Restons amis
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Restons amis
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Restons amis
Le téléphone sonne. C'est lui. Il a sa voix de chien battu.
Nous échangeons quelques banalités, puis il commence :
Je voudrais qu'on ait une relation plus sereine.
Je lui dis non, c'est non, et tu arrêtes de me téléphoner.
Il dit écoute, c'est juste qu'on pourrait ...
Non, on ne pourrait pas. Parce que je ne veux pas.
Puis je me tais et j'attends.
Il dit quoi ? j'entends pas. Parle plus fort !
Je raccroche.
Les dix minutes suivantes, je pleure, je pleure tellement que j'en suffoque, qu'il n'y a plus une goutte d'eau en moi. Je me fais un thé. Je fume trois cigarettes coup sur coup. Je déambule dans l'appartement sombre, en ce mois de novembre. Je fais du tri dans les factures. Je m'assois un moment dans le fauteuil. Puis dans le canapé. J'allume la télé. Le téléphone sonne. C'est lui.
Ecoute, dit-il, je voudrais qu'on ait une relation plus sereine.
Ça fait deux fois. C'est la maxime du jour ?
Ce que tu veux surtout, c'est ne plus être rongé par le remords, eh bien ne compte pas sur moi pour t'aider. Moi, ce que je veux, c'est pas une relation plus sereine. Ce que je veux, c'est que tu en crèves, salaud. Je veux que tu n'en dormes plus la nuit !
Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Espèce de minable !
J'entends comme ma colère résonne dans la pièce désormais presque vide.
La moitié des livres, la moitié des disques, la moitié des habits, la moitié des dvd, les trous dans les étagères. Je ne sais pas comment les boucher.
Tu as fait une bêtise ? Réponds moi.
Je raccroche.
Je me fais couler un bain bouillant. J'y passe une heure. Quand ça devient froid, je rajoute de l'eau chaude. Je me rappelle qu'il me les reprochaient, ces longs bains. On voit que c'est pas toi qui paye les factures. Eh bien maintenant, c'est toujours pas moi qui paye les factures et je me prends au moins deux bains par jour, avec le chauffage à fond. Je sors, j'enfile mon peignoir et je me fais un masque d'argile. On sonne à la porte. Je regarde dans l'œilleton. C'est lui, il me fixe droit dans l'œil.
- Ouvre.
J'ouvre.
D'abord, je vois son visage - il a vieilli, il a l'air fatigué; puis mon regard descend et je constate qu'il a une poussette avec un bébé endormi à l'intérieur. Il me fait chut avec son doigt, et il entre.
- C'est une blague ? Je désigne l'affreux poupon.
- J'ai eu peur, je suis venu sans réfléchir.
- Tu vois, je suis vivante. Allez, fous moi le camp.
- Ecoute, je sais que c'est dur mais je voudrais qu'on ait une relation plus sereine.
- Encore ? Tu me largues comme une vieille chaussette et tu viens pleurnicher chez moi ?
- Fais un effort. S'il te plaît.
Il est là devant moi, le père de mes enfants, le compagnon de vingt-cinq années, il est là avec dans une poussette la preuve vivante de sa trahison, et il me demande non seulement d'être son amie, mais encore de faire un effort.
Il répète : s'il te plaît.
Je lève la main et je lui donne une gifle monumentale. Je n'avais jamais fait ça avant, à personne. Il se tient la mâchoire, il a l'air sidéré.
Le bébé se réveille et se met aussitôt à pousser des hurlements.
- Je peux faire chauffer le biberon ? - sa voix tremble un peu.
J'hésite un instant. J'ai encore dans les doigts la sensation du coup que je viens de lui asséner.
Je dis, tu connais le chemin.
J'en profite pour observer le bébé et je suis estomaquée. Il a une très grande tête en pain de sucre, toute blanche, cabossée, et un petit corps malingre. Il est chauve, avec de gros yeux globuleux et des cils blancs. C'est vraiment pas un beau bébé.
Quand mon ex-mari revient, je lui dis bon, maintenant que tu es là, donne-le lui, ce biberon.
J'extirpe le bébé de sa poussette. Lourd comme du plomb. Il engloutit le biberon en quelques minutes, puis fait un énorme rot. Je ne peux pas m'empêcher de rire avec mon ex. On le remet dans la poussette. Mon mari regarde l'appartement à moitié vide, il dit tu ne vas pas faire d'aménagements ? C'est sinistre, comme ça. Je dis si, j'ai vidé la pièce du fond, il y a quelqu'un qui va venir visiter demain. Un colocataire. Puis je vais acheter des trucs, tu sais, pour décorer. Je sais pas.
Il doit y avoir quelque chose dans ma voix, un abattement, une tristesse qui a fait place à la colère et qui est beaucoup plus douce, mon mari prend la manche de mon peignoir entre le pouce et l'index, il dit tu sais, j'ai pas voulu tout ça, j'ai pas voulu te faire souffrir à ce point, tu me crois ? Je pense aux journées passées enfermée dans l'appartement, les journées sans matin qui se lève et sans lumière, sans nourriture, sans rien, où j'avais l'impression que le meilleur qui pourrait m'arriver serait de m'allonger sur la moquette et de me laisser mourir. C'est ma fille qui avait alerté les secours. Je pense à l'hôpital, aux visages des infirmières.
Je lui dis, et j'entends comme ma voix est douce, calme, que tu aies une amie de l'âge de ta fille, c'est déjà grotesque, ridicule, pitoyable, mais l'enfant ? Et je désigne le vilain bébé qui s'est à nouveau endormi, bercé par nos voix tranquilles. Oui, dit-il, l'enfant.
Et nous le regardons ensemble, cet affreux bébé aux paupières fermées, aux petits poings serrés, et j'entends mon ex-mari qui pousse un profond soupir. Et en plus, il ne dort pas la nuit. Toute la journée, il roupille, et la nuit il braille. Et moi je me lève à sept heures pour aller travailler. Je demande : Et elle ? Elle ? Elle a repris sa tournée. Elle ne peut pas tout arrêter comme ça, sinon c'est foutu. En ce moment elle est à Londres.
Nous restons un moment silencieux.
Puis soudain, il se tourne vers moi et me dit :
ce que je voudrais surtout, c'est qu'on ait une relation plus sereine. Plus apaisée, tu vois ?
Il s'est levé. Il est mal fagoté, il a grossi.
Je lui dis ça suffit avec ça. Notre relation n'a jamais été ni sereine, ni apaisée, ça ne va pas commencer aujourd'hui.
Maintenant - je respire profondément - maintenant je te demande de partir, et de me laisser tranquille. C'est compris ? Il prend mes mains, je les retire, il dit j'ai pas voulu, j'ai pas voulu que ce soit si moche, et ben c'est raté, j'ai failli en crever, il dit tais-toi, arrête avec ça, et pendant qu'il parle, abattu et plein de commisération, pendant qu'il explique pour la millième fois que c'est moi, moi qui l'ai mis dehors, pendant qu'il cherche à m'imposer encore cette conversation que je connais par cœur, je le pousse doucement vers la sortie avec sa poussette.
Une fois que j'ai refermé la porte sur mon ex-mari et son bébé, je me sens épuisée. Je passe la main sur ma figure. C'est bizarre, ça craque. Je file me voir dans la glace, j'ai oublié le masque d'argile : mon visage est vert et traversé de zébrures. Il était comme ça pendant qu'il tenait mes mains et me murmurait à l'oreille. Avec mes ongles, je décolle les plaques d'argile qui tombent dans l'évier. Dessous, ma peau est rouge et sèche comme une vieille carne. Le téléphone sonne. C'est lui.
Ecoute, dit-il, j'ai réfléchi. On a passé un bon moment, non ? Je voudrais vraiment qu'on ait une relation normale. Comme des amis, tu vois ?
Je raccroche, et je débranche.
Je prends un bain. Je me fais livrer des sushis. Je les mange devant la télé. J'envoie un texto à ma fille, tout va bien, et j'éteins mon portable.
Tard dans la nuit, avant de me coucher, je remets le téléphone. Aussitôt il se met à sonner.
Ecoute, dit-il.(il parle tout bas), écoute ce que je voudrais, c'est qu'on ait une relation apaisée. Sereine, quoi. Je pose le combiné sur l'oreiller à côté de moi, son oreiller, et j'écoute cette voix, et les cris du bébé, soudain je comprends dans quel pétrin il s'est fourré, combien misérable est sa nouvelle vie avec son bébé qui ne dort pas, sa jeune copine à Londres, qui le larguera un de ces jours, les remords qui lui rongent le foie chaque fois qu'il pense à moi, et pour la première fois depuis longtemps je passe une excellente nuit.
Dans mon rêve, il passe la tête par toutes les portes, toutes les fenêtres, me suivant d'une pièce à l'autre et répète de son ton geignard, ce que je voudrais, tu vois, c'est qu'on ait une relation plus sereine, plus sereine, plus sereine, tu vois, dans la cuisine, une relation apaisée, au fil à linge, qu'on soit deux vieux amis, tu comprends, que tu prennes moins mal les choses, au supermarché, sereine, juste plus sereine, hop,dans la salle de bain, je vois sa tête au fenestron, plus tranquille en fait, et toute la nuit comme ça il geint, il répète, il supplie, et quand je me réveille au petit matin, il y a encore le combiné du téléphone à côté de ma tête.
Je le prends, je dis Allô ?
Il dit oui, c'est encore moi. Parce que, dit-il, mon vœu le plus cher, tu sais ce que c'est ?
Le téléphone sonne. C'est lui. Il a sa voix de chien battu.
Nous échangeons quelques banalités, puis il commence :
Je voudrais qu'on ait une relation plus sereine.
Je lui dis non, c'est non, et tu arrêtes de me téléphoner.
Il dit écoute, c'est juste qu'on pourrait ...
Non, on ne pourrait pas. Parce que je ne veux pas.
Puis je me tais et j'attends.
Il dit quoi ? j'entends pas. Parle plus fort !
Je raccroche.
Les dix minutes suivantes, je pleure, je pleure tellement que j'en suffoque, qu'il n'y a plus une goutte d'eau en moi. Je me fais un thé. Je fume trois cigarettes coup sur coup. Je déambule dans l'appartement sombre, en ce mois de novembre. Je fais du tri dans les factures. Je m'assois un moment dans le fauteuil. Puis dans le canapé. J'allume la télé. Le téléphone sonne. C'est lui.
Ecoute, dit-il, je voudrais qu'on ait une relation plus sereine.
Ça fait deux fois. C'est la maxime du jour ?
Ce que tu veux surtout, c'est ne plus être rongé par le remords, eh bien ne compte pas sur moi pour t'aider. Moi, ce que je veux, c'est pas une relation plus sereine. Ce que je veux, c'est que tu en crèves, salaud. Je veux que tu n'en dormes plus la nuit !
Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Espèce de minable !
J'entends comme ma colère résonne dans la pièce désormais presque vide.
La moitié des livres, la moitié des disques, la moitié des habits, la moitié des dvd, les trous dans les étagères. Je ne sais pas comment les boucher.
Tu as fait une bêtise ? Réponds moi.
Je raccroche.
Je me fais couler un bain bouillant. J'y passe une heure. Quand ça devient froid, je rajoute de l'eau chaude. Je me rappelle qu'il me les reprochaient, ces longs bains. On voit que c'est pas toi qui paye les factures. Eh bien maintenant, c'est toujours pas moi qui paye les factures et je me prends au moins deux bains par jour, avec le chauffage à fond. Je sors, j'enfile mon peignoir et je me fais un masque d'argile. On sonne à la porte. Je regarde dans l'œilleton. C'est lui, il me fixe droit dans l'œil.
- Ouvre.
J'ouvre.
D'abord, je vois son visage - il a vieilli, il a l'air fatigué; puis mon regard descend et je constate qu'il a une poussette avec un bébé endormi à l'intérieur. Il me fait chut avec son doigt, et il entre.
- C'est une blague ? Je désigne l'affreux poupon.
- J'ai eu peur, je suis venu sans réfléchir.
- Tu vois, je suis vivante. Allez, fous moi le camp.
- Ecoute, je sais que c'est dur mais je voudrais qu'on ait une relation plus sereine.
- Encore ? Tu me largues comme une vieille chaussette et tu viens pleurnicher chez moi ?
- Fais un effort. S'il te plaît.
Il est là devant moi, le père de mes enfants, le compagnon de vingt-cinq années, il est là avec dans une poussette la preuve vivante de sa trahison, et il me demande non seulement d'être son amie, mais encore de faire un effort.
Il répète : s'il te plaît.
Je lève la main et je lui donne une gifle monumentale. Je n'avais jamais fait ça avant, à personne. Il se tient la mâchoire, il a l'air sidéré.
Le bébé se réveille et se met aussitôt à pousser des hurlements.
- Je peux faire chauffer le biberon ? - sa voix tremble un peu.
J'hésite un instant. J'ai encore dans les doigts la sensation du coup que je viens de lui asséner.
Je dis, tu connais le chemin.
J'en profite pour observer le bébé et je suis estomaquée. Il a une très grande tête en pain de sucre, toute blanche, cabossée, et un petit corps malingre. Il est chauve, avec de gros yeux globuleux et des cils blancs. C'est vraiment pas un beau bébé.
Quand mon ex-mari revient, je lui dis bon, maintenant que tu es là, donne-le lui, ce biberon.
J'extirpe le bébé de sa poussette. Lourd comme du plomb. Il engloutit le biberon en quelques minutes, puis fait un énorme rot. Je ne peux pas m'empêcher de rire avec mon ex. On le remet dans la poussette. Mon mari regarde l'appartement à moitié vide, il dit tu ne vas pas faire d'aménagements ? C'est sinistre, comme ça. Je dis si, j'ai vidé la pièce du fond, il y a quelqu'un qui va venir visiter demain. Un colocataire. Puis je vais acheter des trucs, tu sais, pour décorer. Je sais pas.
Il doit y avoir quelque chose dans ma voix, un abattement, une tristesse qui a fait place à la colère et qui est beaucoup plus douce, mon mari prend la manche de mon peignoir entre le pouce et l'index, il dit tu sais, j'ai pas voulu tout ça, j'ai pas voulu te faire souffrir à ce point, tu me crois ? Je pense aux journées passées enfermée dans l'appartement, les journées sans matin qui se lève et sans lumière, sans nourriture, sans rien, où j'avais l'impression que le meilleur qui pourrait m'arriver serait de m'allonger sur la moquette et de me laisser mourir. C'est ma fille qui avait alerté les secours. Je pense à l'hôpital, aux visages des infirmières.
Je lui dis, et j'entends comme ma voix est douce, calme, que tu aies une amie de l'âge de ta fille, c'est déjà grotesque, ridicule, pitoyable, mais l'enfant ? Et je désigne le vilain bébé qui s'est à nouveau endormi, bercé par nos voix tranquilles. Oui, dit-il, l'enfant.
Et nous le regardons ensemble, cet affreux bébé aux paupières fermées, aux petits poings serrés, et j'entends mon ex-mari qui pousse un profond soupir. Et en plus, il ne dort pas la nuit. Toute la journée, il roupille, et la nuit il braille. Et moi je me lève à sept heures pour aller travailler. Je demande : Et elle ? Elle ? Elle a repris sa tournée. Elle ne peut pas tout arrêter comme ça, sinon c'est foutu. En ce moment elle est à Londres.
Nous restons un moment silencieux.
Puis soudain, il se tourne vers moi et me dit :
ce que je voudrais surtout, c'est qu'on ait une relation plus sereine. Plus apaisée, tu vois ?
Il s'est levé. Il est mal fagoté, il a grossi.
Je lui dis ça suffit avec ça. Notre relation n'a jamais été ni sereine, ni apaisée, ça ne va pas commencer aujourd'hui.
Maintenant - je respire profondément - maintenant je te demande de partir, et de me laisser tranquille. C'est compris ? Il prend mes mains, je les retire, il dit j'ai pas voulu, j'ai pas voulu que ce soit si moche, et ben c'est raté, j'ai failli en crever, il dit tais-toi, arrête avec ça, et pendant qu'il parle, abattu et plein de commisération, pendant qu'il explique pour la millième fois que c'est moi, moi qui l'ai mis dehors, pendant qu'il cherche à m'imposer encore cette conversation que je connais par cœur, je le pousse doucement vers la sortie avec sa poussette.
Une fois que j'ai refermé la porte sur mon ex-mari et son bébé, je me sens épuisée. Je passe la main sur ma figure. C'est bizarre, ça craque. Je file me voir dans la glace, j'ai oublié le masque d'argile : mon visage est vert et traversé de zébrures. Il était comme ça pendant qu'il tenait mes mains et me murmurait à l'oreille. Avec mes ongles, je décolle les plaques d'argile qui tombent dans l'évier. Dessous, ma peau est rouge et sèche comme une vieille carne. Le téléphone sonne. C'est lui.
Ecoute, dit-il, j'ai réfléchi. On a passé un bon moment, non ? Je voudrais vraiment qu'on ait une relation normale. Comme des amis, tu vois ?
Je raccroche, et je débranche.
Je prends un bain. Je me fais livrer des sushis. Je les mange devant la télé. J'envoie un texto à ma fille, tout va bien, et j'éteins mon portable.
Tard dans la nuit, avant de me coucher, je remets le téléphone. Aussitôt il se met à sonner.
Ecoute, dit-il.(il parle tout bas), écoute ce que je voudrais, c'est qu'on ait une relation apaisée. Sereine, quoi. Je pose le combiné sur l'oreiller à côté de moi, son oreiller, et j'écoute cette voix, et les cris du bébé, soudain je comprends dans quel pétrin il s'est fourré, combien misérable est sa nouvelle vie avec son bébé qui ne dort pas, sa jeune copine à Londres, qui le larguera un de ces jours, les remords qui lui rongent le foie chaque fois qu'il pense à moi, et pour la première fois depuis longtemps je passe une excellente nuit.
Dans mon rêve, il passe la tête par toutes les portes, toutes les fenêtres, me suivant d'une pièce à l'autre et répète de son ton geignard, ce que je voudrais, tu vois, c'est qu'on ait une relation plus sereine, plus sereine, plus sereine, tu vois, dans la cuisine, une relation apaisée, au fil à linge, qu'on soit deux vieux amis, tu comprends, que tu prennes moins mal les choses, au supermarché, sereine, juste plus sereine, hop,dans la salle de bain, je vois sa tête au fenestron, plus tranquille en fait, et toute la nuit comme ça il geint, il répète, il supplie, et quand je me réveille au petit matin, il y a encore le combiné du téléphone à côté de ma tête.
Je le prends, je dis Allô ?
Il dit oui, c'est encore moi. Parce que, dit-il, mon vœu le plus cher, tu sais ce que c'est ?
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Restons amis
J'ai bien aimé ce récit. Plus le texte avance, plus on assiste à la deconfiture du mari. Vers la fin, on a l'impression que l'épouse va se radoucir, mais non. On la voit savourer sa revanche. Avec quelle froideur elle décrit le vilain bébé ! J'ai adoré !
Le tout est servi par une écriture fluide agréable à lire.
Le tout est servi par une écriture fluide agréable à lire.
Invité- Invité
Re: Restons amis
Il me semble que c'est peut-être un peu trop uniforme côté narration (d'un autre côté cela sert parfaitement le propos) mais je dois avouer que, hormis cette réserve, j'ai eu plaisir à lire ce texte, la causticité, la lucidité du personnage, sa fragilité aussi. Et cette fin... à rire et à pleurer tout à la fois.
Invité- Invité
Re: Restons amis
Je viens de le lire rapidement... Excellent, cela se lit très bien, on a envie de suivre ces vaines tentatives du mari, la froideur de la femme, avec des petits moments d'émotion. La manière de présenter le texte avec dialogues intégrés au récit et aux pensées est une excellente idée. Je ne l'ai pas lu avec l'objectif de trouver la petite bête bien sûr, mais rien ne m'a fait tiquer. Bravo !
(après avoir lu, j'attends encore avec plus d'impatience ta version du petit chaperon rouge ☺ ! )
(après avoir lu, j'attends encore avec plus d'impatience ta version du petit chaperon rouge ☺ ! )
MémoireDuTemps- Nombre de messages : 79
Age : 53
Localisation : À l'est, là où les lérots vont boire
Date d'inscription : 14/08/2011
Re: Restons amis
Oh que c'est bon !!!
Oh que je me suis régalée !
Tu es juste géniale !
C'est extraordinairment pas manichéen, pas conventionnel, d'une justesse psychologique époustouflante avec ce chagrin-colère-pitié-colère.
J'espère qu'elle va regarnir ses étagères de plein de beaux nouveaux livres... et que tu vas nous donner plein de beaux nouveaux textes !
Oh que je me suis régalée !
Tu es juste géniale !
C'est extraordinairment pas manichéen, pas conventionnel, d'une justesse psychologique époustouflante avec ce chagrin-colère-pitié-colère.
J'espère qu'elle va regarnir ses étagères de plein de beaux nouveaux livres... et que tu vas nous donner plein de beaux nouveaux textes !
Invité- Invité
Re: Restons amis
Juste ici
c'est le contraire, non ? La tristesse a pris la place de la colère , il me semble...
une tristesse qui a fait place à la colère
c'est le contraire, non ? La tristesse a pris la place de la colère , il me semble...
Invité- Invité
Re: Restons amis
J'ai pris un grand plaisir à te lire. Le rythme y est pour beaucoup, la justesse des sentiments décrits, et l'humour, également.
Pourtant, je me demande si ce qui m'a amusé, interpellé, ce n'est pas ce côté extrêmement manichéen assumé que tu présentes avec ton héroine. Je ne suis pas d'accord avec Coline, là:
Pour moi, si, justement, c'est un texte volontairement "féministe". D'ailleurs, je suis curieuse de lire les commentaires des messieurs.
Pourtant, je me demande si ce qui m'a amusé, interpellé, ce n'est pas ce côté extrêmement manichéen assumé que tu présentes avec ton héroine. Je ne suis pas d'accord avec Coline, là:
C'est extraordinairment pas manichéen
Pour moi, si, justement, c'est un texte volontairement "féministe". D'ailleurs, je suis curieuse de lire les commentaires des messieurs.
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 57
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: Restons amis
Ah oui ! J’aime beaucoup la manière de raconter. Sans fioritures, sans explications superflues. Une évidence toute nue, toute crue qui fait mouche. Excellent !
Bienvenue sur VE, Janis !
Bienvenue sur VE, Janis !
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Restons amis
bon ! eh bien merci !
mon actualité médicale me mettant dans les choux un we sur deux, je commence à répondre, d'autant qu'il y a un exo sur le feu d'ici peu.
Je ne dirais pas que ce texte est volontairement féministe, mais il est vrai que c'est en quelque sorte une "commande" de mon "héroïne", un cadeau, quoi !
Evidemment c'est tout de même un texte, tout est vrai et tout est inventé ! disons que cela s'inspire d'une situation réelle, situation somme toute banale.
Pour la petite histoire, mon héroïne a été ravie et a fait lire à toutes ses copines.
L'humour, oui, ça fait passer bien des couleuvres.
Encore merci pour vos lectures
et alors c'est vrai, la tristesse a pris la place de la colère, Coline, et non l'inverse, faut que je change le truc !
mes amicales pensées
mon actualité médicale me mettant dans les choux un we sur deux, je commence à répondre, d'autant qu'il y a un exo sur le feu d'ici peu.
Je ne dirais pas que ce texte est volontairement féministe, mais il est vrai que c'est en quelque sorte une "commande" de mon "héroïne", un cadeau, quoi !
Evidemment c'est tout de même un texte, tout est vrai et tout est inventé ! disons que cela s'inspire d'une situation réelle, situation somme toute banale.
Pour la petite histoire, mon héroïne a été ravie et a fait lire à toutes ses copines.
L'humour, oui, ça fait passer bien des couleuvres.
Encore merci pour vos lectures
et alors c'est vrai, la tristesse a pris la place de la colère, Coline, et non l'inverse, faut que je change le truc !
mes amicales pensées
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Restons amis
C'est lancinant, c'est répétitif, ô combien, c'est limite chiant, et pourtant j'ai lu en apnée tellement c'est bien fichu.
Le choix de ne pas opter pour les dialogues classiques mais de faire de l'indirect est génial dans le cas présent, ça permet de ne pas décrocher.
Bravo et à bientôt un autre ?
Le choix de ne pas opter pour les dialogues classiques mais de faire de l'indirect est génial dans le cas présent, ça permet de ne pas décrocher.
Bravo et à bientôt un autre ?
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