Détours aux avant-gardes du Monde

[Invité]

Rattrapage au vol.



Au vide-ordure de la bibliothèque aujourd'hui le recueil de Joseph Guglielmi: K ou le dit du passage.aux éditions P.O.L
L'avant-garde jugé merde et jetée aux orties: je me la joue sauveteur d'orphelin.Je prend l'ouvrage dans mes mains-berceau et je le console:qu'as-tu donc à me dire au moins à moi, bouquin ? Qu'est ce qui fait ton destin poubelle aux yeux de l'érudit à moitié qui se refuse hôte? 92 c'est récent pour naître et 007 c'est très jeune pour mourir sans éclat avec au moins une musique de fond et une pouffe à la silicone. C'est clair, ce qui ne va pas très droit ne plaît pas, Oh, Joseph, ton bordel espérantiste est un enfer en l'état. La polyglottisation du langage dans cette mise en page post-Picassoiste ne fera pas mouche avant longtemps. Mais, du parlé des langues tu anticipes une communication multi-directionnelle. L'homme est communautés et c'est ainsi. Avant de faire se rejoindre cultures il faut les faire vivre enfin, en déboulonner les socles. les arroser à l'acide de l'amour leur donner du sang métis. Le poète spectateur de son utopie emmerde jusqu'aux mots eux-mêmes qui s'endorment d'incompréhensible, et tac, ce n'est soudainement plus beau. Condamné au comparé, tel est le langage pour encore pour un temps. Au-delà des mots, je garde ton ouvrage à l'abri du mâcheur à papier. En partie grâce, à mes yeux, à la livrée beige du carton martelé et du "K" qui me rappelle Dick. Des catamarans linguaux je comprends les intentions, mais ne valide pas la mixité.
Le monde pressé d'entre mes doigts affronte ton monde stratifié en lignes auquel il ne manque juste un "je ne sais quoi" pour le rendre crédible: probablement l'abandon de soi. Pour peu de chance d'être lu : recyclé dans un carton à oeufs, je te recopie en fragments sur Ve. Peut-être feras-tu mouche au moins une fois ce dimanche: bonne chance.

J.Guglièlmi: ICI

ICI
il faut "avancer"
jeter passion et lumière
such
le silence des mondes glasses in dreams and images
und
fascination Antschel
à cracher les sortilèges
adorer les gribouillages
adorner
souffler semper quelque chose
lumière dedans et sans.


Du coup je me prends z'a aimer aussi d'aller une nouvelle fois assaillir les îles de France et d'ailleurs pour leur donner la fièvre qu'elles me prêtèrent jusqu'il y a cinq minutes encore. Je ne suis ni timide ni déconfit devant la tâche. Le tour du monde me recouvre de sa bâche à lauriers dont je ne me ceins pas en couronnes publiquatoires mais je m'amuse comme un petit fou à les déposer sur une pile de questions louables. Mon avis ne m'interresse que peu. Je l'ai déjà. J'écris bien sûr sans relâcher l'étreinte des sangs-brutes. Lancés à l'autre. Je sais que l'écho est là quelque part, je pleurerai tant l'inutile,plus que l'incompris. Alors je me lâche à mon tour et déverse un flood mondialiste d'un frappe fragile mais ferme: je n'ai plus peur, mes index dansent et le sourire m'empare, se sépare et se pose et encore une fois ne se prose. J'essaye et si la poubelle me tend les bras aussi, alors je ne m'en n'offusquerai pas si c'est mon bras qui la guide et pas un sous-bibliothécaire du bout du monde de la francoconnerie. Allons-y loin très loin:



Le dessous des cartes, métronécriture du sud-Est à la croisée des lieux.



Singapour sous la flotte
Babylone sous les bombes
Zion sous les feux
.................................../de la rampe/

Singapour sous les flots
samoussas sous Mousson
Zone trop Dieux
..................................(à étreindre)

Singapore sous les fous
Sangatte sous brumes
Zigomars sous hypnose
..................................$de billets bleus$

un Singapour barri
sous ses éléphants-zoo
l'humeur est à un poème
de Khal Torabully
yo
pour qu'un peu de tak taktak
yo
vienne troubler la liasse
yo
vienne semer la liesse
yo
vienne danser les lianes
waio, Jusqu'aux terres Hokkiennes
ayo.


PW

[Sahkti]

Un livre jeté, un prétexte, un déclic, l'occasion de disserter longuement sur le langage, la culture, le monde comme il tourne, avec à mes yeux une impression de vouloir (une fois de plus) en mettre beaucoup trop dans une petite boîte. Et ce qui pouvait passer pour érudition se fait lassitude à mes yeux, mais cela n'est qu'un avis personnel de quelqu'un qui n'est pas entré dans ce texte et qui, pourtant, adore ce qui est tarabiscoté.
Sinon, je salue la recherche de mots et l'exercice en lui-même, pas si simple.

[Invité]

Cela me lasse aussi. La littérature bilingue n'est pas encore inventée, et les rares qui s'y aventurent finissent à la poubelle. Il doit bien y avoir une solution quelque part, un "comment faire".

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