Le temps des légendes
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Le temps des légendes
La pierre blanche qu’ont tenu les poètes durant leur règne est tombé en sable, écoulé dans un entonnoir lisse et verni pour qu’elle file plus vite. Et des siècle de muse, il semblerait que tout le monde ait vu la même, comme un Dorian Gray version féminine, qui se balade dans les mécanismes du temps, enjambant les roues, nageant dans l’huile, pour venir se poser devant les yeux des ajusteurs de verbes.
Elles sont mortes.
Elles ont disparu pour ne laisser qu’une trace à gratter jusqu’au sang.
Puis le boire.
Et raconter cette pause qui dure plusieurs minutes. Une paire de secondes en temps effectif.
Les lignes ne doivent être que demain, comme un vaste champ encore vert où l’on s’échauffe les pieds. Il brûlera demain. Les lignes sont l’éclair qui sort de l’eau, fraîchement évaporé, tout suintant dans un air sec et chaud. A son jour d’attaque, il oubliera les prismes qui l’occupent. Les maîtres de la couleur domineront l’éclair, pauvre chien invisible qui descend en trombe, fier de sa force, réduit à une empreinte matérielle. Il n’existera que par ses méfaits, les légendes le rendront hideux comme une mante, sournois comme une hyène. Les poètes viendront enjoliver cette rumeur d’un rayon irréel, pas la changer. Ils viendront exister sur quelque chose. Sûrs. Sûrs des mots employés, du rythme, des structures faussement déstructurées. Phénomène millénaire.
Au fond des lignes une porte bien close, les routes sont des libellules, les matins sont des feuilles entourées de sève séchée par un astre animal aussi chaud qu’un ballon qui s’envole. Le temps, « l’autre ». « L’autre », où les muses égorgées aux vieilles fleurs deviennent éclair. « L’autre ». Refuge de brindilles. Les brindilles des lignes qui flottent sans vie ni envie sur l’énervement dissimulé d’un nuage frais. Il pleut, demain.
Elles sont mortes.
Elles ont disparu pour ne laisser qu’une trace à gratter jusqu’au sang.
Puis le boire.
Et raconter cette pause qui dure plusieurs minutes. Une paire de secondes en temps effectif.
Les lignes ne doivent être que demain, comme un vaste champ encore vert où l’on s’échauffe les pieds. Il brûlera demain. Les lignes sont l’éclair qui sort de l’eau, fraîchement évaporé, tout suintant dans un air sec et chaud. A son jour d’attaque, il oubliera les prismes qui l’occupent. Les maîtres de la couleur domineront l’éclair, pauvre chien invisible qui descend en trombe, fier de sa force, réduit à une empreinte matérielle. Il n’existera que par ses méfaits, les légendes le rendront hideux comme une mante, sournois comme une hyène. Les poètes viendront enjoliver cette rumeur d’un rayon irréel, pas la changer. Ils viendront exister sur quelque chose. Sûrs. Sûrs des mots employés, du rythme, des structures faussement déstructurées. Phénomène millénaire.
Au fond des lignes une porte bien close, les routes sont des libellules, les matins sont des feuilles entourées de sève séchée par un astre animal aussi chaud qu’un ballon qui s’envole. Le temps, « l’autre ». « L’autre », où les muses égorgées aux vieilles fleurs deviennent éclair. « L’autre ». Refuge de brindilles. Les brindilles des lignes qui flottent sans vie ni envie sur l’énervement dissimulé d’un nuage frais. Il pleut, demain.
Re: Le temps des légendes
Désolée, je me suis un peu ennuyée. Il y a bien quelques accents lyriques plaisants, voire sympathiques dans ton texte, une touche poétique indéniable mais tout cela finit par patauger dans quelque chose de trop sirupeux à mon goût. Le tout glisse sur une pente élégante et travaillée mais justement, cela a des airs de superficialité qui empêchent d'accéder au fond de la question. Pas vaiment pour moi...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le temps des légendes
ALors là! Je suis restée "étanche"! Désolée. Je préfère ta poésie
Nath- Nombre de messages : 383
Age : 45
Localisation : Complètement à l'ouest!
Date d'inscription : 17/07/2006
Re: Le temps des légendes
Je ne sais pourquoi, mais je prend beaucoup de plaisir à lire tes textes, même lorsqu'ils ne me font pas beaucoup d'effet. Ton style possède un quelque chose qui fait que j'ai envie de te lire, bien que certaines choses me dépassent. Encore une fois, tellement de choses doivent être véhiculées dans tes écrits que je ne saisis pas toujours tout
Mais j'aime ce style...
Mais j'aime ce style...
Sergei- Nombre de messages : 315
Age : 109
Date d'inscription : 22/09/2008
Re: Le temps des légendes
Ce poème/manifeste m'a ennuyée (je dis poème bien qu'il s'agisse de prose car le propos m'a paru de nature poétique), j'ai tendance à trouver vain de parler de poésie ou de poètes dans un texte et déplore que l'ensemble ne soit pas sur le ton du "Il pleut, demain" que je trouve nettement plus intéressant !
(Mon avis, hein, on est d'accord.)
(Mon avis, hein, on est d'accord.)
Invité- Invité
Re: Le temps des légendes
Depuis le début, j'aime. Là ... je ne marche pas. Peut-être parce que tu discours, alors que dans les autres textes tu montres, non, tu ne monres pas d'ailleurs, tu passes, à fond la caisse et on en prend plein les yeux, plein la tête. Finalement, je crois que c'est quand tu ne cherches pas à démontrer que j'ai envie de te suivre.
Demain, il pleut est de cette eau-là.
Demain, il pleut est de cette eau-là.
Invité- Invité
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