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A celles qu'on ne prendra plus dans ses bras

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Message  lol47 Lun 9 Aoû 2010 - 14:12

Samba pra Judicaelle

Quand ta main demande à la lune, la mienne.

Et notre livre nomade.
Nos ombres dans la boîte à mots et le sang hérissé tout le long de nos vertèbres.

En ce temps les filles découpaient mes poèmes avec les dents.
Suceuses de phrases, éjaculatrices précoces, dans un face à face facial à portée d’un bistouri qui n’avait rien d’élégant.

Ces moments courts où l’on devine judicieusement que la page manque de papier.
Est-ce que…?
Où est ta peau ? Je ronge tes yeux à la poursuite de ta partie intérieure.

Les stries ne sont que l’ombre du vide, une ripopée d’anges, de blancs et de belles.
Terre debout, ils décollent.
Mais il me manque une aile pour t‘envoler.
La tienne, Judicaelle.

Ultime succès de mes échecs.
Je t’aime parce que j’ai besoin de mépris.
J’aime ce besoin d’être bafoué.

Nuée, mon drame.
Nuée anti-homme des femmes.

Vingt siècles morts d’amertume
L’autre est celui qui se souvient.


La fille de personne ou ( la tournante de Brooklyn)

Moments de l’épiderme quand quelqu’un cogne à la porte et dit qu’il a trouvé le tonneau vide. On
vient de baptiser bébé au champagne, les mains des salopes me font sourire alors c’est l’aloe vera.

Il fait 50c° dans l’appartement. Chambre chaude.

Rougeurs du feu, rondeurs du fric, s’il y a un dieu, une princesse, je veux qu’il en aille comme d’une messe. Et j’apprendrai à faire l’amour devant les monuments aux morts.

Elle fumait des cigarettes, buvait de la bière, elle était pleine de cicatrices et ses yeux brillaient comme des Mozart.
Un après-midi de Septembre lui avait tendu les bras.
Si un jour quelqu’un vous demande des nouvelles de Brooklyn, vous lui direz qu’elle avait dix sept ans, qu’elle avait l’estomac vide, presque microscopique, lorsqu’ elle s’est jeté du pont.

Vous lui direz qu’elle était déjà tétraplégique les minutes précédant le saut. Qu’une danse lui avait fait tourner la tête.

Si vous levez le nez de votre assiette un instant, vous noterez qu’ une valse à trois temps des
crapauds repus et fourbis, avait imprimé son corps de leur salive, de leur sueur, de leur sperme et de leur sang. Débuts de l’autopsie.

Les magazines pour animaux en ont fait leur gros titre.
« La tournante de BROOKLYN » et ailleurs… quelques lignes dans la rubrique nécrologique.

Symbiose d'hommes amoindris.
Noirs d'elle. Plus noirs qu'elle.

Jouets de son enfance, abandonnés, et avec elle disparus. En chose très étrange, ses cheveux ont brûlé.
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Message  Invité Lun 9 Aoû 2010 - 14:38

Je n'apprécie guère vos textes d'ordinaire, et ai eu la surprise de beaucoup aimer la tournante de Brooklyn, poignant. J'aurai une réserve sur "avait imprimé son corps de leur salive, de leur sueur, de leur sperme et de leur sang", qui ne me paraît pas utile, trop appuyé.

En revanche, je n'ai pas vu l'intérêt de Samba pra Judicaelle, qui, pour moi, est affligé de l'hermétisme nombriliste que j'ai cru souvent discerner dans vos textes ("les filles découpaient mes poèmes avec les dents", de ce point de vue, est typique pour moi, et le "face à face facial", purée, quelle audace novatrice !).

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Message  Invité Lun 9 Aoû 2010 - 14:52

Je n'ai aucune envie de m'imprégner de ce texte là, maintenant.
J'ai volé :
une ripopée d’anges
parce que c'est très beau, à la fois infantile
et classieux.

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Message  Invité Lun 9 Aoû 2010 - 17:04

Sans avoir l'ironie de socque (qui déteste l'ironie !!!) le face à face facial, heu..............
Le reste me râpe, comme toujours.

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Message  lol47 Lun 9 Aoû 2010 - 18:40

Face à face facial.

Comprendre que c‘est exprès.. Expressément voulu.

«  Oui, je sais bien, il y a des gens très forts qui tracent des plans, organisent d’avance des itinéraires, d’existence et les suivent,: il est même entendu si je ne me trompe, qu’avec de la volonté on arrive à tout; je veux bien le croire, mais moi, je le confesse, je n’ai jamais été ni un homme tenace, ni un auteur madré… »

J-K Huysmans
in préface de « A rebours »

Avancer, reculer, parfois souvent, on fait du sur place.

  • «  Il est aussi important de vider l’esprit que de le remplir… »

Henry Miller.

Merci de vos commentaires.
Merci à mes commentateurs.

Panda, le Père Lachaise est trop loin, la rue Verneuil aussi, mais je te réserve une exclusivité dans pas longtemps.

Bises coline, merci socque d’être LÂ, à tous prix.

* Hommage à Montherlant - merci Ba- celles qu’on prend dans ses bras…
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