Let me Introduce myself.... TEXTE EN CONSTRUCTION

[Food4Soul]

Ils disent qu’il est possible de reconstruire sa vie. On m’avait certifié que je retrouverais un job, un endroit où vivre. Comme si ces deux principes formaient la condition du bonheur. Il y a pourtant une chose qui est nécessaire à la vie en société, et c’est justement la vie sociale elle-même. C’est un précepte logique me direz vous : l’une est objet de l’autre. Seulement voilà, dans les faits, il ne s’agit pas d’une chose aussi logique. De plus, il est vrai qu’après une dizaine d’années passées enfermée et avec des bracelets en fer aux poignets, j’en avais perdu tout sens.
Je n’avais pas vu mes soi disant amis depuis une éternité, et j’étais persuadée de ne pas être capable de reconnaître ma sœur dans la rue si je la croisais. Il fut un temps ou nous étions confidentes, un temps où je comptais sur elle, et vice et versa. Mais ce jour où ma vie s’est éteinte à coupé définitivement court à cette relation...

On ne vous prépare pas à la sortie de prison. Il y a certes des personnes qui s’autoproclament « réparateurs d’esprits troublés » mais rien ni personne n’anticipe la pièce du puzzle la plus difficile à emboiter : le regard des gens. J’ai fais la une de leurs journaux locaux pendant des semaines, et à présent j’étais leur voisine. Je ne sais pas de quel côté la situation est la plus difficile à vivre. Du mien en tout cas, c’est tout simplement insupportable.
Avez-vous la moindre idée de ce qu’être épiée veut dire ? Avant de se retrouver aussi seule au milieu d’une foule, nous n’en avons aucune idée. Et lorsqu’il s’agit d’une foule omniprésente qui porte la haine du monde entier dans le regard et les paroles qu’elle vous porte, on voudrait disparaitre.
J’ai purgé ma peine, mais il semblerait que mon jugement ne soit pas tout à fait terminé. J’ai personnellement appris à supporter mon erreur fatale, mais je crois que la boulangère qui me rend la monnaie avec une main tremblante n’en est pas encore remise. J’ai tout comme l’impression que les gens n’oublient jamais, à voir que même ma concierge, la personne la plus hypocrite qu’il soit, ne prend même pas la peine de sortir son sourire jaune pour moi.
Au début, je ne me sentais épiée qu’une fois hors de chez moi. Mais depuis quelques semaines ces parasites s’introduisent chez moi et violent ce qu’il me restait d’intimité. Je vois leurs yeux à ma fenêtre, je les entends m’insulter lorsque je prends ma douche, et le soir ils se glissent avant moi dans mes draps. Je n’ai pas la paix en public, et encore moins en privé. Ils se cachent sous mes paupières et hantent mon cerveau, mon esprit. Je suis victime d’atroces migraines, je les entends piétiner ma boîte crânienne à longueur de journée.
Je ne ferme plus l’œil, le monde de l’inconscient est pavé de monstres horribles. Voilà pourquoi toutes ces lampes que j’ai achetées ont besoin d’être constamment allumées. Voilà pourquoi j’ai renforcé la sécurité générale de mon appartement et doublé les rideaux. Je suis fatiguée, mes larmes sont sèches.

Elle entra dans

[midnightrambler]

Bonsoir Food4Soul,

Cette nourriture pour l'esprit est dans sa forme d'une très grande qualité. Les idées sont claires, la progression est naturelle et l'écriture élégante...
Le regard circulaire porté sur les lieux et les personnes le jour de la sortie, se transforme rapidement en une introspection à caractère skyzophrénique très bien illustrée : "Ils se cachent sous mes paupières ... je les entends piétiner ma boîte crânienne ..."
Un comble : augmenter la sécurité de son appartement et doubler les rideaux lorsqu'on sort de l'univers carcéral !

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

[Invité]

Désolée, je vais être moins encourageantes que midnightrambler. Comme lui, j'ai bien aimé le passage de la persécution de l'extérieur à l'intérieur ; du coup le texte, sur la fin, revêt un intérêt, mais avant je le trouve fort plat. Ah, "le regard des autres", quelle tarte à la crème ! Attention, je ne nie pas la justesse de ce qui est dit, simplement je trouve que ce n'est pas dit de manière à éveiller mon intérêt.
Mais l'évolution de la fin fait, effectivement, que j'aurai envie de lire la suite.

Quelques remarques de langue :
« C’est un précepte logique me direz[b}]-[/b]vous »
« Je n’avais pas vu mes soi-disant amis »
« ce jour où ma vie s’est éteinte a coupé »
« la pièce du puzzle la plus difficile à emboîter »
« J’ai fait la une »
« on voudrait disparaître »

[Invité]

Ben, déjà, votre texte aurait dû être publié dans le forum "Prose" où il sera sans doute prochainement déplacé.
On demande à chacun de lire avec attention la page d'accueil où il est précisé entre autres :
- pas plus d'un texte publié par personne et par forum ("Prose" ou "Poésie", ça vous fait donc deux textes possibles) par semaine, ceci à cause de l'abondance des textes
- soigner la langue (pour ceci, j'ai vu, pas de problème)
- prendre soin non seulement de publier mais de commenter ; nous attachons de l'importance aux commentaires
- se présenter dans le sujet qui va bien, dans le forum de discussions.

Et, puisque vous demandez des détails, je me permets de vous signaler qu'existe un pseudonyme commun de publication "anonyme" ("jaon doe"), sous lequel on peut présenter ses textes mais qu'on prie de ne pas employer autrement pour éviter la confusion. L'idée est de permettre d'aborder un texte sans savoir d'emblée qui l'a écrit, non de se livrer à un jeu stérile "qui a écrit quoi", source d'éventuelles polémiques.
Si ce pseudonyme vous intéresse, vous pouvez m'en demander le mot de passe par mail (sonia[point]quemener[arobas]free[point]fr).

Bienvenue sur le site, à vous lire bientôt !

[Roz-gingembre]

Il y a des choses intéressantes dans ce texte.
le deuxième paragraphe est cependant bancal avec des répétitions et des maladresses qui peuvent porter à la confusion.

J’ai fais la une de leurs journaux locaux pendant des semaines, et à présent j’étais leur voisine. Je ne sais pas de quel côté la situation est la plus difficile à vivre

Le début et la fin sont bons.
Je vous invite à continuer.

[Modération]

Food4Soul, merci de bien vouloir lire la page d'accueil attentivement afin de prendre connaissance des quelques règles de vie destinées à favoriser le bon fonctionnement du forum.
Vous verrez qu'il vous est entre autres demandé de ne pas répondre systématiquement à la suite des commentaires faits sur votre texte. Il existe pour ceci un fil dédié : "Réponses aux commentaires Prose". Dans le même ordre d'idée, il est bon de participer à la vie du forum en venant lire et commenter, dans la mesure de vos possibilités, les textes d'autrui.
Par ailleurs, ainsi qu'exposé par socque ci-dessus, le rythme de publication correspond à un texte par semaine en Prose et en Poésie, ceci afin de permettre à tous une visibilité optimale.
Merci de tenir compte de ces remarques. Et bienvenue sur le site.
La Modération

[Rebecca]

Texte bien écrit...glissement progressif de la raison...vertige entre les lignes...
Je lirai volontiers la suite.

[midnightrambler]

Bonjour Food4Soul,

Je lirai bien sûr la suite de votre texte avec plaisir ...

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

[Invité]

Pareil ici, la suite m'intéresse (elle peut être postée après ce premier extrait, pas besoin d'ouvrir un nouveau fil).
J'aime le glissement qui s'opère dans l'esprit de la narratrice.
Il me semble à lire ce texte que tu aurais peut-être tendance à privilégier le fond au détriment de la forme, simple constat ; peut-être à garder en tête lors de la rédaction de la suite.

[Invité]

Question : le titre est-il définitif ? Il ne semble pas parfaitement approprié...

[Jérémie]

Je débute en commentaire, ceinture blanche pourrait-on dire.
Peut-etre guidé par Easter, la confrontation titre/corps du texte me laisse embarrassé. Le sujet est poignant "Comment composer après Nagasaki?"
L'embarras nait ici, écho intuitif, nécessité de ne pas taire... mon trouble se fourche et devient acculant. Suis-je victime d'une histoire?
En tout cas, si l'autobiographie vous guide, la part que vous m'avez laissé en lecture est trop crue. Le confinement, vous me l'infligez de manière convenue, presque brutale. Candeur et saignement.
Aspergez vos voisins de sueur, dévalisez cette satanée boulangère, collez votre cul aux vitraux...pensez tout de même à écrire la suite.

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