Ghazal chagrin
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Polixène
Damy
Terrains Vagues
Arielle
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Ghazal chagrin
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Dernière édition par alex le Jeu 5 Déc 2013 - 0:27, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ghazal chagrin
Le ghazal peut-il être anodin ici ?
J'ai beaucoup aimé cette forme peu courante si joliment traitée .
Pas compris en revanche ce lacis grossier
J'ai beaucoup aimé cette forme peu courante si joliment traitée .
Pas compris en revanche ce lacis grossier
Invité- Invité
Re: Ghazal chagrin
La tendresse mélancolique que peuvent évoquer la fragilité du coquelicot et d'un souvenir étouffé par les mauvaises herbes. Une forme rare ce ghazal que tu nous rappelles et qui donne envie d'être essayée.
"nous braverons la mort enlacés dans la nasse
au mépris de la vase au mépris de la crasseoui (non ?) rien ne change"
(il me semble que la négation serait plus en accord avec le sens)
"nous braverons la mort enlacés dans la nasse
au mépris de la vase au mépris de la crasse
(il me semble que la négation serait plus en accord avec le sens)
Re: Ghazal chagrin
Quand la technique ne se voit pas tant la mélodie coule, le lacis n'a rien de grossier.
Ecriture joueuse ou curative, peu importe, elle donne du plaisir.
J'aime.
Ecriture joueuse ou curative, peu importe, elle donne du plaisir.
J'aime.
Terrains Vagues- Nombre de messages : 292
Age : 57
Date d'inscription : 10/09/2011
Re: Ghazal chagrin
Merci à vous trois pour vos commentaires élogieux !
coline, j'emploie l'adjectif "grossier" dans le sens "tricoté sans finesse, sans délicatesse", en me plaçant (peut-être artificiellement) dans la posture de l'amoureux transi fort humble qui sait que sa poésie n'est pas une œuvre d'art mais qu'il y a mis tout son cœur pour sa belle ! La faute aussi à la mélancolie : cela fait décidément tout voir en noir !
Arielle, tu as raison, il semble plus logique d'employer une négation à la place de mon "oui". Il faut donc lire désormais : au mépris de la vase au mépris de la crasse rien ne change (le remplacement par "non" entraînerait une syllabe surnuméraire puisque le -e final de l'alexandrin ne pourrait plus s'élider).
Terrains Vagues, chaleureux merci pour le compliment.
coline, j'emploie l'adjectif "grossier" dans le sens "tricoté sans finesse, sans délicatesse", en me plaçant (peut-être artificiellement) dans la posture de l'amoureux transi fort humble qui sait que sa poésie n'est pas une œuvre d'art mais qu'il y a mis tout son cœur pour sa belle ! La faute aussi à la mélancolie : cela fait décidément tout voir en noir !
Arielle, tu as raison, il semble plus logique d'employer une négation à la place de mon "oui". Il faut donc lire désormais : au mépris de la vase au mépris de la crasse rien ne change (le remplacement par "non" entraînerait une syllabe surnuméraire puisque le -e final de l'alexandrin ne pourrait plus s'élider).
Terrains Vagues, chaleureux merci pour le compliment.
Invité- Invité
Re: Ghazal chagrin
Ah, j'ai appris grâce à toi ce qu'est un ghazal, et je t'en remercie d'autant plus que le tien est fort habile et sympathique.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Ghazal chagrin
Ghazal très chantant, musical, comme la chanson enfantine à laquelle il fait écho. Dans l’apostrophe du « coquelicot joli » résonne le « gentil coquelicot ».
« danse, danse, danse » : un rythme, une musique, une cadence, dans lesquels les mots sont en répétition pour dire en mesure ce que le refrain répétera : « Rien ne change ».
Rien ne change, tout se répète à l’identique, tout revient au même.
Le poème semble paradoxal, il semble dire à la fois, implicitement, que tout change, et, explicitement, que rien ne change.
Tout change, puisqu’il y a ce souvenir d’enfance, et que l’enfance n’est plus ; puisqu’il y a ces liesses d’autrefois qui désormais « sont étouffées de mousse » ; puisque vient l’oubli et l’ « adieu tendres délices ».
Rien ne change : le souvenir d’enfance revient accompagné de son « morose désespoir », il revient ou on y revient. On revient toujours à ses premières amours, un ghazal évoque en principe l’amour, mais ici, c’est aux premiers chagrins que toujours l’on revient. En quelque sorte, une condamnation au chagrin à perpétuité.
Enlacées, les liesses, en écho des « lianes » qui rattachent à ce passé émoussé. Liesses qui disent suffisamment avec les S , sinueux, si noueux, les enlacements. Et ce qui s’est noué peu à peu se défait. Tout passe, tout se desserre, se délie et se délite : cela ne change pas. Le changement seul ne change pas. Tout passe et ça ne passe pas. Et le chagrin demeure.
Le coquelicot de l’enfance glisse dans l’oubli. Même la mémoire s’en va. Tout s’en va, mais pas le changement. Lui ne s’en va pas. Tout s’écoule, le chagrin demeure.
Le texte suggère pourtant que le paradoxe est levé par la répétition : ce qui passe revient, le même se répète, perpétuel retour du même.
Reste à « braver la mort », à « trouver du réconfort », comme toujours.
Le dernier vers cède peut être trop à la volonté d’informer le lecteur du genre littéraire auquel se rattache le poème.
« danse, danse, danse » : un rythme, une musique, une cadence, dans lesquels les mots sont en répétition pour dire en mesure ce que le refrain répétera : « Rien ne change ».
Rien ne change, tout se répète à l’identique, tout revient au même.
Le poème semble paradoxal, il semble dire à la fois, implicitement, que tout change, et, explicitement, que rien ne change.
Tout change, puisqu’il y a ce souvenir d’enfance, et que l’enfance n’est plus ; puisqu’il y a ces liesses d’autrefois qui désormais « sont étouffées de mousse » ; puisque vient l’oubli et l’ « adieu tendres délices ».
Rien ne change : le souvenir d’enfance revient accompagné de son « morose désespoir », il revient ou on y revient. On revient toujours à ses premières amours, un ghazal évoque en principe l’amour, mais ici, c’est aux premiers chagrins que toujours l’on revient. En quelque sorte, une condamnation au chagrin à perpétuité.
Enlacées, les liesses, en écho des « lianes » qui rattachent à ce passé émoussé. Liesses qui disent suffisamment avec les S , sinueux, si noueux, les enlacements. Et ce qui s’est noué peu à peu se défait. Tout passe, tout se desserre, se délie et se délite : cela ne change pas. Le changement seul ne change pas. Tout passe et ça ne passe pas. Et le chagrin demeure.
Le coquelicot de l’enfance glisse dans l’oubli. Même la mémoire s’en va. Tout s’en va, mais pas le changement. Lui ne s’en va pas. Tout s’écoule, le chagrin demeure.
Le texte suggère pourtant que le paradoxe est levé par la répétition : ce qui passe revient, le même se répète, perpétuel retour du même.
Reste à « braver la mort », à « trouver du réconfort », comme toujours.
Le dernier vers cède peut être trop à la volonté d’informer le lecteur du genre littéraire auquel se rattache le poème.
Louis- Nombre de messages : 458
Age : 68
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Ghazal chagrin
J'aime ça, c'est tout
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ghazal chagrin
j'aime bien
juste que le plus en bout de phrase en refrain, j'occidentaliserai au niveau de la rythmique
en le placant à la ligne
(c'est ce que je fais à la lecture en placant, par exemple, cette appendice après une virgule)
amitié
juste que le plus en bout de phrase en refrain, j'occidentaliserai au niveau de la rythmique
en le placant à la ligne
(c'est ce que je fais à la lecture en placant, par exemple, cette appendice après une virgule)
amitié
Re: Ghazal chagrin
C'est doux et chantant,
Ces simple et recherché,
J'aime bien, je lis et je relis,
Ji.
Ces simple et recherché,
J'aime bien, je lis et je relis,
Ji.
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
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