Tonton Ficelle et son vélo
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Tonton Ficelle et son vélo
L’oncle, celui de la tante à enterrements que je causerai un jour, c’était un spécial.
Tonton Ficelle, je l’appelais. Sa profession, c’était mineur de surface
Mineur de surface, dans une mine de fond ! Place en or qu’il tenait là
Ca se passait souvent chamaille-conflit entre les niveaux.
A rêver ceux du haut aux paies du bas, et ceux d’en bas à être en haut.
Il avait passé sa vie entière à treuiller les copains qu’allaient au charbon : et que j’te roule et que j’te pousse, par ici la bonne potasse ! Forcément en Alsace !
Pour bien se l’amarrer, c’était Machiniste, qu’on l’avait nommé.
C’est à l’électrique qu’il travaillait comme il disait fier et fort ! L’électrique, fort nouvelle et belle trouvaille !
-Toujours mieux là qu’à s’ensuer du casque par des centaines de profondeurs !
qu’il répliquait aux envieux qui lui moquaient l’emploi fragile, toujours mieux que d’s’ ensuer !
Pour lui, au physique, c’ qu’il vivait dur surtout, c’était le déplacement :
Une heure et plus de trajet ça lui faisait, au retour comme à l’aller, avant qu’il ait le vélo, Noel 1912 .
_______________
J’ai la chance, moi, dinosaure complet, de connaitre la chamboulure que c’était, l’accès au vélocipède, alors.
Je risque pas, à avoir écouté mes p’tites vieilles, bien trop, du temps que je jouais le docteur, je risque pas d’oublier jamais comme elles en rêvaient du révolutionnaire engin.
Parce qu’elles aussi, la marche au carcan elles connaissaient, copines en tout, de village en village, à se chapeler et s’attendre au petit matin.
Pluie ou neige, elles se ramassaient au fur, à se raccrocher à mesure, les unes aux autres au passage.
Des deux heures à l’aube ça leur faisait, à d’aucunes, rien que pour commencer leurs journées, avec seuls sans doute à les envier, leurs maris aux tranchées !
Tellement longue la campagne, qu’elles s’en tricotaient des litanies de chaussettes.
Des gilets à fabriquer des Noel entiers à la famille, pelotes en poche, pelotes sous le bras, trajet durant.
Juste pour pas marcher futile.
Ah, comme elles savaient me les causer les jeunesses perdues, leurs adversités et des guerres toutes les misères.
Et leurs paix aussi, si fragiles, si plus profondes et si plus belles que les nôtres.
Et moi je les écoutais, inlassable.
Mais la dureté des temps, c’était surtout ça qui leur était resté!
C’était comme ça la vie d’alors !
__________________________
Aussi, comprend-on mieux du coup, l’aventure et le vache progrès, que ç’avait été pour Tonton Ficelle, l’accession à la pédale …
Des années d’économie ça lui avait coûté le luxe !
Les chemins, ça s’éclairait acétylène, chacun pour soi.
Une lampe à fixer au guidon, très approximatif , fil de fer amarrée.
Tonton, qu’il travaille de jour, qu’il travaille de nuit, fallait qu’il se prépare le fanal.
C’était tellement compliqué toutes ces grisailles, à vous vomir du sombre partout, sans qu’on s’y s’attende.
S’il « faisait » le jour il rentrait de nuit et inversement tout autant.
Douze heures sonnées, quotidien qu’il s’appuyait!
Alors c’était rituel forcé, la mise en place du luminaire :
Ca se préparait compliqué comme pire potage , cette benzine d’éclairage.
Pendant que ma tantante lui préparait sa gamelle à brouter pour emporter et son kéfir, il allait lui, lui pomper son eau de la journée à la fontaine.
C’était juste à cent pas, au tournant qui menait au cimetière.
Sauf en hiver quand c’était gelé.
Là, c’est à la neige, à la neige fondue, qu’on carburait.
Fallait en chauffer trois seaux bourrés pleins, pour en récupérer de l’eau assez.
Il posait alors, Tonton, le récipient sur l’évier, puis dévissait son éclairage.
S’emparant de la boite à carbure de calcium qu’était au dessus du miroir suspendu sur l’évier, où on se lavait parfois, il en déposait dans sa lampe quelques morceaux.
Après quoi il arrosait le tout d’une bonne louchée d’eau puis revissait le bazar.
Il vidait ensuite le reste du seau dans le réservoir à eau chaude de la cuisinière, en refermait le couvercle soigneusement et allait fixer la lampe sur son vélo qu’était remisé dans le couloir, en tout précautionneux.
La maisonnette qu’ils habitaient, ma Tantante à Enterrements et lui, on pouvait s’y tenir adulte, qu’un peu courbé, tant c’était bas de plafond.
La cuisine en était la seule pièce à vivre et son unique fenêtre était aux dimensions.
C’est dire qu’aux pires étés on risquait pas l’insolation
Sans la chaleur de la cuisinière à sans arrêt fulminer à nous tourner tropicaux, on vivait rapport à l’éclairage nuit polaire 20 heures journalier.
Ce qui sorcellait le remplissage de lanterne, c’est qu’elle s’effectuait l’opération à la lueur de la lampe à pétrole que pour l’occasion, on décrochait du plafond.
Vues l’étroitesse de l’orifice et les approximations coutumières de Tonton Ficelle c’était l’indispensable préliminaire manoeuvre.
Son hésitation dans le geste de précision faisait craindre les grands débordements.
La clarté de cette lampe était d’un tel médiévique effet…que ça nous lançait au plafond, murs et jusque dans la tête, des ombres à bouger chinoises, à nous dessiner des reliefs dans les moindres haleines…, à nous rendre pire magies, les bruits des ustensiles entrechoqués
Ah, il y avait là des moments…
____________________________
Tonton Ficelle, c’était rapport à son calibre, qu’à la mine ils nous l’avaient refusé pour le fond.
« Frêle de trop et de partout » qu’on l’avait trouvé à l’embauche.
Par trop « emportable » aux courants d’air ils avaient décrété.
C’était comme ça qu’on l’avait casé machiniste électrique, pour pas avoir à le jeter.
Pas sur diplôme du tout, ça non, on serait encore à chercher !
Pure charité, pure charité !
On tenait encore bien l’article en ces temps-là !
Si c’était toujours pas ça qu’allait lui gonfler le biceps, au moins ça lui remplirait la gamelle.
Les chemins à l’époque c’était pas des routes, et les rares routes rechignaient fort à ne plus faire chemin.
Empierré de surface, au mieux. De macadam, nulle trace !
Il y avait là encore de quoi se faire de belles glissades, chaos, dos d’ânes et autres cassis !
Un nid de poule oublié et c’était le ciel, un caillou imprévu et hop, embarquement grand écart à pirouetter, étoiles et chandelles !
Valait mieux l’avoir intégrée au plus près sa géographie.
Pas la mappemonde, inutile totale.
Mais les centimètres, au caillou près. Ceux de là où qu’on grouillait à survivre !
Pile poil, voila ce qu’il fallait savoir.
C’était pas grand-chose comme connaissance, pas dans les livres, mais si vital pourtant !
______________________________
Y avait pas qu’à la mine qu’on le sentait vulnérable au vent, Tonton Ficelle.
A le voir barrer sur son vélo, épais pas plus que son outil, on n’aurait eu bien tort de pas craindre la bourrasque.
Aussi, le moment qu’on craignait le plus, c’était l’enfourchement vélocipédique, le démarrage !
Le regarder se gymner , fil de fer complet dans les airs, à rechercher sa vitesse de propulsion… s’égayer, en tout zig-zag limite rattrapable, à s’accélérer du pied entre cailloux et crottins… ça nous faisait des sueurs...
Une fois bien ensellé on baissait nos craintes, on peurait moins.
Mais tant qu’il avait pas dépassé la fontaine du tournant, il lui restait dans ses cabrioles la plus périlleuse fantaisie.
Il faisait squelette si tant dégingandé, Don Quichotte, avec juste sa lampe sur le guidon à faire relief, que ça lui collait la larme à l’œil, à ma tantante.
Elle me disait à chaque fois presque en poussant la petite barrière du jardin.
-Je me demande bien comment il fait cet homme pour garder l’équilibre. Pourvu qu’il vente pas trop, pourvu qu’il vente pas trop.
Mais là où ça m’impressionnait le plus c’est quand il nous faisait « départ de nuit ».
C’était moins spectaculaire complet, vu les ténèbres qui nous l’avalaient rapide.
Mais ma tantante à enterrements et moi on tenait à assister toujours.
C’était si nouveau encore de le voir s’enfoncer dans la nuit, luciole à vaciller feu-follet- farfadet, serpentin lumineux… puis de se l’imaginer à peine le tournant pris, caracolant à tituber entre les tombes du cimetière un peu plus loin, qu’on résistait pas.
Y avait là de l’émotif, autrement quand même, que du temps si proche encore, où partant à pieds, on l’entendait s’éloigner en rigolant, avec le copain qui le venait ramasser.
Tonton Ficelle, je l’appelais. Sa profession, c’était mineur de surface
Mineur de surface, dans une mine de fond ! Place en or qu’il tenait là
Ca se passait souvent chamaille-conflit entre les niveaux.
A rêver ceux du haut aux paies du bas, et ceux d’en bas à être en haut.
Il avait passé sa vie entière à treuiller les copains qu’allaient au charbon : et que j’te roule et que j’te pousse, par ici la bonne potasse ! Forcément en Alsace !
Pour bien se l’amarrer, c’était Machiniste, qu’on l’avait nommé.
C’est à l’électrique qu’il travaillait comme il disait fier et fort ! L’électrique, fort nouvelle et belle trouvaille !
-Toujours mieux là qu’à s’ensuer du casque par des centaines de profondeurs !
qu’il répliquait aux envieux qui lui moquaient l’emploi fragile, toujours mieux que d’s’ ensuer !
Pour lui, au physique, c’ qu’il vivait dur surtout, c’était le déplacement :
Une heure et plus de trajet ça lui faisait, au retour comme à l’aller, avant qu’il ait le vélo, Noel 1912 .
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J’ai la chance, moi, dinosaure complet, de connaitre la chamboulure que c’était, l’accès au vélocipède, alors.
Je risque pas, à avoir écouté mes p’tites vieilles, bien trop, du temps que je jouais le docteur, je risque pas d’oublier jamais comme elles en rêvaient du révolutionnaire engin.
Parce qu’elles aussi, la marche au carcan elles connaissaient, copines en tout, de village en village, à se chapeler et s’attendre au petit matin.
Pluie ou neige, elles se ramassaient au fur, à se raccrocher à mesure, les unes aux autres au passage.
Des deux heures à l’aube ça leur faisait, à d’aucunes, rien que pour commencer leurs journées, avec seuls sans doute à les envier, leurs maris aux tranchées !
Tellement longue la campagne, qu’elles s’en tricotaient des litanies de chaussettes.
Des gilets à fabriquer des Noel entiers à la famille, pelotes en poche, pelotes sous le bras, trajet durant.
Juste pour pas marcher futile.
Ah, comme elles savaient me les causer les jeunesses perdues, leurs adversités et des guerres toutes les misères.
Et leurs paix aussi, si fragiles, si plus profondes et si plus belles que les nôtres.
Et moi je les écoutais, inlassable.
Mais la dureté des temps, c’était surtout ça qui leur était resté!
C’était comme ça la vie d’alors !
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Aussi, comprend-on mieux du coup, l’aventure et le vache progrès, que ç’avait été pour Tonton Ficelle, l’accession à la pédale …
Des années d’économie ça lui avait coûté le luxe !
Les chemins, ça s’éclairait acétylène, chacun pour soi.
Une lampe à fixer au guidon, très approximatif , fil de fer amarrée.
Tonton, qu’il travaille de jour, qu’il travaille de nuit, fallait qu’il se prépare le fanal.
C’était tellement compliqué toutes ces grisailles, à vous vomir du sombre partout, sans qu’on s’y s’attende.
S’il « faisait » le jour il rentrait de nuit et inversement tout autant.
Douze heures sonnées, quotidien qu’il s’appuyait!
Alors c’était rituel forcé, la mise en place du luminaire :
Ca se préparait compliqué comme pire potage , cette benzine d’éclairage.
Pendant que ma tantante lui préparait sa gamelle à brouter pour emporter et son kéfir, il allait lui, lui pomper son eau de la journée à la fontaine.
C’était juste à cent pas, au tournant qui menait au cimetière.
Sauf en hiver quand c’était gelé.
Là, c’est à la neige, à la neige fondue, qu’on carburait.
Fallait en chauffer trois seaux bourrés pleins, pour en récupérer de l’eau assez.
Il posait alors, Tonton, le récipient sur l’évier, puis dévissait son éclairage.
S’emparant de la boite à carbure de calcium qu’était au dessus du miroir suspendu sur l’évier, où on se lavait parfois, il en déposait dans sa lampe quelques morceaux.
Après quoi il arrosait le tout d’une bonne louchée d’eau puis revissait le bazar.
Il vidait ensuite le reste du seau dans le réservoir à eau chaude de la cuisinière, en refermait le couvercle soigneusement et allait fixer la lampe sur son vélo qu’était remisé dans le couloir, en tout précautionneux.
La maisonnette qu’ils habitaient, ma Tantante à Enterrements et lui, on pouvait s’y tenir adulte, qu’un peu courbé, tant c’était bas de plafond.
La cuisine en était la seule pièce à vivre et son unique fenêtre était aux dimensions.
C’est dire qu’aux pires étés on risquait pas l’insolation
Sans la chaleur de la cuisinière à sans arrêt fulminer à nous tourner tropicaux, on vivait rapport à l’éclairage nuit polaire 20 heures journalier.
Ce qui sorcellait le remplissage de lanterne, c’est qu’elle s’effectuait l’opération à la lueur de la lampe à pétrole que pour l’occasion, on décrochait du plafond.
Vues l’étroitesse de l’orifice et les approximations coutumières de Tonton Ficelle c’était l’indispensable préliminaire manoeuvre.
Son hésitation dans le geste de précision faisait craindre les grands débordements.
La clarté de cette lampe était d’un tel médiévique effet…que ça nous lançait au plafond, murs et jusque dans la tête, des ombres à bouger chinoises, à nous dessiner des reliefs dans les moindres haleines…, à nous rendre pire magies, les bruits des ustensiles entrechoqués
Ah, il y avait là des moments…
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Tonton Ficelle, c’était rapport à son calibre, qu’à la mine ils nous l’avaient refusé pour le fond.
« Frêle de trop et de partout » qu’on l’avait trouvé à l’embauche.
Par trop « emportable » aux courants d’air ils avaient décrété.
C’était comme ça qu’on l’avait casé machiniste électrique, pour pas avoir à le jeter.
Pas sur diplôme du tout, ça non, on serait encore à chercher !
Pure charité, pure charité !
On tenait encore bien l’article en ces temps-là !
Si c’était toujours pas ça qu’allait lui gonfler le biceps, au moins ça lui remplirait la gamelle.
Les chemins à l’époque c’était pas des routes, et les rares routes rechignaient fort à ne plus faire chemin.
Empierré de surface, au mieux. De macadam, nulle trace !
Il y avait là encore de quoi se faire de belles glissades, chaos, dos d’ânes et autres cassis !
Un nid de poule oublié et c’était le ciel, un caillou imprévu et hop, embarquement grand écart à pirouetter, étoiles et chandelles !
Valait mieux l’avoir intégrée au plus près sa géographie.
Pas la mappemonde, inutile totale.
Mais les centimètres, au caillou près. Ceux de là où qu’on grouillait à survivre !
Pile poil, voila ce qu’il fallait savoir.
C’était pas grand-chose comme connaissance, pas dans les livres, mais si vital pourtant !
______________________________
Y avait pas qu’à la mine qu’on le sentait vulnérable au vent, Tonton Ficelle.
A le voir barrer sur son vélo, épais pas plus que son outil, on n’aurait eu bien tort de pas craindre la bourrasque.
Aussi, le moment qu’on craignait le plus, c’était l’enfourchement vélocipédique, le démarrage !
Le regarder se gymner , fil de fer complet dans les airs, à rechercher sa vitesse de propulsion… s’égayer, en tout zig-zag limite rattrapable, à s’accélérer du pied entre cailloux et crottins… ça nous faisait des sueurs...
Une fois bien ensellé on baissait nos craintes, on peurait moins.
Mais tant qu’il avait pas dépassé la fontaine du tournant, il lui restait dans ses cabrioles la plus périlleuse fantaisie.
Il faisait squelette si tant dégingandé, Don Quichotte, avec juste sa lampe sur le guidon à faire relief, que ça lui collait la larme à l’œil, à ma tantante.
Elle me disait à chaque fois presque en poussant la petite barrière du jardin.
-Je me demande bien comment il fait cet homme pour garder l’équilibre. Pourvu qu’il vente pas trop, pourvu qu’il vente pas trop.
Mais là où ça m’impressionnait le plus c’est quand il nous faisait « départ de nuit ».
C’était moins spectaculaire complet, vu les ténèbres qui nous l’avalaient rapide.
Mais ma tantante à enterrements et moi on tenait à assister toujours.
C’était si nouveau encore de le voir s’enfoncer dans la nuit, luciole à vaciller feu-follet- farfadet, serpentin lumineux… puis de se l’imaginer à peine le tournant pris, caracolant à tituber entre les tombes du cimetière un peu plus loin, qu’on résistait pas.
Y avait là de l’émotif, autrement quand même, que du temps si proche encore, où partant à pieds, on l’entendait s’éloigner en rigolant, avec le copain qui le venait ramasser.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Formidable ! Du Céline en plein (le seul pour moi, le vrai, celui du Voyage). Gouaille et émotion, force brute et profonde...
Une pépite parmi d'autres :
"Et leurs paix aussi, si fragiles, si plus profondes et si plus belles que les nôtres."
Une pépite parmi d'autres :
"Et leurs paix aussi, si fragiles, si plus profondes et si plus belles que les nôtres."
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Ah oui, j'ai quand même une restriction : l'emploi systématique de "tantante" ; pour moi c'est trop, ça rompt l'équilibre et donne dans le burlesque, ce qui (me semble-t-il) ne correspond pas au ton du texte. Je pense que "tantante" peut être utilisé, mais pas à chaque occurrence du mot...
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Suis d'accord avec socque pour "tantante", un tout petit défaut pour une histoire rudement bien torchée. Maintenant, une remarque ô combien subjective, qui consiste à me sentir ici privé d'insolite, de merveilleux, de mystère et qui fait que je ne l'emporterais pas sur une île déserte. Mais cela ne regarde que moi et ne prive personne de cette becquetance qui tient au corps, vin diou !
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Mais c'est fait tout exprès, socque, parce que burlesqu' il y a. Encore heureux que j'ai pas rajouté "à enterrement" à chaque "tantante" pour enfoncer plus fort.
C'était tout juste, l'hésitation. Faut que ça renvoie ritournelle et gai refrain. Zeste d'inceste ?
Pour ce qui est de Céline j'essaie de freiner quatre fers pour pas pomper trop. Mais c'est dans le ton que ça me colle au clavier, tellement que c'est ça ou l'éternité à rien.
Ferdinand,c'est comme Picasso pour la peinture.
Quand de tels géants ont passé on sait plus mettre les pieds pour éviter l'empreinte.
Ceci dit, socque, "mort à crédit" "d"un chateau l'autre" et "Nord", c'est pas du pipi d' chat non plus.
Merci en tout cas de votre réponse. Tout heureux de vous lire.
C'était tout juste, l'hésitation. Faut que ça renvoie ritournelle et gai refrain. Zeste d'inceste ?
Pour ce qui est de Céline j'essaie de freiner quatre fers pour pas pomper trop. Mais c'est dans le ton que ça me colle au clavier, tellement que c'est ça ou l'éternité à rien.
Ferdinand,c'est comme Picasso pour la peinture.
Quand de tels géants ont passé on sait plus mettre les pieds pour éviter l'empreinte.
Ceci dit, socque, "mort à crédit" "d"un chateau l'autre" et "Nord", c'est pas du pipi d' chat non plus.
Merci en tout cas de votre réponse. Tout heureux de vous lire.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Mort à crédit, j'ai lu mais honnêtement la phrase était déjà trop disloquée pour moi, mon estomac n'était pas assez solide ! Ce qui m'a déplu aussi, c'est ce ton d'auto-apitoiement que j'ai cru y discerner ("tous des salauds sauf moi que je suis très malheureux") alors que dans [/i]Voyage au bout de la nuit tout le monde participait du pourrissement ! Il y a de la dérision dans le [i]Voyage, et je n'en ai pas perçu dans Mort à crédit, malgré la célébrissime scène de dégueulade générale sur le bateau (c'est bien dans Mort à crédit, je ne dis pas de conneries ?), mais uniquement de la rage et cette espèce d'auto-justification poisseuse.
J'ai bien aimé D'un château l'autre, si je me souviens.
Pour en revenir : oui, j'entends bien "tantante" où il suffit de changer une lettre pour suggérer l'inceste, mais je persiste : c'est trop systématique pour moi, quelque chose se dérègle à cause de ce systématique... (Inutile de préciser que c'est vous le seul maître à bord en l'absence de Dieu !)
J'ai bien aimé D'un château l'autre, si je me souviens.
Pour en revenir : oui, j'entends bien "tantante" où il suffit de changer une lettre pour suggérer l'inceste, mais je persiste : c'est trop systématique pour moi, quelque chose se dérègle à cause de ce systématique... (Inutile de préciser que c'est vous le seul maître à bord en l'absence de Dieu !)
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Ah, évidemment je me suis emmêlée dans les balises ; il faut lire, bien sûr :
"(...) alors que dans Voyage au bout de la nuit tout le monde participait du pourrissement ! Il y a de la dérision dans le [i]Voyage[/b], (...)"
"(...) alors que dans Voyage au bout de la nuit tout le monde participait du pourrissement ! Il y a de la dérision dans le [i]Voyage[/b], (...)"
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Putain, c'est pas vrai ! Bref, vous avez compris.
Et Proust, vous en pensez quoi de Proust ? C'est pas du minet, ça, malgré les apparences !
Et Proust, vous en pensez quoi de Proust ? C'est pas du minet, ça, malgré les apparences !
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Faut pas rigoler, mais comme pseudo j'avais choisi "lapsus". Comme ça à buegué je me suis rabattu.
Pour ce qui est de Proust que souvent on considère énorme, pour moi c'est comme "tantante", à une lettre près, à la différence que là, au lieu de la changer on l'enlève.
C'est peut-être un peu résumant, mais résume bien mon avis.
Je sais que Céline l'avait en estime, mais , comme pour Rabelais, pour avoir l'estime de Ferdinand les écrivains, valait mieux qu'ils soient morts ou au moins aient cessé de sévir. Ceci dit; Les lapsus, c'est un dada et passe mon temps à les traquer. Ca vous triple la vie ce sport là. Je suis vraiment ravi que vous vous soyez rendue compte de la chose pour "tantante", je pensais pas qu'on verrait. Comme quoi des fois ça vaut la peine quand même. Merci infiniment, au moins cela vous permet de lire le texte comme je l'ai pensé. J'aurai jamais osé me lancer moi même dans l'explication.
Pour ce qui est de Proust que souvent on considère énorme, pour moi c'est comme "tantante", à une lettre près, à la différence que là, au lieu de la changer on l'enlève.
C'est peut-être un peu résumant, mais résume bien mon avis.
Je sais que Céline l'avait en estime, mais , comme pour Rabelais, pour avoir l'estime de Ferdinand les écrivains, valait mieux qu'ils soient morts ou au moins aient cessé de sévir. Ceci dit; Les lapsus, c'est un dada et passe mon temps à les traquer. Ca vous triple la vie ce sport là. Je suis vraiment ravi que vous vous soyez rendue compte de la chose pour "tantante", je pensais pas qu'on verrait. Comme quoi des fois ça vaut la peine quand même. Merci infiniment, au moins cela vous permet de lire le texte comme je l'ai pensé. J'aurai jamais osé me lancer moi même dans l'explication.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
outretemps a écrit:Mais c'est fait tout exprès, socque,
J'ai butté dessus à la première occurrence, ça m'a titillé, je me le suis répété pour essayer d'aller au-delà du déplaisir phonétique, je me suis même demandé si le jeune Outretemps n'avait pas pu être ému par le cul que la tante tortillait en frottant le parquet. C'était tentant. Puis je me suis dit que pourquoi pas... et je l'ai adopté, après tout, c'est un ancien môme qui parle.
Je n'ai jamais su ni pu (et ne veux toujours pas) lire Céline, alors je ne saisi pas la pertinence du rapprochement ; du coup pour moi c'est tout neuf, et c'est succulent !
Sans doute parce j'ai vu traverser le pré en pente à la lanterne par ici et assisté à l'entretien du vélo par là...
Cette écriture magnifique a fait que j'y étais tout du long.
J'adore ça.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Tonton Ficelle et son vélo
celle-ci vaut son tirage imprimante !-)socque a écrit:Ah, évidemment je me suis emmêlée dans les balises ; il faut lire, bien sûr :
"(...) alors que dans Voyage au bout de la nuit tout le monde participait du pourrissement ! Il y a de la dérision dans le [i]Voyage[/b], (...)"
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Tonton Ficelle et son vélo
J'ai adoré le début, j'ai vu les images de l'époque. Et puis, en cours de route je les ai perdues. Ces tournures de phrases, c'est peut-être un peu trop pour moi. Un peu trop long aussi peut-être.
Tantante m'a gêné aussi.
Un très bon texte quand même à mon avis.
Tantante m'a gêné aussi.
Un très bon texte quand même à mon avis.
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Pour en finir avec ma tantante (à enterrements, Eros et Thanatos total, mais ça peut-être plus tard j’en causerai) , moi où elle me tentait surtout, c’était au lit le soir après qu’on se soit elle et moi dans la cuisine partagé la pomme qu’elle nous préparait, tranches coupées, tandis que Tonton Ficelle treuillait dans les étoiles. J’ai très vite été tenté moi-même de tout dans ce domaine et donc à mon tour ai très tôt tout tenté.
Pour en venir à Céline, je dirait que si on veut le lire, faut surtout pas le lire… de suite ! Parce que lire Céline c'est l'énorme fatigue, trop de notes, comme disait Salliéri ou sépaki, de Mozart.
J'ai au cours de ma longue vie fait cinq ou six tentatives toutes échecs. Ce qui fait qu'actuellement encore, je n'ai lu Céline que très peu. Par contre, sur lui j'en sais colossal et y retourne comme d’autres au bordel à chaque fois que ça démange. Et c’est toujours le Grand Panard. Je lis alors quelques lignes de "l’infâme" (ce n’est après assimilation qu’un homme qu'a fait tout pour se mettre dans son tort, mais l’enfer n’est-il pas pavé…) puis passe à une bio à mécanisme démonter, regarde quelque photo, petit article, et il est là, apparait, tout entier, dans ses torts et ses travers , parfait pitoyable géant.
Voila comment pour ma part, j’ai pu accéder. De biais. On n'approche Céline qu'à pas de loup. Je crois que pour l’approcher différant faut être vraiment balèze.
Comment biaiser Céline:
L’œuvre de Céline, pour le « grand essentiel intéressant », c’est tout autobiographie délirée. Ce qui fait que comme il met pas les panneaux pour prévenir quand ça glisse, on risque de freiner au pas bon moment. Aussi je conseille franchement la traitrise. L’attaque par derrière, à la guerre comme à la guerre. Commencer par le cerner vivant et papier tout ensemble, parallèle et donc commencer ailleurs et dans l’ordre
1- quelques notions biographiques : là, je conseille Le Magazine Littéraire Hors série N°4 4eme trimestre 2002
2-un résumé parfait de ses bouquins : Frédéric Vitoux, dossiers Belfond 1978 (à pas confondre avec « la vie de Céline » de Vitoux qui est bien, mais où l’on trouve moins d’extraits que dans celle de Gibault.
3-Enfin la grosse biographie de Céline par François Gibault, complète et éclatante hilarante, parce que truffée d’extraits les meilleurs, je suppose, qui font que quand t’as lu, t’as plus à lire (l’auteur). Mais c’est en trois volumes et vaut peut-être mieux commencer dans l’ordre que je t’indique. (mais ça c’est pour la suite, puisqu’en trois livres) au point que quand t’as lu, t’as même plus à lire l’auteur)
Tous ces livres trouvables faciles sur le net.
Après c’est au choix et là encore ma préférence c’est la picorade, façon caviar.
Pour en venir à Céline, je dirait que si on veut le lire, faut surtout pas le lire… de suite ! Parce que lire Céline c'est l'énorme fatigue, trop de notes, comme disait Salliéri ou sépaki, de Mozart.
J'ai au cours de ma longue vie fait cinq ou six tentatives toutes échecs. Ce qui fait qu'actuellement encore, je n'ai lu Céline que très peu. Par contre, sur lui j'en sais colossal et y retourne comme d’autres au bordel à chaque fois que ça démange. Et c’est toujours le Grand Panard. Je lis alors quelques lignes de "l’infâme" (ce n’est après assimilation qu’un homme qu'a fait tout pour se mettre dans son tort, mais l’enfer n’est-il pas pavé…) puis passe à une bio à mécanisme démonter, regarde quelque photo, petit article, et il est là, apparait, tout entier, dans ses torts et ses travers , parfait pitoyable géant.
Voila comment pour ma part, j’ai pu accéder. De biais. On n'approche Céline qu'à pas de loup. Je crois que pour l’approcher différant faut être vraiment balèze.
Comment biaiser Céline:
L’œuvre de Céline, pour le « grand essentiel intéressant », c’est tout autobiographie délirée. Ce qui fait que comme il met pas les panneaux pour prévenir quand ça glisse, on risque de freiner au pas bon moment. Aussi je conseille franchement la traitrise. L’attaque par derrière, à la guerre comme à la guerre. Commencer par le cerner vivant et papier tout ensemble, parallèle et donc commencer ailleurs et dans l’ordre
1- quelques notions biographiques : là, je conseille Le Magazine Littéraire Hors série N°4 4eme trimestre 2002
2-un résumé parfait de ses bouquins : Frédéric Vitoux, dossiers Belfond 1978 (à pas confondre avec « la vie de Céline » de Vitoux qui est bien, mais où l’on trouve moins d’extraits que dans celle de Gibault.
3-Enfin la grosse biographie de Céline par François Gibault, complète et éclatante hilarante, parce que truffée d’extraits les meilleurs, je suppose, qui font que quand t’as lu, t’as plus à lire (l’auteur). Mais c’est en trois volumes et vaut peut-être mieux commencer dans l’ordre que je t’indique. (mais ça c’est pour la suite, puisqu’en trois livres) au point que quand t’as lu, t’as même plus à lire l’auteur)
Tous ces livres trouvables faciles sur le net.
Après c’est au choix et là encore ma préférence c’est la picorade, façon caviar.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Merci maniak's pour le commentaire. je comprends c'est lourd, effectivement, trop dense. Faut découper. L'important pour moi, c'est d'avoir des avis sincères. Merci encore.-:)
Pour le texte que j'ai envoyé en réponse, faut arrêter avant la fin. Je me répète les dernières lignes, parce que mal coupé.
Pour le texte que j'ai envoyé en réponse, faut arrêter avant la fin. Je me répète les dernières lignes, parce que mal coupé.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
outretemps a écrit:(...) qui font que quand t’as lu, t’as plus à lire (l’auteur). (...)
Oh que je ne suis pas d'accord ! Pour tout dire, je me fous complètement que Céline ait vécu ci ou ça, qu'il ait raconté, déliré, sublimé sa biographie dans ses écrits. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il a écrit... (En l'occurrence, cette merveille qu'est Voyage au bout de la nuit et dont aucune analyse, exégèse, explication, pinaillage ne m'intéresse, pas plus que de savoir qu'un diamant est un morceau de charbon.)
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
A socque.
Comme je n’ai pas dit sans doute, je ne suis pas littéraire du tout. Vous semblez l’être énormément et vos critiques ne m’en flattent d'autant plus.
Mon thé à moi, c’ était l’histoire (Favier, Le Goff, moyen âge et tout) et l’archéo. sur le terrain énormément plus que le médical. Besoin impérieux de savoir d’où m’était poussé le nombril.
Ce n’est que tout dernièrement que j’ai vraiment touché Céline. Et c'était coup de foudre. Si je parl’ un peu du classique, c’est du lycée que ça me tient. Mis à part quelques poêtes indispensables à toute drague avant le rock ‘n roll je suis vierge de toute lecture "sérieuse" ou dite telle.
Par ailleurs aucune envie jamais de fictionnel, jamais.
Céline j’y suis allé qu’une fois compris que c’ était de l’histoire et vécue pas banal.
J’ lui apologise pas la vie au Ferdinand, en rien et encore moins lui envie.
L’écrire éblouissait, sautait à l’âme, mais l’esprit était là, « salle de garde » en tout. ( là je me bouche les oreille, trop peur de vous entendre penser)
Salle de garde, s’entend : ce besoin de rire de tout pour pas avoir à en pleurer . Ce rire indispensable devant la mort, avec , tout aussi vital, l' oubli pour pouvoir la soigner, toute souffrance détournée.
Il n’était pas rare, autre fois, de se prendre des doigts , des mains, des membres entiers ou d’autres détriments anatomiques dans le dos, lancés du ciel, sans doute, en plein cours d’anatomie ou autres cours aussi barbants parfaitement.
Aucun prof, jamais n’y trouvé à y redire. Mais cela appartient aujourd'hui à l'histoire. C'était du temps ou les carabins carabinaient encore.
Ca faisait soupape, et Céline fait soupape, lui aussi soupape à tout. C'est l'universelle soupape, Céline, la panacée.
Mais s’il est sûr que ce qui fait tout ,c’est son style, y accéder direct n’est pas donné à tous. Et c'est bien parce qu'il peut paraitre lassant en lecture immédiate, justement parce que trop parfaitement parfait en bien des choses que je conseille l'approche prudente. Tellement j'aimerai que tout le monde le lise et l'aime.
Il ne fait pas de doute que pour vous ça se soit passé assez direct, mais pour cela je crois qu’il faut la fibre pointue et l’adhésion immédiate. mais comme dit c'est rare, et je ne voudrais pas pousser par trop les hésitants au « casse pipes »
Pardonnez moi, socque, pour une fois j’édulcore.
Comme je n’ai pas dit sans doute, je ne suis pas littéraire du tout. Vous semblez l’être énormément et vos critiques ne m’en flattent d'autant plus.
Mon thé à moi, c’ était l’histoire (Favier, Le Goff, moyen âge et tout) et l’archéo. sur le terrain énormément plus que le médical. Besoin impérieux de savoir d’où m’était poussé le nombril.
Ce n’est que tout dernièrement que j’ai vraiment touché Céline. Et c'était coup de foudre. Si je parl’ un peu du classique, c’est du lycée que ça me tient. Mis à part quelques poêtes indispensables à toute drague avant le rock ‘n roll je suis vierge de toute lecture "sérieuse" ou dite telle.
Par ailleurs aucune envie jamais de fictionnel, jamais.
Céline j’y suis allé qu’une fois compris que c’ était de l’histoire et vécue pas banal.
J’ lui apologise pas la vie au Ferdinand, en rien et encore moins lui envie.
L’écrire éblouissait, sautait à l’âme, mais l’esprit était là, « salle de garde » en tout. ( là je me bouche les oreille, trop peur de vous entendre penser)
Salle de garde, s’entend : ce besoin de rire de tout pour pas avoir à en pleurer . Ce rire indispensable devant la mort, avec , tout aussi vital, l' oubli pour pouvoir la soigner, toute souffrance détournée.
Il n’était pas rare, autre fois, de se prendre des doigts , des mains, des membres entiers ou d’autres détriments anatomiques dans le dos, lancés du ciel, sans doute, en plein cours d’anatomie ou autres cours aussi barbants parfaitement.
Aucun prof, jamais n’y trouvé à y redire. Mais cela appartient aujourd'hui à l'histoire. C'était du temps ou les carabins carabinaient encore.
Ca faisait soupape, et Céline fait soupape, lui aussi soupape à tout. C'est l'universelle soupape, Céline, la panacée.
Mais s’il est sûr que ce qui fait tout ,c’est son style, y accéder direct n’est pas donné à tous. Et c'est bien parce qu'il peut paraitre lassant en lecture immédiate, justement parce que trop parfaitement parfait en bien des choses que je conseille l'approche prudente. Tellement j'aimerai que tout le monde le lise et l'aime.
Il ne fait pas de doute que pour vous ça se soit passé assez direct, mais pour cela je crois qu’il faut la fibre pointue et l’adhésion immédiate. mais comme dit c'est rare, et je ne voudrais pas pousser par trop les hésitants au « casse pipes »
Pardonnez moi, socque, pour une fois j’édulcore.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Y a un lapsus au début, mais c'est encore parce que j'ai mal gommé. mille excuses
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
outretemps a écrit:(...) ce besoin de rire de tout pour pas avoir à en pleurer . Ce rire indispensable devant la mort, avec , tout aussi vital, l' oubli pour pouvoir la soigner, toute souffrance détournée.
(...)
Là oui ! Je crois que je comprends mieux, outretemps... Je ne suis pas sûre qu'une "préparation" à Céline permette d'approcher le monsieur, c'est la première fois en fait que je rencontre cette idée pour un auteur. Mais après tout, pourquoi pas ?
Quoi qu'il en soit, j'attends avec trépidation vos textes, leur force, cette douleur transmuée en dérision !
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Il ne carburait pas qu'au kéfir et à la neige fondue le tonton Ficelle, il carburait aussi à la poésie…qui l'eut cru?:
"La clarté de cette lampe …nous lançait au plafond, murs et jusque dans la tête, des ombres à bouger chinoises"
"les rares routes rechignaient fort à ne plus faire chemin."
"C’était si nouveau encore de le voir s’enfoncer dans la nuit, luciole à vaciller feu-follet- farfadet, serpentin lumineux"
Et la tendresse, et la tendresse b…! de ce môme (5-6 ans, j'imagine) debout sur le trottoir dans la nuit noire au côté de sa tantante à regarder s'envoler leur grand homme sur sa machine infernale en agitant leurs mouchoirs… (Y a pas d'mouchoirs…? Ah bon, pardon!)
Un régal cette soupe-là même si, parfois, la dose de poivre dépasse un peu ce que supportent mes papilles.
"La clarté de cette lampe …nous lançait au plafond, murs et jusque dans la tête, des ombres à bouger chinoises"
"les rares routes rechignaient fort à ne plus faire chemin."
"C’était si nouveau encore de le voir s’enfoncer dans la nuit, luciole à vaciller feu-follet- farfadet, serpentin lumineux"
Et la tendresse, et la tendresse b…! de ce môme (5-6 ans, j'imagine) debout sur le trottoir dans la nuit noire au côté de sa tantante à regarder s'envoler leur grand homme sur sa machine infernale en agitant leurs mouchoirs… (Y a pas d'mouchoirs…? Ah bon, pardon!)
Un régal cette soupe-là même si, parfois, la dose de poivre dépasse un peu ce que supportent mes papilles.
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Merci apoutsiak pour le commentaire.
c'est enregistré je tâcherai de faire plus sanglant le prochain:
J'allai gratouiller "ma tantante à enterrements", mais ça va pas plaire. Comment écrire un texte sur ma tantante à enterrements, sans la nommer? Idée? j'attends qu'on dise et je mets sur le feu. Très cordialement.
c'est enregistré je tâcherai de faire plus sanglant le prochain:
J'allai gratouiller "ma tantante à enterrements", mais ça va pas plaire. Comment écrire un texte sur ma tantante à enterrements, sans la nommer? Idée? j'attends qu'on dise et je mets sur le feu. Très cordialement.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
M'en vais y aller de deux petites remarques en m'appuyant sur le commentaire de Socque s'il le permet.
En une : Céline pour moi c'est « Casse-pipe », pas nécessairement « Voyage au bout de la nuit ».
En deux, Céline c’est casse-pipe tout court, et pour ma part je l’aurais de traviolle si l’on disait de ce que je fais, « Chouette, c’est du machin ! »
Le problème que me pose ce genre de texte c’est qu’effectivement le repère des influences est trop marqué, limite pastiche. Ça n’en démentie aucunement la qualité mais quid de l’originalité ? Et donc qui lis-je ? Dois-je adresser mes commentaires à Louis-Ferdinand ?
En une : Céline pour moi c'est « Casse-pipe », pas nécessairement « Voyage au bout de la nuit ».
En deux, Céline c’est casse-pipe tout court, et pour ma part je l’aurais de traviolle si l’on disait de ce que je fais, « Chouette, c’est du machin ! »
Le problème que me pose ce genre de texte c’est qu’effectivement le repère des influences est trop marqué, limite pastiche. Ça n’en démentie aucunement la qualité mais quid de l’originalité ? Et donc qui lis-je ? Dois-je adresser mes commentaires à Louis-Ferdinand ?
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Tonton Ficelle et son vélo
M'en vais y aller de deux petites remarques en m'appuyant sur le commentaire de Socque s'il le permet.
En une : Céline pour moi c'est « Casse-pipe », pas nécessairement « Voyage au bout de la nuit ».
En deux, Céline c’est casse-pipe tout court, et pour ma part je l’aurais de traviolle si l’on disait de ce que je fais, « Chouette, c’est du machin ! »
Le problème que me pose ce genre de texte c’est qu’effectivement le repère des influences est trop marqué, limite pastiche. Ça n’en démentie aucunement la qualité mais quid de l’originalité ? Et donc qui lis-je ? Dois-je adresser mes commentaires à Louis-Ferdinand ?
à Yali
Bonsoir Yali. Merci de ton commentaire.
A mon avis chaque Célinien à son propre Céline auquel il tient énormément et qu'il n'échangerait pour rien au monde contre un autre.
J'en connais pas des masses qui se réclameraient de celui de "Bagatelles", bien qu'il y en ait certainement. C'est dire qu'on est varié.
Pour ce qui me concerne, les gratouillis que je dépose sur le forum sont mes premiers textes et ça m'amuse bien de les tripoter ainsi. C'est sans prétention aucune.
On pourrait dire aussi que je fais du "sous" San Antonio, vu que ça, j'ai lu en abondance et grande jouissance, quelques années durant, quand j'étais très jeune, alors que Céline, ma foi comme j'ai dit, c'est assez récent.
Je pense sincèrement que personne n' "est" de rien, et que nous ne sommes que la résultante d'influences extérieures (nos lectures nos goûts artistiques nos expériences dans tous les domaines)
Tout "écrivant", s'il est honnète peut citer ses influences, c'est comme ça qu'ils disent.
Il en est de même pour les écrivains véritables comme pour les peintres les musiciens, les curés, les arboriculteurs, les voyageurs et les cantonniers. Picasso matisse, tous reconnaissent avoir subi des influences et toute leus vie durant.
C'est rare aussi qu'un navigateur se dessine une carte fantaisie avant de prendre le large, ou alors ils en ont pas pu causer.
Matisse et Picasso se sont comme d'autres émulés tableau après tableau.
Aussi que je fasse du "sous" Céline, du "sous" San A ou des pirouettes à la porte Saint martin pendant la messe de minuit, tant que Madame Fredo ou Madame Destouches me demandent pas de droits, ça me va parfaitement.
Bien cordialement.A+
En une : Céline pour moi c'est « Casse-pipe », pas nécessairement « Voyage au bout de la nuit ».
En deux, Céline c’est casse-pipe tout court, et pour ma part je l’aurais de traviolle si l’on disait de ce que je fais, « Chouette, c’est du machin ! »
Le problème que me pose ce genre de texte c’est qu’effectivement le repère des influences est trop marqué, limite pastiche. Ça n’en démentie aucunement la qualité mais quid de l’originalité ? Et donc qui lis-je ? Dois-je adresser mes commentaires à Louis-Ferdinand ?
à Yali
Bonsoir Yali. Merci de ton commentaire.
A mon avis chaque Célinien à son propre Céline auquel il tient énormément et qu'il n'échangerait pour rien au monde contre un autre.
J'en connais pas des masses qui se réclameraient de celui de "Bagatelles", bien qu'il y en ait certainement. C'est dire qu'on est varié.
Pour ce qui me concerne, les gratouillis que je dépose sur le forum sont mes premiers textes et ça m'amuse bien de les tripoter ainsi. C'est sans prétention aucune.
On pourrait dire aussi que je fais du "sous" San Antonio, vu que ça, j'ai lu en abondance et grande jouissance, quelques années durant, quand j'étais très jeune, alors que Céline, ma foi comme j'ai dit, c'est assez récent.
Je pense sincèrement que personne n' "est" de rien, et que nous ne sommes que la résultante d'influences extérieures (nos lectures nos goûts artistiques nos expériences dans tous les domaines)
Tout "écrivant", s'il est honnète peut citer ses influences, c'est comme ça qu'ils disent.
Il en est de même pour les écrivains véritables comme pour les peintres les musiciens, les curés, les arboriculteurs, les voyageurs et les cantonniers. Picasso matisse, tous reconnaissent avoir subi des influences et toute leus vie durant.
C'est rare aussi qu'un navigateur se dessine une carte fantaisie avant de prendre le large, ou alors ils en ont pas pu causer.
Matisse et Picasso se sont comme d'autres émulés tableau après tableau.
Aussi que je fasse du "sous" Céline, du "sous" San A ou des pirouettes à la porte Saint martin pendant la messe de minuit, tant que Madame Fredo ou Madame Destouches me demandent pas de droits, ça me va parfaitement.
Bien cordialement.A+
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
L’influence n’a pas grand chose à voir avec le mimétisme
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Tonton Ficelle et son vélo
J'ai aimé. très visuel, oui, très musical aussi par moment.
bien sur on pense à LFC, bien sur.
mais bon... cette image du vélo cahotant avec son cycliste fildefériste, c'est vraiment très fort.
un petit côté funambule, un peu à la mode des films de buster keaton.
très chouette.
bien sur on pense à LFC, bien sur.
mais bon... cette image du vélo cahotant avec son cycliste fildefériste, c'est vraiment très fort.
un petit côté funambule, un peu à la mode des films de buster keaton.
très chouette.
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Je pense que tu dois avoir raison, pourtant mimétisme se raporterait plutôt au corporel (ressemblance que prennent certains êtres rapport à leur environnement ou encore le mimétisme des enfants . Je proposerai plagiat, du verbe plagier. Cela me semble convenir mieux en l'occurence ou me tromp'-je,. Qu'en penses tu?Yali a écrit:L’influence n’a pas grand chose à voir avec le mimétisme
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Bien sûr que non Outretemps, et l’idée ne m’a même pas effleuré. C'était direct, pas insultant.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Je relis tous les commentaires, je suis perplexe. Vers seize ans j'ai lu la première page du "voyage", arrivé en bas, j'ai jeté le bouquin à travers la salle d'étude ; il a fait plaf sur le mur du fond et pof par terre où je ne suis jamais allé le ramasser. Jamais rouvert depuis un livre de Céline malgré l'estime que lui témoignent des gens que j'estime. Et là hélas, il prend toute la place, jusqu'à occulter le magnifique texte d'Outretemps.
Cette écriture lui appartient-elle ? Y a-t-il un copyright Céline sur certaines configurations de phrases que tout le monde ici semble avoir reconnu ?
Parlécrire simple et dru serait chasse gardée ?
Je me sens proche de ces tableaux brossés comme on taille à la serpe, et c'est Céline que je devrais créditer de mon plaisir de lecture ?
Honnêtement, ça me fait un peu mal au cul.
Il me faudrait donc remettre le nez dans le fiel de ce salopard vénéneux pour pouvoir suivre le débat ?!
Peut-être un jour.
Pour l'instant, Outretemps, j'te l'dis, ça m'a vachement plu ; tu en prends ce que tu sais te revenir de droit et tu fais suivre les royalties où bon te semble.
Cette écriture lui appartient-elle ? Y a-t-il un copyright Céline sur certaines configurations de phrases que tout le monde ici semble avoir reconnu ?
Parlécrire simple et dru serait chasse gardée ?
Je me sens proche de ces tableaux brossés comme on taille à la serpe, et c'est Céline que je devrais créditer de mon plaisir de lecture ?
Honnêtement, ça me fait un peu mal au cul.
Il me faudrait donc remettre le nez dans le fiel de ce salopard vénéneux pour pouvoir suivre le débat ?!
Peut-être un jour.
Pour l'instant, Outretemps, j'te l'dis, ça m'a vachement plu ; tu en prends ce que tu sais te revenir de droit et tu fais suivre les royalties où bon te semble.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Je pense que le texte d'outretemps existe à part entière, il tient sa place, est beau, fort, remuant, possède son écriture... et fait montre d'une influence manifeste de Céline.
On peut dire qu'un enfant ressemble à ses parents sans nier pour autant son unicité d'être humain... C'est dans cet esprit que j'ai fait référence à Céline, parce que la parenté des écritures est indéniable, et assumée par outretemps. Maintenant, de cette écriture "influencée" il écrit un texte que n'aurait jamais écrit Céline, parce qu'il l'utilise pour dire autre chose.
J'ajoute, outretemps, qu'il ne me serait jamais venu à l'idée de dire que vous "faites du sous-Céline" ! Ce que j'ai lu de vous, je le répète, existe et se justifie en soi.
On peut dire qu'un enfant ressemble à ses parents sans nier pour autant son unicité d'être humain... C'est dans cet esprit que j'ai fait référence à Céline, parce que la parenté des écritures est indéniable, et assumée par outretemps. Maintenant, de cette écriture "influencée" il écrit un texte que n'aurait jamais écrit Céline, parce qu'il l'utilise pour dire autre chose.
J'ajoute, outretemps, qu'il ne me serait jamais venu à l'idée de dire que vous "faites du sous-Céline" ! Ce que j'ai lu de vous, je le répète, existe et se justifie en soi.
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
A Yali ,à à tchaoum et socque
On se cause et c'est là l'essentiel. Pour couper court et pour bien dire à Yali que je suis aucunement attristé ni vexé.
Toute façon mon épouse, mon amour, mon dictionnaire, ma langue, m'a dit qu'un style c'était parfaitement implagiable. Q'on peut plagier qu'un auteur et que c'est très mal.
Même elle a donné raison à Yali comme quoi je mimétise effectivement, par manque de sources, n'ayant pratiquement lu que ça. Après nous être entredéchirés une demi heure durant. Alors je lui ai proposé "m'imitiser": m' auto imiter du mieux possible.
Là elle m'a dit: Tu vas passer pour un con. je lui ai dit qu'elle avait raison et nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre "épanouis enivrés et heureux, comme des Piafs.
Quant à socque et à à tchaoum et à tous ceux qui me gratulent peu ou prou, le fait que vous aimiez bien , me ravie autant que me paralyse, vu que, décevoir me déplait et rester "au niveau" m'épuise.
On se cause et c'est là l'essentiel. Pour couper court et pour bien dire à Yali que je suis aucunement attristé ni vexé.
Toute façon mon épouse, mon amour, mon dictionnaire, ma langue, m'a dit qu'un style c'était parfaitement implagiable. Q'on peut plagier qu'un auteur et que c'est très mal.
Même elle a donné raison à Yali comme quoi je mimétise effectivement, par manque de sources, n'ayant pratiquement lu que ça. Après nous être entredéchirés une demi heure durant. Alors je lui ai proposé "m'imitiser": m' auto imiter du mieux possible.
Là elle m'a dit: Tu vas passer pour un con. je lui ai dit qu'elle avait raison et nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre "épanouis enivrés et heureux, comme des Piafs.
Quant à socque et à à tchaoum et à tous ceux qui me gratulent peu ou prou, le fait que vous aimiez bien , me ravie autant que me paralyse, vu que, décevoir me déplait et rester "au niveau" m'épuise.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
T'immiscetiser, même, du moment qu'elle t'aime (intime).outretemps a écrit:Alors je lui ai proposé "m'imitiser"
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Tonton Ficelle et son vélo
T'as bien raison, soyons doux
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Bonjour et merci Leila, tout à fait, Keaton en tout, le chapeau en moins, forcément et pas d'horloge non plus, il aurait eu bonne...mine.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
je ne connais ni proust, ni céline. J"ai lu outretemps, j'en suis ravi. Je n'arrive pas à commenter quoi que ce soi dans ce texte.
J'aime certains passage à bicyclette. Beaucoup de souvenirs en tête. Est-ce là un travail autobiographique ?
J'aime certains passage à bicyclette. Beaucoup de souvenirs en tête. Est-ce là un travail autobiographique ?
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Bonsoir Bertrand et merci. Tout à fait autobiographique encore que, si c'est des choses que j'ai vues , des personnages authentiques que j'ai connus, c'est heureusement un peu mélangé dans le temps, sans quoi ça me mettrait centenaire. Personne avait remarqué encore. Ils doivent tous me penser tout à fait ancestral, momie parfaite et n'ont pas tort tout à fait. Alors mettons "vélographique" ça serait plus juste. (Pardonnez j'ai pas pu m'empêcher)bertrand-môgendre a écrit:
J'aime certains passage à bicyclette. Beaucoup de souvenirs en tête. Est-ce là un travail autobiographique ?
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Superbe ! Bravo
Moi je connais pas bien, pas du tout :-( Céline, c'est sûrement un tort et donc, avec ma culture à moi, j'ai pensé à San Antonio :-)))
C'est truculent, à la Béru en moins vulgaire, très imagé, vif et on sent le terroir à la Raboliot
Oui, bravo outretemps
Moi je connais pas bien, pas du tout :-( Céline, c'est sûrement un tort et donc, avec ma culture à moi, j'ai pensé à San Antonio :-)))
C'est truculent, à la Béru en moins vulgaire, très imagé, vif et on sent le terroir à la Raboliot
Oui, bravo outretemps
Re: Tonton Ficelle et son vélo
J'aime beaucoup les intonations, les tournures, la manière que tu as de raconter ce destin assez bonhomme du Tonton Ficelle. Beaucoup d'humanité et de simplicité dans tout cela, cela crée un personnage attachant. Ça a de la gueule et de la gouaille.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Tonton Ficelle et son vélo
En tous cas, ça devrait inciter les pédants prétentieux à regarder de plus près une belle chose, comparable à n'importe quelle beauté brute du monde animal, une panthère ou une iguane. Vous suez la sincérité, et, bon sang, je n'avais jamais encore lu une écriture brute, sincère, qui s'est gorgée de vie comme une éponge, telle que la votre. J'ai lu Céline jeune, n'en ai pas raffolé, et ne l'ai jamais relu depuis, alors que je relis Proust et de nombreux autres. Vous n'imitez en rien le père Destouches, vous êtes de la même sensibilité que lui -carabin en prime-, vous avez connu un même monde finissant, et, ayant emmagasiné beaucoup d'histoires, vous les livrez comme elles vous viennent. Ce qui est fort, c'est que ça tient la route d'emblée, et même plus: ça regorge de petites notations fines. Je vais continuer l'opus.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Outretemps, tu vas peut-être me faire prendre Céline par la bande! j'espère juste que j'aimerai autant que ta prose à toi ! Mais si ça ressemble, il a peut-être une petite chance...
Invité- Invité
Re: Tonton Ficelle et son vélo
J'ai beaucoup aimé ce portrait, relevé par une écriture gouailleuse et pleine de trouvailles
apprécié entre autres ceci
Il faisait squelette si tant dégingandé, Don Quichotte, avec juste sa lampe sur le guidon à faire relief, que ça lui collait la larme à l’œil, à ma tantante.
Décidément ce site offre bien des diversités. Merci à vous
apprécié entre autres ceci
Il faisait squelette si tant dégingandé, Don Quichotte, avec juste sa lampe sur le guidon à faire relief, que ça lui collait la larme à l’œil, à ma tantante.
Décidément ce site offre bien des diversités. Merci à vous
Xrys- Nombre de messages : 7
Age : 63
Date d'inscription : 26/11/2008
Re: Tonton Ficelle et son vélo
Tiens, comme les tontons (pas flingueurs) semblent avoir le vent en poupe, je ressors celui-ci : je l'aimerais bien dans la famille !
Invité- Invité
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