Mystère et légendes

Chapitre 1





Une couleur orangée qui décline au plus sombre des rouges, une lumière décadente qui se laisse subjuguer par les ombres d’une nouvelle nuit qui approche, la douceur des parfums de la forêt se mélangeant à la délicatesse d’une chaleur crépusculaire sur le visage. Et un sourire qui dit au revoir au soleil couchant et bonjour à chaque nouvelle étoile. Voilà le crépuscule qui tombe sur la vallée de Lidao à travers le regard d’un jeune homme sortant de la lisière de la forêt de Dayla.

Immobile, à côté du dernier chêne de cette mer de feuilles, de branches et de racines entrelaçaient, il laissa son regard embrasser l’horizon lointain, contemplant jusqu’au dernier rayon de soleil disparaissant derrière les montagnes du Beor au nord. À l‘est, la rivière Saïga, qui descendait pour se jeter dans le majestueux lac Liria, dont on disait la source magique et cachée au cœur des pics montagneux. La légende voulait que celui qui désirait retrouver la paix intérieure devait s’en abreuver, ainsi « la lumière du cœur des Dieux pouvait illuminer l’être pieux ». À l‘ouest, le vieux bourg de Râal, coincé au cœur de la vallée et connut du royaume pour ses guérisseurs et ses prêtres animal. Et pour finir, la forêt de Dayla qui bordait les montagnes du sud, sur plusieurs dizaines de lieux. Beaucoup craignaient ces lieux, à cause de ses créatures légendaires, allant du sanglier Kelag au légendaire serpent beiak. On prétendait même que celui-ci vivrait au sein même du plus vieux chêne de la forêt et que les inconscients qui se retrouveraient face à lui seraient jugés sur la droiture de leur cœur.

C’était vraiment un magnifique spectacle, plein de merveilles, qui se présentait aux yeux sombres et profonds, pleins de douceur et de respect de Raymhi. D’une taille moyenne, avec un peu moins de six pieds de haut et d’une carrure plutôt mince et élancée, il avait un visage fin et des cheveux brun mi longs, attachés en queue de cheval, laissant quelques mèches libres sur son front. Âgé d’une vingtaine d’années, il était vêtu d’une simple chemise blanche en lin, d’un pantalon noir en peau, tenu par une ceinture munie de trois bourses contenant diverses herbes médicinales principalement utilisées pour les premiers soins. Un couteau de chasse, ornée des motifs les plus simples qu'un amoureux de la nature puisse porter, pendait à sa ceinture. Et pour finir, dans le dos, un grand sac de voyage en peau de bête pour les victuailles. Voila comment se présenté le jeune homme, au sommet de la dernière colline le séparant de la vallée, d’où il dominait tout l’horizon.

Les premières bicoques de ce village atypique lui apparurent quelques minutes plus tard, certaines plus ou moins isolées à l’extérieur des fortifications. Des extravagants ou des soupes aux laits qui n’aimaient pas plus la compagnie de leurs semblables que celle des sangsues de la mer grise. L’entrée du village, quand à elle, se trouver encore à quelques minutes. Bientôt il reverrait la grande avenue qui menait à la place du marché, border par de petites boutiques des plus diverses allant du marchand de pain au confectionneur de tâlka, des talismans de guérison, prisé jusqu’aux confins du pays et qui était l’une des plus grandes fiertés du village. Il y avait aussi la taverne de Bworn qui s’emplissait chaque soir et se vidée tard dans la nuit, au rythme d’une respiration régulière que le fil des saisons ne semblait affecter. Et le temple dédié à la déesse Mayark, protectrice de la nature et nymphe du Grand Nord souvent représenté sous les traits d’un serpent Beiak. C’était en son sein que les spécialistes de la métamorphose humaine, les plus puissants dans leurs domaines, venaient des quatre coins du pays pour parachever leur apprentissage. Car ici, disait-on, reposé l’esprit de Mayark, la déesse de leur profession, mère de tous les animaux et protectrice de la nature humaine.

Voilà comment se présentait le plus beau des petits villages du monde. Un village qui ne semblait pas avoir connu le changement depuis la création du monde tellement les coutumes et habitudes y étaient encrées.

_Eh ben, regarde un peu ou tu vas tête en l’air! Tu serais capable de piétiner mon potager, bougre d’idiot. Meugla une vieille dame recourbée sur sa canne en bois d’olivier.

D'abord surpris d’être interpellé d’une telle manière, Raymhi se fendit d’un sourire des plus chaleureux, saluant de la main la vieille femme qui lui faisait face, avec son regard d‘aigle, menaçant, cachée derrière une crinière de cheveux blanc mal coiffé, qui ne pouvait dissimuler des traits autrefois doux et harmonieux.

La vieille dame s’appelait Marga, mais il ne la connaissait pas vraiment à dire vraie. Comme beaucoup d'ailleurs. Elle avait aménagé ici seulement deux ans avant son retour au pays et tout ce qu’il savait d’elle c’est qu’elle avait apparemment appartenu à la grande institut des mages célestes de la capitale du Nord. Des spécialistes de la communion astrale qui ne dévoilaient jamais leurs talents et qui étaient au service direct de la couronne. Malheureusement, après avoir enseigné son art pendant des décennies elle avait décidé de prendre sa retraite et de dire adieu à toutes ces anciennes croyances, nul ne sait pourquoi d‘ailleurs. Tout ce que l’on pouvait dire aujourd’hui c’est que du haut de ses cinq pieds de haut elle avait un caractère à faire fuir le plus aimable des paysans et malgré l’hospitalité des habitants de Râal elle n’avait pas désirer vivre au sein de la communauté, préférant le recul à quelques distances des remparts.

_Désolé, dame Marga. J’admiré les étoiles. Dis Raymhi naïvement.

D’abord bougonnant la vieille femme soupira, désemparé par le peu d’animosité que sa réplique avait pu susciter. D'ailleurs, il y avait bien longtemps qu’elle avait abandonné l’idée de vexer ce jeune homme à la bonne humeur si désarmante. Dire qu’au village tous la craignaient plus ou moins et que ce « gosse » à l’esprit simplet, non seulement la saluer en égale, mais en plus lui souriait chaleureusement comme si elle était une enfant.

_Regarde un peu ou tu mets les pieds au lieu de regarder tes étoiles. Lança Marga dans une nouvelle tentative pour provoquer le jeune homme.

À mille lieues de se sentir vexer, au grand désarroi de la vieille femme, celui-ci ce contenta d’admirer à nouveau la voûte céleste

_Je trouve ça fascinant, reprit-il, reportant son attention sur son interlocutrice. Tant d’étoile et si peu de lumière.

Cette fois la femme qui le regardait paisiblement et semblait avoir renoncé à voir cette enfant se vexer un jour parut encore plus abattue sur sa canne. Après un long soupir, elle leva un sourcil conciliant du genre de ceux que l’on accorde au véritable simplet de bas étage.

_Ce sont des étoiles, dit-elle de manière dont on s’adresse à un enfant de trois ans. Si elles éclairaient, en quoi ferait-il nuit ? Conclut-elle de manière évidente.

Le jeune homme sembla réfléchir quelques instants, ses yeux noisette grands ouverts et plein d’intérêt.

_Oui mais ce sont des étoiles. Elles éclairent tout de même. Fit-il en désignant les astres avec gaieté. À quoi peu bien servir leurs lumières si ce n’est pas pour éclairer ou pour nous chauffer ?

Un nouveau soupir envahit la femme, désespérée à présent.

_Eh bien, ça ne sert à rien, bougre d’imbécile. Conclut-elle en se retournant vers sa petite maison en bois, agacé par une telle naïveté. Pourquoi perdait-elle son temps à expliquer ces choses-là à un inculte pareil ? Déformation professionnelle sans doute, soupira-t-elle pour elle-même avant de monter les marches de son portillon.

Mais elle s’arrêta nette en entendant le ricanement malicieux du jeune homme dans son dos en la regardant.

_Eh bien pour moi, dit Raymhi, elles servent à réchauffer les cœurs et à guider les âmes.

Et il reprit sa route, comme si de rien n’était, gratifiant la vieille dame d’un dernier sourire et la laissant sur cette fin.

_Un parfait idiot. Lança Marga appuyé sur la rambarde après quelques instants, quelque peu frustré de n’avoir eu l'occasion de répliquer à cette dernière phrase.

_Ou un parfait génie. Dis une petite voix derrière elle, qui provenait d’un petit nid au-dessus de la porte.

Marga laissa planer un sourire en réponse à cette dernière remarque et se contenta de fixer le dos du jeune homme qui marchait à allure régulière avec son sac en bandoulière.

j'aime bien tes descriptions le vocabulaire est riche et ta prose se rapproche souvent de la poésie, par contre il y a tellement de fautes d'orthographe, de temps, d'accord, de ponctuation que ce texte est pratiquement illisible. Si tu peux le corriger je le relirai avec plaisir, j'ai eu beaucoup de mal à atteindre la fin de ce chapitre et la magie est tombée.

quel décalage entre le premier paragraphe et les suivants c'est dommage je viens de le relire et j'aime bien

je te remercie de tes commentaires. Je vais essayer de mieux corriger. Il faut dire que je suis vraiment nul en la matière et que c'est un gros handicap.

P.S: Jeune écrivain paradoxalement nul en orthographe, cherche correcteur ou correctrice qui à du temps a perdre. :s

ok pour quelques corrections si tu n'es pas trop pressé, par contre je ferai paragraphe par paragraphe sinon ce serait trop long

j'espère qu'un autre correcteur sera volontaire car moi aussi il m'arrive de faire des fautes surtout de ponctuation

benedicte a écrit:j'espère qu'un autre correcteur sera volontaire car moi aussi il m'arrive de faire des fautes surtout de ponctuation

tu fais pas de fautes de ponctuation puisque tu ne ponctues jamais ! :-)))
Je sors...

Bonjour et bienvenue !
Les commentaires m'intriguent avant d'avoir lu, donc si je tiens la distance à la lecture, je corrigerai ce que je verrai, ok ?
A +

Ah merci. Sa serait vraiment gentil si tu pouvait m'aider parce que même avec un logiciel de correction je fait des fautes. :s

Par contre comment je fait pour te l'envoyer vu que les mp ont l'air d'être désactivé ?

merci mentor c'est gentil. ^^

Bienvenue parmi nous AmeryCourtz, et merci de nous avoir posté ton texte.

mentor a écrit:

tu fais pas de fautes de ponctuation puisque tu ne ponctues jamais ! :-)))
Je sors...

Je veux pas insister, mais si tu pouvais mettre une majuscule en début de tes phrases, ça serait chouette :-)

Il y a en effet des fautes d'orthographes, certaines grosses, mais franchement "on a vu pire" (vraiment pire)... Bref, c'est quand même pas illisible ! Je commente donc un peu plus tard.

Je pense que tu vas trouver des gens pour l'orthographe, je ne me propose pas, c'est pas mon fort.

Loupbleu a écrit:

mentor a écrit:tu fais pas de fautes de ponctuation puisque tu ne ponctues jamais ! :-)))
Je sors...

Je veux pas insister, mais si tu pouvais mettre une majuscule en début de tes phrases, ça serait chouette :-)

:-))))))))))

envoie sur.... oups !! Envoie sur le mail mentionné dans mon profil ou donne-moi ton mail, je t'enverrai ça par retour

Je vous remercie de votre soutiens, ça fait plaisir parce que je connait pas mal de forum où les internautes ont la phobie des fautes, mais où il y en a pas un pour vous aider. lol

En tout cas merci. ^^

AmeryCourtz a écrit:Je vous remercie de votre soutiens, ça fait plaisir parce que je connait pas mal de forum où les internautes ont la phobie des fautes, mais où il y en a pas un pour vous aider. lol

En tout cas merci. ^^

On n'a pas la phobie (phobie = peur), mais on n'aime pas !
Non, t'inquiète pas, on n'est pas méchants, mais bon, si un jour tu vois un dénommé Provis arriver sur VE, mets ton casque, ton masque, change de pseudo, change de trottoir, et reviens plus tard ! :-))))

AmeryCourtz, je t'ai renvoyé ton texte ! ;-)

Par MP ça aurait été + rapide :-))))

Bon je remet mon premier chapitre corriger cette fois. ^^

Dites c'est domage que l'on ne puisse pas éditer les messages.


Chapitre 1



Une couleur orangée qui décline au plus sombre des rouges, une lumière décadente qui se laisse subjuguer par les ombres d’une nouvelle nuit qui approche, la douceur des parfums de la forêt se mélangeant à la délicatesse d’une chaleur crépusculaire sur le visage. Et un sourire qui dit au revoir au soleil couchant et bonjour à chaque nouvelle étoile. Voilà le crépuscule qui tombe sur la vallée de Lidao à travers le regard d’un jeune homme sortant de la lisière de la forêt de Dayla.

Immobile, à côté du dernier chêne de cette mer de feuilles, de branches et de racines entrelacées, il laissa son regard embrasser l’horizon lointain, contemplant jusqu’au dernier rayon de soleil disparaissant derrière les montagnes du Beor au nord. À l‘est, la rivière Saïga, qui descendait pour se jeter dans le majestueux lac Liria, dont on disait la source magique et cachée au cœur des pics montagneux. La légende voulait que celui qui désirait retrouver la paix intérieure devait s’en abreuver, ainsi « la lumière du cœur des Dieux pouvait illuminer l’être pieux ». À l‘ouest, le vieux bourg de Râal, coincé au cœur de la vallée et connu du royaume pour ses guérisseurs et ses prêtres animaux. Et pour finir, la forêt de Dayla qui bordait les montagnes du sud, sur plusieurs dizaines de lieux. Beaucoup craignaient ces lieux, à cause de ses créatures légendaires, allant du sanglier Kelag au légendaire serpent beiak. On prétendait même que celui-ci vivait au sein même du plus vieux chêne de la forêt et que les inconscients qui se retrouveraient face à lui seraient jugés sur la droiture de leur cœur.

C’était vraiment un magnifique spectacle, plein de merveilles, qui se présentait aux yeux sombres et profonds, pleins de douceur et de respect de Raymhi. D’une taille moyenne, avec un peu moins de six pieds de haut et d’une carrure plutôt mince et élancée, il avait un visage fin et des cheveux bruns mi-longs, attachés en queue de cheval, laissant quelques mèches libres sur son front. Âgé d’une vingtaine d’années, il était vêtu d’une simple chemise blanche en lin, d’un pantalon noir en peau, tenu par une ceinture munie de trois bourses contenant diverses herbes médicinales principalement utilisées pour les premiers soins. Un couteau de chasse, orné des motifs les plus simples qu'un amoureux de la nature puisse porter, pendait à sa ceinture. Et pour finir, dans le dos, un grand sac de voyage en peau de bête pour les victuailles. Voilà comment se présentait le jeune homme, au sommet de la dernière colline le séparant de la vallée, d’où il dominait tout l’horizon.

Les premières bicoques de ce village atypique lui apparurent quelques minutes plus tard, certaines plus ou moins isolées à l’extérieur des fortifications. Des extravagants ou des soupes au lait qui n’aimaient pas plus la compagnie de leurs semblables que celle des sangsues de la mer grise. L’entrée du village, quant à elle, se trouvait encore à quelques minutes. Bientôt il reverrait la grande avenue qui menait à la place du marché, bordée par de petites boutiques des plus diverses allant du marchand de pain au confectionneur de tâlka, des talismans de guérison, prisée jusqu’aux confins du pays et qui était l’une des plus grandes fiertés du village. Il y avait aussi la taverne de Bworn qui s’emplissait chaque soir et se vidait tard dans la nuit, au rythme d’une respiration régulière que le fil des saisons ne semblait affecter. Et le temple dédié à la déesse Mayark, protectrice de la nature et nymphe du Grand-Nord souvent représentée sous les traits d’un serpent Beiak.

C’était en son sein que les spécialistes de la métamorphose humaine, les plus puissants dans leurs domaines, venaient des quatre coins du pays pour parachever leur apprentissage. Car ici, disait-on, reposait l’esprit de Mayark, la déesse de leur profession, mère de tous les animaux et protectrice de la nature humaine.

Voilà comment se présentait le plus beau des petits villages du monde. Un village qui ne semblait pas avoir connu le changement depuis la création du monde tellement les coutumes et habitudes y étaient ancrées.

- Eh ben, regarde un peu où tu vas tête en l’air ! Tu serais capable de piétiner mon potager, bougre d’idiot. Meugla une vieille dame recourbée sur sa canne en bois d’olivier.

D'abord surpris, d’être interpellé d’une telle manière, Raymhi se fendit d’un sourire des plus chaleureux, saluant de la main la vieille femme qui lui faisait face, avec son regard d‘aigle, menaçant, cachée derrière une crinière de cheveux blanc mal coiffé, qui ne pouvait dissimuler des traits autrefois doux et harmonieux.

La vieille dame s’appelait Marga, mais il ne la connaissait pas vraiment à dire vrai. Comme beaucoup d'ailleurs. Elle avait aménagé ici seulement deux ans avant son retour au pays et tout ce qu’il savait d’elle c’est qu’elle avait apparemment appartenu à la grande institution des mages célestes de la capitale du Nord. Des spécialistes de la communion astrale qui ne dévoilaient jamais leurs talents et qui étaient au service direct de la couronne. Malheureusement, après avoir enseigné son art pendant des décennies elle avait décidé de prendre sa retraite et de dire adieu à toutes ces anciennes croyances, nul ne sait pourquoi d‘ailleurs. Tout ce que l’on pouvait dire aujourd’hui c’est que du haut de ses cinq pieds de haut elle avait un caractère à faire fuir le plus aimable des paysans et malgré l’hospitalité des habitants de Râal elle n’avait pas désiré vivre au sein de la communauté, préférant le recul à quelques distances des remparts.

- Désolé, dame Marga. J’admirais les étoiles. Dis Raymhi naïvement.

D’abord bougonnant la vieille femme soupira, désemparée par le peu d’animosité que sa réplique avait pu susciter. D'ailleurs, il y avait bien longtemps qu’elle avait abandonné l’idée de vexer ce jeune homme à la bonne humeur si désarmante. Dire qu’au village tous la craignaient plus ou moins et que ce « gosse » à l’esprit simplet, non seulement la saluait en égale, mais en plus lui souriait chaleureusement comme si elle était une enfant.

- Regarde un peu où tu mets les pieds au lieu de regarder tes étoiles. Lança Marga dans une nouvelle tentative pour provoquer le jeune homme.

À mille lieues de se sentir vexé, au grand désarroi de la vieille femme, celui-ci se contenta d’admirer à nouveau la voûte céleste.

- Je trouve ça fascinant, reprit-il, reportant son attention sur son interlocutrice. Tant d’étoiles et si peu de lumière.

Cette fois la femme qui le regardait paisiblement et semblait avoir renoncé à voir cette enfant se vexer un jour parut encore plus abattue sur sa canne. Après un long soupir, elle leva un sourcil conciliant du genre de ceux que l’on accorde au véritable simplet de bas étage.

- Ce sont des étoiles, dit-elle de manière dont on s’adresse à un enfant de trois ans. Si elles éclairaient, en quoi ferait-il nuit ? Conclut-elle de manière évidente.

Le jeune homme sembla réfléchir quelques instants, ses yeux noisette grands ouverts et pleins d’intérêt.

- Oui, mais se sont des étoiles. Elles éclairent tout de même. Fit-il en désignant les astres avec gaieté. À quoi peut bien servir leur lumière si ce n’est pas pour éclairer ou pour nous chauffer ?

Un nouveau soupir envahit la femme, désespérée à présent.

- Eh bien, ça ne sert à rien, bougre d’imbécile. Conclut-elle en se retournant vers sa petite maison en bois, agacée par une telle naïveté. Pourquoi perdait-elle son temps à expliquer ces choses-là à un inculte pareil ? Déformation professionnelle sans doute, soupira-t-elle pour elle-même avant de monter les marches de son portillon.

Mais elle s’arrêta nette en entendant le ricanement malicieux du jeune homme dans son dos en la regardant.

- Eh bien, pour moi, dit Raymhi, elles servent à réchauffer les cœurs et à guider les âmes.
Et il reprit sa route, comme si de rien n’était, gratifiant la vieille dame d’un dernier sourire et la laissant sur sa faim.

- Un parfait idiot. Lança Marga appuyée sur la rambarde après quelques instants, quelque peu frustrée de n’avoir eu l'occasion de répliquer à cette dernière phrase.
-Ou un parfait génie. Dit une petite voix derrière elle, qui provenait d’un petit nid au-dessus de la porte.

Marga laissa planer un sourire en réponse à cette dernière remarque et se contenta de fixer le dos du jeune homme qui marchait à allure régulière avec son sac en bandoulière.

c'était pas la peine de re-poster AmeryCourtz !
A la limite je t'aurais remplacé le texte du haut par celui-là. Mais bon...

Ah, désolé mentor, je voulais l'édité, mais c'est apperement pas possible.

Dommage.

Effectivement une correction orthographique s’imposait…
J’ai trouvé le début peu accrocheur. Les descriptions s’appuient sur des constructions syntaxiques maladroites, les juxtapositions de propositions alourdissent considérablement tes lignes. Tu multiples les « qui » les « dont » et les participes en « ant » dans une même phrase ce qui lui donne un aspect « tiroir » qui me dérange un peu.
D’autre part, tu poses dans ce début les lieux et les personnages sous une forme presque énumérative qui ne permet pas au lecteur de s’immerger dans le décor. En peu de ligne on croise le bourg de Râal, la forêt de Dayla, le sanglier Kelag, le serpent beiak, la taverne de Bworn ou encore la déesse Mayark et il difficile de construire un imaginaire autour de ces noms propres lorsqu’ils sont ainsi inventoriés.
La partie suivante qui se concentre sur les deux personnages et leur dialogue présente davantage d’intérêt à mes yeux. Le récit devient plus vivant, suscite la curiosité, donne envie d’en savoir un peu plus sur ton héros et cette vieille dame. La forme mériterait néanmoins d’être retravaillée.

Bonjour et bienvenue à toi, merci pour ton texte.

La première partie de ton texte me paraît plus faible que la seconde, celle avec les dialogues; parce que cette dernière est plus vivante. C'est le principal reproche que j'adresserai: le manque de chaleur, d'ambiance, de vie. Tu rédiges de longues descriptions, avec parfois trop de détails et pourtant, malgré ce travail, je n'arrive pas à dépeindre les lieux, à ressentir l'atmosphère qu'ils font naître. Tout ça reste froid.
La suite s'améliore avec le langage plus naturel et spontané de cette vieille femme, mais ce n'est pas encore ça, il faudra débarrasser le texte de sa tonalité artificielle, surtout dans les descriptions, bien trop scolaires à mes yeux (mais ce n'est que mon avis, bien sûr)

Hum hum. Lol.

Je vous remercie de vos critiques, au fond c'est pour ça que j'ai poster mes textes sur le forum. ^^

Bon étant trop perfectionniste j'ai écris ce début de roman à l'instinc, donc j'ai pas trop fait attention.

Donc mes description son trop lourde et trop rapprocher ? Bon faudra que fasse attention alors, mais c'est pas facile parce que j'essay de corriger en même temps une orthographe pitoyablement nul. :s

Bon en tout cas merci beaucoup, j'espère avoir autant de critique constructif sur mes prochains chapitres. ^^

Chapitre 2


- Ah, bonsoir Raymhi, entre donc, j'allais fermer.

- Bonsoir Johyn. Répondit l'intéressé tout en pénétrant dans la petite boutique du maître boucher.

- Alors comment ça va dans ton « refuge » d'ermite ? Demanda l'homme en refermant la porte derrière lui.

- Il fait un peu frisquet ces temps-ci, mais rien de bien méchant.

- Un peu frisquet ? S'étonna-t-il. Méfie-toi tout de même, l'hiver s'annonce rude, tu sais. Renchérit l'homme qui ne pouvait cacher son inquiétude.

Johyn Amière était un homme grand, souvent apparenté à un géant, il était haut de quelque six pieds et demi, il avait une carrure digne d'un ours qui faisait passer Raymhi pour un enfant de cinq ans et arborait une crinière brune et une barbe hirsute digne d'un parfait sauvage. C'était un homme d'âge mûr, respecté de tous, qui avait autrefois appartenu à la garde royale. Il avait pris sa retraite très jeune, à cause d'une blessure l'handicapant trop pour les longues campagnes militaires et avait décidé de venir s'installer à Râal, où il avait vu le jour, avec sa femme, alors enceinte de quelques mois.

Il était aussi le père d'une des plus chères amies d'enfance de Raymhi et avait toujours traité celui-ci comme son propre fils. Alors aujourd'hui, sa nature inquiète et sa tendance à surprotéger ceux qu'il aimait n'étonnaient plus personne.

Raymhi le rassura d'un sourire, avant de reprendre son inspection du comptoir, en quête de viande séchée en prévision de l'hiver qui s'annonçait effectivement rude.

- Bah, un peu d'air frais ça n'a jamais fait de mal à personne.

- Mouais, m'enfin tu devrais ...

- Et ma main sur ta figure ça va te faire « un peu » mal l'homme des bois ? Hurla une voix derrière les deux hommes.

Ceux-ci se retournèrent pour découvrir une jeune femme furibonde qui venait de pénétrer dans la pièce. Mains sur les hanches dans une attitude des plus menaçantes, elle fixait le jeune homme d'un regard noir qui en disait long sur son état d'esprit. Il s'agissait d'Iria, la fille du marchand et la meilleure amie de Raymhi. Du moins, l'espérait-il encore.

C'était une fille pleine de vie... et de caractère, pour le plus grand malheur des autres.

Elle avait passé les plus belles années de son enfance à s'amuser avec Raymhi le solitaire et Kader le timide. Les deux seuls garçons qui ne trouvaient rien d'amusant à harceler la plus belle fille du village et les deux seules filles qui avaient la bienséance de ne pas la jalouser, comme elle se plaisait à le dire si souvent, au grand désarroi de ses compagnons de jeu. Déjà d'une beauté évidente, enfant, avec ses longs cheveux auburn et ses yeux turquoise en amande, elle n'avait su que s'embellir avec le temps, s'affinant au fil des saisons. Prenant assurance et acquérant une grâce et une élégance que peu de femmes savaient afficher. Une qualité qu'elle avait héritée de sa mère, fille d'une grande famille de nobles de la belle cité d'Orion, la cité des elfes. D'ailleurs sa mère, Arnélia, n'était-elle pas une demi-elfe ? D'où leurs beautés communes à toutes deux.

Aujourd'hui, Iria était grande, belle, fine et gracieuse. Des cheveux cascadant le long de son dos, le visage doux, mais le regard fier à travers l'océan de ses yeux. Des lèvres finement dessinées et un sourire franc qui en faisaient rougir plus d'un. Elle était devenue une magnifique jeune femme dont le titre de jeune prêtresse de l’école de Vesta, qui n’était accessible qu’aux jeunes femmes les plus déterminées dans leurs études, avait attiré le respect et la fierté de tous les villageois. Ce titre était seulement accordé aux plus prestigieuses élèves de l’école de Vesta qui étaient alors chargées d’assister les prêtresses en titre, dont la fonction était de veiller à ce que les influences magiques à travers le monde restent équilibrées. D’où la notion d’un institut uniquement dirigé par des femmes de caractère dont l’esprit maternel était l’emblème de leur déesse. Ainsi, le devoir de ces femmes était de protéger le monde de l’ambition, des emportements d’un ego surdimensionné et de s’assurer de l’équité de toutes les lois parlementaires. Une tâche très difficile et souvent remise en question, malgré l’autorité divine et la grande force spirituelle dont elles bénéficiaient.

- Alors, tu trouves que ça va te faire « un peu » mal ma main à la figure ? Renchérit la furie qui s'était avancée.

- Iria! Gronda Johyn sans trop de conviction. Qu'est-ce qui te prend ?

- Il me prend que cet ingrat ne m'a pas donné de signe de vie depuis plus de trois mois et qu’aujourd'hui qu'il se décide à descendre de son trou à rat, la première chose qu'il trouve à faire c'est d'aller acheter de la viande séchée au lieu de venir me saluer.

- Désolé, lança enfin Raymhi tout penaud avec ses morceaux de viande dans les bras qu'il s'empressa de reposer sur le comptoir. J'ignorais que tu étais rentrée, sinon je serais venu plus tôt. Assura-t-il.

- Mouais, lança Iria peu convaincue, mais un peu plus calmée. On est tous rentrés de la capitale il n'y a que deux jours, alors ça va. Mais tu aurais pu répondre à nos lettres, on s'est inquiétés Kader et moi.

- Vraiment désolé, je ne suis pas passé voir le postier depuis des mois.

- Ah ben aussi. Et tu crois que les lettres vont galoper jusqu'à ton nid peut-être ?

Raymhi se contenta de baisser les yeux, honteux de ne pas avoir eu l'idée d'aller chercher son courrier, même si, au fond, ce n'était pas un véritable oubli.

- Bon ce n’est pas grave, on ira le chercher demain en passant voir Kader. Il y avait un cadeau pour toi dans un colis. Renchérit-elle, en voyant l'air peu approbateur de son ami.
Celui-ci se résigna, sans donner plus d'explication.

- Et je t'avertis, ce soir tu dors ici. Hors de questions que tu ailles vadrouiller je ne sais où. Menaça-t-elle de son index impérieux, sous le nez de sa victime.

- D'accord papa ? Se souvint-elle de demander.

- Mais oui, mais oui, répondit l'intéressé qui finissait d'emballer les quartiers de viande séchée, trop pressé d'en finir.

- Bon, bon, d'accord Iria, soupira le vaillant jeune homme, vaincu par l'autorité de son amie et par les longues heures de marche de l'après-midi.

Iria s’en retourna fièrement et sortit par la porte menant de l'autre côté de la boutique, vers le cœur du foyer familial. Le silence revenu accueillit les soupirs des deux hommes qui se regardèrent à la fois soulagés que ça soit terminé et inquiets de ce qu'Iria leur réserverait encore au cours de la soirée.

- Laisse tes affaires dans l'arrière-boutique, dit enfin Johyn, et rejoins-nous au salon, je vais dire à Armelia de te préparer ta chambre.

Raymhi s'exécuta, non sans gène, de s'imposer ainsi, mais il savait que l'on ne lui en tiendrait pas rigueur, connaissant le caractère enflammé de son amie. Et puis, il avait dormi ici tellement de fois, étant enfant que c'était devenu comme un second foyer pour lui.

j' ai trouvé ce second chapitre très long il ne se passe presque rien trop de descriptions pour moi désolée, par contre l'orthographe ça vamais je me suis ennuyée désolée je ne suis pas assez experte en textes pour juger du style etc just-e une impression de lecteur.

benedicte a écrit:par contre l'orthographe ça va.

merci béné ! :-))))

oui, je sais désolé. :s

C'est juste que je prend mon temps pour décrire l'ambiance. Disont que c'est plus aprés que les évènements deviennent interessant.^^

Voici pour le premier chapitre :

Je pense que tu es tout à fait dans la veine de l'héroïque-fantastique. Ce n'est pas mon style de prédilection, mais je te donne quand même mes impressions :

Ton écriture a beaucoup de qualité, notamment le vocabulaire riche, la structure des phrases, mais je pense c'est aussi un défaut.

Par exemple :

"une lumière décadente qui se laisse subjuguer par les ombres d’une nouvelle nuit qui approche". J'ai tiqué sur cette phrase, puis après vérification (via le dico TLF), elle est tout à fait correcte, mais si on prend "subjuguer" et "décadent" dans leur sens rare ou vieilli.

Bref, je pense que tu cherches parfois à faire "joli", je pense que tu devrais plus chercher à raconter l'histoire. Par exemple, au lieu de nous présenter ton personnage par une description "figée", je crois que tu en donneras une meilleure idée en le faisant parler et agir.

L'introduction m'a paru un peu longue mais la scène avec la vieille est bien trouvée à mon goût. Une chose est que tu n'es pas obligé de raconter le tout dans l'ordre chronologique. Sans doute, pour raconter cette histoire (avec les mêmes éléments que toi) j'aurais commencé directement par ça :

"- Eh ben, regarde un peu où tu vas tête en l’air ! "

Je ne sais pas si tout ça peut t'inspirer ou te donner des idées... A toi de voir !

Je commente la suite un peu plus tard.

Merci loupbleu pour tes critiques. C'est sympa et encourageant. ^^

Bon, apperement, ma description du personnage reste trop figé sur le début du roman et ça à l'air de gaché un peu le reste. Mais le coté poêtique était voulus, j'ai peut être mal associé les deux.

Enfin j'ai voulus faire en sorte que l'histoire commence de cette façon, sans trop en dire et de manière à donner une première impression sur le héro. L'action doit ce dérouler par la suite et disont que j'ai voulus créer un personnage particulièrement complexe et non athypique, mais c'est extrèmement dure à faire en essayant de garder une certaine simplicité au texte.

En gros disons que la description basique et légèrement decevante est voulus, car la "véritable" description viendra plus tard. ^^

"mystère et légende" quoi.

1er partie du Chapitre 3


Chapitre 3


Après une nuit plus ou moins mouvementée en cauchemars en tout genre, Raymhi se leva aux aurores et descendit au salon où l’attendait une Iria sur le pied de guerre.

- Alors, tu es prêt ? Dit la demoiselle en se levant d’un bond alors que son ami n’était même pas encore à la moitié des escaliers.

- Tu veux y aller si tôt ? Répondit l’intéresser en se grattant le haut du crâne l’air peu enjoué.

- Qu’est-ce qu’il y a Raymhi ? Ne me dis pas que tu comptais te la couler douce toute la journée ? Allez, secoue-toi un peu, Kader doit déjà être au temple avec les enfants.

Totalement résigné, Raymhi ne répondit que par un long soupir, finissant du même coup de descendre les escaliers.

Décidément, cette fille était bien trop autoritaire à son goût.

- Iria. Appela une voix. Laisse au moins le temps à Raymhi de déjeuner. Tu n’es tout de même pas pressée au point de le laisser mourir de faim, n’est-ce pas ? C’était la douce voix mélodieuse d’Armélia qui venait tempérer le caractère un peu trop enflammé de sa fille. Ce qu’elle était d'ailleurs la seule à pouvoir faire.

- Désolée, maman. Répondit la jeune fille tout d’un coup honteuse de son attitude.

- Ce n’est rien Armelia. Dis Raymhi sur un ton chaleureux, retrouvant un sourire et une attitude moins abattue. De toute façon, je n’avais pas très faim.

- Très bien, mais prends au moins une brioche. Ce n’est pas bon de commencer une journée avec l’estomac dans les talons.

Elle lui tendit une brioche qui reposait au centre de la table où Iria avait pris son petit déjeuner.

- Merci. Dit-il, avant de suivre une Iria honteuse dans la rue.

- Alors comment se passent tes études ? Demanda Raymhi en mangeant son petit déjeuner improvisé, pour changer de conversation.

- Très bien, lui répondit Iria enjouée, trop contente de pouvoir passer à un autre sujet. L’année prochaine, je pourrai peut-être devenir une prêtresse de Vesta à part entière.

Génial, non ? En plus, Kader aussi réussit très bien ses études et risque de devenir prêtre d’Erone, il est le premier de sa promotion. C’est bien le digne fils de son père, il…

Elle s’arrêta tout d’un coup, soudain rattrapée par les souvenirs qui lui rappelaient que son ami n’avait jamais eu la chance d’être admis au sein d’une des nombreuses écoles de la capitale et sentit un grand malaise l’envahir pour la deuxième fois de la matinée.

- Je… Je suis désolée Raymhi… j’avais oublié que… bafouilla-t-elle.

- Ce n’est rien, lui dit celui-ci en souriant. Je t’ai déjà dit que ça n’avait pas d’importance pour moi. Alors, ne t’en fais pas, d‘accord ?

Elle baissa juste la tête en signe d’affirmation. Mais un lourd silence s’installa entre eux alors qu’ils reprenaient leur marche vers le temple, la culpabilité rongeant Iria, malgré tout honteuse d’avoir fait ressurgir des souvenirs sans doute douloureux pour lui. Elle continua d'avancer et se remémora un passé qui ne semblait pourtant pas si lointain.

Elle repensa à l’époque où la famille de Raymhi était partie de Râal seulement deux ans avant l’entrée des élèves de premiers cycles dans les instituts des différentes écoles des principales villes de l’empire qui se faisait à l’âge de onze, douze ans. Mais, malgré tout, elle avait toujours été persuadée de sa réussite et s’était, à l’époque, attendue, à le retrouver au cœur d’une ou l’autre des grandes écoles de magie D‘Afga, la capitale du Nord. Soit, à Erone, l’école des guérisseurs et des Hommes-animaux, ou bien au collège d’Ilunda, la déesse protectrice des élémentalistes et des célèbres fils de Gaïa, ou encore, la prestigieuse école des mages célestes, presque inaccessibles au commun des sorciers, mais dont l’arrogance de certains élèves avait malencontreusement entaché la réputation.

Malheureusement, elle ne le trouva nulle part. D’abord, inquiète de cette absence, surtout après un départ en catastrophe de Râal, orchestré par le père de son ami, un homme, froid et distant qui lui avait toujours donné des frissons dans le dos et qui n'avait jamais était vraiment apprécié au sein du village, elle finit par se persuader que sa famille avait tout simplement déménagé beaucoup plus loin qu’elle ne l’aurait cru et elle avait conclu qu’il était sans doute entré dans une des écoles d'une autre grande ville de l’empire.

Elle crut à ce mensonge quatre années durant, jusqu’à ce qu’un jour, alors qu’elle revenait chez elle après un semestre de réussite spectaculaire, son père lui apprit que la famille de Raymhi était revenue au village depuis quelques semaines. Elle s’était alors précipité, pour voir le disparu, avec leur ami commun, Kader et était tombée sur une mère de famille au visage marqué par les épreuves, deux enfants terrorisés par chaque inconnue qui s’approchait d’eux et un père manquant à l’appel. D’abord interloqué par ce sinistre tableau et alors qu’elle avait commencé à échafauder toutes sortes de scénario plus ou moins crédibles avec kader pour expliquer un tel changement, ils furent rapidement rassurés par le sourire chaleureux que leur avait réservé leur ancien compagnon de jeu à leurs arrivées.

Les retrouvailles avaient été des plus joyeuses, chacun serrant l’autre dans ses bras, mélangeant larmes, accolades et rires. Mais l’ambiance se refroidit bien vite lorsqu’Iria avait demandé quelles études il avait suivies jusqu’à présent et qu’il lui avait tout simplement répondu qu’aucune école n’avait voulu de lui. D’abord incrédule, Iria avait refusé de le prendre au sérieux, quant à Kader, il avait soutenu le fait que ce n’était pas possible et que son ami devait se tromper, mais celui-ci avait tout haussé les épaules en soutenant qu’il n’était « tout simplement pas fait pour la magie ». L’attitude incompréhensible de leur ami qui n’ignorait pourtant pas que ceux qui n’étaient « tout simplement pas faits pour la magie » étaient considérés par beaucoup comme des parias tout juste bons à labourer les champs ou à chasser le gibier, les laissa incrédules. Il avait alors ajouté, tout aussi calmement, que ce n’était pas parce qu’aujourd’hui la quasi-totalité des humains possédaient une sensibilité plus ou moins grande à leur force vitale, source de magie, qu’il fallait considérer les quelques hommes restants en recul comme des sous-hommes. « L’évolution ne se fait pas en un jour et ceux qui aujourd’hui se considèrent comme des surhommes, étaient autrefois les parias d’une société moins avancée qui les voyait comme des monstres », en référence aux sorciers d‘un autre temps, chassés comme des démons dans l‘imaginaire du commun des mortels. Des paroles pleines de sagesse qui avaient définitivement clos ce chapitre entre eux, ne laissant place qu’à une amitié sincère et inflexible, malgré le gouffre qui les séparerait désormais. Le temps se devait de passer de manière harmonieuse, ressoudant leurs liens, partageant leurs souvenirs et comblant les années passées les uns sans les autres.

Cependant, malgré l’allégresse qui les avait baignés, après tant de temps passé séparé, malgré ces retrouvailles, quelque chose avait laissé le goût du doute et de l’incompréhension dans la bouche d‘Iria. Pourquoi le père de Raymhi n’était-il pas revenu ? Pourquoi son frère et sa sœur, désormais âgés de cinq ans, tous deux, semblaient apeurés au moindre bruit tels des animaux traqués ? Qu’est-ce qui avait marqué leur vie pour que leur mère semble si profondément touchée ? Et surtout, pourquoi, pourquoi Raymhi avait-il conservé une telle innocence dans le regard et dans l’attitude, alors que les siens semblaient plus touchés que s’ils avaient dû affronter une armée de Hyènes Dirgu ? Pourquoi était-il si serein ? Pourquoi était-il si calme et si posé alors qu‘Andréa, sa mère, semblait au bord du désespoir ? Dans toute cette sinistre représentation, c’était sans aucun doute l’innocence de son ami qui était le plus effrayant.

Alors que le reste de sa famille semblait tout droit revenu de l’enfer, lui, ne semblait pas avoir changé depuis son départ, comme si, ces années-là n’avaient jamais existé pour lui.

Les questions avaient émergé dans son esprit, jour après jour, sans qu’elle puisse les retenir, au point de la ronger et de torturer son esprit qui était entraîné à résoudre les problèmes d‘ordre psychique, tel qu'on lui avait appris.

Elle ne l’avait vu qu’une seule fois perdre ce calme apparent, qui semblait si immuable. Cela n’avait duré qu’une fraction de seconde, un jour où ils étaient tous partis en promenade à travers les champs de la région, aux abords de la forêt de Dayla. Kalya, la sœur cadette de Raymhi qui s’était alors un peu éloignée du groupe était revenue en pleurs, harcelée par une bande de gamins qui l’avait prise pour cible de jeu. À ce moment-là, le jeune homme avait eu un regard aussi noir que les ténèbres et avait glacé l’atmosphère pendant un court laps de temps qui avait fait place à un silence de mort avant de voir déguerpir les bambins comme s’ils avaient craint pour leur propre survie.

En réalité ce qui lui avait mis la puce à l’oreille c’était justement l’absence de son père. Lorsqu’elle l’avait prudemment questionné sur le sujet, il avait tout simplement répondu qu’il était mort. Il lui avait annoncé ça d’une manière si naturelle, comme si cela n’avait eu aucune importance qu'elle en était restée sans voix. D'ailleurs, il avait même semblé amusé par les condoléances de ses amis et avait répondu d’un simple « merci » enjoué.

Chapitre 3 deuxième partie.


Non, décidément quelque chose n’allait vraiment pas avec Raymhi. Il était profondément changé et s’efforçait à le cacher, elle en était certaine. Et le départ de sa mère, quelques semaines seulement après son retour, laissant Raymhi seul avec la maison qui l'avait vu naitre ? Sur cela non plus il n’avait pas voulu débattre plus que de raison.

Mais pourquoi ? Pourquoi ne lui en avait-il jamais parlé ? Pourquoi le garçon qui fut le premier à partager son intérêt pour l’art de la magie refusait-il de se confier ? Pourquoi l’enfant qui l’avait si bien soutenu à la mort de son jeune frère, la rejetait-il aujourd’hui ? Son instinct lui hurlait la détresse dans laquelle il se trouvait, mais il s'obstinait à ne rien vouloir dire, à ne pas s'ouvrir. Et pourquoi s’était-il vu refuser l’entrée des écoles de magie de toutes les grandes villes du royaume, alors, qu’enfant, il avait toujours été le plus doué et le plus curieux d’entre tous à assimiler les principes les plus complexes de l’utilisation de la magie ? Oui, pourquoi, POURQUOI ?

Cette question la rongeait et était devenue trop pesante pour être ignorée. Et, malgré toutes les recommandations de Kader qui lui conseillait sans cesse de respecter le silence de leur ami, elle ne put s’empêcher de commettre l’irréparable. Trois nuits avant son retour au collège de Vesta, elle décida d’utiliser son don afin de violer les pensées et les souvenirs d’un homme. Celui de Raymhi. Un acte lourdement sanctionnait, pour ce qu’elle en savait. Mais elle était trop sûre de son pouvoir pour accepter la contrainte de ne pas obtenir les réponses à ses questions. Une décision qui lui avait laissé le goût amer d’une leçon apprise au prix fort.

Deux nuits durant. Elle s’était préparée. De façon à effectuer ce qui était pour elle un sortilège interdit, mais surtout un tour de force envers une magie qui la surpassait de très loin, car uniquement réservé aux expertes de la communauté de son école. Mais elle savait que c’était plus un privilège qui était dû qu’à un règlement censé régulariser la répartition des pouvoirs qu’à une réelle contrainte de niveau magique. Bien qu’il faille un sacré niveau en la matière, elle n'avait pas peur d'échouer, car elle était sûre de ses pouvoirs. C’est donc vers le milieu de la seconde nuit, après de longues heures de mises au point qu’elle s’installa au centre d’un cercle de méditation des plus complexe afin d‘entrer en contact avec l‘esprit voulu. L’heure était plus choisie pour s’assurer que la « victime » était endormie et donc plus détendue et réceptive qu'à autre chose. Elle commença ainsi à se détendre, laissant son esprit voguer au gré des vagues de l’océan d’émotion qui bercent le cœur des hommes, admirant les remous du chagrin, les tempêtes de désespoirs et les marées d‘amour qui berçait sa conscience. Puis elle commença à s’immerger au cœur de cette immensité au goût salé. Plongeant toujours plus en avant dans la quiétude des profondeurs où aucune tempête ne pouvait altérer la beauté, où aucune émotion ne changeait la quiétude des lieux. Et elle suivit les courants sous-marins des pensées humaines qui se rejoignent toujours, toute, quelque part. Elle en chercha une en particulier. Fixant des images, imposant des sons, palpant des sentiments. Elle finit par le trouver, l’esprit de son ami était là lui aussi, comme l’inconscient de chacun qui vit et se meut au cœur de cette immensité où toutes choses se rencontrent. Son inconscient voguait parmi ceux des autres humains, mais d’une façon différente, bien sur, que celui de la plupart des hommes qui étaient des sorciers. Eux avaient appris à se protéger de la vulnérabilité de leur inconscient. Ceux-là semblaient se mouvoir moins vite, avec moins d’harmonie que l’esprit des animaux, des arbres et de toute chose dénué de pouvoir concret, comme un simple humain, « tout juste bon à cultiver les champs et à chasser », pensa-t-elle honteusement.

**Elle éprouva un sentiment de regret pendant une seconde. C’était quand même triste de voir ceux qui se définissaient comme les maîtres du monde se couper ainsi de l’harmonie qui unissait tous les êtres. À vrai dire, certains êtres n’avaient jamais été présents dans ce courant universel. De mémoire d’homme, aucun elfe, dragon et quelques autres espèces, dites supérieurs, n’avaient jamais partagé ce contact subtil avec la source du monde. Ce qui avait fait dire à beaucoup de chercheurs que ces grandes espèces à la conscience si développée étaient passées à un plan supérieur, laissant les êtres inférieurs dans leur médiocrité actuelle. Tout ça parce que les êtres en questions ne voulaient partager le secret de leur subconscient avec personne. Ce qui avait conforté les hommes dans leur croyance d’un plan pour des êtres supérieurs. C’est pourquoi beaucoup de grands sorciers avaient passé leurs vies à essayer d'atteindre ce but. Mais une fois leurs existences arrivées à son terme, ils n’avaient su qu'inciter leurs successeurs à rechercher qu’avec plus d’ardeur, toujours plus d’ardeur, ce paradis céleste. Laissant le monde se plonger dans de nombreuses guerres saintes ou bestiales dans l’unique but d’affirmer la véracité de leurs découvertes. Mais tous ceux qu’en avaient conclus les Vesta, gardienne des traditions, c’est qu’il était bien dommage de rechercher dans le sang quelque chose qui était par définition pur et divin. Ainsi, ces femmes avaient su imposer le calme d’une quête sereine qui devait remonter à la source de cette conscience qui se voulait divine, en faisant d’abord accepter aux hommes leurs conditions d’humain, quels que soient leurs pouvoirs.**

Son esprit avait été ramené à sa quête initiale lorsqu’il rencontra celui de Raymhi. Elle reprit alors sa concentration, mania le contact qui la liait à son subconscient comme une experte. Elle dirigea ses pensées directement vers celles de son ami et pénétra son esprit sans rencontrer le moindre obstacle psychique. C'était la preuve qu‘il était bien dépourvu de toute forme de magie et cela l'avait contrarié, car elle aurait préféré y trouver une certaine forme de résistance, aussi infime soit-elle, qui aurait pu prouver qu’elle avait raison et elle n’aurait pas eu à besoin de violer encore plus l’esprit d’un ami si proche pour elle. Néanmoins, elle ne se laissa pas abattre et continua malgré tout dans son sacrilège. Au début, tout ce passé bien, elle était entrée en contact avec l'essence de Raymhi, se retrouvant ainsi aux portes de la demeure la plus intime d'un être vivant. Elle avait hésité pendant de longues minutes, retenue par une culpabilité grandissante, mais s’élança finalement, honteuse, à l’assaut des pensées et des souvenirs temps convoités.


Elle revit les jours heureux de leur enfance qui semblaient être très chers au cœur de son ami, ce qui lui arracha des larmes de honte et de colère. Elle se haït, se maudit même, mais continua encore, soumise à un instinct qui la poussait de plus en plus en avant, recherchant parmi les moindres détails de la vie de Raymhi celui qui attesterait que quelque chose cloché bel et bien. Elle reprit donc, cette fois par ordre chronologique, partant du souvenir le plus récent au plus ancien. Elle revit des jours de la vie quotidienne de Raymhi dans la forêt de Dayla à travers ses yeux. Certains, où elle était présente, lui indiquèrent qu'ils ne dataient que de deux semaines seulement. Cependant, elle nota tout d'un coup un changement dans ceux-ci par rapport au souvenir de leur enfance commune. Ceux-là semblaient plus flous, comme altérer par une quelconque… « Magie ». Son sang ne fit qu'un tour, elle avait vu juste, quelque chose était arrivé à Raymhi et la magie n’y était pas étrangère, elle le savait, elle en avait la preuve maintenant. Son cœur s’emballa, elle était sur la bonne piste, la vérité était au bout de cette rivière de souvenirs. Elle continua, accélérant ses recherches, exaltées par sa réussite et oubliant la culpabilité. Elle remonta jusqu’au jour du retour de Raymhi au village, elle revit Andréa, elle revit son angoisse, encore plus présente, et nota bizarrement sans y faire vraiment attention, que cette angoisse était plus intense en présence de son fils. Une angoisse mêlée de chagrin et de… culpabilité.

«Ça sera mieux, ainsi ». S’entendit-elle prononcer, à travers la bouche de son ami. Puis elle continua, emportée par le flot de souvenirs. Vit des lieux étrange, teinté de rouge et d’or. Elle maudit la magie qui avait altéré l’esprit de Raymhi, car elle distinguait de moins en moins les éléments qui l'entouraient. Elle en conclut que c'était probablement parce qu'elle approchait du coeur de ce mystère. Elle voulut ralentir, pour mieux analyser les détails et comprendre ce qui avait altéré l'esprit de Raymhi, pour pouvoir, enfin, l'aider, mais n’y parvint pas. Au contraire, les souvenirs continuaient de défiler de plus en plus vite, paniquer elle essaya de reprendre le contrôle, mais elle se rendit compte qu’elle était emportée par un courant bien plus puissant qu’elle ne l’avait prévu. Les paysages s’accélérèrent, les voix se firent de moins en moins claires, les sensations devinrent même étranges. Elle perçut l’angoisse, la douleur. Elle paniqua encore, consciente qu’elle arrivait sur une chose à laquelle elle ne s'était pas du tout préparée. La douleur devint plus intense encore, puis les voix, qui n’étaient déjà plus compréhensibles, changèrent, elles devinrent des cris, des hurlements atroces et insoutenables. Elle faillit s’évanouir, lorsqu’elle comprit que ces hurlements sortaient de sa bouche, de la bouche de Raymhi. Et avant même que la moindre de ses idées ne viennent mettre de l’ordre dans ce chaos, un hurlement horrible, presque bestial, mille fois plus intense que les autres, vint lui transperçait le cœur, telle une épée de glace. Puis… le néant.

J'ai lu attentivement jusqu'à la première partie du chapitre 3.

Je vais essayer d'être le plus dur et le plus critiquant possible envers ce que tu fais (après tout, c'est des critiques qu'on tire le plus d'améliorations).


L'ensemble est très bon. Je trouve que c'est assez agréable à lire, malgrè quelques petits détails.

Déja, et ce n'est vraiment qu'une opinion, je trouve qu'il y a sur le premier chapitre une profusion de termes "fantasy".
C'est clair qu'il faut bien montrer que le monde existe. Le lecteur doit être dépaysé, c'est sûr..
Cependant, et bien que je sois un habitué des jeux de rôles, j'ai trouvé qu'il y avait trop de termes à la suite, ce qui créé la confusion...

Maintenant, certains auteurs utilisent cette technique et laisse le lecteur par force de répétition à s'habituer aux différents terme.
C'est donc un point qui se défend tout à fait, mais qui j'avoue m'a un peu gêné.

Ensuite, je me demande si certaines de tes phrases ne sont pas un peu longues.
Je ne suis pas vraiment fana des phrases latines bien fournies où les juxtapositions (et les termes techniques) s'enchaînent jusqu'à obliger à relire.
Pour ça, c'est pareil, c'est un style. Mais je souhaitais tout de même t'en faire par, que tu sois conscient du fait que certaines (une dizaine, au plus) de tes phrases sont trop longues...




En conclusion, et encore une fois, j'ai vraiment aimé. Je lirais la suite

Salut thomas et merci d'avoir autant lut d'un coup, lol.

Bon passons au critiques. Eh bien tu as raison sur les deux points. Le premier chapitre est trop dense entermes de fantasy et le lecteur doit fournir un gos effort pour s'y abituer. C'est une erreur que j'éviterait de répétait à l'avenir, mais il faut prendre le début du premier chapitre comme une poesie pour pouvoir bien l'apprecier lol.

Pour mes phrases longues et tout et tout, effectivement c'est mon style. Donc bon c'est sur ça peut être génant, mais au fond c'est en quelque sorte ma signature lyrique lol.

Ce n'est pas necessairement une erreur de faire vivre un monde fantasy, avec (forcément) des termes étrangers.

C'est juste que ce n'et pas forcément très facile à lire.
Mais comme tu dis, t je suis entièrement d'accord avec toi sur ce point, c'est une question de style, et si c'est le tien, alors je t'encouragerais dans ce sens!

merci beaucoup pour ton soutiens. ^^

Amery, je te dis la même chose qu'à Thomas: quand tu as de longs textes et de longs chapitres que tu ne postes pas en même temps, sépare-les plutôt en fils différents, comme ça chacun peut lire et commenter par morceaux, sinon certains pensent qu'ils ont déjà lu ce texte et n'y retournent pas quand ils voient le fuseau remonter, c'est dommage. (je ne sais pas si c'est clair ce que je dis, j'espère...)

Bon, j'imprime les nouveaux chapitres et commente plus tard!

Salut Sahkti. Merci de ton conseil, mais je ne comprend pas tés bien ce que tu veut dire par là. Comment je dois poster mes textes d'aprés toi?