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Cauchemardesque - Les mondes lansgans

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Message  Phoenamandre Dim 8 Mar 2009 - 14:48

Bonjour, je me demandais si je ne pouvais pas poster sur ce site le début d'un roman que je tente d'écrire, bien sûr si le site n'est pas approprié j'espère que l'on me préviendra !

Voici l'introduction rédigée il y a pas mal de temps.
ps: excusez moi pour les fautes, là encore j'accepte qu'on me corrige !

A l'époque où l'homme vit dans un monde à changement constant, le moment où les questions changent d'échelle pour revenir au niveau de l'homme, persiste la peur. La peur, autrefois d'ordre divin, à depuis toujours existé. Cependant, de plus en plus, grâce à leur connaissance du monde et aux innovations d'ordre technologique, l'être humain devient en proie à de la paranoïa excessive, présente en chacun de nous, envers son espèce. La fin du monde prévu par certain livre religieux devait demeurer divine. Cependant, l'être humain lui-même possède le pouvoir d'anéantir ce qu'il a mis tant de temps à bâtir.
Pourtant, l'espèce humaine craint l'extèrieur. Les esprits, la mort, les créatures d'origine extraterrestre viennent hanter les cauchemards les plus effrayants des humains. Cette peur d'un bouleversement, d'une force extrèmement grande réduisant à néant notre monde pourtant sûr de son empire. Les peurs sont présente, peur de l'inconnu, peur de grandir, de vieillir, des maladies. Certain vont jusqu'à en mourir, d'autre en deviennent fous, ou finissent par les ignorer. L'homme à tout, il gagne à coup sûr contre les autres espèces vivantes de ce monde pourtant varié. Mais il ne cesse de s'imaginer d'autres catastrophes qui le poussent à vouloir grandir d'avantage
La peur le transporte alors vers la connaissance, une curiosité parfois dangereuse qui se traduit vers l'envie de tout toucher, de tout essayer et de comprendre. Et qu'est-ce que la curiosité si ce n'est qu'un questionnement sur des idées parfois subtil reflétant nos propres craintes ? La curiosité sur le monde, les interrogations sur la psychologie humaine, la tristesse et la frustration de se heurter au monde indéchiffrable de la pensé.
L'homme tente alors de se comprendre lui-même. Et lorsqu'il ne se comprend pas, il se hais, hais son visage, hais son corps et son âme, hais ses prochains et demande là encore la mort. La haine vient donc de l'incompréhension, d'une question dont la racine même et l'amour, ou plutôt le manque d'amour. La haine apparaît après une frustration, et conduit aussi a un enfermement sur sois.
Autisme ou simple rejet de la société ? Souvent les deux se confondent. Pourtant, ils sont bien différents. Howard Buten disait, « Si vous entriez dans une salle rempli d'autiste, vous seriez d'autant plus frappé par la similitude de leur comportement que par leur différences avec le monde extèrieur », ceux qui rejêtent la société en sont conscient, et se posent la question de savoir quels en seront les impacts sur leur environnement. Cela relêve donc à nouveau de la curiosité, une manière de tester expérimentalement leurs effets sur le monde, l'envie de s'écarter de la masse pour montrer qu'on est différent, donc de la peur de l'être humain normale, suivant tel un mouton le chemin que l'on lui demande de suivre.
Nous aimons les héros, les coeurs vaillants, tant au combat qu'en amitié, les êtres parfaits à qui on souhaiterait tellement ressembler. Cependant l'homme n'est pas ainsi, et peut être faut-il parfois le représenter sous un jour moins glorieux, plus démunis et plus faible que dans d'autres ouvrages.
Je veux de cette histoire un concentré. Un immense concentré des peurs et craintes de l'être humain. Il y aura tristesse, frustration, désespoir et intense bonheur. Des actes décisifs, des mouvements incompréhensifs, de nombreuses sautes d'humeurs, mais surtout de l'amour, et l'importance de cet amour. Je souhaite faire découvrir à l'homme, que tout ce qu'il recherche est un lieu douillé dans lequel se reposer éternellement, en sécurité.

Phoenamandre

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Message  wald Dim 8 Mar 2009 - 15:01

Ma première impression a été très négative, il y a d'abord les fautes, pas seulement d'orthographe mais aussi de construction, qui rendent la lecture difficile. Il y a également une impression d'empilement de lieux communs. Mais en même temps il y a un rythme intéressant dans les phrases et presqu'un style qui se dégage.
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Message  Phoenamandre Dim 8 Mar 2009 - 15:05

Il est vrai où que cela soit j'ai de gros défauts de syntaxes qui revienne même dans mes devoirs scolaires écrits.
Pour les lieux communs, l'histoire sera en effet intégrée directement dans le monde que l'on connait, bien qu'elle soit aussi fantastique. Mais il ne s'agit dans l'introduction que de la raison pour laquelle j'ai décidé d'écrire, en tout cas, merci d'avoir répondu si vite

voici le prologue


Prologue

Délivrance

L'air était frais. Glacial même, en cette froide matinée d'hiver. Elle gisait là, seule, affamée et fatiguée dans cette pièce humide où les rats n'osaient même pas s'aventurer. Elle pleurait, et tenait ses jambes contre son visage en attendant le moment. « Ils vont venir, ils vont venir, tout va finir ». Un sourire s'étira faiblement sur son visage blême que l'obscurité ne parvenait pas à cacher. Peu importe les souffrances, peu importe la peur. Cela ne la terrorisait plus, non, car enfin elle serait libre. Des bruits de pas se firent entendre, raisonnant comme dans un couloir d'hôpital. La porte se situant à deux mêtres d'elle s'ouvrit lentement, laissant entrer la forte et blanche lumière du jour naissant. Elle ne leva pas la tête, et continua de fixer le sol, trop fatiguée pour se déplacer.
Deux mains froides et puissante la prirent par dessous les bras, et la tirèrent vers la sortie sans prendre en compte les souffrances de l'enfant. Le blanc carrelage était frais lui-aussi, et écorché légèrement les maigres genoux de l'enfant à chaque jointure. Mais plus rien ne semblait l'atteindre. Ni les douleurs, ni les cries des autres êtres humains enfermés comme elle, ces visages saignant de larme, ces yeux livides et inexpressifs, plus rien ne retenait son attention. Non, seul la larme coulant lentement sur ses joues creuses et blanches trahissait le soulagement qu'elle ressentait. Elle pria intèrieurement une dernière fois, tout en sachant que le futur serait meilleur que le passé, et là, continuant le long et interminable passage sur cette ligne verte, les êtres la transportant l'ammena dans une grande salle dont la trop forte lumière obligea la fille à fermer ses yeux fatigués. A nouveau, on la souleva, et la posa sur une longue table orné d'un couvercle de plastique qui tronait au centre de la salle. Elle se mordit la lèvre. On attacha alors à chacune de ses extrémités des pièces métallique reliés entre elles par de gros fils entremélés. L'être de sang froid s'éloigna alors du centre de la pièce pour se diriger vers le fond où de puissants ordinateurs tenaient place. Le couvercle de plastique commença alors à descendre sur la jeune fille. Avait-elle peur ? Non, seulement un peu d'appréhension, comme chaque rencontre avec quelque chose de nouveau. Elle respira fortement, prenant certainement son dernier bol d'oxygène. Lorsque la machine fut en place, l'étrange médecin des morts put démarrer le lancement de la cette bête glacial. La fillette commença à ressentir de petits picotement là où les pièces de métal était accroché. Puis son corps se contorsionna légèrement. Elle retint sa réspiration.Ses muscles commencèrent à avoir d'étrange soubressaut, puis se dordèrent douloureusement, de plus en plus, son corps rougissait, sa bouche entreouverte laissait dépasser un filet de bave. Bientôt la fin, bientôt la liberté. Plus le temps passé, plus elle sentait venir sa délivrance. Le moment où elle pourrait enfin sourire, sans crainte, sans haine ni douleur. Le moment où elle pourrait enfin oublier sa fatigue, ses terreurs, son vécu, et enfin penser. Oui penser, réfléchir, réver, s'imaginer, divaguer sans que rien ne l'arrête, ni le temps, ni la fatigue, ni la vie. Tout lui appartiendrait, tout lui réussirait. Elle sourit intérieurement, tandis que son corps détruit s'endormait éternellement.
Tout était calme, tout avait cessé. On pouvait voir sur le visage pourtant crispé de l'enfant, une véritable sérénité, une sensation de bonheur qui marquait à jamais son facial d'ange. On aurait pu pleurer, éprouver du regret, mais personne ne vit se détacher de ce corps sans vie, la réplique exacte de la petite fille qu'elle aurait dû être, en pleine sentait. Elle regardait avec béhatitude se qui l'entourait, se redressa, et contempla ses mains, qu'elle pouvait bouger, librement. Elle se retourna et vue de ses nouveaux yeux le corps qu'elle venait de quitter, observant cette ancienne fatigue qui fut sienne. Elle aperçu alors une lumière, situé bien au dessus d'elle. Elle sourit, ses yeux se perlèrent de larmes, et lorsqu'elle vit la silhouette squelettique munie d'une fourche descendre de l'étrange trou blanc, elle rigola, et se jeta dans ses bras qui l'accueillèrent chaleureusement. La bouche de la mort s'étira alors en ce qui devait être un sourire, puis elle commença son assention. Les mains de la fillette se crispèrent sur les guenilles de cet ange gardien, et elle éclata en sanglot, lorsqu'elle vit autour d'elle des milliers d'âmes applaudirent et crier dans sa monté, toutes heureuses, toutes libres.
Oui car enfin, elle pouvait vivre.

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Message  Invité Dim 8 Mar 2009 - 20:08

Je n'ai pas terminé l'introduction qui m'a paru vraiment trop sentencieuse et bourrée de clichés, en revanche le prologue m'a davantage intéressée, bien que l'idée centrale y soit déclinée avec un peu trop d'insistance ; il est visuel, sadique, j'ai bien aimé. Cela dit, il est bourré de fautes et de maladresses que je vous signale ci-dessous afin que vous fassiez un effort la prochaine fois dans ce que vous publiez.

Délivrance

L'air était frais. Glacial même, en cette froide matinée d'hiver. Elle gisait là, seule, affamée et fatiguée dans cette pièce humide où les rats n'osaient même pas s'aventurer. Elle pleurait, et tenait ses jambes contre son visage en attendant le moment. « Ils vont venir, ils vont venir, tout va finir ». Un sourire s'étira faiblement sur son visage blême que l'obscurité ne parvenait pas à cacher. Peu importaient (la concordance des temps demande l'imparfait) les souffrances, peu importait (idem) la peur. Cela ne la terrorisait plus, non, car enfin elle serait libre. Des bruits de pas se firent entendre, résonnant (des pas qui raisonnent sont des pas qui philosophent) comme dans un couloir d'hôpital. La porte se situant à deux mêtres d'elle s'ouvrit lentement, laissant entrer la forte et blanche lumière du jour naissant. Elle ne leva pas la tête, et continua de fixer le sol, trop fatiguée pour se déplacer.
Deux mains froides et puissantes la prirent par dessous les bras (l'expression me paraît bizarre), et la tirèrent vers la sortie sans prendre en compte les souffrances de l'enfant. Le blanc carrelage (je ne trouve pas utile l'inversion entre le substantif et son adjectif) était frais lui aussi (et non "lui-aussi"), et écorchait (c'est le carrelage qui a une action sur les genoux de la gamine) légèrement les maigres genoux de l'enfant à chaque jointure. Mais plus rien ne semblait l'atteindre. Ni les douleurs, ni les cris (et non "cries") des autres êtres humains enfermés comme elle, ces visages saignant de larmes, ces yeux livides et inexpressifs, plus rien ne retenait son attention. Non, seule la larme coulant lentement sur ses joues creuses et blanches trahissait le soulagement qu'elle ressentait. Elle pria intérieurement une dernière fois, tout en sachant que le futur (on dit plutôt "l'avenir", "le futur" dans ce sens est un anglicisme) serait meilleur que le passé, et là, continuant le long et interminable passage sur cette ligne verte, les êtres la transportant l'amenèrent (ce sont les êtres qui l'amènent) dans une grande salle dont la trop forte lumière obligea la fille à fermer ses yeux fatigués. A nouveau, on la souleva, et la posa sur une longue table ornée d'un couvercle de plastique qui trônait au centre de la salle. Elle se mordit la lèvre. On attacha alors à chacune de ses extrémités (je pense que le mot "extrémités" est un peu bizarre ici) des pièces métalliques reliées entre elles par de gros fils entremélés. L'être de sang froid (il s'agit d'un animal à sang froid ? Le moment n'est pas très bien choisi pour le signaler, on a l'impression qu'il s'éloigne de sang-froid) s'éloigna alors du centre de la pièce pour se diriger vers le fond où de puissants ordinateurs tenaient place (l'expression "tenir place" me paraît curieuse). Le couvercle de plastique commença alors (la répétition de "alors" se voit) à descendre sur la jeune fille. Avait-elle peur ? Non, seulement un peu d'appréhension, comme à chaque rencontre avec quelque chose de nouveau. Elle respira fortement, prenant certainement son dernier bol d'oxygène. Lorsque la machine fut en place, l'étrange médecin des morts put démarrer le lancement de la cette ("la" ou "cette") bête (c'est un animal ou une machine qui la tue ?) glaciale. La fillette commença à ressentir de petits picotement là où les pièces de métal étaient accrochées. Puis son corps se contorsionna légèrement. Elle retint sa réspiration. Ses muscles commencèrent à avoir d'étrange soubre[b]sauts, puis se tordirent douloureusement, de plus en plus, son corps rougissait, sa bouche entrouverte (et non "entrouverte") laissait dépasser un filet de bave. Bientôt la fin, bientôt la liberté. Plus le temps passait, plus elle sentait venir sa délivrance. Le moment où elle pourrait enfin sourire, sans crainte, sans haine ni douleur. Le moment où elle pourrait enfin oublier sa fatigue, ses terreurs, son vécu, et enfin penser. Oui penser, réfléchir, réver, s'imaginer, divaguer sans que rien ne l'arrête, ni le temps, ni la fatigue, ni la vie. Tout lui appartiendrait, tout lui réussirait. Elle sourit intérieurement, tandis que son corps détruit s'endormait éternellement (les deux adverbes en "ment" me semblent trop rapprochés).
Tout était calme, tout avait cessé. On pouvait voir sur le visage pourtant crispé de l'enfant, (la virgule n'est pas utile ici, à mon avis) une véritable sérénité, une sensation de bonheur qui marquait à jamais son facial ("facial" est un adjetif, et non un synonyme de "visage", comme vous l'utilisez ici) d'ange. On aurait pu pleurer, éprouver du regret, mais personne ne vit se détacher de ce corps sans vie, (la virgule n'est pas utile ici, à mon avis) la réplique exacte de la petite fille qu'elle aurait dû être, en pleine santé. Elle regardait avec béatitude (et non "béhatitude") ce qui l'entourait, se redressa, et contempla ses mains, qu'elle pouvait bouger, (la virgule ici est fautive je pense) librement. Elle se retourna et vit de ses nouveaux yeux le corps qu'elle venait de quitter, observant cette ancienne fatigue qui fut sienne. Elle aperçut alors une lumière, située bien au-dessus d'elle. Elle sourit, ses yeux se perlèrent de larmes, et lorsqu'elle vit la silhouette squelettique munie d'une fourche descendre de l'étrange trou blanc, elle rigola (le verbe ne correspond pas au registre de langue du texte, c'est trop familier par rapport au reste à mon avis), et se jeta dans ses bras qui l'accueillirent chaleureusement. La bouche de la mort s'étira alors en ce qui devait être un sourire, puis elle commença son ascension. Les mains de la fillette se crispèrent sur les guenilles de cet ange gardien, et elle éclata en sanglots, (la virgule n'est pas utile ici, à mon avis) lorsqu'elle vit autour d'elle des milliers d'âmes applaudir (la construction demande l'infinitif du verbe, d'ailleurs vous avez mis la forme correcte juste après pour "crier") et crier dans sa montée, toutes heureuses, toutes libres.
Oui car enfin, elle pouvait vivre.

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Message  Phoenamandre Dim 8 Mar 2009 - 20:40

Je ne sais pas comment vous remercier, c'est exactement ce que je souhaitais pour améliorer mon texte, bien que mon style d'écriture soit toujours très mauvais.
Encore merci, je posterais bientôt le premier chapitre que je relis pour la quatrième fois afin d'éviter un désastre -__-

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Message  mentor Dim 8 Mar 2009 - 21:25

Phoenamandre a écrit: je posterais bientôt le premier chapitre
"bientôt"... pense au texte d'accueil du site : pas plus d'un texte par semaine, histoire de laisser de la lisibilité à tout le monde
merci
;-)

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Message  Phoenamandre Dim 8 Mar 2009 - 21:26

Oui c'est vrai, et bien "bientôt" sera dans une semaine alors

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Message  mentor Dim 8 Mar 2009 - 21:57

Phoenamandre a écrit:Oui c'est vrai, et bien "bientôt" sera dans une semaine alors
non, demain c'est lundi, tu peux ! :-)))

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Message  Phoenamandre Lun 9 Mar 2009 - 20:57

Re bonjour,
Je mets aujourd'hui le chapitre un et je pense que je mettrais le second dans environ deux semaines (parce que celui là est déjà plutôt long), je vous laisse le temps de le lire ><
Bon les protagonistes sont assez spéciaux... Un brin autistes sur les bords mais je vous promets, ils vont changer ^^


Je dois le mettre en lien parce que il est trop grand, il sera donc ici:
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Message  mentor Lun 9 Mar 2009 - 21:04

Phoenamandre a écrit:Je dois le mettre en lien parce que il est trop grand, il sera donc ici:
Lien
sur VE on préfère lire sur VE ;-)
discipline...
et si c'est long, tu peux découper en plusieurs fragments qui se suivent ici dans ce même topic, sans souci
numérote tes chapitres et c'est tout

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Message  Phoenamandre Lun 9 Mar 2009 - 21:09

Je préfère aussi mais j'avais peut que ça soit quelque peu flou...

Chapitre Premier
Timeo


Il s'assit lentement et rangea délicatement la boite en dessous de son matelas. Ses mains tremblaient, il haletait en faisant ce qui était maintenant devenu son rituel du soir. Il se retourna brusquement, pour constater que l’origine de sa peur n'était qu'une veste posée sur un porte manteau de bois cloué à sa porte. Cependant, la lune éclairant faiblement sa chambre à travers ses volets à demi clos avait rendu ce vêtement bien plus terrifiant qu'il ne l’était à la lumière. Le monstre de tissu fit blêmir le jeune préadolescent qui ne supportait plus ses propres frayeurs nocturnes, l'empêchant de plus en plus fréquemment de trouver un sommeil tranquille. Il s'assit alors sur ses couvertures, et sachant la dangereuse boite métallique maintenant en sécurité, il pu enfin se reposer. Il était déjà plus de quatre heures du matin.
Sureté, détente, calme, tant de mots qu'il ne connaissait pas, tant d'idée qui restaient inaccessibles à son esprit tourmenté. Des nuits passées à ne plus dormir, des sursauts continuels, des peurs constantes ; avoir la paix était pour lui un bonheur impossible à atteindre, et ses terreurs peu à peu le dévoraient et le détruisaient. Peut être pensait-il un jour se reposer malgré ses idées qu'il maintenait enfermé dans cette boite effrayante.
Son corps était crispé, malgré le sommeil. Son visage tendu, contrastait spectaculairement avec ses deux yeux maintenant clos. Il tenait en sa main un dessin, un simple dessin, fruit de son imagination et de ses rêves oubliés. Ce dessin représentait un visage souriant, les yeux quoique légèrement trop bas semblaient briller d'une étrange lueur, les joues dont l'on pouvait malgré l'obscurité deviner les contrastes possédaient de petites fossettes faisant aussi apparaitre de fines rides au coin des yeux du personnage. L'amour dont semblait doté ce personnage était inégalable, et bien que les traits de crayons soient grossiers, ce dessin apporterait un espoir à quiconque daignerait le regarder.
Il n'aurait pu le laisser tomber. Non, cela lui était impossible. Il deviendrait alors à la merci de ce monde. Il ne l'aimait pas. Il passait donc la majeure partie de son temps à tenter de l'oublier, de l'ignorer. Mais lorsqu'il revenait, il le frappait bien plus fort, plus violement, en tentant de pénétrer douloureusement à travers les maigres parois de la bulle qu'il s'était battit. Le touchant, le détruisant, lui faisant voir qu'il ne pouvait ignorer l'enveloppe charnelle qui le faisait tant souffrir. Un contact, et il disparaissait. Un contact, et son utopie se brisait. Un contact, et le réel le reprenait d'assaut.
Le réel peut être parfois bien ignoble, comme celui de son réveil indiquant maintenant sept heures du matin, une heure arrivée trop vite, obligeant le pauvre garçon à se lever après la courte nuit qu'il venait de passer.
La musique que le radio réveil avec lecteur cd jouait été l'une de ses préférées. Entendre une voix aux tons radieux exprimer les craintes et l'oppression que chaque jour lui font subir le collège, se laisser emporter par un rythme tantôt brutal tantôt doux le laissant entrer dans une évanescence de teintes et de couleurs que seul son esprit imaginatif lui permettait de voir. A la fin du morceau, se terminant par un long cri parfaitement contrôlé par la merveilleuse chanteuse, il commença à sortir de ses couvertures. Il était fatigué. Une demi-heure de plus à rester dans son lit n'aurait pas été de trop. Cependant, l'école qui ne l'attendait pas était une obligation à laquelle il n'avait ni le courage ni le pouvoir de s'opposer. Il se leva, et se dirigea de ses maigres jambes vers sa porte. Il eut peur. Que pouvait-il y avoir derrière ? Son esprit commença alors à imaginer les différentes horreurs pouvant être présentes derrière la lourde porte de chêne, monstre sanguinolent ou fantômes assoiffés de vie. Il respira profondément. Sa main droite désormais posée sur la poignée commença à se tourner, puis son bras s'étira et son corps s'avança afin que la porte puisse s'ouvrir entièrement. Rien derrière. Ce fut un soulagement. Il se déplaça alors vers la salle de bain, et décidant d'ignorer sa peur, ouvrit brutalement la porte et entra dans sa cabine douche.
Sa mère dormait encore, comme toujours lorsqu'il se levait. Elle dormait encore lorsqu'il prit le chemin du collège, sans n'avoir pu parler à qui que ce soit. Il avança donc sur la route, d'un pas qu'il voulait trainant, vers l'établissement qu'il détestait tant. Lorsqu'il fut à porté de vue, il s'arrêta, et attendit. Il attendit ainsi, seul, durant de longues minutes. Il n'entrerait pas avant la sonnerie. Le moment vint alors où il pu entrer dans la cour, et il voyait tous les autres élèves présents, qui lui donnait le tournis à rigoler, à courir et à parler tout le temps. Il était fatigué. Il serra ses bras contre son ventre afin de se réconforter, comme si il cherchait à s'enlacer lui-même, puis se dirigea vers sa salle de cours.
Le professeur de Maths les fit entrer, et voyant qu'il n'avançait pas suffisamment rapidement, il lui demanda "d'arrêter de trainer la patte". Il soupira, puis accéléra le pas, pour tout de même entrer en dernier dans la petite pièce.
Il s'assit à sa place, et l'enseignant commença son cours. Ses paupières étaient lourde, terriblement lourdes. Et son cou lui faisait si mal, si mal. La vision du professeur de maths semblait devenir de plus en plus floue, au fur et à mesure que le cours avançait. Les choses écrites au tableau n'étaient plus lisible par ses yeux fatigués, et il était impossible pour lui d'entendre l'enseignant.
"Ethan, tu dors, demanda le professeur en colère"
Il ne répondait pas, il ne l'entendait même pas.
"Ethan, tu m'écoutes ! hurla alors celui-ci."
Il réagit alors, et sursauta si violement que toute la classe se mit à glousser du malheur du pauvre garçon.
"Tu viendras me voir à la fin de l'heure, conclu-t-il."
Il voulut fuir, il eut envi de quitter la salle et de partir en courant, et d'abandonner lâchement les problèmes qu'il risquait d'avoir. Il savait que s'il partait, ses soucis s'amplifieront amplement. Tant pis se dit-il. Il se leva, et quitta la salle sous le regard ébahis du professeur qui ne comprenait pas. Alors il commença à courir, afin de s'éloigner le plus loin possible de ce lieu maudit avant que l'enseignant ne réagisse. Il reconnaissait que son erreur était monumentale, mais il ne regrettait pas. Il avait besoin d'air frais. Il arriva alors dans la court de son collège et commença à escalader la grille. Une fois qu'il fut arrivé en haut, il sentit une main l'agripper. Il hurla, se débattit, la peur au ventre et le cœur battant à tout rompre. Il tomba sur le sol dur et continua à donner des coups en ne voyant ce qu’il frappait, en ne sachant pourquoi il le faisait. Deux solides mains le plaquèrent au sol, alors il arrêta. Il n'avait plus aucune force, et il sentait son corps se liquéfier. Il ferma les yeux, et attendit. Le temps passait, et lui n’était plus là. Il entendit parler, il entendit des mots, des phrases, il savait que toutes lui étaient adressées. Mais il ne comprenait pas. Il restait là, sans voir, sans force, mais sachant délibérément qu'il était dément. Quelques minutes plus tard, retenti la sirène du SAMU, suivit d'un bruit de moteur. L'alarme criante s'arrêta. Deux portières furent fermées brutalement tandis qu'une porte grinçante s'ouvrit à l'arrière du véhicule. Deux hommes en blanc en sortir en tenant ce qui semblait être un brancard. Ils prirent solidement le jeune adolescent perturbé et l'y déposèrent, pour l'amener ensuite dans la camionnette rouge. Un homme resta dehors et discuta quelques secondes avec le principal du collège, puis rejoint les autres médecins. Alors le véhicule démarra, et emmena le jeune garçon qui avait maintenant ouvert les yeux. Il ne disait rien. Les efforts que cela demandait étaient bien trop intenses, et il n'avait pas envie de s'en donner la peine. A quoi bon. Que faisait-il ici ? Simplement parce qu'il avait voulu s'offrir quelques minutes de libertés ? Il respirait fortement. Des voix lui parlaient, mais il ne les écoutait pas. Il cligna des yeux et tourna la tête du côté opposé à celui où se trouvait le médecin. Si on lui avait offert d'arrêter le temps, il l'aurait fait immédiatement. Il souhaitait une pause dans cette chaîne ininterrompue et bien trop rapide de secondes qui défilait sans prêter attention à ceux qui peinaient à les suivre. Alors il décida de fermer les yeux, à nouveau, pour qu'on le laisse. Il s'endormit.
Lorsqu'il se réveilla, il fut étonné de constater que tout était blanc. Il regarda autour de lui, et redressa sa tête difficilement. Ses muscles étaient engourdis, son crâne était lourd et son sang battait dans ses tempes. Il distingua les contours flous d'un visage, qui semblait le regarder. Il attendit quelque seconde, et lorsque sa vue fut enfin stabilisée, il s'aperçu qu'il ne s'agissait que d'un médecin. La personne en blouse blanche lui sourit de ses dents jaunis par la cigarette.
"Tu vas mieux ? Lui demanda-t-il ?"
Ethan le regarda quelques instant. Il ne semblait pas comprendre la question que lui avait posé le docteur.
"Où je suis ? S’inquiéta-t-il.
- Tu es entre de bonnes mains, rassure-toi."
Le médecin prit alors un air sérieux, se leva et s'approcha de lui.
"As-tu mal quelque part ?"
Affolé à l'idée que l'on allait le toucher, Ethan se redressa, et répondit au médecin d'un signe de tête négatif. Voyant l'air affolé qu'affichait l'enfant, le médecin s'abstint de l’examiner. Il le ferait plus tard.
« J'aurais besoin, de connaître certaine chose sur toi. Ca te dérangerait que je te les demande ? »
Ethan dévisagea à nouveau l'homme et lui fit signe de commencer.
« Bien, je suis heureux que tu veuilles bien m'écouter. Tout d'abord, scolairement, ça se passe bien ? »
Il hocha la tête positivement.
« D'accord, et tu ne rencontre aucun problème avec certains élèves, tu n'es pas violenté ? »
Et sa tête lui indiqua que non.
« Ok... Et... Tes parents, cela se passe bien ? »
Le médecin semblait de plus en plus perturbé par cette façon que l'enfant avait de le fixer, comme s'il ne voyait pas son visage, son regard passait au travers pour l’observer plus en profondeur, ou au contraire ne pas le voir du tout. Oui, l'enveloppe de son visage semblait invisible aux yeux de l'adolescent. Il soupira. Il n'aurait pu supporter le métier de psychiatre. Puis voyant que l'enfant ne répondait toujours pas, il renouvela sa demande. Ethan haussa les épaules. Le médecin acquiesça, en baissant les yeux.
« Bon et bien, je pense que je vais revenir dans la journée, manges un peu et repose toi bien d'ici là, tes parents ont été contactés ils devraient arriver d'ici peu.
- Elle ne viendra pas. »
L'homme en blouse blanche tourna la tête vers le jeune garçon, surpris d'entendre pour la première fois cette voix qui jusqu'à maintenant évitait par tous les moyens d'émettre le moindre son.
« Ne t'inquiète pas, ils viendront, furent les seules paroles qui trouva le médecin pour lui répondre. »
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Message  Phoenamandre Lun 9 Mar 2009 - 21:13

Ethan se retourna dans son lit, et reparti dans ses songes, en ignorant entièrement le médecin qui maintenant quittait sa chambre. Il regardait les murs, les objets disposés tout autour de lui. Il s'imagina qu'ils volaient, qu'ils obéissaient à la force des yeux dont disposé le jeune garçon. Mathilda le faisait. Il aimait ce livre, qu'il trouvait merveilleux. Après tout, il ressemblait un peu à cette jeune fille, avec cette impression de se trouver au sein d'un monde dans lequel il n'a pas sa place.
Il comptait les secondes. Les secondes qu'il passait à se réfugier dans son monde. Il lui manquait quelque chose. La musique. La boite qui était resté sous son lit. Ses muscles se relâchèrent brusquement, sa tête commença à bourdonner, et il se sentit blêmir. Il lui fallait sa musique. Il en avait besoin. Il ne pouvait vivre sans. Il appuya alors sur l'interrupteur sensé appeler une infirmière ou une aide soignante. Au bout de quelques secondes interminables, un homme entra dans la chambre du garçon.
« Bonjour, qu'est-ce qui ne va pas ?
- Il me faut ma boite... S'il vous plait, réussit à articuler le pauvre adolescent. »
L'aide soignant dévisagea le jeune garçon en se demanda s'il s'agissait là que d'une blague, puis en se remémorant les raisons de sa présence ici, il se dit simplement que le garçon avait quelques problèmes psychologique.
« Bien, veux-tu que je demande à tes parents de t'en amener ?
- Elle ne viendra pas, répéta l'enfant, désespéré.
- Dis moi simplement ce que tu veux, je leur téléphonerais, proposa l’homme.
- Une boite en métal, sous mon lit, répondit-il. »
Le jeune homme répondit un bref « d'accord » puis après avoir demander s'il avait besoin d'autre chose, il sortit de la chambre, en claquant la porte derrière lui, ce qui fit sursauter l'adolescent.
Patienter, encore et encore. Demeurer ainsi allonger, se contrôler sans pouvoir bouger, et respirer, gonfler ses poumons en faisant enfler sa cage thoracique, simplement pour pouvoir vivre en éliminant un maximum la crainte oppressant son esprit, la peur de ne pouvoir fuir.
Les secondes étaient des heures, les heures des années. Et pendant ce temps là, personne ne s'occupait réellement de savoir si oui ou non il allait bien. Si les images présentes dans sa tête pouvait s'estomper d'elles même, si d'un coup de baguette magique il pouvait tout oublier. Tout. Sa vie. Son passé. Ses amis. Son être. S'il pouvait voler, partir le plus haut possible, lieu où rien d'autre que l'air ne pourrait l'atteindre, lieu de sécurité, de plénitude. Son corps recherchait vainement à se repérer. Mais il ne voyait plus, il ne sentait plus. Il était sur les genoux, et sa tête touchait maintenant le matelas. Et il alla d'un geste, se balançant d'avant en arrière dans un mouvement parfaitement régulier, se réfugier dans un monde qu'il contrôlait au mieux malgré l'absence de la musique, laissant son corps se détendre et son cœur ralentir sa course folle.
Ce monde était noir, et ne représentait rien. Tout y était calme, il n'y avait personne. On n'entendait pas. On ne voyait pas. On ne pensait pas. Tout, tout semblait s'éloigner, au point de devenir insignifiant, voire inexistant. Ce monde n'était pas le meilleur pour lui, mais malgré tout il s'y sentait bien mieux. Le réel, n'existait plus. Il patientait, il attendait qu'on le touche, qu'on le ramène de cette frontière entre le vrai et l'imagination. Il attendait, il souhaitait plus que tout ce dernier ingrédient qu'il lui manquait pour se créer son univers, si précieux, si important à ses yeux.
Une main le tira en arrière, et il reconnu le visage de sa mère.
« Désolé, je dormais, dit-il simplement.
T'as pas à être désolé. »
Elle observa son fils avec de grands yeux lui dit pertinemment.
« Tu me cache des choses. »
Il y avait tant de choses à cacher. Des plus ou moins importantes, comme chaque personne. Mais, ses « choses » pouvait avoir parfois un impact beaucoup plus grand, et pouvait faire d'immense dégâts. Il le savait, et au fond de lui, il se sentait si faible de ne savoir faire face. Il aurait voulu crier « stop, je n'y crois plus ! », il aurait souhaité tout dire à ce visage qu'il jugeait tantôt bienveillant, tantôt trop injuste. Pleurer ses chagrins, libérer ses craintes, il se sentait déborder comme une bouteille depuis des années à ras bord. Mais l'eau représentant ses craintes était désormais glace, et malgré l'énorme place qu'elle prenait, il lui était impossible de s'en débarrasser autrement qu'en déchirant ce qui l'enveloppait.
« C'est rien, je suis un peu fatigué... Le collège je pense. »
Elle lui caressa le visage, en parfaite mère en laquelle pourtant il n'avait plus cru. Pourquoi ? Son doux visage était mélancolique et elle inspirait la tendresse mais souvent reprenait cet aspect rigide qui ne lui correspondait pas. Elle aussi avait peur. Peur du malheur de l'être que pourtant elle chérissait, peur de se trahir en montrant trop ses sentiments. Mais l'amour au singulier est trop dur à donner à un enfant en phase de maturité.


Et les mains d'une profonde délicatesse continuaient à caresser les joues de son fils, jusqu'à rencontrer une larme, une larme qui venait à l'instant de couler, une larme fraichement tombé.
« Ca faisait longtemps... Que tu ne m'avais pas caressé, murmura l'enfant. »
Elle se sentit alors idiote, et arrêta. Elle ne pouvait pas. Elle devait partir. Elle ne pouvait pas, continuer de regarder son enfant. Non, il fallait qu'elle parte. Elle avait du travail.
Elle se leva alors, et fuit le regard du jeune adolescent. Juste avant de partir, elle lui donna l'objet mystérieux qu'il convoitait tant, puis lui dit au revoir. Sans émotions apparentes.
Il regarda bêtement la boite métallique qu'il tenait entre ses mains. Que venait-il au juste de se passer ? Etait-ce ce qu'il avait dit ? L'avait-il blessé ? Il serra alors l'objet contre sa poitrine, et fut secoué de frisson annonçant les sanglots. Il décida à son tour de partir, par ses propres moyens. Ses doigts cherchèrent alors les rebords de la froide boite, et tirèrent d'un même mouvement le lourd couvercle qui l'englobait. Tout s'y trouvait. Tout. Tout ce dont il avait besoin, ses souvenirs, ses découvertes, ses terreurs, mais surtout, la musique. D'ordinaire, il n'aimait pas écouter avec un casque. Non, il aimait que le son soit libre, tout comme ce qu'il adorerait être. Mais il fallait coute que coute que ses oreilles vibrent vers un monde où son esprit se retrouverait en un lieu bien plus spacieux dans lequel il serait enfin libre. Et alors chaque chose serait possible, et il pourrait laisser libre court à son imaginaire. Il déplia enfin son casque, puis déposa les deux petits haut parleurs enveloppés de tissu sur ses oreilles semblant avoir été prévues pour. Il alluma le baladeur mp3, puis, sa véritable vie pouvait commencer.
Ses mains tremblaient légèrement et son pouls s'accélérait imperceptiblement, sa tête tourna alors avec retenu vers un point invisible de l'espace que ses yeux fixaient, que ses yeux voyaient. Il ne regardait plus la chambre d'hôpital. Non, il regardait bien plus loin, sa vue portait bien au delà de tout réel, voire même de tout imaginaire. Oui, il n'était même plus dans cette salle où son corps se trouvait, car s'offrait devant lui un monde immense, malléable à volonté, façonnable à ses propres désirs. Il marchait sur une route, calmement. Et il suivait du regard une fille au teint plutôt pâle, habillé de noir dont la chevelure trop blanche marqué un étrange contraste. Elle chantait, au rythme de la musique qu'il écoutait. Elle s'approcha de lui, lui prit la main, puis, tout en souriant les larmes aux yeux, elle lui fit quitter les pieds de la terre ferme en chantant d'une voix parfaitement juste. Il regarda à ses pieds, et voyait maintenant la route lointaine disparaître et fondre dans ce monde surréaliste pendant que la musique se faisait plus douce. Il aimait cela, ressentir les vibrations fournis par un son amplifié imaginairement dans chaque parcelles de son corps, sentir son cœur battre la pulsation régulière de cette musique, ses muscles se crisper à chaque explosion de guitare, ses yeux piquaient lorsque la chanteuse chantait plus fort, lui permettant ainsi de lui même se libérer. Il l'aimait.
Il continua à la suivre, ainsi, dans ce monde connu que de lui, et il imaginait, sans s'arrêter, faisant fonctionner chaque parcelle de son intellect dans le but de rêver.
Il ne vit pas arriver dans sa chambre, un grand homme chauve en blouse blanche. Il ne sentit pas non plus, sa main se poser sur son épaule, et le tirer en arrière pour le faire sortir de sa torpeur. Il n'entendit pas sa bouche prononcer son nom d'un ton plutôt doux mais énergique. Il paraissait dormir, les yeux ouverts. Comme après une quelconque crise de folie, ou d'épilepsie. L'homme resta alors assit, sur le coin de ce lit, sans s'énerver, sans paniquer, lui laissant le temps de sortir par lui-même de la bulle dans laquelle il rêvait. Les minutes passèrent, longues et interminables, mais il restait ainsi, sans bouger, comme doté de la plus grande patience jamais retrouvée chez aucun être humain. L'enfant sortit alors de son monde, et contempla avec stupéfaction celui qui se trouvait dans la pièce. Tout d'abord, il fut étonné. Puis vint la peur. Qui était-il ? Pourquoi était-il là ? Que voulait-il ? Il agita les couvertures, se débattit, et sortit de son lit en courant. Il s'arrêta cependant juste devant la porte, en entendant l'homme prononçait un doux « attends ». Il posa sa main sur la poignée, et fit volte face, afin de garder en vue le chauve en blouse blanche. Celui-ci s'avançait doucement vers lui, prudemment, pour ne pas lui faire peur.
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Message  Phoenamandre Lun 9 Mar 2009 - 21:14

« Je suis le docteur Juran, dit-il en avançant sa main droite. »
Le jeune adolescent la prit, et la serra très doucement d'une main las et fatigué. Le médecin le remarqua, ainsi que les cernes entourant les yeux de l'enfant. Il nota aussi que l'air apeuré s'était évanoui sitôt qu'il avait dévoilé son identité, comme s'il n'avait eu peur qu'il ne soit quelqu'un d'autre. Il regarda aux travers de ses yeux humides, et fut surpris par la profondeur de son regard, donnant un air profondément sage et intelligent, mature, et de grande expérience.
« Voudrais tu que l'on s'assoit, juste pour quelques instants ? »
L'homme inspirait une grande confiance à Ethan. Cependant, il lui fallait rester sur ses gardes. Il revint délicatement vers son lit, tout en ne cessant de regarder l'homme dans les yeux, en guettant chacun de ses gestes, près à bondir au moindre signe. Il n'en eut pas besoin. Le docteur s'assit à côté de lui, et lui sourit amicalement.
« Comment t'appelle-tu, commença-t-il ? »
Ethan pensa que le médecin le prenait pour un fou.
« Vous le savais, répondit-il simplement. »
En regardant l'homme plisser le front, Ethan savait que le médecin avait deviné ce qu'il allait répondre. Il semblait, près à tout subir, le meilleur et le pire, comme s'il avait déjà vue tellement de choses que celles-ci lui paraissaient futiles. La pression de l'enfant se relâcha. Il n'avait plus peur, il n'avait rien à craindre.
« Oui c'est vrai, je le sais. Pas la peine de te demander ton âge non plus, je le connais aussi. »
Ethan regardait maintenant la bouche du médecin. Il était drôle de la voir se déformer et adopter la forme des mots qu'il prononçait. Mais ce n'était pas ce qui le marquait le plus dans sa cavité buccal. Non, ce qui l'étonné, était de voir chez un homme à l'apparence si propre un morceau vert collé aux dents, datant surement de la veille.
« Si je te demandais pourquoi selon toi tu es ici, tu me répondrais quoi ? »
« Vous avez de la salade entre les dents, répondit-il sur un ton sérieux et parfaitement monotone, ne laissant paraître aucun signe de moquerie, seulement une remarque. »
Le médecin se leva, pensant que l'attention de l'enfant était plus sur les dents que sur la question qu'il avait posée, et se dirigea vers la salle de bain.
« Je dirais que c'est parce que j'ai essayé de partir du collège, dit distinctement Ethan. »
L'homme pensa alors qu'il préférait lui parler sans être dans la même pièce. Il essaya:
« Es-tu sûr que c'est seulement pour ça, demanda-t-il ? »
« Je veux voir vos dents »
Il revint alors en souriant afin de montrer la propreté de ses dents à l'enfant.
« C'est parce que je suis tombé dans les pommes. »
L'homme acquiesça. Bien sûr cette chute pouvait être dû à de multiples raisons, la peur, le stresse, peut être la faim. Mais ce qui l'intriguait le plus, était la raison pour laquelle l'enfant avait tenté de fuir l'école, en sortant de cours, alors que selon ses professeurs, Ethan était un élève sérieux et très discret en cours. Discret, ou endormis ? A en voir l'état de l'enfant, il était très difficile pour lui de l'imaginer suivant consciencieusement un cours de Mathématiques ou de Géographie.
« Je n'aimais pas tellement le collège quand j'étais jeune tu sais ? »
Sachant où l'homme voulait en venir, il répondit en haussant les épaules.
« Tu as des amis ?
- Oui.
- Beaucoup ?
- Non.
- Tu en as des bons alors ?
- Peut être. »
Ce n'était que des brides de réponses, sans réel intérêt. Ethan voulait qu'il pose les bonnes questions. Il voulait que le médecin trouve directement ses véritables maux, sans tourner autour du pot. Il lui tourna alors le dos, signifiant qu'il ne souhaitait plus lui parler.
« Pourrais-tu m'expliquer ce que tu faisais, quand je suis arrivé ?
- Je dormais, répondit-il simplement.
- Tu avais les yeux ouverts, remarqua-t-il.
- Je dormais les yeux ouverts, expliqua Ethan d'un ton évasif. »
Le médecin ne savait trop que répondre et décida alors de cibler bien plus directement ses interrogations.
« Pourtant, tu semblais concentré. Et tu ne te réveillais pas lorsque je t'appelais.
-C'est dur de rêver, dit-il d'un air détaché.
-Surtout avec de la musique.
-Non, surtout sans musique, corrigea l'enfant.
-De quoi as tu rêvé ? »
Sa question commençait à se rapprocher de ce qu’Ethan souhaitait entendre.
« J'ai rêvé que je volais.
-Tu aimerais voler ?
-Je vole, chaque fois que je pars.
-Où pars tu, s’intéressa l'homme ?
-Le plus loin possible.
-Tu aimes ça, demanda-t-il ?
- Je ne sais pas, répondit Ethan en grimaçant légèrement.
Il se sentait bizarrement encore plus en confiance avec le médecin. Les questions qu'il posait étaient désormais celles auxquelles il lui plaisait de répondre, bien que ce ne soit pas pour lui le plus important.
« Comment tu fais ?
-Faire quoi, demanda le jeune adolescent ayant légèrement perdu le fil de la conversation.
-Partir ?
-Pourquoi, questionna-t-il ?
-J'aimerais partir moi aussi parfois.
-Il vous suffit d'ouvrir la porte, renseigna Ethan.
-Je serais toujours là.
-Non, vous serez ailleurs.
-Je veux voler, précisa le médecin.
-Bah alors sautez, proposa-t-il.
-Je ne veux pas tomber. »
Ethan attendit quelques instant, avant de dire:
« Écoutez la musique.
- Quelles musiques aimes-tu ?
-Celles que j'écoute.
-Qu'est-ce que tu écoute, précisa le médecin ?
- Ce qui me permet d'oublier..
- Que veux-tu oublier ?
-Je veux m'oublier..." Ethan respira et demanda "Ça ne vous est jamais arrivé de vous sentir si faible que la moindre petite chose pourrait vous anéantir, comme si vous n'aviez jamais existé, comme si vous n'étiez qu'un simple objet sans valeur ?
-Si, parfois.
-Et ben je veux oublier mes peurs.
-De quoi as tu peur ?
-De tout ce que je vois, répondit-il en faisant un grand signe de ses bras englobant la salle entière. »
Jamais il n'avait dit tant de chose si rapidement. Jamais il n'avait osé confier qu'il avait peur. Mais jamais il ne dévoilerait ce qui l'effrayait tant. Il dit un grand merci au médecin. Il ne se sentait pas mieux, non, mais il savait désormais qu'il avait quelqu'un à qui parler. Quelqu'un, qui ne le critiquerait pas. Le nouvel ami resta ici quelques minutes, sans réussir à arracher de nouvelles informations sur les peurs de son patient. Mais il connaissait désormais les véritables raisons de son trouble. Il pu alors partir en paix en lui demandant de revenir dans quelques jours, afin, dit-il, de continuer cette discussion.
Dans la soirée, un infirmier vint lui dire qu'il allait pouvoir repartir chez lui, que sa mère viendrait le rechercher. Il lui donna alors ses vêtements et ses affaires du matin, et Ethan attendit patiemment le retour de sa mère sur le rebord de son lit. Il n'aimait pas les vêtements d'hôpital. Il était bien heureux de retrouver ses propres affaires.
Sa mère apparut seulement quelques minutes plus tard, et serra son fils dans ses bras, cette fois sans aucune retenu. Elle s'en voulait terriblement d'avoir hésité lors de sa dernière venue. Dorénavant, elle se promit de lui donner tout, tout ce qu'elle avait, son corps, son âme, pour son épanouissement.

Il avait besoin de cet amour, il le savait. Elle l'aida à se lever malgré ses protestations, et porta ses affaires jusqu'à leur voiture. Le temps était gris et la pluie menacée en permanence de tomber. Il entra à l'avant de la voiture, juste aux côtés de sa mère. La journée allait enfin bientôt se terminer.
La voiture roulait, dans ce monde gris, et continuait ça folle course à travers les rues vides de la ville de Châlons-en-Champagne. Ethan regardait, d'un œil perdu dans le vague le paysage familier qui défilait à travers ça fenêtre. Il avait cette envie de pleurer qui parfois peut nous prendre sans afficher de raison claire. Il frissonna. Il faisait si froid, dans cette petite froide aux fines parois. Encore une fois, il aurait besoin d'évacuer ce que contenait son corps bien trop plein. Encore une fois, il ressentait le besoin de hurler. Il hurla. Ses poumons se vidèrent en faisant le plus fortement possible vibrer ses cordes vocales, jusqu'à être vides. Son cri s'étouffa en des larmes. La mère de l'enfant le regarda avec des yeux effrayés, sans oser parler, à peine penser. La voiture commença à ralentir. Un coup de klaxon l'aida à reprendre ses esprits, et continua à rouler, non sans peur. Ethan plia ses genoux contre son corps, en sachant pertinemment ce que pouvait penser sa mère.
A travers ses larmes, il murmura « désolé... J'en avais besoin. »
Sa mère lui sourit, et caressa son épaule d'un air absent.
Ils arrivèrent quelques minutes plus tard. A peine eut-elle ouvert la porte, qu'il s'engouffra dans la maison afin de rejoindre sa chambre, la boite métallique à la main. Il s'assit sur son lit, et ouvrit son trésor. Il en extirpa le baladeur, et sorti délicatement le dessin qu'il aimait tant. A la vue de ce visage dessiné de ses propres mains, il se sentit rassuré. Il le serra contre sa poitrine et resta pensif, de longues et interminables minutes. Il ne mangea pas. Non, il resta sur son lit, à se demander quand le soir viendrait. Il n'aimait plus le soir. Mais il passait cependant beaucoup de temps à l'attendre, patiemment, malgré sa peur. Non, ce soir, il n'avait envi de rien. Pas envi de musique, ni d'ordinateur. Peut être préférait-il continuer à réfléchir ? Lui même n'en savait rien. Il glissa sa main à travers ses cheveux, et décida qu'il valait mieux ne rien faire. Le soir arriva. Lentement, l'obscurité envahis les rues, les lampadaires s'allumèrent, les volets se fermèrent. Il fit de même. En s'approchant de sa fenêtre, le jeune garçon regarda au dehors. Tout était si beau, la nuit, éclairé par les faibles lampes artificielles ornant de chaque côtés les routes sombres. Mais il persisté à haïr le soir, malgré sa beauté, malgré son mystère. Il avait peur.
Il déglutit en fermant les lourds pans de bois encadrant sa fenêtre, et lorsque l'obscurité de sa chambre fut complète, il alluma la lumière. Il rejoint alors son lit, en veillant à bien regarder chaque recoin de sa petite chambre, dans le cas où une quelconque ombre d'origine inconnue venait à s'y cacher. Bien sûr ne croyait-il pas à ce qu'il imaginait. Il pensait ses craintes idiotes et sans fondements. Malgré tout, elles étaient bien présente, et il devait douloureusement vivre avec.
« Tu viens, dit une voix derrière lui ? »
La jeune fille blonde de ses rêves musicaux se tenait derrière, en souriant, et en l'invitant de son bras accueillant.
« Ça ne servirait à rien, répondit le jeune adolescent. »
La fille s'approcha de lui à pas feutrés, et se pencha en avant pour lui murmurer:
« Ça ne change rien, que je sois réelle ou pas. Quand viendras-tu me chercher ? »
Il recula.
« Si tu n'es pas réelle, je ne peux pas t'aider. »
La jeune fille se retourna alors gracieusement, et disparu.
« Reviens... » Murmura le pauvre enfant hébété.
Les larmes coulèrent sur son visage. Il n'aurait pas dû. Tant de choses qu'il n'aurait pas dû faire aujourd'hui. Elle était la seule à l'écouter, la seule à savoir qui il était. Il avait besoin d'elle. Mais un être imaginaire ne doit pas avoir besoin de celui qui l'imagine. Il s'allongea de côté sur son lit, et se recroquevilla dans sa coquille d'ivoire. Et pleura. Qu'allait-il devenir désormais ?
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Message  Phoenamandre Lun 9 Mar 2009 - 21:14

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Mathias avait quatorze ans aujourd'hui. Mais le jour était le même. Il se levait toujours à la même heure tardive de ce début d'hiver, et sans que jamais la terre ne s'arrête de tourner, il regardait les gens faire encore les mêmes mouvements, traverser la rue à la même allure, répéter sans cesse les mêmes tâches. Depuis longtemps il avait changé. Depuis longtemps il avait compris qu'on ne pouvait rêver d'une vie mouvementée sans prendre parfois quelque risque.
Cela avait commencé à l'âge de onze ans, lorsque prit d'une passion soudaine, il avait commencé à programmer. Oui, simplement sur son ordinateur. Il s'était aperçu qu'en tapant simplement quelque mot sur le plus insignifiant logiciel de traitement de texte, que ses phrases pouvaient se changer en ordre, en choix, en image, puis en site. Il avait débuté de cette manière. En continuant, il s'aperçut de la multitude de langages informatiques qui s'offraient à lui, de leur diversité, mais aussi de leurs points communs qui lui permirent de réussir à apprendre presque un langage entier en moins d'une journée. Tout n'était que variables, condition, et décision. Oui, le monde n'était désormais pour lui constitué que d'un enchainement de zéro et de un sans aucune signification pour l'être humain. Mais ce monde était contrôlable lui aussi, il l'apprit que peu après, en remarquant que s'il pouvait faire certaine chose sur son propre ordinateur, peut être pouvait-il aussi le faire sur
Ses doigts effleurèrent les touches fluorescentes de son clavier d'ordinateur. Bien que son réveil indiquait déjà deux heures du matin, il repoussa l'heure à laquelle il partira se coucher. Pas de programmation ni de jeux pour ce soir. Non, il attendait patiemment qu'elle se connecte sur le plus grand réseau mondiale de discussion, appelé MSN. Son cœur battait. Pourquoi ne venait-elle pas ? Qu'est-ce qui l'empêchait de pousser les portes du World Wilde Web ?
Subitement, la chambre dans laquelle il se trouvait s'assombrit, ayant perdu la seule source de lumière qu'offrait l'écran LCD du jeune homme. Il fallut quelque seconde pour que ses yeux s'habituent à l'obscurité. Il se dirigea discrètement vers l'interrupteur de sa lampe, et constata qu'il n'y avait plus d'électricité. En soupirant, les paupières lourdes, il se dirigea alors vers ce lit qui le rebutait tant. Allongé en son creux, il pensa, et se demanda ce qu'elle allait penser si elle voyait son absence, et aussi la raison qui faisait qu'elle n'avait pu venir plus tôt. Peut être avait elle eu aussi à subir le manque de courant. Si tel était le cas, ne l'en aurait-elle pas avertit par un simple message texte sur son téléphone ? Il regarda l'appareil posé à côté de son lit, qui envoyait à intervalle régulier une faible lumière verte significatif de sa connexion au réseau mobile. Rien, aucune nouvelle. Peut être était-ce dû alors à ses parents, qui lui aurait interdit l'accès à tout moyen de communication, visant bien sûr à sa réintégration avec le monde social, univers tellement différent de celui dans lequel elle vivait. Elle le lui avait dit. Elle ne parlait plus, ne sortait plus que pour aller en cours, et parfois même n'y allait plus. Les repas qu'elle prenait était maigre et ne représentaient que le stricte nécessaire, si ce n'était moins. Elle était fatiguée du monde qui l'entourait, et rêvait de pouvoir un jour le contrôler, et à sa façon, le rendre meilleur. Ses gens, qui la persécute, ces personnalités se croyant au dessus du monde, qui la blesse, et l'ont contraint à son enfermement psychologique serait les premiers à ne plus être. Bien sûr ne les haïssait-elle pas au point de vouloir les tuer. Elle souhait simplement qu'ils n'eurent jamais existé, ou bien les rendre différent, les reprogrammer et corriger les bugs de ses êtres inexplicablement blessant.
Il attendit, en pensant doucereusement à cette jeune fille aux longs cheveux noirs, il patienta, se demanda quand trouverait-t-il le sommeil.
Dehors, la nuit était fraiche, mais pas un seul nuage ne barrait l'accès aux étoiles nombreuses en ce soir de décembre. Le vent fit légèrement trembler ses volets clos, laissant entrer un léger courant d'air, tandis que lentement ses sens se mettaient en veille.
L'écran de son téléphone encore allumé s'éclaira. Un nom apparu, pour ensuite repartir, ne laissant comme image que l'arrière plan de l'appareil, représentant un personnage armé. Il avait un appel manqué.



Il s'éveilla avec difficulté ce matin. Il avait déjà dix minutes de retard. Il se dégagea alors de ses couvertures, se toiletta et partie dans la chambre de sa grand mère chez qui il vivait depuis déjà quatre ans. Les volets étaient toujours fermés, comme il les avait positionné la veille au soir, et la personne âgé était blottit dans ses draps comme un nouveau née, et semblait dormir d'un état presque comateux. Il déposa un baiser sur son front, et ferma discrètement la porte, lui arrachant tout de même un maigre gémissement. Il respira à pleins poumons en avalant un sanglot. Puis il remonta dans sa chambre et prit son téléphone. Il n'avait plus de batterie. Alors il le brancha, et parti pour le collège.
Il faisait froid et la route semblait couverte d'une fine couche de glace laissant se refléter la lumière jaunâtre des lampadaires. Il sorti son vélo de l'entré de la maison, l'enfourcha, et parti à vive allure vers le monde scolaire. Le paysage sinistre de la ville obscur de dessinait rapidement pour ensuite disparaître après chaque tournant, le monde semblait marcher et se diriger vers un même point fixe que pourtant leurs yeux trop faibles ne pouvaient distinguer. Lui savait se qu'il faisait. Lui se comprenait. Il allait en cours. Il partait rejoindre le réel, à califourchon sur un vtt grinçant. Il traversa les rues sombres, alla en travers des intersections glissante, dérapa légèrement après chaque bifurcation, pour arriver finalement en face de la grille de son établissement, devant laquelle il descendit de son vélo. Il s'appliqua alors à le faire avancer jusqu'au hangar où il l'attacha soigneusement afin qu'on ne puisse le lui voler. Il en sorti alors, et là, il reçu un caillou sur le front. Il ne le senti à peine. Cependant, son regard se retourna vers le lieu d'émission du projectile, et lança un regard haineux aux deux garçons qui le regardaient en ricanant. Ne comprenaient-ils pas qu'il en avait assez ? "Un jour, se dit-il, je les tuerais". Et ce sentiment en tête, il replaça lourdement son sac sur ses épaules, et se dirigea vers sa salle de cours.
Il s'installa à sa table, et commença à regarder d'un air absent le cours de mathématiques qui se déroulaient devant ses yeux. Il pensait encore à Emilie. Cette fille, qu'il aurait dû contacter la veille mais qui ne s'était pas présentée au rendez vous fixé. Ca tête était lourde, ses oreilles bourdonnaient et il peinait à garder les yeux ouverts. Qu'avait-il pu arriver à celle que secrètement il aimait ?
L'heure continua à passer, ainsi, sans qu'il ne fut capable de prendre en note le moindre mot. Lorsque la sonnerie se fit entendre, le professeur lui demanda de rester. Il attendit que tous les élèves fussent sortis pour lui demander
"Y a-t-il quelque chose qui te préoccupe ?"
Il semblait réellement inquiet, et son visage trahissait l'impatience qu'il avait eus à ne pas pouvoir lui poser cette question durant l'heure entière.
"Non, non, ça va, répondit Mathias"
Le jeune professeur soupira.
"Tu comprends, je reste un peu sur mes gardes depuis ce qu'il s'est passé hier. Tu connais le petit Ethan ?"
Bien sur qu'il le connaissait, tout du moins de vue. En plus de l'histoire de la veille, il avait pu le remarquer de nombreuse fois par son caractère marginale, lorsqu'il le croisait en pleine lecture assis dans un couloir isolé, ou en longues songeries adossé à un mur.
Le professeur lui permit alors de prendre congé.
Il se dirigea vers la porte de salle de cours en se demandant pour quelle raison l'homme avait pu lui demander s'il connaissait le jeune adolescent.
Les cours continuèrent, comme une matinée entièrement normale. Vint alors l'heure de rentrer chez lui. Lorsqu'il arriva devant la porte, il fut tout d'abord étonné de constater qu'il n'entendait pas le son de la télévision que sa grand-mère mettait d'ordinaire trop forte. Il poussa la porte, et entra sans l'appeler, sachant pertinemment qu'elle ne lui répondrait pas. Il jeta un coup d'œil dans le salon, pour constater avec inquiétude qu'elle n'y était pas. Alors il gravit les escaliers et poussa la porte de sa chambre. Elle était là, allongée, dans la même position qu'avant son départ. Il enleva ses couvertures, et toucha son visage. Il était froid. Son corps commença à battre la chamade et il constata que celui de la personne âgée ne battait plus. Il s'allongea alors à ses cotés, et la prit dans ses bras, en pleurant doucement. Il savait. Il savait que cela arriverait un jour ou l'autre. Mais pas si tôt. Son état n'avait pas bougé depuis si longtemps, et le médecin avait certifié qu'elle n'avait pas besoin d'être hospitalisée. Comment cela avait-il pu arriver si vite ? Il ferma les yeux, souffla, et se leva. Il se dirigea vers le téléphone, et annonça au médecin traitant qu'il venait de perdre sa grand mère. Il lui dit alors de rester où il était, qu'il allait s'occuper de tout. Dix minutes plus tard, il fut présent, ainsi que deux ambulanciers. Ils portèrent le corps sans vie de la vieille femme, et le glissèrent dans un long sac sombre. Mathias regardait avec tristesse la personne sur laquelle il a tant veillé partir vers un monde où il ne pourrait la rejoindre. Il venait de perdre le dernier membre de sa famille.
A cette pensé, ses jambes fléchirent, et il sombra en larme, à genoux sur le carrelage froid du corridor. Il posa ses mains sur ses yeux, comme pour retenir ses larmes qui jaillissaient sans aucun contrôle. Les trois hommes le regardaient. Pourquoi fallait-il qu'il pleure ? Le médecin s'approcha de lui et tenta de glisser sa main autour de son coup. Il le rejeta d'un geste violent, et parti en courant de la maison désormais maudite. Il couru à travers les rues, continua sur les ponts, les trottoirs, les pavés. Et pendant ce temps là, la ville de Châlons-en-Champagne, elle, continuait sa paisible vie. Les gens allaient et venaient, toujours à la même allure, d'un pas si certain. Ils avançaient, tous, vers un même point, un même objectif. Sans courir, sans ralentir, respirant toujours le même air, aspirant toujours au même désir. Alors que lui désorienté, courrait, les larmes dans les yeux, sans connaitre le lieu où il se rendait, sans savoir pourquoi, ni même chercher à comprendre. Il partait, il s'égarait, dans ce monde trop réel, trop égoïste, qui ne semblait remarquer son profond désarroi.

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Message  Invité Mar 10 Mar 2009 - 6:58

L'histoire me paraît intéressante, mais, à mon avis, vous vous "étalez" trop sur la journée d'Ethan, l'action en pâtit. Votre orthographe est meilleure, je vous engage à vous relire encore davantage pour diminuer le nombre de fautes.

Sinon, attention à votre emploi des adverbes, par exemple ce "Il revint délicatement vers son lit" est tout de même curieux. Posez-vous la question : comment revient-on de manière délicate vers son lit ?

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Message  Phoenamandre Jeu 12 Mar 2009 - 21:07

Juste une question, lorsque vous disiez que je m'étalais trop sur la journée d'Ethan c'était sur la partie avant ou après (ou les deux) la recontre du psychiatre ?

Etant en train de le réviser j'ai besoin de cette précision...

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Message  Invité Ven 13 Mar 2009 - 7:01

Avant, me semble-t-il : la dissection de son état psychologique et de son dégoût du collège. D'une manière générale, il vaut mieux que les actions du personnage fassent part de ce qu'il est, plutôt que l'auteur explique à l'envi ce qu'il est et pense pour justifier l'action.

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Message  Phoenamandre Lun 16 Mar 2009 - 21:20

Coucou, je poste les trois chapitre suivant qui ne me satisfont pas du coup. Le chapitre trois est un sommet au niveau de la connerie et je promet de ne plus recommencer mais c'était malheureusement prévu, et après à partir du cinq je promet un amélioration (oula c'est la météo) des émotions des personnages..


Chapitre Second








Ses yeux se tournèrent vers le monde qu'elle quittait. Les larmes coulèrent sur ses joues tandis qu'elle repensait aux jours passés.
"Vengeance" elle ne pensait plus qu’à "vengeance"
Son compagnon lui tendit la main, et la réchauffa de ses ailes rougeâtres. « Regardes » lui dit-il. Il désigna ce nouveau monde, vide de toute présence humaine. Son visage se teinta alors d'émerveillement devant la beauté du renouveau. Devant-elle s'offrait un paysage irréel, tel un tableau depuis des années arrêté sur une image parfait. Une longue rivière semblait venir du ciel pour arriver à leurs pieds, les hautes montagnes dominaient la vallée telles des déesses ayant pris possession de leur droit, la neige parsemant leurs hauts pics faisaient office de chapeaux, les protégeant du soleil, père de la chaleur sur terre. Le vent souffla légèrement faisant écarter les branches des épineux, comme si mère nature elle-même leur tendait les bras pour les accueillir au sein de leur nouvelle vie. Dans le ciel d’un bleu parfait volaient des milliers d’oiseaux, plus loin encore on pouvait voir des chevaux galoper. Et bien au delà des arbres, plus loin que les montagnes, à des siècles de la rivière, semblait émaner un chant. Une longue note plaintive et douce faisant légèrement vibrer la peau des deux êtres ailés.
La jeune fille s'assit sur la douce terre, et tout en regardant le ciel, elle répondit en chantant de sa plus belle voix les premières strophes de la légende de Jyane:

"La nuit était tombée, et dans la grande nature
Les pleures d'une femme brisaient quiétude
Le froid était mordant, elle tenait un enfant.

La demeure qu’elle avait juste abandonnée
N'avait laissé pour elle qu'un fin édredon.
Le petit enveloppé, était bien fortuné.

Mais que deviendra-t-elle, une ancienne bonne ?
Que pouvait sa maîtresse, espérer de sa personne
Si fragile, dans ce mortel froid délaissée ?

Né que peu avant, l’enfant était tourment.
En son dos, les deux longs tissus couleurs du sang
Religieusement le rendait fils de Satan.

Le déshonneur accablait, tremblant la maisonnée.
Et le maître énervé, sa femme s’en alla tuer.
C'est le chérubin en main qu'elle fuit, pour le sauver.

Malgré sa chaleur, l'enfant était impuissant.
Et la mort le guettait, dans ce froid lacérant.
Telle un rapace qui attend le meilleur instant"

Elle laissa s'échapper ses mots, sans comprendre réellement ce qu'il lui arrivait. Elle s'agenouilla, en demandant pourquoi son chant n'avait plus d'effet, au son de sa voix, rien ne vibrait, rien ne frémissait. Elle se tourna vers Camrène, qui venait de poser sa main sur son épaule.




Elle s'éveilla en sursaut, et regarda d'un air béat ce qui l'entourait. Elle se trouvait dans une couche, parfaitement à l’abri dans la cabane de bois où elle s'était couchée la veille. Elle soupira en pensant à ce rêve. Ce rêve relatant exactement leur arrivé dans ce monde étrange où l'inspiration se retrouvait comme absorbée par une quelconque force. Elle se leva, en prenant garde de ne réveiller personne, puis sous la lumière ardente du jour, ses ailes rouges sang jusqu'alors recroquevillées se déployèrent et l'entrainèrent vers le ciel d'un bleu profond. De là, une vue magnifique s'offrait à elle. Un paysage qu'elle avait appris à regarder, à aimer, et à comprendre. Déjà quatre longues années. Quatre longues années passées à se demander si un jour le retour serait possible. Les sages ont avoué ne pas savoir, qu'eux aussi ne parvenaient pas à comprendre ce qui les avaient obligé à fuir de leur propre monde. Loréna persistait à ce dire qu'il ne s'agissait que d'un mauvais coup des hommes, qui dans leur grande jalousie et leur paranoïa légendaire s'était entiché de la folle idée de se débarrasser de leur semblable ailés. Elle repensa au visage du petit Etienne, seul.
Ses yeux d'un rouge intense se mirent à larmoyer tandis qu'elle attendait au milieu des nuages la venu de son ange.
Camrène avait entendu son triste appel. Ses ailes s'entremêlèrent aux siennes tandis que leurs lèvres se joignirent pour un long baiser passionné.
Voulait-elle voler plus haut ?

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Message  Phoenamandre Lun 16 Mar 2009 - 21:24

Chapitre 3





Le ronronnement d’un véhicule tira Mathias de sa torpeur. Un policier sorti du véhicule et demanda à Mathias de le suivre. Le jeune garçon peina à exécuter ses ordres, et parti d'un pas lourd vers l'homme qui lui ouvrit la portière arrière droite de sa voiture de fonction. Le policier ne pipait mot, sachant pertinemment que Mathias ne demandait que le silence, seul le bruit du moteur et des roues frottant le goudron mouillé se raisonné en cette pénible journée de décembre.
Ils s'arrêtèrent devant l'hôpital de la ville, et descendirent de la voiture. Une jeune femme en blouse s'avança et prit doucement Mathias par le bras. Ils entrèrent dans le bâtiment froid et se dirigèrent vers une petite salle où l'aide soignante apporta une serviette et aida Mathias à se sécher.
« Tu vas aller t'assoir ici, lui dit-elle en lui montrant une salle d'attente à l'autre bout du couloir, un médecin viendra te parler.
- Je n'ai pas besoin de médecin, rétorqua Mathias étonné.
- Il faut nous laisser faire ce que l'on peut pour t'aider, répondit-elle en le fixant, parfois il est difficile de savoir de quoi on a réellement besoin ou non. »
Mathias comprit immédiatement que le sujet était clôt, qu'elle pouvait avoir raison et qu'il manquait de force pour résister à une quelconque demande. Il se dirigea donc au bout du couloir, et patienta, la tête assis sur une chaise et la tête contre un mur, que le médecin termine avec son patient précédant.
L'attente ne fut pas bien longue, et l'ouverture brusque de la porte le fit sursauter.
« Tu reviendra me voir la semaine prochaine, dit une voix qu'il ne pouvait identifier. »
Il vit alors le médecin sortir de son cabinet, un homme grand et chauve, suivit de près par un garçon dont le nom lui revint directement.
« Ethan, se dit-il, c'est Ethan. »
Que pouvait-il bien faire ici ? Il se souvint des évènements de la veille qui avaient eu lieu dans son établissement scolaire, et conclut qu'il voyait lui aussi le même psychiatre.
« Tu peux entrer, l'invita le grand homme chauve. »
Il lui maintint la porte ouverte en lui faisant signe de pénétrer dans la pièce. La pièce dans laquelle Mathias arriva, tout aussi blanche que la précédente, contrastait étonnamment avec le métier de psychiatre exercé par l'homme. Le bureau semblait impersonnel.
Un fauteuil se trouvait au centre de la pièce, sur lequel le médecin l'autorisa à s'asseoir.
« Donc tu es Mathias, commença-t-il. »
Mathias hocha légèrement la tête, les pensés focalisées sur autre chose.
« Je m'appelle M. Juran, et je suis psychiatre... d'ordinaire dans un autre bureau que celui-ci ».
Mathias retourna son regard en acquiesçant du bout des lèvres, se demandant pour quelle raison il était en ce lieu. Il posa alors sa question au grand homme chauve. Il s'approcha alors de Mathias, pour lui donner un signe de confiance.
« Tu es venu simplement pour que je te dise que certaines personnes seront toujours présentes pour tenter de t'aider. »
Mathias peu dupe, se leva en disant qu'il n'avait besoin d'aucune aide, et se dirigea vers la porte. A ce moment là, celle-ci s'ouvrit violement en laissant entrer une femme en larme qui s'avança directement vers le médecin.
« M. Juran, cria-t-elle. »
Ses pieds trébuchèrent sur le bureau du psychiatre et Mathias l'aida à ce relever. Cependant elle ne le remarqua même pas.
« Vous êtes le seul... murmura-t-elle au médecin. Le seul à me comprendre... Je veux ma fille, hurla-t-elle. »
Mathias quelque peu perturbé commença alors à partir lorsque la femme cria
« Mon mari ne s'en souviens plus, même mon mari l'a oubliée! »
Elle s'écroula à nouveau au sol, cette fois sans trébucher. Mathias sorti alors du cabinet. Il trouva l'évènement bien étrange.
« Elle doit être folle, se dit-il »
Devant lui se trouvait une autre personne. Une femme, grande, la trentaine, les cheveux en chignon et des lunettes carrées lui donnant une allure sévère.
« Tu es Mathias, demanda-t-elle ? »
Encore une fois de plus, il dû répondre à cette question qu'il jugeait trop répétitive.
« Bien, continua-elle, je suis assistante sociale et on m'a chargé de te trouver une famille d'accueil en attendant que les choses se mettent en place. »
« Une famille d'accueil » Cette expression lui restait en tête. « que les choses se mettent en place » Et puis quoi encore ? N’était-il qu’une chose ? Lui demandait-on son avis à lui ? Le pensait-on incapable de se débrouiller seul ? Il l’avait fait depuis déjà tant de temps, vivre par lui-même n’aurait strictement rien changé.
Une famille dont le nom lui était inconnu avait accepté de le garder pour une semaine. Cela voulait bien sûr dire qu'il devrait à nouveau changer de logis juste après. Il fut cependant vaguement soulagé d’apprendre qu'il n'y avait aucune personne de son âge puisque l'ainé était de cinq ans son cadet.
Sa montre indiquait dix-huit heures, il était déjà aussi exténué qu’après avoir couru un marathon. Il ne comprenait plus vraiment ce qu'il lui arrivait, ni comment il devait voir sa vie. Il gisait là, sur un lit qui n'était pas le sien, dépouillé de son existence et trimbalé tel un objet encombrant qu'on ne pouvait jeter. Aucun ami, il l’informatique et internet pour compagnie. Mais voilà qu'il se retrouvait démuni de son ordinateur et de son téléphone. Il se demanda s'il aurait le courage d'aller le chercher, mais son corps lui criait de rester allongé. Le temps passa, sans que l'on ne s'occupa de lui, et quand arriva l'heure du diner, il décréta ne pas avoir suffisamment faim pour manger. Il resta alors dans cette chambre, trop petite, matériellement trop réelle.


*


Elle n'était toujours pas revenue. Toujours aucune trace d'elle ou de son fantôme. Peut-être l'avait-il imaginé pensa-t-il. Peut être que son cerveau, souhaitant plus que tout le retour de sa personne était parvenu à recréer son image et lui en donner l'illusion du réel. Il était en retard pour le collège. Il avait déjà manqué trois jours, mais serait bien resté encore plus longtemps dans son lit à contempler le plafond tout en rêvant. Cependant les règles étaient les règles. Et même lui-surtout lui- devait s'y soumettre.

Ethan s'extirpa difficilement de ses draps et resta quelques secondes assis sur le rebord de son lit. Le temps passe bien trop vite se dit-il. Il se leva alors et se prépara pour sa journée de cours.
Arrivé au collège, de nombreux regards se tournèrent vers lui. Il voulu s'en protéger, ne pouvant se réfugier en lui-même, il baissa les yeux et continua d'avancer sans prêter attention aux autres élèves.
“Eh le gogol ! » l'interpella un garçon au visage bouffi.
Ethan continua son chemin en évitant de se retourner.
“Je te parle tête de cul, continua le gros garçon en s'approchant de lui.”
Il continua à l'insulter et le bouscula par l'épaule tout en faisant rire ses amis en bons spectateurs de la force déployée par leur camarade.
Ethan ferma alors son esprit, il ne voyait plus, n'entendez plus, et attendit que ce qu'il subissait ait une fin. Il continua ensuite et s'installa dans sans sa salle de cours comme si rien de tout cela ne s'était produit. Préférant rester petit pour passer inaperçu.
Le professeur commença à appeler chaque nom de la classe, et lorsqu'il en vint à celui d'Ethan, il le regarda et lui demanda :
“Tu as fais justifier ton absence ?”
Il n'avait bien sûr pas eu le temps de se rendre à l'administration pour régulariser son carnet de correspondance. L'enseignant lui demanda alors d'aller le faire sur le champ, quitte à manquer quelques minutes de cours. Ethan se leva et son carnet en main il sortit de la salle.
Il n'avait jamais eu à se rendre dans le bâtiment réservé à l'administration de son collège. Il n'avait aucune idée du chemin le plus court à emprunter pour y accéder, aussi choisit-il celui qu'il jugea le plus approprié. Il avança le long d'un couloir blanc et froid et il entendit une voix lourde et chargé de bêtise l'interpeler à nouveau.
“Eh le gogol, recommença le garçon bouffi. J'en avais pas finis avec toi tout à l'heure.”
Il le poussa à nouveau, et sans qu'Ethan ne puisse avoir le pouvoir de bouger, il l'emporta vers une armoire en le menaçant de l'y enfermer s'il ne lui répondait pas. Mais Ethan ne parvenait à faire sortir le moindre mot se sa bouche, l'esprit déjà bien loin de son enveloppe charnelle. Alors le garçon ouvrit la porte de l'armoire et obligea Ethan à y rentrer. Seul dans un lieu si étroit, sombre et étouffant, il perdit connaissance.
Quelques minutes plus tard il s'éveilla en sursaut. Il commença à taper contre les portes, mais celles-ci refusaient de s'ouvrir, il hurla et pleura en frappant de ses maigres pieds le bois sans que rien ne se fissent entendre. Il se recroquevilla sur lui même et replia ses genoux. Les larmes coulèrent de ses yeux tandis qu'il se demandait ce qu'il lui arrivait. Pourquoi ? Avait-il fait quelque chose de mauvais ? Etait-il méchant ? Si tel était le cas, peut être devait-il mourir. Il inspira toute l'aire que pouvait contenir ses poumons, et seul, seul au monde, il commença à murmurer les paroles d'une chanson inconnue.
Il frissonna. Saurait-elle lui pardonner sa faiblesse ?




Mme Henri tournait en rond et se rongeait les ongles tout en se demandant où son fils avait bien put aller. Elle consulta à nouveau le répondeur où une voix annoncé qu’il avait fugué de son collège sans laisser d'indice sur sa direction. Elle remit alors son manteau, saisit ses clés qu'elle posait de manière habituelle sur le petit meuble froid et blanc positionné à droite de la porte d'entré, elle sortit puis ferma la lourde porte en veillant bien de faire deux tours de clé, puis elle se dirigea vers sa voiture d'un pas droit mais dont la vitesse trahissait son stresse. Dix minutes plus tard elle arriva au commissariat de police où était présent un de ses professeur ainsi que le principale du collège de son fils. Un homme en uniforme s'approcha d'elle et l'invita à s'asseoir afin de lui expliquer la situation. En prenant garde de ne pas trembler, elle prit la place que lui offrait le policier et afficha son visage le plus sérieux.
“Je vous écoute, dit-elle d'un ton plutôt neutre”
L'homme, bien qu'étonné devant l'impassibilité apparente de la jeune femme recommença le discours qu'il avait tant répété à ses supérieur hiérarchique.
“Votre fils Ethan est porté disparu depuis ce matin neuf heures, juste après que son professeur de mathématiques lui ait demandé d'aller aux bureaux d'administration afin de régulariser son absence des derniers jours.”
Mme Henri jeta un rapide coup d'œil à l'enseignant en question tout en se demandant pourquoi tout ce qui arrivait à son fils tournait toujours autour de lui. Elle prit garde de ne pas montrer ses soupçons.
“Bien, dit-elle. Et pensez-vous savoir où il a bien pu partir ?”
Le policier prit une grande inspiration donnant implicitement l'avis qu'il portait sur la jeune femme.
“Nous pensions que vous nous éclairciriez, dit-il. A vrai dire, il n'a pas était vue depuis ce cours.”
Mme Henri peinait à penser. Il fallait cependant qu'elle se ressaisisse et vite car déjà son regard commençait à se perdre dans le vague. Non, il ne fallait pas qu'elle montre qu'elle réfléchissait, ou bien qu'elle ne savait pas où et comment était son propre fils.
“Avez vous questionné son psychiatre, demanda-t-elle légèrement trop fort ?”
Quelque temps plus tard arriva l'homme en question. On lui demanda d’éclaircir certain point, mais de toute évidence, lorsque le soir arriva, l'enquête n'avait pas du tout avancée.

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Message  Phoenamandre Lun 16 Mar 2009 - 21:24

Chapitre 4



Ethan avait terriblement froid. Seul, renfermé tant physiquement que moralement, il avait tout oublié. Ses yeux étaient fermés, sa respiration légèrement bruyante était régulière, mais derrière ces paupières closes, Ethan s'imaginait son monde. Il s'imaginait le moment où il la retrouverait, le moment où elle le consolerait, celui où comme avant il se sentait heureux et libre sans qu'il ne ressente le regard brulant des autres sur sa peau. Ce temps où bien que différent il parvenait à s'accepter lui-même, puisqu'il savait qu'en retour il retrouvait de l'amour. Il ne comprenait pas. Il ne parvenait pas à expliquer pourquoi du jour au lendemain tout avait cessé. Il ne parvenait pas à accepter la nouvelle qu'un matin on lui avait annoncé. Nouvelle qu'il n'avait pas cru, puis que l'espoir avait rendu surmontable. Mais maintenant qu'il était seul, à l'abri. Maintenant qu'il n'avait rien, et qu'il était définitivement abandonné, plus rien ne le retenait. En ce jour, seul dans une armoir il aurait aimé la voir, crier son prénom pour qu'elle l'entende et vienne le chercher. Mais rien, pas un mot ne parvenait à sortir de ses lèvres asséchées par ce froid mordant.
Ethan interrompis ses songeries lorsqu'il entendit une porte se claquer près de lui. Il respira fortement et peina à réfléchir, puis il décida de donner ses dernières forces pour sortir d'ici. Il tapota légèrement à la porte en priant pour qu'on puisse l'entendre.
Mathias ne rêvait pas. Un bruit de grattement sortait bien de dernière les portes de l'armoire close du couloir dans lequel il se trouvait. Il prit garde de vérifier qu'il était bien seul et ouvrit les battants du vieux meubles. Quelque chose tomba lourdement à ses pieds. Mathias sursauta et fut affolé de découvrir que la “chose” en question était Ethan. Mathias se baissa rapidement pour tenir Ethan qui bien qu'ayant les yeux ouverts ne disait aucun mot. Il le prit et le souleva en prenant garde de ne pas lui faire de mal, et d'un pas rapide et tendu il se dirigea vers le bureau de vie scolaire étant très proche de celui-ci.
En les voyant arriver, les surveillants poussèrent un cris de surprise et l'une d'eux se leva précipitamment pour aider Mathias, essoufflé par sa traversé. Il déposa Ethan sur une chaise tandis qu'un autre surveillant partit en courant chercher l'infirmière scolaire.
“Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Où il était ? », demanda la jeune surveillante
Son cœur battait à tout rompre, le matin même la police était venu pour récolter des informations sur l'étrange disparition du jeune garçon. Mathias, totalement bouleversé par se qu'il venait de découvrir s'assit aux côtés d'Ethan en tentant de réfléchir à ce qu'il se passait. Il n'avait pas pu s'enfermer tout seul dans l'armoire. Non c'était impossible, sinon pourquoi aurait-il voulu en sortir? Ethan tourna légèrement sa tête vers Mathias et murmura
“J'avais rien fais, je le jure.”
Mathias lui rappela de se reposer et repositionna sa tête pour qu'il ait une position plus confortable.
Quelques secondes plus tard arrivèrent en courant le principal adjoint du collège ainsi que l'infirmière qui ordonna au pion d'aller appeler les secours.
Ethan voyait du monde s'activer autour de lui, comprenant que bientôt il s'endormirait. Il regardait Mathias et le remerciait dans son fort intérieur d'avoir pu le sortir de cette horrible armoire sombre.
Les secours arrivèrent quelques instants plus tard, et à nouveau Ethan se retrouvait transporté dans le glacial hôpital de la ville Champenoise.
“Vous n'aviez pas vue ce qui se passait ? hurla Mathias après le départ d'Ethan, vous n'auriez pas pu deviner où il était ? Mais merde vous êtes pas capable de tenir ce collège !”
Il se sauva en claquant la porte, laissant derrière lui des regards béats.
Il réfléchissait, assis sur un banc loin de tout, égaré pour la énième fois dans des pensés haineuses, mais qui au delà des apparences n'étaient que le reflet d'une tristesse du corps et de l'âme, refoulée depuis bien trop longtemps.
La sonnerie retentit d'un bruit strident tirant Mathias de ses pensés. Demain aurait lieu l'enterrement de sa grand-mère. Il soupira, pris son sac sur l'épaule et se dirigea vers la sortie d'un pas lent et las. La dame qui avait pris soin de le recueillir remarqua sans ne rien dire sa fatigue qui était ces derniers temps devenue habituelle.
Il arriva dans la chambre d'ami qui n'était sienne que depuis trois jours mais qu'il avait déjà bien pris en possession. L'avant-veille il lui avait été proposé d'aller rechercher quelques affaires, ainsi on pouvait y voir ses vêtements en désordre, mais surtout, un vieil ordinateur portable dont il n'avait d’ordinaire plus l'utilité mais que les circonstances avaient amené à une utilisation nouvelle et intense. L'ordinateur était en fait resté allumé depuis son installation dans la chambre, branché en permanence sur le client de messagerie instantanée mondiale MSN Messenger. Il l'attendait, son amie de toujours, celle qu’il n’avait cependant jamais eu la chance de voir. Il ne lui avait pas parlé depuis déjà cinq jours, et rien, pas même un message ne lui était parvenu depuis cette date. Il commençait sérieusement à s'inquiéter, car même sous la pression parentale elle serait parvenue à lui expliquer sa situation. Il regarda l'écran du vieil ordinateur, vide. Il ne rêvait que d'une chose se soir là, se coucher, dormir.
Il dû descendre dîner et descendis sans aucune hâte les escaliers de bois sombre. Le repas se déroula sans qu'il ne parla et seuls raisonnés dans sa tête les cris et les rires des deux enfants jouant à se disputer. Lorsqu'il eut finit, il demanda immédiatement pour partir ce coucher, ce que Mme Bonzi accepta. Elle le regarda tristement regagner sa chambre, et secoua négativement la tête. Il s'enveloppa immédiatement de ses draps, se vida l'esprit et attendit que son cerveau agité se mette en veille. Au bout d'une heure, ses yeux se firent lourds, sa tête bourdonnait d'un bruit sourd signe d'un sommeil proche. Ses muscles se relâchèrent et petit à petit, il sentit son esprit divaguer, puis le laisser, pour qu'il puisse alors se reposer.
La nuit noire était tombée depuis bien longtemps. Dehors soufflait une brise légère qui faisait s'envoler les quelques feuilles mortes ayant résisté au rude automne. La respiration de Mathias était régulière, et seul un étrange bruit venait troubler la plénitude dans laquelle la chambre semblait plongée. Un soufflement, grandissant, de plus en plus rapide, de plus en plus fort envahissait petit à petit l'espace silencieux, et sans que Mathias n'ouvre un œil, l'écran de l'ordinateur portable s'alluma. Il indiqua qu’il allait s’éteindre, et au moment où il aurait dû couper l'alimentation, il redémarra. Les chiffres indicateurs de sa puissance s'affichèrent à l'écran, 120 mHz. L'ordinateur s'éteignit alors, puis se ralluma pour indiquer cette fois-ci 200 mHz. A nouveau il recommença jusqu'à ce que sa fréquence d'horloge soit de 4000mHz. Quiconque aurait vue cela, s'il s'y connaissait un minimum en informatique, aurait été perplexe, et aurait assimilé cela à un bug, en disant qu'il était tout simplement impossible pour une machine de cette âge d'avoir une fréquence si élevée. Mais l'ordinateur n'arrêta pas là ses opérations étranges. En effet, celui-ci laissa son système habituel démarrer, puis lorsque l'affichage fut stabilisé, une fenêtre s'afficha à l'écran avec une suite de code informatique programmé dans un langage inconnu. L'ordinateur compila ses codes pour en faire un programme, puis au bout de quelques minutes, il s'éteignit et redémarra sous sa puissance originale, comme si rien ne s'était jamais produit, de telle sorte que Mathias en profonde torpeur ne se rendit compte de rien.
L'écran de son téléphone s'alluma à son tour. Il avait un nouveau message.



*


Tout était blanc autour de lui. Les murs, le lit, les meubles, tout respirait clarté et pureté. Cependant Ethan ne voyait rien. La nuit était tombée depuis longtemps, et bien que la lumière de la chambre demeurait allumée, Ethan dormait d'un sommeil profond et réparateur. Une jeune fille elle même vêtue de blanc le regardait paisiblement dormir. Elle écoutait le souffle de son sommeil, guettant chaque mouvement du jeune garçon enlacé par Morphée. Elle éteignit la lumière afin de rendre la pièce plus propice au sommeil de son jeune ami. Désormais, seuls les rayons de la lune éclairaient la pièce et semblaient donner un halo à la silhouette fantomatique de la jeune fille. Elle se pencha sur Ethan, puis, grelottant d'un froid maladif, elle s'allongea quelques minutes à ses côtés. Elle resta ainsi, à lui donner un peu d'elle-même, espérant pouvoir l'aider d'une quelconque manière. Déjà elle ressentait le déchirement de son départ, le sentiment d'abandon qu'elle éprouve lorsqu'elle le laisse si seul. Tout semblait si difficile, différent de toute expérience.

Ethan remua légèrement la tête. Ses yeux s'entrouvrirent et sans qu’il n’en comprenne la raison, il fut traversé par immense frisson. Il se redressa et regarda la lune en souriant. Était-elle réellement venue ?

Phoenamandre

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Message  Phoenamandre Mar 17 Mar 2009 - 15:36

je crois qu'en fait ce n'est pas une bonne idée de poster petit à petit un ouvrage entier, j'aimerais savoir s'il serait possible pour cloturer le sujet pour que je poste un aue texte cette même semaine ?

Phoenamandre

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Message  Sahkti Mar 7 Avr 2009 - 12:22

L'introduction ne m'a pas parue très réussie, accumulation de clichés et de maladresses orthographiques et grammaticales.

Le prologue me semble meilleur, plus posé, mieux maîtrisé. Attention toutefois à la densité du texte. Je sais que le forum ne se prête pas vraiment à une belle mise en page mais tu pourrais insérer des blancs, des retours à la ligne, bref des aérations bienvenues pour le lecteur.
Il y a une bonne idée à la base, mais tu tournes autour encore et encore sans vraiment faire décoller le texte. Le potentiel est là mais peut-être pas assez développé ou exploité, à voir.

Arrive Timéo. A nouveau cette remarque sur la densité, tant dans la présentation du texte que dans ton écriture. Il y a peu de place pour que le lecteur puisse se faufiler et se faire une place dans le texte, c'est dommage.
Idem pour les dialogues, ils ne se démarquent pas assez à mon goût.

De manière générale, je trouve que tu passes beaucoup de temps sur certains détails ou aspects de l'histoire en oubliant parfois l'essentiel. Tes personnages évoluent au milieu de tout cela sa réelle consistance, tout est linéaire et énoncé sur un même ton. Je crois que ça vaudrait la peine de secouer tout cela, d'alléger, de sabrer, de donner plus de relief à certaines zones.
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Message  Sahkti Mar 7 Avr 2009 - 12:24

Phoenamandre a écrit:je crois qu'en fait ce n'est pas une bonne idée de poster petit à petit un ouvrage entier, j'aimerais savoir s'il serait possible pour cloturer le sujet pour que je poste un aue texte cette même semaine ?

Le souci en pratiquant de la sorte est que les lecteurs ne reviennent pas forcément voir si il y a de nouveaux chapitres et puis, ainsi espacés, ça risque de faire oublier ce qu'on a ressenti au moment de la lecture du chapitre précédent, il faut relire son commentaire d'avant, etc… parfois fastidieux. Je ne sais pas ce qui serait idéal dans le cas présent.
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Message  Peter Pan Ven 17 Avr 2009 - 9:28

Bonjour Phoenamandre,

Je viens de lire votre introduction.
Commençons par le commencement, le titre de votre roman ; je voulais savoir si le presque anagramme de sanglant était voulu ou lié à votre inconscient (dans ce cas, difficile à dire), voire ni l'un ni l'autre.

A présent rentrons dans le vif du sujet. Cette introduction me paraît (j'insiste sur "me paraît", cela n'engage que moi, je vous dis seulement ce que je ressens, ce n'est par pour autant qu'on s'attache et... (euh... pardon, je m'égare), que j'ai raison ou tort. Si cette précision semble pompeuse et inutile je m'en excuse mais hier, un auteur :-) prit assez mal un de mes commentaires, aussi n'aimerais-je pas qu'il en soit de même aujourd'hui !), donc, disais-je, cette introduction me paraît inutile.

De plus, j'ai comme la sensation de lire votre copie du bac philo, comme si on vous avait contraint d'écrire cette introduction.

Je conçois que certaines personnes aiment tout savoir, connaître le pourquoi du comment de chaque chose en quelque sorte, ce n'est pas mon cas. Quand je vais dans un musée, je ne veux surtout pas être informé de l'état de l'artiste au moment où il peignit sa toile ou façonna sa sculpture ; l'émotion que me procure l'oeuvre ou pas me suffit amplement, je n'ai pas besoin des soi-disant "clés".

Mais admettons, je ne suis pas seul au monde et d'aucuns apprécieront sûrement cette fameuse introduction mais à mon goût, cette dernière est "lourde", elle manque de fluidité, de rythme, de passion. Vous n'enflammez pas le lecteur (avis personnel), ne lui donnez pas envie de lire la suite pourtant beaucoup plus rythmée, enfin sur le peu que j'ai lu parce que comme le dit Sahkti, attention à la densité du texte, c'est beaucoup plus important qu'il n'y paraît ; en ce qui me concerne, cela me décourage assez vite, même si le texte est bon, alors si en plus il ne l'est pas (à mon goût je veux dire et je ne parle pas du votre, c'est un exemple) imaginez !

Une dernière chose sur la dernière phrase de l'introduction :

Je souhaite faire découvrir à l'homme, que tout ce qu'il recherche est un lieu douillé dans lequel se reposer éternellement, en sécurité.

Cela est je ne pense pas intentionnel mais cette phrase peut paraître prétentieuse pour le lecteur, du genre : « c'est qui celui-là, je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam et il veut m'apprendre ce que je recherche ou pas, nom d'une pipe en bois ! »

Une petite précision pour compléter l'excellente analyse de socque (toujours goût personnel), dans le premier "peu importait (ent) vous avez le droit aux deux, c'est vous qui voyez :-)


Amicalement...
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