Acte I
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Acte I
Acte I
Les partisans, au premier rang.
Abonnés à l'année.
Les aquis, qui acquiescent à chaque seconde.
N'ont d'autre réalité que celle de la scène,
Un acte unique et pas d'entractes.
Leurs places sont chères.
Leurs poches sont pleines.
Il rêvent les rêves qu'on leur donne,
Puis s'éteignent.
Par-être.
Les hésitants, 2 rang derrières,
Ceux qui sont là, confortablement assis face à la scène.
Les yeux ouverts - les yeux mi-clos.
Dans le noir.
Etre à la bonne place, croire qu'on donne, qu'on vit sa vie.
Rester dans cette certitude légère, rassurante, se sentir dans la lumière.
Mais demeurer dans l'ombre, du précédent, du suivant.
N'être qu'un figurant,
Un lambda,
Puis s'effacer.
Par-donner.
Les lunatiques, les rageurs, les insoumis, 3 rangs derrière.
S'indigner, se lever parfois, crier, huer.
Se sentir vivant - y croire.
Avec l'envie d'être plus près, de se rapprocher.
Avoir peur de s'éloigner de son siège.
De marcher dans le vide.
Alors juste,
S'indigner, se lever, crier, hurler.
Puis s'éteindre,
Par-jure.
Les rêveurs, 4 rangs derrière.
Les yeux fermés, pas dupes du simulacre joué 100 000 fois.
Se faire la belle par la petite porte,
Y croire dur comme Faire.
Au risque de se reveiller quelques rangs devants,
Un jour de mauvais temps.
Puis s'éteindre.
Par-Faire.
Les fous - quelque part ailleurs,
N'ont plus peur, les yeux grand ouverts en plein tempête.
Oser jouir.
Vivre ses rêves au risque de s'y blesser.
Se lever, partir avant la fin du spectacle.
Claquer la porte - même.
Ne pas craindre les regards,
Ne pas craindre ce vide alentours.
Lacher les mains, debout.
Faire son cinéma.
En autant d'actes que d'années, que de secondes.
Puis s'éteindre.
N'être plus.
...
Les partisans, au premier rang.
Abonnés à l'année.
Les aquis, qui acquiescent à chaque seconde.
N'ont d'autre réalité que celle de la scène,
Un acte unique et pas d'entractes.
Leurs places sont chères.
Leurs poches sont pleines.
Il rêvent les rêves qu'on leur donne,
Puis s'éteignent.
Par-être.
Les hésitants, 2 rang derrières,
Ceux qui sont là, confortablement assis face à la scène.
Les yeux ouverts - les yeux mi-clos.
Dans le noir.
Etre à la bonne place, croire qu'on donne, qu'on vit sa vie.
Rester dans cette certitude légère, rassurante, se sentir dans la lumière.
Mais demeurer dans l'ombre, du précédent, du suivant.
N'être qu'un figurant,
Un lambda,
Puis s'effacer.
Par-donner.
Les lunatiques, les rageurs, les insoumis, 3 rangs derrière.
S'indigner, se lever parfois, crier, huer.
Se sentir vivant - y croire.
Avec l'envie d'être plus près, de se rapprocher.
Avoir peur de s'éloigner de son siège.
De marcher dans le vide.
Alors juste,
S'indigner, se lever, crier, hurler.
Puis s'éteindre,
Par-jure.
Les rêveurs, 4 rangs derrière.
Les yeux fermés, pas dupes du simulacre joué 100 000 fois.
Se faire la belle par la petite porte,
Y croire dur comme Faire.
Au risque de se reveiller quelques rangs devants,
Un jour de mauvais temps.
Puis s'éteindre.
Par-Faire.
Les fous - quelque part ailleurs,
N'ont plus peur, les yeux grand ouverts en plein tempête.
Oser jouir.
Vivre ses rêves au risque de s'y blesser.
Se lever, partir avant la fin du spectacle.
Claquer la porte - même.
Ne pas craindre les regards,
Ne pas craindre ce vide alentours.
Lacher les mains, debout.
Faire son cinéma.
En autant d'actes que d'années, que de secondes.
Puis s'éteindre.
N'être plus.
...
Embruns- Nombre de messages : 107
Age : 41
Localisation : Quelque part ailleurs
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Acte I
holé !, ca me botte.
univers recréé, mots jonglés. bravo.
Pinaillons enfin:
Gare au démantèlement trop hâtif de la structure (cela n'engage que moi)
tes strophes font 10/11/10/8/13.
Il ne faudrait pas heurter les lecteurs classiques.
pourquoi pas un 10/10/10/10/libre?
cela aurait le mérite de cadenasser le lecteur pour la joute finale.
Les rêveurs, 4 rangs derrière.
Les yeux fermés, pas dupes du simulacre joué 100 000 fois.
Se faire la belle par la petite porte,
Y croire dur comme Faire.
Au risque de se reveiller quelques rangs devants,
Un jour de mauvais temps.
Puis s'éteindre.
Par-Faire.
Un petit quelque chose ne va pas dans cette partie, accentué par la majuscule à Faire.J'aurais conclu "par-terre"ou "par-taire"
voila pour ma petite contribution.
amitiés.
PW
univers recréé, mots jonglés. bravo.
Pinaillons enfin:
Gare au démantèlement trop hâtif de la structure (cela n'engage que moi)
tes strophes font 10/11/10/8/13.
Il ne faudrait pas heurter les lecteurs classiques.
pourquoi pas un 10/10/10/10/libre?
cela aurait le mérite de cadenasser le lecteur pour la joute finale.
Les rêveurs, 4 rangs derrière.
Les yeux fermés, pas dupes du simulacre joué 100 000 fois.
Se faire la belle par la petite porte,
Y croire dur comme Faire.
Au risque de se reveiller quelques rangs devants,
Un jour de mauvais temps.
Puis s'éteindre.
Par-Faire.
Un petit quelque chose ne va pas dans cette partie, accentué par la majuscule à Faire.J'aurais conclu "par-terre"ou "par-taire"
voila pour ma petite contribution.
amitiés.
PW
Invité- Invité
Re: Acte I
Panda a eu raison de nous inviter ici.
Suis bon public pour la poésie ces temps cis.
En l'espèce, plus conquise par le fond que par la forme peut être pour les raisons évoquées par Panda. En tout cas un bon moment de lecture comme souvent avec toi Embruns.
Suis bon public pour la poésie ces temps cis.
En l'espèce, plus conquise par le fond que par la forme peut être pour les raisons évoquées par Panda. En tout cas un bon moment de lecture comme souvent avec toi Embruns.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Acte I
Est-ce que ce texte se veut "symbolique" de la société des hommes ? C'est ce que je crois comprendre
Mais moi j'aime mieux quand les choses sont clarinettes, qu'elles n'allument pas 50 points d'interrogation dans les yeux pour savoir ou être sûr de quoi on traite
Là c'est limite
J'attends donc l'ACTE II pour consolider ma première impression ;-)
Mais moi j'aime mieux quand les choses sont clarinettes, qu'elles n'allument pas 50 points d'interrogation dans les yeux pour savoir ou être sûr de quoi on traite
Là c'est limite
J'attends donc l'ACTE II pour consolider ma première impression ;-)
Re: Acte I
Je ne pinaillerai pas sur la technique, pas envie, et puis ce serait dénaturer l'émotion que ce texte peut procurer, en ce qui me concerne.
Un découpage qui me plaît, des catégories +/- restituées mais ça manque de grinçant tout cela, d'ironie et de causticité, alors que tu te permets malgré tout une certaine condescendance dans le ton, un regard "supérieur" sur tout cela. Ce qui n'est pas dérangeant ni quoi que ce soit mais devrait justement te pousser à aller plus loin, à être encore plus cruellement observateur. Parce que ça vaut le coup cette catégorisation, je l'aime bien.
Un découpage qui me plaît, des catégories +/- restituées mais ça manque de grinçant tout cela, d'ironie et de causticité, alors que tu te permets malgré tout une certaine condescendance dans le ton, un regard "supérieur" sur tout cela. Ce qui n'est pas dérangeant ni quoi que ce soit mais devrait justement te pousser à aller plus loin, à être encore plus cruellement observateur. Parce que ça vaut le coup cette catégorisation, je l'aime bien.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Acte I
Panda, ta modification est excellente, j'opte pour le "par-Terre" Merci !
Merci beaucoup Zou :-), ton commentaire m'encourage en me disant que mes textes ne te laissent pas totalement indifférente !
Mentor, moi justement j'aime quand rien n'est clair et qu'on peut imaginer à sa façon, cela dit tu as évidemment bien compris de quoi je voulais parler.
Par contre symboliquement il n'y a pas d'acte II, à moins que quelqu'un d'autre veuille bien s'en charger :-), ça pourrait être sympa.
Merci Sahtki, ma technique est loin d'être parfaite j'en suis très conscient, j'écris à l'envie en essayant de m'appliquer au maximum pour faire passer au mieux ce que j'ai envie de "dire". Merci de t'interesser plus au fond, qui est la chose la plus importante pour moi.
Je comprends ta remarque, mais je me sens pas la capacité d'être plus méchant là dessus, si tu veux t'y essayer ce sera un grand plaisir.
Merci à tous donc :-)
Merci beaucoup Zou :-), ton commentaire m'encourage en me disant que mes textes ne te laissent pas totalement indifférente !
Mentor, moi justement j'aime quand rien n'est clair et qu'on peut imaginer à sa façon, cela dit tu as évidemment bien compris de quoi je voulais parler.
Par contre symboliquement il n'y a pas d'acte II, à moins que quelqu'un d'autre veuille bien s'en charger :-), ça pourrait être sympa.
Merci Sahtki, ma technique est loin d'être parfaite j'en suis très conscient, j'écris à l'envie en essayant de m'appliquer au maximum pour faire passer au mieux ce que j'ai envie de "dire". Merci de t'interesser plus au fond, qui est la chose la plus importante pour moi.
Je comprends ta remarque, mais je me sens pas la capacité d'être plus méchant là dessus, si tu veux t'y essayer ce sera un grand plaisir.
Merci à tous donc :-)
Embruns- Nombre de messages : 107
Age : 41
Localisation : Quelque part ailleurs
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Acte I
Ah et quelques légères modifications, des choses n'allait pas.
Acte I
Les partisans, au premier rang.
Abonnés à l'année.
Ceux qui acquiescent à chaque seconde.
Ils n'ont d'autre réalité que celle de la scène,
Un acte unique et pas d'entractes.
Leurs places sont chères.
Leurs poches sont pleines.
Il rêvent les rêves qu'on leur donne,
Puis s'éteignent.
Par-être.
Les hésitants, 2 rangs derrières,
Confortablement assis face à la scène - dans le noir.
Les yeux ouverts - les yeux mi-clos.
Se penser à la bonne place, se sentir vivant.
Rester dans cette certitude légère, rassurante,
Se sentir dans la lumière.
Mais demeurer dans l'ombre, du précédent, du suivant.
N'être qu'un figurant,
Un lambda,
Puis s'effacer.
Par-donner.
Les lunatiques, les rageurs, les insoumis, 3 rangs derrière.
S'indigner, se lever, crier, huer.
Se sentir vivant - y croire.
Avoir l'envie de tout quitter.
Mais avoir peur de s'éloigner de la lumière.
De marcher dans le vide.
Alors juste,
S'indigner, se lever, crier, hurler.
Puis s'éteindre,
Par-Jure.
Les rêveurs, 4 rangs derrière.
Les yeux fermés, pas dupes du simulacre joué 100 000 fois.
Se faire la belle par la petite porte,
Y croire dur comme Faire.
Au risque de se reveiller quelques rangs devants,
Un jour de mauvais temps.
Puis s'éteindre.
Par-Terre.
Les fous - quelque part ailleurs,
N'ont plus peur,
Les yeux grand ouverts en pleine tempête.
Oser jouir.
Vivre ses rêves à s'y blesser.
Partir bien avant la fin du spectacle.
Et claquer la porte - même.
Sans crainte des regards,
Sans crainte de ce vide alentours.
Lacher les mains dans un vertige.
Enfin debout.
Faire son cinéma.
En autant d'actes que d'années, que de secondes.
Puis s'éteindre.
N'être plus.
Acte I
Les partisans, au premier rang.
Abonnés à l'année.
Ceux qui acquiescent à chaque seconde.
Ils n'ont d'autre réalité que celle de la scène,
Un acte unique et pas d'entractes.
Leurs places sont chères.
Leurs poches sont pleines.
Il rêvent les rêves qu'on leur donne,
Puis s'éteignent.
Par-être.
Les hésitants, 2 rangs derrières,
Confortablement assis face à la scène - dans le noir.
Les yeux ouverts - les yeux mi-clos.
Se penser à la bonne place, se sentir vivant.
Rester dans cette certitude légère, rassurante,
Se sentir dans la lumière.
Mais demeurer dans l'ombre, du précédent, du suivant.
N'être qu'un figurant,
Un lambda,
Puis s'effacer.
Par-donner.
Les lunatiques, les rageurs, les insoumis, 3 rangs derrière.
S'indigner, se lever, crier, huer.
Se sentir vivant - y croire.
Avoir l'envie de tout quitter.
Mais avoir peur de s'éloigner de la lumière.
De marcher dans le vide.
Alors juste,
S'indigner, se lever, crier, hurler.
Puis s'éteindre,
Par-Jure.
Les rêveurs, 4 rangs derrière.
Les yeux fermés, pas dupes du simulacre joué 100 000 fois.
Se faire la belle par la petite porte,
Y croire dur comme Faire.
Au risque de se reveiller quelques rangs devants,
Un jour de mauvais temps.
Puis s'éteindre.
Par-Terre.
Les fous - quelque part ailleurs,
N'ont plus peur,
Les yeux grand ouverts en pleine tempête.
Oser jouir.
Vivre ses rêves à s'y blesser.
Partir bien avant la fin du spectacle.
Et claquer la porte - même.
Sans crainte des regards,
Sans crainte de ce vide alentours.
Lacher les mains dans un vertige.
Enfin debout.
Faire son cinéma.
En autant d'actes que d'années, que de secondes.
Puis s'éteindre.
N'être plus.
Embruns- Nombre de messages : 107
Age : 41
Localisation : Quelque part ailleurs
Date d'inscription : 14/03/2007
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