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le Cheval et la Fable

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le Cheval et la Fable Empty le Cheval et la Fable

Message  azertyui Mer 5 Aoû 2009 - 13:11

N’est pas héros qui veut dans le monde bipède même si l’homme prétend qu’on fait très bien rimer vouloir avec pouvoir. Mais pour tous ces héros - petits acteurs de contes qui ne savent parler que des langues inférieures- la question ne peut pas se poser ni même être évoquée. Dans le pauvre jargon de tous ces animaux le courage est un mot qui, mon dieu, n’a jamais trouvé droit de cité. Ils n’en parlent donc pas, mais parfois en font acte. Allons voir si la fable qui suit nous donnera raison.
Un très vieil étalon, un cheval beau et bon, était seul dans son pré, et broutait, l’air morose. Le temps avait, pour lui, eu d’infinis bontés et lui avait donné des années de bonheur où il était utile et chéri de son maître, un bipède un peu moins ordinaire que les autres bipèdes. L’époque où il vivait ne connaissait pour faire se déplacer les humains et humaines que la marche, le cheval, pas encore le ballon ni le train, mais parfois le bateau. Son rôle, donc, à transporter cet homme durant vingt belles années l’avait enthousiasmé. Il avait voyagé d’une mer jusqu’à l’autre et usé ses sabots dans un plaisir parfait. Son maître était un peu comme un autre lui-même ce qui lui permettait de toujours le comprendre, de suivre le chemin qui était désiré avant d’être piqué d’une botte nerveuse ou bien d’avoir la bouche abimée par le trait qu’on arrache d’une main assassine et méchante. Il avait rencontré des chevaux de tous crins, et savait à présent dialoguer dans les hennissements de toutes ces contrées.
Mais à quoi lui servaient tous ces dons puisque l’âge l’avait, après tant de bonheur, relégué dans un pré seul, sans ami et sans but. Bien sûr l’herbe y était plutôt grasse et l’écurie voisine était presque un château où, encore seul, il pouvait sans compter prendre toutes ses aises. Le maître, une fois par semaine, venait encore pour leurs plaisirs, lui parler, le brosser, lui donner une pomme. Une fois la semaine, lui qui passait jadis plus de temps avec lui et sur lui qu’avec les autres hommes ! L’homme ne chevauchait plus, ne comptait plus sur lui pour aller chez untel ou un autre et le cheval maussade se demandait pourquoi la vie l’avait, ainsi, jeté sur le côté ?
Un matin - c’était je crois un de ceux du printemps que l’on reconnaît bien à la douce lumière qui réveille les êtres après le long sommeil où les couleurs se meurent, bref un matin dont on se souvient bien ; vous l’ai-je bien brossé ? – un matin, disais-je, préfigura un jour quelque peu différent. Dans la pâture voisine, un humain – pas le sien – commençait à tailler certains arbres qui en avaient besoin. La nature, en effet s’apprêtait à les rendre sauvages faisant pousser des branches aux tournures hirsutes qui enlevaient l’envie qu’il y pousse des fruits. Le bipède s’y prenait plutôt bien, lui qui semblait venir d’aussi loin qu’une ville. Il avait retiré ses habits d’apparat, des souliers surélevés à la boucle brillante et aussi une perruque qui, jetée, fendit l’air en neigeant pour aller retrouver des vêtements de gala, bien inutiles ici.
Le cheval connaissait ce genre de déguisements car son maître parfois s’amusait, lui aussi, à s’enlaidir ainsi pour aller retrouver ses amis à la cour voisine, non pas celle des canards ou du chêne rogneux, mais celle d’un monarque, d’un roi ou quelqu’un d’approchant. L’inconnu passa donc un bon gros pantalon, une veste et chaussa une paire de bottes pour s’adonner ainsi à soigner la nature.
Il était arrivé dans un curieux coupé, tiré par deux chevaux que notre vieil ami avait par courtoisie salués d’un hennissement joyeux et plutôt accueillant. Dès la barrière fermée le bipède avait défait pour eux le lourd harnachement qui les réunissait, encore, à la voiture et leur avait, pour un temps, rendu la liberté. Ces animaux étaient – il faut le dire- affreusement guindés et des plus maniérés, et jugeant notre ami un peu rustre ne s’en approchèrent pas. Leur maître, par contre, reconnaissant ses qualités anciennes et ce qu’il conservait, à ce jour, de la beauté de son âge plus jeune, s’approcha du cheval et même, lui parla. Dieu merci, le cheval parlait l’homme et comprit ce qui lui fut conté, mais n’osant pas troubler son interlocuteur, ne lui répondit pas.
De cette conversation, tournant il faut le dire à un doux monologue, le cheval comprit que l’homme, vingt ans plus tôt, l’avait fort bien connu, qu’il n’était qu’un poulain quand il l’avait offert à son maître, voisin de son domaine, en guise d’amitié. L’homme avait voyagé et passait, à présent, le plus clair de son temps à la cour, très apprécié du roi, mais il aimait souvent renouer avec l’âge où il passait ses jours au sein de la nature entouré d’animaux. Il apprit au cheval qu’il écrivait parfois quelques fables où les hommes étaient vilipendés, mais indirectement, puisque, très diplomate, il les dissimulait sous les traits d’animaux qui endossaient leurs crimes !
Puis l’homme alla s’asseoir sous l’ombre d’un pommier pour finir une histoire, qu’il devait envoyer, dès ce soir ; l’imprimeur l’attendait. L’année qui précédait un ami physicien avait sous ce même arbre fait une découverte, mais la saison faisait que ce jour-là les pommes n’étaient qu’une espérance, même sous forme de fleurs et ne tombèrent pas ! Il revint à sa fable à qui manquaient encore quelques rimes parfaites pour mieux moraliser, mais l’histoire était déjà courue, pleinement aboutie. Une histoire de paris entre deux animaux occupait donc ses rêves ; il avait assisté deux jours auparavant, à ce genre de pari entre deux gentilshommes et ne faisait ainsi que traduire les faits en les dissimulant sous un masque animal. Ce qu’il manquait encore, il ne l’avait pas dit, car comment un cheval pourrait, pour ses beaux yeux, l’aider à achever une fable rimée ? Perdait-il la raison à poser ces questions ?
Le cheval était loin d’être sot et versifiait parfois en attendant les visites trop rares d’une jument amie avec qui il rêvait de… Mais il rêvait par trop ! L’écrivain fabuliste ou conteur était en train d’écrire sous son arbre fruitier et les deux congénères étaient toujours tranquilles, broutant quelques chardons, quand un cri de douleur s’éleva dans le pré. Un serpent, jusque là bien discret, couché contre le tronc du même arbre auquel l’homme s’adossait, s’était mal réveillé, plus grognon que chafouin. La nature du serpent est souvent de piquer et l’odieux personnage obéit à ses gênes. Bien sûr, sous ce climat, il n’était pas possible qu’il appartienne à l’horrible famille des serpents à sonnettes et l’homme en eut la preuve puisqu’il avait jailli sans prévenir personne ni tirer de sonnette. Pour la même raison et l’homme en fut sauvé ce n’était pas non plus un serpent à lunettes ce qui aurait permis à l’ophidien vicieux d’ajuster mieux son tir. Dans la région de France où se passa la scène nous n’avions pu trouver pour ce rebondissement qu’une modeste vipère qui ne voyait pas clair et elle mordit la botte qui protégea –elle est faite pour ça – la cheville de l’homme. Tout alors bascula et se passa si vite que le temps de l’écrire l’action était finie depuis un bon moment : hâtez-vous de la lire, calez vous donc au mieux et vivez avec nous cette terrible scène.
Le serpent dégouté par le cuir de la botte, se recule et s’enroule sur son corps tubulaire, et va se transformer en terrible ressort. Nous l’avons tous compris il se prépare ainsi, vexé d’avoir raté, à sauter à nouveau, et cette fois, à tuer.
L’homme vient de crier, et ce cri n’était pas celui de la douleur mais il y ressemblait, comme quoi dans une réaction on dépense parfois un réflexe imbécile. Mais ce cri qui monta dans le ciel fut loin d’être inutile.
Les chevaux de cet homme, s’écartèrent dans le même moment, un cri n’étant jamais une bonne nouvelle ; soucieux de leur santé ils allèrent visiter l’extrémité du pré mettant quelque distance entre eux et le serpent. Qu’avaient-ils donc à faire de la vie de leur maître !
Toujours au même instant le très vieil étalon a sauté la barrière très haute qui séparait les prés en se blessant le ventre sur quelques barbelés ; en deux ou trois foulées il fut aux pieds de l’homme et aussi du serpent. Il est bien évident qu’un serpent ordinaire n’a jamais eu de pieds mais celui de l’histoire aurait dû en avoir car il aurait tenté de s’enfuir au plus vite. Le cheval, sans crainte pour lui-même, foula et détruisit la vipère sournoise.
L’affaire était heureuse et l’homme redevable à ce noble animal. Il commença d’abord par panser ses blessures qui n’étaient pas trop graves, puis lui flatta le col et lui parla encore.
Cette histoire de pieds l’avait impressionné car il en cherchait deux pour boucler cette fable.
Après avoir promis son amitié durable et quelques avantages au cheval courageux il lui lut son poème, quêtant encore son aide et l’assurant qu’au soir du lendemain il trouverait un conte qui parlerait de lui. Celui qu’il écrivait s’appelait « Le lièvre et le rat » et disait à peu près ceci :

Rien ne sert de partir, on est si bien chez soi !
Mais quand il faut courir il sert de réfléchir.
Ces deux amis qui passent vont bien le découvrir,
Rats et lièvres s’entendant comme larrons en foire.

«- Je parie dit le rat me retenir de boire
Bien plus longtemps que toi.
- Plus longtemps, allons donc,
D’où nous vient cette fable ? rétorqua l’Apollon
Aux oreilles si longues qui cherchait des histoires.

« Là dit l’homme, il me manque un quatrain, aurais tu quelque science dans l’art de versifier ? » Et à peine surpris –il aimait tant les bêtes- le cheval répondit et poursuivit pour lui.

- Je ne compose pas de contes ridicules
Comme ce certain Jean, bien en vue à la cour
Et qui s’inspire des hommes, leur ôte leurs atours
Et les déguise en bêtes, pour gagner son pécule.

« Mon formidable ami, reprit le fabuliste, je conserve tes mots et n’en changerai rien même si ton esprit me juge avec humour ! Ecoute bien la suite. »

Moi, je dis qu’ici-bas, la volonté est reine
Et que la force seule ne suffit pas toujours.
A ces mots le coureur accepte sans détour,
Il va gagner, c’est sûr, il se sent dans la veine.

Et le juge et l’enjeu nous laissent indifférents,
Le pari était pris. Ils passèrent donc bon temps
A fuir les auberges, les puits et les étangs.
Et le rat était sage. Il se cachait du vent,

Et aussi du soleil. Le lièvre, jouait des tours,
Aimait être admiré, et étalait sa force,
Epuisant sa santé dans une soif atroce.
Il était sûr de vaincre, certain, comme toujours.

Ils se retrouvèrent donc. Qui serait le gagnant ?
Car à l’heure prochaine la course prenait fin.
Aucun des deux encore n’avait gagné la main :
Ils seraient ex-æquo et tous les deux perdants.

Le rat était en forme, le lièvre un peu moins bien,
Mais aucun d’eux n’avait dérogé à la loi.
Le rat lettré offrit, signe de bon aloi,
Une carafe d’eau, le but étant atteint,

Dans une ou deux minutes. Le lièvre s’en saisit
Dans l’instant qui suivit et partit comme un trait
Porter à sa victoire le toast mérité,
Mais, hélas pour lui l’heure n’avait pas sonné.

« - Hé bien, cria le rat, n’avais je pas raison ?
Tout buveur sans cervelle est pis que trou sans fond,

« Il me manque deux lignes, je t’en prie mon ami, termine donc pour moi. » Et le cheval conclue :

Et mes raisonnements priment encore une fois.
On ne gagne pas toujours d’un plus petit que soi. »

En l’honneur du cheval la fable fut applaudie mais jamais publiée. Le fabuliste n’aimait pas partager ses amours, mais durant quatre années chaque petit matin il venait dans le pré voir et saluer celui qui avait fait un jour qu’aujourd’hui il vivait. Ils semblaient converser ; l’homme souvent lisait, le cheval acquiesçait, et parfois d’une plume critique l’homme censurait son texte, en écrivait un autre. Et pourquoi – me direz-vous, surpris- quatre années seulement ? C’est la faute du temps qui emporta un jour son ami et pas lui et l’homme décida qu’il était temps pour lui de ranger à jamais ses plumes et son papier. Il ne pouvait s’imaginer faire seul ce travail qu’il partageait, ainsi, depuis un certain temps et il savait trop bien qu’écrire solitaire, ne serait pas possible car l’encre et le papier ne supporteraient pas d’être toujours trempés par les larmes qui tombaient sans raison de ses yeux.

azertyui

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le Cheval et la Fable Empty Re: le Cheval et la Fable

Message  Pipö Mer 5 Aoû 2009 - 19:28

J'ai beaucoup aimé le ton de ce texte, malgré quelques tournures un peu lourdes compensées par d'autres plus jolies.
Notamment dans l'utilisation du mot "bipède", qui n'est pas gênante au début mais est moins naturelle à certains endroits.
Dès la barrière fermée le bipède avait défait pour eux le lourd harnachement qui les réunissait...
(selon moi).
De la même manière, l'utilisation du mot disparaît pratiquement à partir d'un certain moment & même si ça me paraît justifié (l'homme en question n'est pas n'importe quel "bipède"), je trouve ça étrange à la relecture.
Le côté fable est agréable, un petit bémol pour ceci :
Il ne pouvait s’imaginer faire seul ce travail qu’il partageait, ainsi, depuis un certain temps et il savait trop bien qu’écrire solitaire, ne serait pas possible car l’encre et le papier ne supporteraient pas d’être toujours trempés par les larmes qui tombaient sans raison de ses yeux.
Sans raison ?

J'aurais davantage attendu une morale tournée façon La Fontaine mais soit.
C'est quand même du bon travail !
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Message  bertrand-môgendre Jeu 6 Aoû 2009 - 2:30

L'écriture parait hésitante semblant chercher les mots justes lorsqu'ils restent inscrits sous forme répétitive.
Le maître, une fois par semaine, venait encore pour leurs plaisirs, lui parler, le brosser, lui donner une pomme. Une fois la semaine, lui qui passait jadis plus de temps avec lui et sur lui qu’avec les autres hommes ! L’homme ne chevauchait plus, ne comptait plus sur lui


Quelques formulations un peu lourdes par exemple :Un matin - c’était je crois un de ceux du printemps que l’on reconnaît bien à la douce lumière qui réveille les êtres après le long sommeil où les couleurs se meurent, bref un matin dont on se souvient bien ; vous l’ai-je bien brossé ? – un matin, disais-je, préfigura un jour quelque peu différent
ou la suivante : Dans la pâture voisine, un humain – pas le sien – commençait à tailler certains arbres qui en avaient besoin. La nature, en effet s’apprêtait à les rendre sauvages faisant pousser des branches aux tournures hirsutes qui enlevaient l’envie qu’il y pousse des fruits
Ne faudrait-il pas élaguer sévèrement pour ne retenir que le substrat essentiel au discours ?
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Message  Sahkti Jeu 13 Aoû 2009 - 14:26

Un texte un brin trop chargé à mon goût, qui gagnerait à être raccourci pour en faire ressortir la pertinence. Ici, elle est quelque peu ensevelie sous un tas de considérations pas tout le temps indispensables et la relation entre un homme et un cheval finit par perdre de sa force et de son originalité.
Quelques phrases tirent en longueur, d'autres en complications... à alléger à mon avis.
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le Cheval et la Fable Empty Re: le Cheval et la Fable

Message  Invité Ven 28 Aoû 2009 - 22:42

Je suis d'accord avec Sahkti ; le texte m'a paru bien agréable, cela dit. Deux questions : les barbelés existaient-ils du temps de La Fontaine ? Celui-ci était-il effectivement copain avec Newton ? Des détails, mais ces possibles inexactitudes m'ont gênée...

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le Cheval et la Fable Empty Re: le Cheval et la Fable

Message  azertyui Sam 29 Aoû 2009 - 7:56

pour les barbelés tu as raison...ils ne devaient pas encore exister.
Quant à la possibilité que Newton ait connu La Fontaine c'est assez probable. Ils vécurent à la même époque et cotoyèrent les mêmes cours, même si le physicien n'y résidait pas en permanence comme le fabuliste.
Merci, en tous cas, pour ton commentaire.

azertyui

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Message  Invité Sam 29 Aoû 2009 - 9:00

OK pour les précisions ! Puis-je vous demander de me vouvoyer, azertyui ? Je préfère, quand je ne connais pas la personne...

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le Cheval et la Fable Empty Re: le Cheval et la Fable

Message  azertyui Sam 29 Aoû 2009 - 9:02

ah, mon dieu! je ne vous avais pas reconnue! Toutes mes excuses pour ce manquement grave à la politesse requise pour s'adresser à vous.

azertyui

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