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Hémoglobine dans un couloir

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Message  Siphon Ven 4 Jan 2008 - 12:06

AMES PURES : CLIQUEZ SUR 'PAGE PRECEDENTE'

ZONE SINISTREE



Elle a décidé de me gonfler dès le matin. Un de plus. Je passe la nuit sur l’ordi à m’éclater le cerveau sur un texte complètement désopilant de je sais plus combien de pages et voilà, bim, 6H30, Madame était pas contente. Motif à la con, comme toujours. Y a que les motifs non-valables qui donnent ce genre de résultat, de toute façon. Ce matin, c’est parce que le chat démonte les rideaux. Moi ça me va, j’ai toujours dit qu’ils servaient à rien, ces rideaux, et que c’était vraiment une idée de naze de les fixer en plantant des clous dans le PVC de l’encadrement. Madame trouve ça très futé, au contraire.
« Bon, ben c’est très futé alors, t’as raison, je vais pas me prendre la tête là-dessus après 12h d’écran »
Là, ça lui a pas plu, rien à battre du comment et du pourquoi mais j’ai senti que celle-là, elle passerait pas.
« Casse-toi, c’est chez moi, je te supporte plus ».
OK. Je prends mon HP et mes fringues et je repars comme je suis venu.
« Commence à chercher un mec tout de suite parce qu’un type intelligent, drôle et qui veut bien sauter une casse-couilles de 80kg sur le moyen terme, tu vas pas en trouver des masses. Lance un appel d’offres sur Geek-Obèse-FaceDeTaon.org, tu sais pas ce que tu perds, je suis vraiment trop con ».
Overdose de décibels, je lâche l’affaire. En cinq minutes, je suis déjà à la phase deux : vérifier dans chaque pièce si j’ai rien oublié.
« Je te laisse la télé, t’en auras besoin pour tes soirées pizza, index & clitoris ».
Surcouche audio, j’arrête de faire dans la précision, ça ne mène à rien. Je dépose mes sacs un à un dans le couloir, encore plusieurs tours de vérification et je me fume une clope devant les infos du matin sur MA télé. Toujours la porte ouverte, les sacs dehors : y a pas de passage à cette heure-là, ça craint rien.
Je sens un putain de calme qui me ronge, il m’enveloppe immédiatement. Sain. J’ai jamais écouté un bulletin d’informations aussi concentré, dis donc. Je peux citer toute l’actualité par cœur. Sauf que je suis tellement nerveux que je me mets à rouler à l’envers deux fois de suite. Pute.
Bon, inutile de tergiverser davantage, ça pleurniche silencieusement pendant que je fais une dernière patrouille et que je me dis que c’est dommage quand même, il était peinard cet appart, j’avais mes repères à l’abri des cons de l’extérieur. Ouais, dommage, tant pis mais si c’est pas aujourd’hui, ça aurait été la semaine prochaine : même combat, alors bon, finalement.
Un bruit dehors, ouais bof. Ouais mais quand même, c’est quoi ce frottement. Elle est où ma sacoche avec le portable. Putain, un type qui prend la tangente avec.
Toute la haine du monde. Dès que le fait a été cérébralement enregistré, avant même de déclencher la première foulée, je savais que je l’aurais. Quand il a perdu une fraction de seconde avec l’ouverture de la porte couloir/hall d’entrée, j’ai contracté la version spéciale du bonheur. J’avais pas besoin de ce rab mais j’ai encaissé l’offrande, je me sentais de taille à semer un vélociraptor. Il s’est retourné juste avant parce qu’il savait que j’étais sur lui et que le contact était inévitable. Je voulais plus l’ordi, ça m’intéressait plus.
A quatre/cinq mètres, j’avais déjà fait mon choix. Un type de base va se protéger voire frapper mais neuf fois sur dix à l’aide des poings. J’ai lancé un putain de tacle deux pieds en avant impact tibia-péroné, celle-là, il l’avait pas dans son carnet de jeu. Sans compter l’avantage du terrain : un carrelage bien glissant. Je sais qu’on était en gros dans la gamme des graves/sourds mais j’ai zappé la bande-son. J’étais monté sur ressorts, debout avec une batterie Energizer dans le ventre quand il a mis genou à terre.
Toute la colère du monde. Et là, j’ai commencé. Mon dernier geste d’agressivité datait de la quatrième, un petit con avait traité ma mère, ce genre de choses à fort potentiel d’originalité. J’avais une dizaine d’années de pacifisme ou plutôt d’apathie dans le dos. Quoi qu’il en soit, je peux dire aujourd’hui que c’est comme le vélo.
Mis à part l’introduction, mon argumentation s’est cantonnée à la face du type. C’est brouillon mais je suis quasiment sûr. Et tout au pied, en bon ailier droit. C’est con mais ensuite, j’ai repensé à mes stages de foot en Angleterre et aux conseils du coach. Pas dans le feu de l’action, évidemment : j’aurais été incapable de former une pensée, un souvenir ou même un mot. Il était clair que le geste initial qui aurait mérité un carton rouge et plusieurs matches de suspension sans aucune contestation possible avait sabré l’explosivité du mec, je sais pas ce que donne deux ou trois doigts cassés niveau douleur mais je suis prêt à expérimenter pour éviter une blessure sévère au tibia, tant c’est insoutenable.
Retranscrire l’authenticité d’une rage aveugle est un exercice complexe, peu fidèle à la réalité le plus souvent car démuni de l’essence-même du contact, du cœur qui vous bouffe l’œsophage, du derme au point de fusion, de l’immunisation à la morale comme à la douleur. Ce texte n’échappe pas à la règle. Il est aussi incomplet qu’un gamin portant le maillot de Zidane. A peine une vitrine d’emballages vides.
Une ou deux fois, je voulais prendre tellement d’impulsion dans mes frappes du coup-de-pied sous le menton, puisque la semi-passivité de mon adversaire touché me le permettait, que je tombais sur le flanc, déséquilibré sur ma jambe d’appui, amortissant ma chute avec les mains. Puis j’ai frappé du poing, droit toujours, avec la bague en argent, au visage encore. Le nez en particulier. Bam. Bam. Vers le bas. A moitié assis dans l’angle porte/mur mais pas complètement, sa position me forçait à abaisser également mon centre de gravité. Bam. Bam.
Avec le léger recul dont je dispose maintenant, je crois que c’était surtout pour avoir du sang sur les mains, pour qu’une partie de mon corps au moins puisse témoigner, au cas où j’en aurais été incapable pour des motifs X, Y. Un spasme tribal, démonstratif. Un spasme pour la preuve. Irréfutable.
J’ai repris ma sacoche sans même l’ouvrir pour vérifier l’état de mon fidèle HP.
En tout, ça a peut-être duré trois minutes, aucune idée en fait. Pour moi, j’ai passé toute la matinée dans ce putain de couloir. Plus encore quand, après avoir ramené l’ordi avec les autres sacs et pris le temps de fumer à vitesse grand V une clope de transition vers la récupération d’une partie de mes moyens mentaux, j’ai constaté que le type était resté à sa place.

Et le voisin. Le voisin, le gros avec son plasma de deux mètres que je voyais de l’extérieur quand je rentrais par-dehors, par la fenêtre. Par la fenêtre du rez-de-chaussée qui donne sur la petite cour et que je ne vais plus franchir l’air décontracté avec mon pack sous le bras maintenant. « C’est bon, y a pas de problème », je lui ai dit au voisin, quand il est apparu dans le couloir. « Paniquez pas, c’est rien ». Putain mais quel branleur. 56kg et « Paniquez pas, c’est rien ». Intérieurement, il a bien dû se marrer. Un peu moins quand il a vu le mec. Je voulais juguler le problème, circonscrire la merde avec mon petit périmètre de sécurité, garrotter l’hémorragie. Oh putain et l’autre avec la tête en sang. Une clope. Merde, oh putain, je sens que celle-là, je vais avoir du mal à m’en sortir, elle est difficile celle-là, je le comprends, j’ai la vision complète de la merde en question. Panoramique, ça confine presque à l’omniscience : les tenants et aboutissants, je les ai tous. Le programme complet. Ohlàlà.
Je vais attendre personne pour expliquer mon cas, je te le dis tout de suite. Déjà, le voisin, ça fait un de trop. Stef : deux. Et moi, je devrais plus être là : trois. Ca fait des paramètres à conséquences, tout ça. Je vais pas prendre les 200 euros mais je vais éviter la case prison, je te le dis tout de suite, ça aussi. Double-six : bim bam boum. Non, non, non. Je relance mes dés, c’est de la triche mais tant pis. Je fais double-cassos, zéro-courage : pas un poil de regret. Je vais pas me pourrir la vie pour un salopard, clair et net. Je suis quasiment sûr que ça ira pour lui de toute façon. Coups et blessures, c’est combien avec un bon avocat. Et s’il invoque l’intention de donner la mort, c’est plus. Mais combien plus. J’aurai dû faire du droit. J’aurai pu éviter de le frapper contre un mur aussi mais rappelle-toi Fred, ton ami : « Le regret comme la morsure d’un chien sur une pierre : une bêtise » ; c’est Fred qui a raison, je le sais.
Je fumais mes clopes en regardant le dos de ma main à chaque bouffée. Parkinson, la main : Parkinson. Le sang sèche vachement vite, j’ai l’impression d’avoir comme une énorme croûte qui se forme. Je saigne du nez moi aussi, je passe mon bras sous le nez : je m’attends à voir une putain de trace. Non, c’est que de la morve. Putain, j’ai froid d’un coup. La sueur m’a complètement trempé, je suis un iceberg de merde et de froid. Deuxième fois que je fais tomber ma clope, je tiens plus debout. J’ai un tremblement de terre dans le corps. Magnitude 7. Ou 9. Enfin le maximum. Je sais plus. Merde. Merde. Merde. Putain de merde. Je me suis foutu dans une putain de merde.
Intellectuellement, la même phrase, en boucle : « Merde, merde, putain, putain de merde, ohlàlà c’est la merde, là »
Et mes sacs, là. Dans le couloir. Stef toujours dans l’encadrement de la porte, le voisin qui fait des allers-retours ; Je sais pas pourquoi. Appeler l’ambulance : oui, voilà. Il fait des allers-retours pour appeler l’ambulance. Non, une fois c’est suffisant. Pourquoi plusieurs. Pourquoi je reste là. Pour fumer ma clope, pour avoir les deux mains libres et prendre mes sacs. Pour voir si quelqu’un va faire quelque chose, dire quelque chose. Je marche en rond et je guette les portes. Oh putain, je veux une autre clope. Bon, je dois y aller maintenant. Oui, oui : je vais me barrer. Tout de suite. Hop, hop, les sacs, Stef, « Bon, ben je dois y aller, hein, tu comprends et puis, et puis bon, ben, on verra ». On verra quoi, j’en sais rien. Pourquoi je dis ça. Aucune idée. C’est mon instinct de conclusion rapide.
Conclure. Rompre et conclure.
Quand on se cogne dans un pied de table et qu’on fait deux mètres à cloche-pied en beuglant « Putain, putain mais putain de merde, putain de bordel, ayayaï », comment pourrait-on tuer quelqu’un ?
23 ans, 1m73 et 56kg. 56kg à force de picoler, de fumer comme un testeur Philips Morris Company et de se nourrir de toasts au fromage par flemme de cuisiner. Comment je pourrais tuer quelqu’un dans ces conditions. Ca mérite même pas un point d’interrogation. C’est trop con.
A présent, je voudrais bien appeler Stef, pour savoir, elle qui n’a rien dit pendant tout ce temps. Peut-être qu’elle l’a fait, je ne me souviens pas. L’appeler pour qu’on parle un peu de nous et beaucoup du type. Non, non : c’est fini. On reparle plus de rien, il n’y a à revenir sur rien mais je pourrais appeler juste pour savoir. Un SMS au pire mais non, j’ai jamais de crédit. Je suis un connard. Stef. Le voisin. Le type. La police. Qui a dit quoi. L’ambulance a dû arriver et il est sauvé. Evidemment, il se remettra. Je me prends pour qui. Non mais franchement je me prends pour qui avec mes « Et si il est mort ». Pff. Bien sûr que non, il est pas mort, espèce d’abruti. C’est pas possible, ça tient pas la route une seconde. Y avait même pas de sang sur le mur, juste sur lui. Le mur était sale, on voyait bien qu’il y avait eu lutte dans le coin, ou quelque chose d’autre. Mais c’est tout. Ca pouvait partir avec un bon coup d’éponge.
Ah elle est jolie la confession pathos, elle est jolie la confession de tocard qui a fait sa connerie et qui sait pas quoi faire. Il est beau, lui aussi, avec sa petite angoisse du « Non, monsieur l’agent, je veux pas y aller, là-bas, ils font quinze fois mon gabarit, je m’en sortirai jamais vivant ». Ah bravo, bravo. Il est où là, le omega « Si t’aimes pas mon texte, va te faire foutre connard » qu’on voit sur une demi-douzaine de sites internet, il est où maintenant. Il m’a faussé compagnie, cet enculé. Il s’est tiré « Désolé mais là, c’est plus mon problème ». Ah oui, bravo : je dis bravo. Ça c’est malin.
Je vais le poster ce texte, ouais ouais, je vais le poster en plus. Avec un titre vendeur aussi. Soyons abruti jusqu’au bout, voyons. Ca me fera un aboutissement au moins, ça sert à rien mais comme ça, je vais avoir l’impression que c’est un putain d’enchaînement, que ça devait se passer comme ça, bien merdique, bien pitoyable, bon concept à la con et au bout du compte peut-être pas. Peut-être que le déterminisme est un couloir d’hémoglobine, lui aussi. Qui viendra me démontrer le contraire.
Ouais ouais les gars : butez des gens dans des couloirs, ça le fait. Espèce de sombre crétin.

Dehors. Dehors maintenant. Du sang des doigts au poignet, deux sacs sur chaque épaule et trace jusqu’à la gare prendre un billet : super malin. Lave toi les mains, au moins, pute. T’auras pas le temps de prendre les escaliers souterrains pour la voie 2 que le guichetier aura décroché son téléphone d’enculé. Essaye de réfléchir, bordel. T’es pas la lumière du 21ème siècle mais quand même, fais un effort.

Putain.
Putain.
Putain.

Je sais plus écrire que ça. C’est terrible.

Et l’autre avec son putain de chat et son putain de rideau. Putain…
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Message  Numériplume Ven 4 Jan 2008 - 12:26

Quelle cadence ! Tout y est bien transcrit : la tension, l’angoisse, le désarroi, l’hémoglobine. Toujours aussi bien écrit avec ton style qui parait brute mais bien travaillé. Quel talent !
J’ai aimé.
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Message  Lifewithwords Ven 4 Jan 2008 - 15:29

J'ai beaucoup aimé la chute, quand tu changes de point de vue. J'aime bien ta morale, l'idée, bref, tout ce qui est du fond, j'adore !!

Mais le style m'a beaucoup moins plu. Cadencé oui, peut-être un petit peu trop. Tu en rajoutes un peu à mon goût des "putain, merde, ouais..." il y en a trop pour moi :-) Tu as voulu donner un certain style mais je pense que la syntaxe des phrases aurait suffi à donner cet effet, là je me suis sentie un peu asphyxiée, c'est l'effet que tu recherchais ?

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Message  Siphon Ven 4 Jan 2008 - 23:38

Dans des situations de crise à fort potentiel de stress, le vocabulaire parlé comme mental se limite rapidement pour se circonscrire à un registre souvent factuel et rarement dans une recherche de subtilité.

En cela, je crois que j'ai réussi à atteindre une forme d'authenticité.
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Message  Arielle Sam 5 Jan 2008 - 6:54

Redoutable ce mec! Au point qu'on a envie de le pousser dehors après son forfait, vite, vite avant que les flics arrivent… qu'on a envie de lui filer un paquet de lingettes pour qu'il se refasse une beauté et qu'on s'inquiète de savoir s'il a quelqu'un pour l'héberger quelque part, loin, très loin de ce carnage…
Redoutable je vous dis, un vrai séducteur ce petit gars!

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Message  Invité Sam 5 Jan 2008 - 7:07

Lu. (quel magnifique commentaire, est-il?).

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Message  Lifewithwords Sam 5 Jan 2008 - 10:30

Siphon a écrit:Dans des situations de crise à fort potentiel de stress, le vocabulaire parlé comme mental se limite rapidement pour se circonscrire à un registre souvent factuel et rarement dans une recherche de subtilité.

En cela, je crois que j'ai réussi à atteindre une forme d'authenticité.

Oui je vois ce que tu veux dire mais chez moi ça a eu du mal a passer désolée :-)) Je n'ai pas assez ressenti le personnage je pense.

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Message  Siphon Sam 5 Jan 2008 - 16:59

Commence à buter des types dans des couloirs : ça viendra.
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Message  Invité Sam 5 Jan 2008 - 17:17

Haut les mains! ( d'ailleurs pourquoi n'écrivons-nous pas Hautes-les -mains ??)

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Message  Invité Sam 5 Jan 2008 - 17:19

Haut les mains
Bas les masques
bas les couilles
les morts n'ont plus d'attributs
à montrer.

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Message  Siphon Sam 5 Jan 2008 - 17:21

Comme on dit "Haut en couleurs".

Ce sont des directions invariables dans le contexte.
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Message  Siphon Sam 5 Jan 2008 - 17:22

Voilà le plus mauvais exemple qu'il était possible de donner.
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Message  mentor Sam 5 Jan 2008 - 18:57

Siphon a écrit:Dans des situations de crise à fort potentiel de stress, le vocabulaire parlé comme mental se limite rapidement pour se circonscrire à un registre souvent factuel et rarement dans une recherche de subtilité.

En cela, je crois que j'ai réussi à atteindre une forme d'authenticité.
tu l'as dit, bouffi
oups pardon ! 56 kg ça l'fait pas :-))

Quel rythme endiablé, ça me plaît
c'est pas sérieux mais merde, je comprends, ça fait du bien rien que de le lire, alors l'écrire !

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Message  Lifewithwords Dim 6 Jan 2008 - 10:41

Siphon a écrit:Commence à buter des types dans des couloirs : ça viendra.

Merci du conseil.

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Message  Nechez Dim 6 Jan 2008 - 10:56

Rythme agréable, émotion-réflexion bien transcrite
J'ai aimé
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Message  Siphon Dim 6 Jan 2008 - 11:38

Suite à une remarque pertinente de Sahkti sur la considération des auteurs vis-à-vis de leurs propres textes, je ne résiste pas à la tentation de vous dire vraiment ce que je pense de ce texte.

Ca, c'était pour la galerie :

Siphon a écrit:Dans des situations de crise à fort potentiel de stress, le vocabulaire parlé comme mental se limite rapidement pour se circonscrire à un registre souvent factuel et rarement dans une recherche de subtilité.

En cela, je crois que j'ai réussi à atteindre une forme d'authenticité.


Maintenant, parlons yeux dans les yeux :

J'ai écrit ce texte suite à une dispute standard avec ma copine. Ca m'a pris comme une envie de pisser et j'ai commencé à vomir des suites de mots, d'abord vers le milieu, puis des salves qui se sont retrouvées finalement au début, d'autres à la fin. En gros, ce qui me passait par la tête, "bam bam, je frappe un type contre un mur", tiens, je balance. des pensées brouillonnes, encadrées dans une pseudo-trame en foutant trois souvenirs à la con au milieu genre comparaison "stage de foot, en bon ailier droit". Un peu de compassion pas cher avec "un coup sur le tibia, c'est insoutenable", un zeste de philosophie de comptoir "retranscrire la rage aveugle est un exercice complexe, comme un gamin avec le maillot de Zidane" ( on notera la métaphore affligeante au passage ), puis peut-être que si je mettais de la névrose, ça pourrait me faire gagner quelques parts de marché facilement sur le terrain féminin, alors mettons un peu de "1m73, 56kg, alors, il est où celui qui insultait les gens sur les sites maintenant, il est parti, il m'a faussé compagnie" ( remise en question niveau sixième ). On termine avec un rappel de l'intro " l'autre avec son putain de chat et son putain de rideau " ( plus facile, tu meurs ).
Le tout enrobé avec une syntaxe hâchée pour donner une fausse impression de dynanisme comme s'il suffisait de mettre des phrases de 5 mots bout-à-bout pour ça.
Bref, foutage de gueule en long en large et en travers.
Envoi Colissimo même pas timbré et tout le monde avale.

Honnêtement, j'ai mis 2h à l'écrire.

zéro travail, zéro correction.

Pourtant, Sahkti, tu vois : je n'ai quasiment que des commentaires favorables.

Mais si on doit dire ce qu'on pense vraiment de nos productions ( en ce qui me concerne en tout cas ), comme je viens de le faire ici : mes lecteurs vont vite se sentir vexés.

Dommage mais il fallait apparemment que ça soit dit.

Alors en conclusion et pour reprendre l'exemple de ce texte : qu'importe si on est fier ou pas de ce qu'on fait. Moi, je vois que 4, 5 ou 6 personnes ont aimé et je me dit que c'est peut-être l'essentiel. Que finalement, même si j'aime pas des masses ce texte, mon avis est devenu SECONDAIRE à partir du moment où je l'ai posté.
Car il ne m'appartient plus : il appartient à ceux et celles qui ont voulu le lire, qui l'ont aimé. Mon opinion n'a plus d'intérêt à ce niveau-là.

Alors fier ou pas, je poste quand même.
Parce que c'est important aussi.

CQFD.
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Message  Sahkti Dim 6 Jan 2008 - 11:56

J'ai l'impression que comme d'hab, tu me fais à nouveau un procès d'intention qui me fait un peu marrer, parce que tellement téléphoné :-)

Ma remarque dans le fil "Superficialité" vient de ta réponse, résumée par "T'as raison, c'est mauvais, je ne l'aime pas non plus" et qui me laisse toujours dubitative. Non pas que tu trouves ce texte mauvais parce que d'autres ne l'aiment pas, mais parce que tu considères ce texte, à mes yeux, à la légère, comme si tu t'en foutais, comme si tu savais qu'il ne valait rien, mais bon, tu l'as posté quand même. Le texte se fait objet, sans prétention dans le cas présent (nous faisons toujours ici référence au texte "Superficialité" mais le propos suivant s'applique à tous les textes).

De là, ma réflexion sur l'intérêt accordé dès lors au lecteur. Tu dis que ton avis devient secondaire puisque le texte appartient au lecteur. N'entre-t-il pas alors dans les intentions de l'auteur/écrivain/écrivant/écrivaillon/ce qu'on voudra de se dire que ce lecteur, il doit lui faire aimer quelque chose, lui apporter une émotion diverse, variée et réelle? Ce n'est pas forcément gagné mais il me semble que ça fait partie du travail d'écriture.

Soit on écrit pour soi et juste pour soi et dans ce cas, je le répète, quel intérêt de poster un texte qu'on juge mauvais? Recevoir des commentaires? Oui, à condition de les accepter comme il se doit.
Soit on écrit pour les autres et on se met en retrait et dans ce cas, il me semble (mais je me goure peut-être) que poster un texte qu'on trouve mauvais relève davantage d'une expérience à mener sur les échos qui suivront et qui, si ils sont positifs, apprendront peut-être à l'auteur à aimer davantage son propre texte ou alors à se dire que décidément il n'a rien compris aux goûts du lecteur. A partir du moment où on affirme écrire pour les autres, je me dis naïvement qu'on essaie de leur proposer un texte dont on est +/- satisfait, à moins de vouloir s'améliorer au contact des commentaires, ce qui pour moi n'est plus tout à fait la même chose que simplement proposer un texte, comme ça, juste pour produire.

Je ne sais pas si je suis claire, mais bon...

Pour ce qui est de dire ce que l'on pense vraiment de ses textes, je ne suis pas sûre que ça ferait fuir les lecteurs, à moins d'être une super grosse pointure littéraire qui se saborderait commercialement en disant "Ne lisez pas (donc, n'achetez pas), c'est mauvais!". Et encore, le fan lira tout de même et se fera un avis perso, ça me semble la moindre des choses.
Nous n'en sommes pas là sur VE. Ce qui fait que je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas dire que l'on n'aime pas ses textes, mais je suggère alors de jouer à fond la carte de l'honnêteté et de dire pourquoi on le poste: Pour recueillir des avis et se dire que peut-être on se trompe en ne l'aimant pas comme il se doit? Pour évoluer et s'améliorer en tenant compte des remarques? Parce qu'on a un truc sur les tripes qu'on ne peut évacuer que par l'écriture et tant pis si ça passe ou ça casse, c'est un besoin? Pour faire du chiffre statistique? Un peu tout ça?

Bref, voilà ce qu'était l'objet de ma remarque précédente, Siphon.
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Message  Siphon Dim 6 Jan 2008 - 12:02

Sahkti a écrit:mais je suggère alors de jouer à fond la carte de l'honnêteté et de dire pourquoi on le poste



Siphon a écrit: Moi, je vois que 4, 5 ou 6 personnes ont aimé et je me dit que c'est peut-être l'essentiel.
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Message  Siphon Dim 6 Jan 2008 - 12:05

Avec une méchante faute d'orthographe en plus.
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Message  Invité Dim 6 Jan 2008 - 12:58

J'ai déclaré avoir lu, pas avoir aimé ou avalé.
:-)

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Message  Lifewithwords Dim 6 Jan 2008 - 14:04

Siphon a écrit:Le tout enrobé avec une syntaxe hâchée pour donner une fausse impression de dynanisme comme s'il suffisait de mettre des phrases de 5 mots bout-à-bout pour ça.
Bref, foutage de gueule en long en large et en travers.
Envoi Colissimo même pas timbré et tout le monde avale.

Honnêtement, j'ai mis 2h à l'écrire.

zéro travail, zéro correction.

Pourtant, Sahkti, tu vois : je n'ai quasiment que des commentaires favorables.

AAAh, j't'avais dit que j'aimais pas le style :-))) MDR

Non plus sérieusement, ton commentaire me laisse perplexe parce que je ne vois pas en quoi poster un texte peu/pas travaillé est du foutage de gueule. C'est une manière d'écrire comme une autre. Tu le postes, tu vois ce que ça donne. Et si c'est pas mal, tu te dis alors que si tu l'avais plus travaillé ça aurait pu être encore mieux. Si c'est mauvais tu te dis "bien fait pour ma gueule".
Il y a des textes qui vont être supers alors qu'ils ont été à peine repris et d'autres qui vont être mauvais alors que l'auteur y a passé 2 semaines.

Et si tu lis entre les lignes, c'est un compliment que je viens de te faire :-))

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Message  Loupbleu Dim 6 Jan 2008 - 17:40

De la part de l'admin. C'est assez important, merci de lire et de tenir compte :

- Vos écrits, je me lasse de le répéter, est un site basé sur l'échange. Le principe est donc à priori qu'on y poste pour y être lu et commenté et à priori pas pour d'autres raisons. Il s'en suit que :

Peut-on poster un texte dont on est mécontent ?
- Oui. Pour recueillir l'avis de lecteurs qui vont peut-être te donner une voie d'amélioration, pour débloquer. Est-on jamais tout à fait content de ce qu'on a fait ?

Peut-on poster un texte "baclé" ?
- Non, non, non et NON !!! Il ne s'agit pas du temps qu'on y a passé, mais par respect pour ses petits camarades qui lisent et commentent gentiment, on ne poste pas un texte baclé, c'est à dire sans prendre le temps nécessaire et sans y apporter de soin.

Peut-on écrire "rapidement"
- Oui. Certains peuvent y arriver. Si je peux me permettre un conseil : ne préjugez cependant pas trop de votre habilité dans le domaine... On peut écrire rapidement, mais on assume d'avoir mis le temps qu'on juge nécessaire et y avoir apporter le soin suffisant (c'est à dire vite, mais pas baclé !).

- Poster un texte peu/pas travaillé est-il du foutage de gueule :
Incontestablement.
Le "travail" (qui est entre guillement du plaisir puisque c'est notre passion), c'est pas forcément modifier, ré-écrire, c'est juste prendre le temps que ce soit correct.

* * *

Nous sommes nombreux, de plus en plus nombreux, quelle chance, il y a beaucoup de nouveaux textes, c'est génial, le gens prennent le temps de les lire, de les commenter, c'est remarquable. Essayons que cela dure !
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Message  Loupbleu Dim 6 Jan 2008 - 17:42

A titre personnel, et pour les raisons qui précèdent, je ne commente pas.

Ceci dit, ayant parcouru le texte, je pense que le fond de ma critique aurait été effectivement : bâclé, bâclé, et c'est bien dommage...
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Message  mentor Dim 6 Jan 2008 - 18:05

c'est fou comme les avis peuvent diverger ! ;-)
pour ma part, et quel que soit l'avis même de l'auteur, à aucun moment je n'ai eu l'impression d'un texte bâclé !!
Siphon, tu peux continuer à te foutre de nous en bâclant, ça me va :-)))

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Message  Loupbleu Dim 6 Jan 2008 - 18:34

mentor a écrit:c'est fou comme les avis peuvent diverger ! ;-)
pour ma part, et quel que soit l'avis même de l'auteur, à aucun moment je n'ai eu l'impression d'un texte bâclé !!
Siphon, tu peux continuer à te foutre de nous en bâclant, ça me va :-)))

On en pense en effet ce qu'on veut, mais on se vante pas d'avoir bâclé son texte (c'était le seul objet de mon intervention), sinon ça met l'admin en colère :-)
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Message  Siphon Dim 6 Jan 2008 - 21:59

Je ne m'en vante pas : je remets juste les pendules à l'heure de MON écriture GMT.

Pour résumer rapidement à l'attention de tous, voilà ma pensée :

- A l'origine, je suis producteur de foie gras et de burgers et je ne suis pas le seul.

- Il se trouve, le hasard fait bien les choses, qu'il y a des clients pour l'un comme pour l'autre.

- Devrais-je arrêter de vendre des burgers parce que ce sont justement des burgers ?

- Pour moi, la réponse est NON. Ce serait profondément stupide.

- Encore une fois, mon avis sur le foie gras et les burgers n'a pas à entrer en ligne de compte. Je ne vois pas l'intérêt de dire à mes clients " Ecoutez, en tant que fabricant de burgers, je suis le mieux placé pour savoir qu'ils sont dégueulasses, vous les aimez, vous êtes donc des ignares "

- Quel que soit mon avis personnel, l'important est que tout le monde y trouve son compte. Il y a des amateurs pour tout, tant mieux. C'est comme ça partout.

La métaphore est mercantile, certes, néanmoins elle transpire la justesse selon moi.

Ma démarche consistait seulement à démentir Sahkti, qui, dans un autre commentaire, sous-entendait que je m'étais rétracté à cause de la nature d'un commentaire visible sur un autre texte. Ce qui n'était pas le cas. Et j'ai tenu à lui montrer que l'avis de mes lecteurs n'avait aucun impact sur la considération que j'apporte à mes textes.

Voilà tout.
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Message  Sahkti Dim 6 Jan 2008 - 22:05

Siphon a écrit:démentir Sahkti, qui, dans un autre commentaire, sous-entendait que je m'étais rétracté à cause de la nature d'un commentaire visible sur un autre texte.
Halalala, l'art de se dédouaner l'air de rien. C'est léger... mdr :-)))
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Message  Siphon Dim 6 Jan 2008 - 22:07

Aucun dédouanement ici : tu as prétendu que mon aveu était directement lié au commentaire de Loup.

Oseras-tu dire le contraire alors que la preuve est visible ?
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Message  Sahkti Dim 6 Jan 2008 - 22:15

Siphon a écrit:Aucun dédouanement ici : tu as prétendu que mon aveu était directement lié au commentaire de Loup.
Oseras-tu dire le contraire alors que la preuve est visible ?
Mais absolument pas! Quand je dis quelque chose, je l'assume et non, je n'ai pas sous-entendu, j'ai carrément écrit. Mais là n'est pas la question, tu le sais Siphon, tu ergotes et éludes le fond du problème. Game over en ce qui me concerne. Ciao!
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Message  Siphon Dim 6 Jan 2008 - 22:17

[quote="Sahkti"]
Siphon a écrit:Game over en ce qui me concerne. Ciao!

Moi, je veux bien insérer un autre coin.
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Message  Sahkti Dim 6 Jan 2008 - 22:25

[quote="Siphon"]
Sahkti a écrit:
Siphon a écrit:Game over en ce qui me concerne. Ciao!

Moi, je veux bien insérer un autre coin.
Ecoute, pour être franche, j'ai fait un effort, je me suis même surprise à aimer un de tes textes, à le dire et ce sincèrement. Mais j'avoue avoir beaucoup de mal avec les gens qui pondent des textes pour s'empresser ensuite, sous la pression ou non, de dire qu'ils ne les aiment pas, qu'ils les trouvent mauvais et qu'ils les ont rédigés comme pour s'en foutre. J'y vois très peu d'intérêt, voire pas du tout, donc permets-moi d'écourter ici nos échanges, ils sont stériles, merci.
(Pour les doléances, mon mail est sur le site, icône mail)
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Message  Siphon Dim 6 Jan 2008 - 22:37

Tu retombes encore une fois dans une accusation dont j'ai démontré l'invalidité point par point un peu plus haut.

Autant parler à ma machine Nespresso : elle ne s'allume que quand je le lui demande.
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Message  Loupbleu Dim 6 Jan 2008 - 23:38

Siphon, je voudrais recadrer légèrement les choses, en me permettant un léger hors-sujet :

Tu produis des textes, très bien, avec un certain talent, tout à fait, pour être honnète, je dois dire que je trouve qu'il y en a de pires sur le forum, j'estime aussi qu'il y en a de meilleurs. Mais ça n'est que mon avis...
Je souhaitais souligner le fait que des commentaires positifs, il est rare de ne pas en avoir plusieurs, chose que je t'invite à constater sur les textes que tu trouverais les plus pourris du site.
Il ne t'a pas échappé non plus que tu avais affaire à des lecteurs raisonnablement intelligents et non dépourvus d'égo, et j'ignore si la relation mercantile que tu as fantasmée avec eux est partagée.

Bref : je voulais désamorcer quelque chose qui a l'air de te tarauder. Je voulais te dire que personne ici n'est là pour te juger, ni te descendre, ni t'encenser, ni toi, ni tes écrits. Quelqu'un te dis ici que tu es un génie ? Quelqu'un te dit ici que tu es un gros nul ? Et alors ça vaut quoi ? Peanuts !Sérieusement, tu irais clamer "j'ai eu 5 fans sur VE" ? Et alors... ? On est même pas un panel représentatif !

On ne pourra pas non plus te rassurer sur le fait que tes textes soient bons ou mauvais. Jamais. Pourtant, je comprends, c'est une inquiétude légitime, que partagent tous ceux qui ont l'ambition d'écrire pour les autres. Le mieux si je peux me permettre un conseil : c'est laisser ça de côté, ce que les autres pensent de la valeur tes textes (c'est ce qu'ils en disent qui compte, ce sont des commentaires, pas des jugements), et même ce que toi tu en penses, parce que ces questions n'ont simplement pas de sens. L'essentiel, c'est d'avancer, d'écrire, de créer, de prendre du plaisir, non ?

Nous sommes là pour partager, essayer que tu prennes plus de plaisir à ta passion avec nous, et nous avec toi. C'est tout.

* * *

Rapport au débat :

Que tous tes textes n'aient pas la même ambition, je l'entends bien, c'est en effet le cas de chacun. Ce sur quoi j'insiste, c'est que même pour les "petites choses", tu dois y apporter du soin (surtout quand ça fait comme ici plus de 10 000 signes).

Je n'insiste pas là-dessus pour t'ennuyer, par "goût du travail bien fait" ou pour ce genre de raisons. C'est que, si on y réfléchit, c'est le fonctionnement même du site qui en dépend.

Que ta soupe soit bonne ou pas, salée à notre goût, ce n'est pas le débat. Ce qui importe, c'est que tu nous la serves comme dans un restaurant trois étoiles.
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Message  Loupbleu Dim 6 Jan 2008 - 23:49

Siphon a écrit:Autant parler à ma machine Nespresso : elle ne s'allume que quand je le lui demande.

Par ailleurs, un petit message d'ordre préventif :

Merci de parler le plus "correctement" possible aux gens, notamment en cas de légère anicroche, afin d'éviter toute "inflammation" d'un désaccord. Et si possible il faut s'expliquer par mail quand on sent que ça coince.

Ce n'est pas qu'on aime pas la castagne, mais par expérience, si un petit truc dégénère, ça prend vite toute la place, ça nuit à la créativité générale, et surtout ça prend un temps très considérable aux modos pour que les choses rentrent ensuite dans l'ordre ; je rajoute que c'est une activité particulièrement épuisante !
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Message  Siphon Lun 7 Jan 2008 - 0:24

Avant de te répondre, je me dois quand même de dire que j'avais tout à fait conscience de la relative inefficacité qu'allait engendrer ma démarche de franchise concernant certains de mes textes.
Que pouvais-je donc attendre en guise de réponses si ce n'est celles que j'ai obtenues ?
Tentative sournoise de séduction par l'auto-sabordage, quête de reconnaissance aveugle, volte-face directement lié à un désir de publicité sauvage, pontifiante suffisance voire condescendance teintée de mépris affiché, manipulation nombriliste du lectorat, etc... J'en passe et des meilleures.
Pas de surprises, donc.
Que certains mettent en doute la crédibilité de ce jugement soudain pour le mettre sur le dos d'une volonté de mise en avant ne m'étonne pas, je les abandonne à leurs fausses convictions car là n'est pas mon propos, ni mon intérêt. Je m'adresserai donc uniquement à ceux et celles qui me prêtent foi quand je donne mon avis sur mon propre texte, s'il y en a, en tout cas je l'espère.

Bien, voilà qui est fait, ça aussi.

Autre chose, maintenant :

En te lisant, Loup, j'ai l'impression de voir un enchaînement de constats d'évidence. Je passe là-dessus, donc, puisque je suis à peu près d'accord sur l'ensemble de ton propos - hormis le passage concernant la reconnaissance et le rapport qualité du texte/commentaire que j'ai déjà abordé plus haut - et ce depuis le début.

Et ça tombe bien parce que j'ai décidé de régler personnellement la chose, étant donné que j'ai lancé moi-même cette mini-polémique pour des raisons qui me semblent flagrantes mais sur lesquelles je ne reviendrai pas.

Alors voilà ce qui va se passer à partir de maintenant concernant mes textes - uniquement sur ce site et par la force des choses - :

Dorénavant, je me contenterai de remercier mes lecteurs/commentateurs pour leur passage sur mes productions et de répondre exclusivement à des questions d'ordre purement technique si jamais il y en a, conservant ainsi mes jugements de valeur pour mes commentaires sur les textes dont je ne détient pas la paternité.
Une décision qui me semble sage et qui évitera à l'avenir ce genre de débats à l'issue encore une fois prévisible : toutes les vérités n'étant pas bonnes à dire.

Néanmoins, et considérant que certains alimentent peut-être une curiosité intellectuelle pour des motifs qui leur appartiennent quant à la pensée de l'auteur à propos de ses écrits, je me ferai un plaisir de converser et d'expliquer en détails mon point de vue qualitatif sur mes textes avec eux par le biais des e-mails.

Voilà qui me semble mettre fin à tout ceci.
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Message  Siphon Lun 7 Jan 2008 - 0:31

détiens*
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Message  Couscous Lun 7 Jan 2008 - 0:53

Pinaillage, pinaillage.
Siphon n'est pas "bien pensant" et ça c'est bien.

"A force de serrer les fesses, on n'arrive plus à péter."
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Message  Loupbleu Lun 7 Jan 2008 - 1:42

Suis content de voir que tu es d'accord sur l'évidence de mes propos :-)
Pour en finir là-dessus, voici ma proposition :

1 - Que tu commentes ou pas ton texte là n'est absolument pas le problème pour moi ! Ne te trompe pas !

2 - Je propose plutôt la règle très simple suivante :

- Tu penses que ton texte est bon et mérite d'être lu : tu postes.
- Tu penses que ton texte est pourri : tu ne poste pas.


Poster un texte que tu considères pourri en espérant que les gens vont trouver ça chouette, c'est peut-être pas infiniment respectueux de ton lectorat; non ?

Il y a une troisième possibilité :

- Tu as bossé ton texte mais tu n'es pas content, tu as besoin de commentaire pour t'aider à améliorer parce que tu ne vois pas/plus ce qui cloche : là tu peux poster bien sûr, voire demander explicitement un avis sur un point particulier !


Je t'explique. Je ne dis pas ça pour t'ennuyer. On pourrait imaginer faire ça, pourquoi pas, poster des trucs qu'on trouve moche, qu'on a fait en vitesse, et poster quand même, pour voir si ça plait quand même. Seulement : tu n'es pas seul ici. Il y a plein d'auteurs qui attendent d'être lus eux aussi, commentés eux aussi, si chacun prend de l'espace en postant les textes "pourris" qu'il a écrit, tu imagines bien que tout simplement, le site ne peut plus fonctionner. C'est en tous cas l'esprit de ce site !

Si on est d'accord sur cette règle, le débat est clos !




NB : merci aux personnes "extérieures" à la discussion de ne pas intervenir :-) L'idée n'est pas de savoir qui a raison, qui est le plus libre d'esprit ou qui pète le plus fort :-), l'idée est de voir comment on définit un mode de fonctionnement qui convient à tous !
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Message  Siphon Lun 7 Jan 2008 - 2:22

Tes propositions sont emplies de sagesse et d'instinct de médiation - ce qui est tout à ton honneur au vu du "poste" que tu occupes ici -, néanmoins, j'y vois une faille colossale :

A partir du moment où je n'expose pas mon jugement publiquement ( ce que je compte faire à partir de maintenant ), tout cela n'a plus vraiment de raison d'être car qui pourra dire que j'ai posté sur le site un texte que je n'apprécie pas ?
Personne.

En revanche, cela n'empêchera pas plusieurs lecteurs de passer un bon moment en le lisant. Qu'importe mon opinion, encore une fois : leur plaisir est tout de même un paramètre incontournable, voire premier. Non ?

Incidemment, ceux qui le souhaitent pourront demander l'avis de l'auteur lui-même si cela les intéresse, et je crois que c'est quand même une possibilité qu'il serait injuste de leur refuser.
D'où ma proposition de le faire par mail pour ceux qui le voudront afin de ne pas entacher le sentiment et la lecture des autres que ça n'intéresse pas.

Ceux qui souhaitent se cantonner au texte le pourront.
Ceux qui veulent l'avis de l'auteur ( positif ou non ) auront également cette alternative sous la main.

Mais ne pas poster parce que je n'aime pas vraiment ou pas du tout mon texte ne me semble pas une bonne idée. Et je ne le ferai pas, Loup.

Puisque seuls ceux qui feront la démarche par intérêt pourront le savoir.

Ca me paraît juste pour tous les partis et c'est bien ce que je vais faire, étant donné que la décision à ce propos m'appartient.
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Message  Loupbleu Lun 7 Jan 2008 - 3:41

Siphon :-))))))))))
Tu me fais rire :-)))))))))

En fait, je t'explique une règle et toi tu me dis que tu peux la contourner.
Sans rire :-)
Parce qu'en fait, tu peux aussi faire écrire tes textes par ta femme, par ton chien, par ton concombre :-) Ou même rajouter EXPRES des fautes d'orthographe :-)
Et en réalité, je dois te l'avouer, on n'enverra pas quelqu'un contrôler chez toi. Il y aura pas de descente de police-spéciale-VE pour venir t'interroger, te faire cracher le morceau en te tabassant à coups de cucurbitacés pour savoir combien de temps t'a bossé sur un texte, et si tu l'aimes vraiment :-)

Sur le coup, me vient une image (certes peu délicate), mais assez précise de la situation : on est une bande de potes, et on décide de pas péter à table. Et toi tu annonces : "Je m'en fous, moi je vais péter en silence comme ça vous saurez pas (sauf que je dirai à ceux qui demandent)".

Quelle rigolade !
Je l'ferai, et vous pourrez même pas savoir, et na !

En fait, au début, j'ai cru m'être fait avoir. J'ai lu ton texte, et ai essayé de t'apporter quelque chose en commentant. Une bonne demi-heure, facile. Et là, tu m'as dit : "ouais, ouais, je sais bien que c'est pourri, fallait pas te casser mon gars". Là, j'ai pensé un peu que j'avais perdu une bonne demi-heure et aussi que tu te fichais un poil de ma trombine. Mais bon, maladresse, ai-je pensé.

Mais non : je me trompais c'est toi la victime : tu es dans un complexe psychopathologique personnel grave, tu écris des textes que tu détestes mais tu es persuadé que les gens adorent. Ca ferait un super sujet de bouquin ça non ? Ecoute, je ne veux pas te torturer avec cette souffrance.

Tu vas continuer à faire ça ?
Tu en as besoin ?
Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
On est pas des tortionnaires...
Au piquet ?
Deux heures de colle ?
Un mot à faire signer dans ton carnet ?
Vilain garnement !
Ou :
Que je prenne ton dernier message pour une jolie farce :
Parce que ça en est une,
Et parce que franchement :
Tu me fais rire ! :-))))))))))
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