Brel en train de décrire en chantant les bruyants et pas très distingués mangeurs de soupe dans sa chanson "Ces gens-là". Désolée. Cela m'a empêché d'apprécier la suite du poème.
Et je suis aussi d'avis qu'il faut essayer d'éliminer au maximum les "qui-que-quoi-comme" pour alléger.

Merci pour vos commentaires.

Concernant le fond, la lecture de Lisa Decaen est celle que j'ai voulu transmettre, mais l'idée de l'enfant est intéressante.

Bonheur des choses simples qui ramènent à l'enfance. Un beau potentiel dans ce texte. Mais il est vrai que "Bruit de ta bouche" parfait au plan du sens (moi aussi je vois des lèvres aimées qui aiment quoiqu'elle disent et toujours disent qu'elles aiment) mais au plan sonore, aïe aïe!. On pourrait sans dommage remplacer chaque "Au bruit de ta bouche" par "Au fruit à ta bouche". Essayez.

Bien d'accord avec Marvejols.
Pas de bruit mais un fruit.....

Mouais. je n'ai pas vraiment ressenti grand-chose. Et je trouve la chute un peu faible.

Pas convaincu non plus (remarque : blé est masculin)

Le mot "bruit" me gêne, pas très poétique, mais l'idée est bonne.

Merci pour vos avis, dont je tiens compte.

Ayant tenu compte de vos corrections et suggestions (merci à vous) :



Chaque fruit de ta bouche est paisible.
Semblable au sous-bois, au rai de lumière dans la brume,
à ce brouillard que l'air écume,
au sommeil profond de l'enfant.

Chaque fruit de ta bouche est cet écho
où s'éveille le bruit,
l'espace infime entre la plume et l'eau,
le givre fondu sous le pas.

Chaque fruit de ta bouche est un blé mûr,
un soleil porté à tes lèvres,
un chant de cigale.

Chaque fruit de ta bouche se cueille.
Chaque frisson se respire,
pareil à la brise sur le géranium.

Chaque fruit de ta bouche est un berceau
à la langueur des vagues,
un balcon pour la fleur.

Moi j'aimais bien " Chaque bruit de ta bouche ".
J'étais parti sur l'image de l'enfant qui dort.

Je trouve que remplacer par chaque fruit, cela n'a plus rien à voir avec ce que j'avais lu et surtout je trouve que c'est beaucoup plus commun.

Quel dommage, dirai-je avec IloaMys, d'avoir défiguré ce poème...
l'allitération b bruit/bouche associé au chuchotis de "chaque" créait toute la saveur de ce vers étonnant, et succulent!

Le petit reproche que j'aurais eu à formuler, c'était le rapprochement balcon/géranium (inconscient?)du dernier vers qui m'extirpait de ma délicate rêverie labiale...pour une fois que le buccal était subtil...

Sympa comme tout ce poème!

A mon avis aussi il ne faut pas remplacer « bruit » par « fruit » pour une histoire de sonorités. Le texte n'a plus rien à voir, il en perd le côté de proximité et sonore qui trace le poème. En plus si vous relisez, ici :

« Chaque bruit de ta bouche n'est que l'écho »

et actuel :

« Chaque fruit de ta bouche n'est que l'écho »

ne veut carrément plus rien dire …

D'autres termes dans votre poème sont en lien au bruit / aux sons : « paisible », « sommeil profond », « chant de cigale » et si vous en faites une corbeille de fruits, il n'y a plus de cohérence avec l'ensemble.

Sur le poème, ce que j'ai apprécié est l'application dans le choix des mots, l'application dans l'écriture plus généralement, et la sensibilité.

Mais il manque peut-être un peu d'ampleur, de consistance, et de force (tout en restant dans cette sensibilité) mais peut-être surtout une + grande cohérence et liens d'ensemble.

Parce que vous vous dispersez trop (pour moi) en regard de ce qui se répète et s'imprime à chaque début de strophe : « Chaque bruit de ta bouche » et qui fait titre.

Pour moi il y a cohérence et « fil » pour les 2 1eres strophes qui sont ensemble dans leurs tonalités (on est dans les impressions / atmosphères relatives au sons) mais plus trop après; c'est disjoint pour moi (ce n'est que mon ressenti). On se retrouve dans les champs de blé, les géraniums (je n'ai pas apprécié ce vers, pas très heureux).

Mon impression est que le poème avec son côté « bruit » n'a pas été assez exploité.

Le « Chaque bruit de ta bouche » ne m'a pas dérangé du tout.

Au contraire, il y a une piste + originale à développer que les fruits, les choses sucrées au coin de la bouche c'est vu / revu / archi revu et banal.

Donc ce que j'en ressens c'est partir avec les 2 1eres strophes (garder le « chant de cigale » de la 3eme ? c'est assez classique). La dernière est plutôt bien pour clore (la « pudeur » reste dans l'atmosphère) et faire une refonte, complémenter, enrichir en gardant une cohérence; et garder le reste pour autre poème...

Ce n'est qu'un ressenti personnel.

vous avez aussi changé la derniere strophe (je préférai celle initiale et ai commenté dessus)

"Bruit de ta bouche" me convenait bien... Dommage de changer, à mon avis. Il y avait sans doute d'autres choses à revoir.

Brassmaniac! Excuse! C'est vrai finalement que Artnow a raison pour le mot "bruit" faut le laisser.

Pas que Artnow! Je m'aperçois que tous ceux qui ont commenté le disent aussi.