Un peu de temps, encore

Le temps n'existe plus. Mes yeux
fatiguent ; la lumière maladive de l'écran
abîme. La solitude est dégueulasse
De vieux vêtements, de sales vêtements
jonchent le sol, et nourrissent la pièce de
leur parfum nauséabond.

Debout, je traîne mes jambes. La plante de mes
pieds gratte le parquet. Quelques poussières tourbillonnent
avant de s'écraser. Face à la table de nuit, j'arrache
un peu de shit ; le carré de chocolat diminue

La fumée, flottant des deux cotés de la pupille, je glisse
Loin, haut. Je descends, je monte, puis redescends. C'est bien...
Et je me réveille devant la fenêtre ; c'est le soir. Des gens rentrent
d'autres sortent. Ils rient. Elle rient. Ils s'embrassent sans se lasser.
Chemises, talons, robes, jeans, ils sont beaux, je suis laid.

Incroyable comme un simple vitrage peut être frontière de deux univers.

Fatigué, dégouté, dégoutant, je m'affale sur le matelas souillé par
le désir solitaire. Une pensée germe, croît, et devient luxuriante :

Un jour, j'irai dehors, et je ne passerai pas
par la porte.

bonjour,
je suis tout nouveau tout neuf, ici
et dans ce cas là, on est plein de bonnes intentions,
alors
j'ai envie de vous prendre par la main
et de vous entrainer...
jusqu'au palier, jusqu'à l'escalier

là,
je vous ferai assoir
et
j'irai nettoyer
le bordel, de la chambre à coucher !!!

...

après,
quand on aura fini de causer
on se mettra à écrire
à la fenêtre ouverte, d'une phrase belle
ou seul, l'esprit, ira tire-d'aile

bon courage

Belle performance pour l'ambiance !
" Incroyable comme un simple vitrage peut être frontière de deux univers" c'est bien.
Ton texte pourrait encore avoir une porté tragique supplémentaire, selon la hauteur de ton immeuble, petit oiseau qui passerait par la fenêtre !
Bravo !

Merci pour vos commentaires.

Ton texte pourrait encore avoir une porté tragique supplémentaire, selon la hauteur de ton immeuble

Effectivement, c'est tout bête. J'ai rédigé sans vraiment me mettre à la place du spectateur, et du coup, l'effet voulu se retrouve diminué. Merci, je corrigerai.

Je vois rarement ce qu'il aurait fallu faire pour que ce soit mieux, mais là si : je crois qu'il faudrait que tu varies la longueur de tes phrases au début. Même si elles expriment du désespoir et de l'ennui, elles sont trop rythmiquement identiques.

La 2eme moitié est bien supérieure à la première.

J'ai bien aimé, c'est efficacement désespéré.