Exo Subjectif : Jour 1
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Exo Subjectif : Jour 1
C'est la nuit. Elle est étendue quelque part.
Il faudrait ouvrir les yeux mais ses paupières ne veulent pas se soulever. Collées, cousues, scotchées.
Il est n'importe quelle heure elle est n'importe qui et elle a froid.
Elle sait qu'il y a une couverture pliée au bout du lit. Elle la visualise, carrée et bleue au coin droit du matelas. Elle se voit en train de se soulever, de ployer le torse, de l'attraper et de la tirer sur son corps. Tous les gestes à accomplir.
Elle reste immobile, lourde comme un plomb sous le drap. Son bras dans le sommeil a pris un angle qui lui fait mal mais elle ne change pas de position.
Elle a envie de pisser. Pour cela il faudrait s'asseoir, puis se lever, trouver l'équilibre et traverser la pièce en enjambant les petits obstacles si difficiles à parcourir, longer une bibliothèque, pousser une porte et puis une autre, s'asseoir sur la lunette. Tout refaire en sens inverse, se lever, trouver l'équilibre, avancer dans les ténèbres et se laisser tomber dans les draps humides. Ce serait l'unique solution, se dit-elle dans son demi-sommeil traversé de mille pensées folles qu'elle repousse prudemment, l'unique façon de se sentir, peut-être, moins mal.
Elle attend un peu.
Elle va le faire, encore une minute, juste une minute.
Elle se tourne sur le côté et se redresse légèrement, tient un instant sur son coude. Elle sent une sueur froide qui coule de son crâne jusqu'à son cou et mouille le haut de sa chemise. Sous ses doigts douloureux la peau fine de sa tête rase. Nul cheveu hirsute ne vient désormais empêcher la caresse. Mais tout fait mal. C'est comme si on l'avait battue comme plâtre une partie de la nuit pour la laisser presque morte dans le fossé au milieu des bêtes sauvages, morte mais pas suffisamment pour que chaque mouvement ne soit un épuisement, une défaite.
Se changer.
Allumer la lumière, défaire les boutons, enlever ce vieux machin pourri enfilé il y a mille ans quand, vaincue, elle a vacillé depuis l'ambulance jusqu'au lit, se tenant aux murs, disant à peine salut, repoussant toute approche. Est-il possible, est-il possible que ce matin, où, rebondie et enjouée, elle a plaisanté avec son onco, est-il possible que ce matin de printemps soit si loin, elle se souvient un peu de la gueule hideuse des autres malades, de leurs paroles débiles dans la salle d'attente, elle se souvient qu'elle aime bien l'infirmier qui l'a transformée en véritable passoire à force de la piquer depuis quatre ans, autoritairement il pose son bras à elle sur sa cuisse à lui, il dit salut ma chérie, tu es mon rayon de soleil, et ne lui fait jamais mal, il la plaisante gentiment tout en la shootant, je suis bien content que ce ne soit pas le sein, ç'aurait été dommage, est-il possible que ce soit le prix de la victoire ce dégoût de tout, si c'est bien elle, si c'est bien la même qui dans la glace accordait les couleurs au turban, se maquillait - sachant déjà que la nuit la trouverait chauve, verte, malodorante, les yeux collés par le mascara, ne sachant plus qui, quoi, pourquoi.
Une tête énorme passe la porte, ça va ? Ta gueule, dégage, fous la paix, ça va pas bordel comment veux-tu comment oses-tu salaud va bouffer tes bulots. A-t-elle seulement parlé ? Dans sa bouche la vase déborde. Attraper sans se lever un truc propre et l'enfiler. Voilà ce qu'il faudrait, sentant sa chemise mouillée et sa vessie pleine. Elle retombe lourdement sur l'oreiller. Le lit a une odeur de bétadine qui lui soulève le cœur. Pas respirer, le moins possible. Pas bouger. Chasser l'image du repas qu'on lui propose à chaque cure : une assiette sous plastique avec du jambon, du fromage et une compote. Elle avale sa bile et essaye de penser à quelque chose de frais, de glacé et d'infini qu'elle boirait et qui laverait tout l'intérieur de son organisme, qui annulerait cette matière épaisse et âcre qui tapisse sa bouche et sa gorge.
Elle ne peut plus différer.
Un, deux, trois.
Elle est assise, ses orteils frôlent le plancher. Cela lui fait mal : tout est à vif. Elle se penche et glisse ses fesses sur le bord glacé d'un seau, d'un truc, on ne sait pas quoi, un truc qui fait mal aussi, qui entaille la chair, un truc comme un coup de couteau, un truc qu'on a mis là pour achever de la désespérer. Elle lâche tout et se vide. C'est une pluie d'acide qui jaillit, brûlante, corrosive et interminable. Elle entend les voix dans la maison, les voix inquiètes, les disputes, les rires. Elle est outrée que l'on puisse ainsi circuler dans cette neige qui s'est amoncelée et empêche tout repli. Elle entend, elle entend plus. Elle est n'importe qui n'importe où. On s'en fout. Arrêtez tout, baissez le son et faites taire la ville. Je veux ma minute de silence. Tout ce blanc, tout ce bruit. Laissez moi manger la nuit, ivre morte évanouie contre la brûlure du seau.
Ça dure longtemps, c'est les eaux de Versailles, elle ricane, l'autre qui disait tu es ma duchesse, les duchesses ne pissent-elles pas debout dans les travées du château ? Et tout aussi tranquillement s'essuient avec le bas de la robe. Mais. Savent. Elles. Qu'un croc rouillé les attend dans la pièce interdite. Le Boss veut te voir. Veut te voir mec. Veut te voir veut te voir veut te voir. Si on pouvait baisser le son dans sa tête. Je n'attends plus que toi pour partir. Dans la pénombre de ta nuit. That look you gave that guy. Faut pas pleurer voyons, maman va s'en tirer. Manque-moi moins s'il te plaît, je voudrais, que tu me manques moins. Et puis le village sous le choc. Ce sera comme à la radio. Si seulement nous avions le courage des oiseaux. Qui chantent dans le vent glacé Sa tête désemparée, accablée. Personne sait quoi faire. Coup de fil à neuf heure madina est morte. Pas pu y aller. Si c'était arrivé dans un bloc opératoire on aurait pu la sauver. Mais voilà, on n'habite pas dans un bloc. Si ma tante avait des roulettes, ça serait un omnibus. C'est normal tout ce sang partout? L'anesthésiste était poilu et penché musclé merveilleux il disait, je ne t'ai pas fait mal ma princesse ? Tu sais que tu es une rose ? Parce qu'il fallait la consoler un peu quand même. Juste avant de s'endormir elle a reçu le baiser magique. Rester encore un peu assise comme ça, la tête qui pend entre les jambes, le plancher sous les pieds et sous les mains, le tourbillon des mots qui l'emporte toute entière
Quand elle se relève, ça fait plop et c'est le matin.
Ça va mieux.
Avec ses orteils, il frôle doucement la peau de sa jambe, et elle se tourne enfin vers lui. Il dit : salut, toi.
Jour 1 est derrière.
Il faudrait ouvrir les yeux mais ses paupières ne veulent pas se soulever. Collées, cousues, scotchées.
Il est n'importe quelle heure elle est n'importe qui et elle a froid.
Elle sait qu'il y a une couverture pliée au bout du lit. Elle la visualise, carrée et bleue au coin droit du matelas. Elle se voit en train de se soulever, de ployer le torse, de l'attraper et de la tirer sur son corps. Tous les gestes à accomplir.
Elle reste immobile, lourde comme un plomb sous le drap. Son bras dans le sommeil a pris un angle qui lui fait mal mais elle ne change pas de position.
Elle a envie de pisser. Pour cela il faudrait s'asseoir, puis se lever, trouver l'équilibre et traverser la pièce en enjambant les petits obstacles si difficiles à parcourir, longer une bibliothèque, pousser une porte et puis une autre, s'asseoir sur la lunette. Tout refaire en sens inverse, se lever, trouver l'équilibre, avancer dans les ténèbres et se laisser tomber dans les draps humides. Ce serait l'unique solution, se dit-elle dans son demi-sommeil traversé de mille pensées folles qu'elle repousse prudemment, l'unique façon de se sentir, peut-être, moins mal.
Elle attend un peu.
Elle va le faire, encore une minute, juste une minute.
Elle se tourne sur le côté et se redresse légèrement, tient un instant sur son coude. Elle sent une sueur froide qui coule de son crâne jusqu'à son cou et mouille le haut de sa chemise. Sous ses doigts douloureux la peau fine de sa tête rase. Nul cheveu hirsute ne vient désormais empêcher la caresse. Mais tout fait mal. C'est comme si on l'avait battue comme plâtre une partie de la nuit pour la laisser presque morte dans le fossé au milieu des bêtes sauvages, morte mais pas suffisamment pour que chaque mouvement ne soit un épuisement, une défaite.
Se changer.
Allumer la lumière, défaire les boutons, enlever ce vieux machin pourri enfilé il y a mille ans quand, vaincue, elle a vacillé depuis l'ambulance jusqu'au lit, se tenant aux murs, disant à peine salut, repoussant toute approche. Est-il possible, est-il possible que ce matin, où, rebondie et enjouée, elle a plaisanté avec son onco, est-il possible que ce matin de printemps soit si loin, elle se souvient un peu de la gueule hideuse des autres malades, de leurs paroles débiles dans la salle d'attente, elle se souvient qu'elle aime bien l'infirmier qui l'a transformée en véritable passoire à force de la piquer depuis quatre ans, autoritairement il pose son bras à elle sur sa cuisse à lui, il dit salut ma chérie, tu es mon rayon de soleil, et ne lui fait jamais mal, il la plaisante gentiment tout en la shootant, je suis bien content que ce ne soit pas le sein, ç'aurait été dommage, est-il possible que ce soit le prix de la victoire ce dégoût de tout, si c'est bien elle, si c'est bien la même qui dans la glace accordait les couleurs au turban, se maquillait - sachant déjà que la nuit la trouverait chauve, verte, malodorante, les yeux collés par le mascara, ne sachant plus qui, quoi, pourquoi.
Une tête énorme passe la porte, ça va ? Ta gueule, dégage, fous la paix, ça va pas bordel comment veux-tu comment oses-tu salaud va bouffer tes bulots. A-t-elle seulement parlé ? Dans sa bouche la vase déborde. Attraper sans se lever un truc propre et l'enfiler. Voilà ce qu'il faudrait, sentant sa chemise mouillée et sa vessie pleine. Elle retombe lourdement sur l'oreiller. Le lit a une odeur de bétadine qui lui soulève le cœur. Pas respirer, le moins possible. Pas bouger. Chasser l'image du repas qu'on lui propose à chaque cure : une assiette sous plastique avec du jambon, du fromage et une compote. Elle avale sa bile et essaye de penser à quelque chose de frais, de glacé et d'infini qu'elle boirait et qui laverait tout l'intérieur de son organisme, qui annulerait cette matière épaisse et âcre qui tapisse sa bouche et sa gorge.
Elle ne peut plus différer.
Un, deux, trois.
Elle est assise, ses orteils frôlent le plancher. Cela lui fait mal : tout est à vif. Elle se penche et glisse ses fesses sur le bord glacé d'un seau, d'un truc, on ne sait pas quoi, un truc qui fait mal aussi, qui entaille la chair, un truc comme un coup de couteau, un truc qu'on a mis là pour achever de la désespérer. Elle lâche tout et se vide. C'est une pluie d'acide qui jaillit, brûlante, corrosive et interminable. Elle entend les voix dans la maison, les voix inquiètes, les disputes, les rires. Elle est outrée que l'on puisse ainsi circuler dans cette neige qui s'est amoncelée et empêche tout repli. Elle entend, elle entend plus. Elle est n'importe qui n'importe où. On s'en fout. Arrêtez tout, baissez le son et faites taire la ville. Je veux ma minute de silence. Tout ce blanc, tout ce bruit. Laissez moi manger la nuit, ivre morte évanouie contre la brûlure du seau.
Ça dure longtemps, c'est les eaux de Versailles, elle ricane, l'autre qui disait tu es ma duchesse, les duchesses ne pissent-elles pas debout dans les travées du château ? Et tout aussi tranquillement s'essuient avec le bas de la robe. Mais. Savent. Elles. Qu'un croc rouillé les attend dans la pièce interdite. Le Boss veut te voir. Veut te voir mec. Veut te voir veut te voir veut te voir. Si on pouvait baisser le son dans sa tête. Je n'attends plus que toi pour partir. Dans la pénombre de ta nuit. That look you gave that guy. Faut pas pleurer voyons, maman va s'en tirer. Manque-moi moins s'il te plaît, je voudrais, que tu me manques moins. Et puis le village sous le choc. Ce sera comme à la radio. Si seulement nous avions le courage des oiseaux. Qui chantent dans le vent glacé Sa tête désemparée, accablée. Personne sait quoi faire. Coup de fil à neuf heure madina est morte. Pas pu y aller. Si c'était arrivé dans un bloc opératoire on aurait pu la sauver. Mais voilà, on n'habite pas dans un bloc. Si ma tante avait des roulettes, ça serait un omnibus. C'est normal tout ce sang partout? L'anesthésiste était poilu et penché musclé merveilleux il disait, je ne t'ai pas fait mal ma princesse ? Tu sais que tu es une rose ? Parce qu'il fallait la consoler un peu quand même. Juste avant de s'endormir elle a reçu le baiser magique. Rester encore un peu assise comme ça, la tête qui pend entre les jambes, le plancher sous les pieds et sous les mains, le tourbillon des mots qui l'emporte toute entière
Quand elle se relève, ça fait plop et c'est le matin.
Ça va mieux.
Avec ses orteils, il frôle doucement la peau de sa jambe, et elle se tourne enfin vers lui. Il dit : salut, toi.
Jour 1 est derrière.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Ces gestes auxquels on pense sans pouvoir les exécuter , cette pensée prisonnière d’un corps qui lui imprime ses douleurs, et ses couleurs et ses odeurs maladives, ces objets qui nous blessent quand on voudrait juste que la réalité s’adoucisse, un peu, ces nuits qu’on ne partage qu’avec son moi empêché , la chair comme une interface souffrante entre dehors et dedans et qui nous refuse l’abandon paisible d’un sommeil libéré, cette exacerbation des sens qui nous exile loin des autres, quand on est tellement seul à l’intérieur de soi tellement seul qu’on voudrait l’être encore plus pour annihiler le souvenir de ce qui pourrait être autrement, tout cela est décrit avec une précision quasi clinique mais qui ne tue pas l’émotion, loin de là, car cette observation subjective et objective en même temps réveille en nous le souvenir enfoui d’autres expériences similaires et qu’on croit peut-être indicibles, et qu’on préfère penser être des non évènements tant ils sont gravés dans le secret de nos vies intimes.
La chute réveille l’espoir d’une vie vivable et retire un peu de la flèche piquée dans le cœur du lecteur.
Ce texte comme une plongée existentielle au centre de ce qui peut nous contraindre ne laisse pas indemne. Merci Janis.
La chute réveille l’espoir d’une vie vivable et retire un peu de la flèche piquée dans le cœur du lecteur.
Ce texte comme une plongée existentielle au centre de ce qui peut nous contraindre ne laisse pas indemne. Merci Janis.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo Subjectif : Jour 1
La fin me surprend.
Rien à dire sur le texte qui est un être à lui tout seul, tant il vit et prend de l'ampleur au fur et à mesure que la lecture se déroule.
Janis, je te déteste, de pouvoir traduire aussi précisément ces moments où le lit de misère est aussi présent.
Finalement que le lieu se transforme en lit d'amour, c'est la vie qui se poursuit.
La fin ne me surprend plus.
Rien à dire sur le texte qui est un être à lui tout seul, tant il vit et prend de l'ampleur au fur et à mesure que la lecture se déroule.
Janis, je te déteste, de pouvoir traduire aussi précisément ces moments où le lit de misère est aussi présent.
Finalement que le lieu se transforme en lit d'amour, c'est la vie qui se poursuit.
La fin ne me surprend plus.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exo Subjectif : Jour 1
et je me remonte aussi parce qu'il n'y a pas de raison.
N'oublion pas qu'après J1, il y a J2, et là c'est J4 et tout est ok
N'oublion pas qu'après J1, il y a J2, et là c'est J4 et tout est ok
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Là, je n'ai rien à dire. C'est beau, réaliste, onirique, désespéré, grotesque, poignant, trivial. Tout à fait en dehors du sujet mais en plein dans le mille. Mais Dieu que vous êtes tous sombres. Je ne pense pourtant pas que le sujet voulait cela...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 69
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Une grande force d’évocation, tout est dit, effleuré ou asséné.
On ressent la violence de l’état, les turbulences de la pensée. Très bien mené, jusqu’à la toute fin où le réveil desserre l’étau.
On ressent la violence de l’état, les turbulences de la pensée. Très bien mené, jusqu’à la toute fin où le réveil desserre l’étau.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exo Subjectif : Jour 1
C’est un superbe texte, un témoignage, réaliste, cru… complétement hors exo, mais je suppose que c'était juste le moment de l'envoyer.
J'aime dans tes récits cette capacité à donner les faits sans chercher à dissimuler, embellir, tricher.
J’aime dans ton écriture le foisonnement et la simplicité.
J'aime dans tes récits cette capacité à donner les faits sans chercher à dissimuler, embellir, tricher.
J’aime dans ton écriture le foisonnement et la simplicité.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Ce que j'admire c'est que tu arrives à mettre un mot et une résonance sur tous les ressentis jusqu'à la trouée de lumière de la fin. Tout est exprimé avec beaucoup de spontanéité.
Invité- Invité
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Ça me parle, beaucoup, parce que tout est là, avec et sans pudeur, tout en véracité. Un texte qui fait écho. Beaucoup.
Merci Janis !
Merci Janis !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Au final, un texte qui n’appellerait d’autre commentaire que merci et bravo.
Mais l’envie de développer est plus forte.
Des phrases, comment dire…? Angulaires. Un flot puissant, ininterrompu, de cris, de larmes, des phrases qui se jettent la tête contre les murs, au point de nous faire mal…mal.
De terribles accélérations dans le rythme nous donnent le tournis.
Écrire un tel morceau de littérature revient à travailler à sa légende, non mais franchement !
Impressionnant comme l’écriture est menée.
Et le lecteur invité à comparaître. Lui, le lecteur, maladroit, participant lui aussi de ce malaise.
Félicitations.
+++
Mais l’envie de développer est plus forte.
Des phrases, comment dire…? Angulaires. Un flot puissant, ininterrompu, de cris, de larmes, des phrases qui se jettent la tête contre les murs, au point de nous faire mal…mal.
De terribles accélérations dans le rythme nous donnent le tournis.
Écrire un tel morceau de littérature revient à travailler à sa légende, non mais franchement !
Impressionnant comme l’écriture est menée.
Et le lecteur invité à comparaître. Lui, le lecteur, maladroit, participant lui aussi de ce malaise.
Félicitations.
+++
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Superbe texte, Janis.
Il m'avait échappé, je le découvre.
Tetxte impossible à commenter pour moi. A sa lecture, l'émotion l'emporte, elle domine, pas de place pour le commentaire et l'analyse. La sensibilité prévaut, la raison s'incline et ne peut que se taire.
Il m'avait échappé, je le découvre.
Tetxte impossible à commenter pour moi. A sa lecture, l'émotion l'emporte, elle domine, pas de place pour le commentaire et l'analyse. La sensibilité prévaut, la raison s'incline et ne peut que se taire.
Louis- Nombre de messages : 458
Age : 68
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Exo Subjectif : Jour 1
Merci Louis d'avoir remonté ce texte qui est superbe et que je n'aurais sans doute pas lu, s'il n'était pas réapparu en haut de la liste. Superbe, Janis, vraiment.
Remus- Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Exo Subjectif : Jour 1
C'est du pur Janis. Très bien. Cette description narrative, c'est comme dans Travellings.
Très efficace.
Très efficace.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
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