Le corps du roi
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Le corps du roi
Le corps du roi
Si mes mots, qui étaient gris, sont teintés de rouge
Et le corps du poème encore grimaçant
Sur la feuille, vivant, vivant, vivant !
Si je suis parcouru de murs, d’arbre
Et de chandelle allumés
Si tu m’entends, me parles, m’aimes et m’embrasses
Celui qui dit je barbouille ces murs avec d’autres réalités
Moins belles, insensées et intraduisibles
Et si je dis que je vais me trancher la gorge
C’est encore des mots qui jaillissent plus vivants que jamais
Et si je dis La Mort je dis plus formidablement la vie
Car la mort ne dit rien d’autre que
Je suis tu qui dit celui qui disait je dis que la mort ne dit rien d’autre que
Si mes mots, qui étaient gris, sont teintés de rouge
Et le corps du poème encore grimaçant
Sur la feuille, vivant, vivant, vivant !
Si je suis parcouru de murs, d’arbre
Et de chandelle allumés
Si tu m’entends, me parles, m’aimes et m’embrasses
Celui qui dit je barbouille ces murs avec d’autres réalités
Moins belles, insensées et intraduisibles
Et si je dis que je vais me trancher la gorge
C’est encore des mots qui jaillissent plus vivants que jamais
Et si je dis La Mort je dis plus formidablement la vie
Car la mort ne dit rien d’autre que
Je suis tu qui dit celui qui disait je dis que la mort ne dit rien d’autre que
Re: Le corps du roi
( ps : je suis conscient que les lecteurs de ce site doivent trouver mes écrits, quoiqu'il valent, de plus en plus chiants et redondants et qu'ils ne soient pas emballés par leur lecture, mais je m'efforce de trouver une langue concrète qui exprime au mieux ce que je ressens sans faux semblants, sans masques ni fantaisies, ça au moins, j'espère que ça vaut quelque chose ...)
Re: Le corps du roi
Salut Jean-Marc
Je suis ailleurs que dans le mot ces temps-ci, mais cela n'empêche pas te confier que :
Petit A : la syntaxe est correcte mais d'une laideur repoussante (je parle bien entendu des s terminaux)
Petit B : la conjugaison est incorrecte, par licence pandatique, parce que tous ses "s" ravagent autant le sens que l’œil.
la grammaire, dans ce cas précis, fait écrire n'importe-quoi, le verbe, ridiculisé.
Je suis ailleurs que dans le mot ces temps-ci, mais cela n'empêche pas te confier que :
me fait bondir.
Si tu m’entends, me parles, m’aimes et m’embrasses
Petit A : la syntaxe est correcte mais d'une laideur repoussante (je parle bien entendu des s terminaux)
Petit B : la conjugaison est incorrecte, par licence pandatique, parce que tous ses "s" ravagent autant le sens que l’œil.
la grammaire, dans ce cas précis, fait écrire n'importe-quoi, le verbe, ridiculisé.
Invité- Invité
Re: Le corps du roi
Ne te justifie pas de faire quelque chose qui te semble cohérent :0)Rêvelin a écrit:( ps : je suis conscient que les lecteurs de ce site doivent trouver mes écrits, quoiqu'il valent, de plus en plus chiants et redondants et qu'ils ne soient pas emballés par leur lecture, mais je m'efforce de trouver une langue concrète qui exprime au mieux ce que je ressens sans faux semblants, sans masques ni fantaisies, ça au moins, j'espère que ça vaut quelque chose ...)
Je ne trouve pas ça chiant du tout d'ailleurs.
Le corps du poème encore grimaçant, j'aime beaucoup
Si je suis parcourus de murs, d'arbre aussi
le sens des images!
Des choses qui me plaisent un peu moins, enfin qui ont moins de force.
je suis d'accord avec panda pour tous ces "s" :0)
Au delà des s, je crois que pour une énumération, à un moment, c'est pas mal de frapper par l'un ou l'autre des termes qui la constituent, et ici ils me semblent tous sur un même "niveau" que je trouve un peu plat.
Sinon dans l'ensemble, ça me parle et je suis avec intérêt.
Re: Le corps du roi
Le corps du roi
Si mes mots, qui étaient gris, sont teintés de rouge
Et le corps du poème encore grimaçant
Sur la feuille, vivant, vivant, vivant !
Si je suis parcouru de murs, d’arbre
Et de chandelle allumés
Et si je dis que je vais me trancher la gorge
C’est encore des mots qui jaillissent plus vivants que jamais
Et si je dis La Mort je dis plus formidablement la vie
Car la mort ne dit rien d’autre.
J'ai pris de ton poème ce qui me parle, ce qui me semble du domaine de l'image et pas de l'explication. Désolée si cette coupe sombre te révulse mais, pour moi, l'harmonie et la simplicité sont à ce prix.
Ce n'est qu'une manière parmi d'autres d'appréhender la poésie, évidemment, mais j'ai un peu de mal à approuver ceci :
... je n'ai d'ailleurs pas l'impression que c'est ce que tu fais dans ce texte dont les masques et la fantaisie me paraissent évoquer très clairement et avec élégance cette difficulté à dire l'impression d'être vivant jusque dans la mort.
Si mes mots, qui étaient gris, sont teintés de rouge
Et le corps du poème encore grimaçant
Sur la feuille, vivant, vivant, vivant !
Si je suis parcouru de murs, d’arbre
Et de chandelle allumés
Et si je dis que je vais me trancher la gorge
C’est encore des mots qui jaillissent plus vivants que jamais
Et si je dis La Mort je dis plus formidablement la vie
Car la mort ne dit rien d’autre.
J'ai pris de ton poème ce qui me parle, ce qui me semble du domaine de l'image et pas de l'explication. Désolée si cette coupe sombre te révulse mais, pour moi, l'harmonie et la simplicité sont à ce prix.
Ce n'est qu'une manière parmi d'autres d'appréhender la poésie, évidemment, mais j'ai un peu de mal à approuver ceci :
je m'efforce de trouver une langue concrète qui exprime au mieux ce que je ressens sans faux semblants, sans masques ni fantaisies
... je n'ai d'ailleurs pas l'impression que c'est ce que tu fais dans ce texte dont les masques et la fantaisie me paraissent évoquer très clairement et avec élégance cette difficulté à dire l'impression d'être vivant jusque dans la mort.
Re: Le corps du roi
la royauté ! nom d'un coq gaulois!
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Le corps du roi
T'es en crise, Rêvelin ? En plein doute ?
Moi je trouve ça chouette de chercher...
Et je récuse complètement l'idée qu'un masque soit un faux-semblant : c'est un vrai semblant et comme tel, ça en dit aussi long sur toi que ton propre visage !
Mais je suis totalement d'accord avec la coupe d'Arielle.
Pas compris le titre.
Moi je trouve ça chouette de chercher...
Et je récuse complètement l'idée qu'un masque soit un faux-semblant : c'est un vrai semblant et comme tel, ça en dit aussi long sur toi que ton propre visage !
Mais je suis totalement d'accord avec la coupe d'Arielle.
Pas compris le titre.
Invité- Invité
Re: Le corps du roi
Je suis d'accord avec la remarque de Panda et le développement technique qu'en fait Lyrawill:
"Au delà des s, je crois que pour une énumération, à un moment, c'est pas mal de frapper par l'un ou l'autre des termes qui la constituent, et ici ils me semblent tous sur un même "niveau" que je trouve un peu plat. "
Pour ma part j'ai beaucoup aimé le texte (guidé par une interrogation sur le sens du titre laquelle porte la lecture). L'extraction à laquelle procède Arielle est intéressante. Côté sens. Et aller à l'essentiel est toujours un exercice profitable que ce soit en poésie ou en prose. Mais cette réduction au coeur pose un problème : celui de ramener le texte à une écriture classique, déjà faite en quelque sorte, dans un paradigme ancien.
Alors que le dernier vers, même un peu indigeste, témoigne de la recherche d'une écriture nouvelle ("Je suis tu qui dit celui qui disait je dis que la mort ne dit rien d’autre que "). C'est un plan-séquence de Godard ou de Rohmer dans du Chabrol ou plutôt du Resnais. Est-ce que c'est le fait de la prendre par le JE qui rend la chose inaboutie (au sens où les mots prennent le dessus sur le sens et qu'il faut manipuler la syntaxe en expérimentant plusieurs coupures dans cette séquence de JE TU QUI IL ELLE?).
Pas certain qu'il faille vous dissuader de cette recherche d'écriture nouvelle ni que vous deviez renoncer à l'essayer sous forme de bribes dans des textes plus "traditionnels".
"Au delà des s, je crois que pour une énumération, à un moment, c'est pas mal de frapper par l'un ou l'autre des termes qui la constituent, et ici ils me semblent tous sur un même "niveau" que je trouve un peu plat. "
Pour ma part j'ai beaucoup aimé le texte (guidé par une interrogation sur le sens du titre laquelle porte la lecture). L'extraction à laquelle procède Arielle est intéressante. Côté sens. Et aller à l'essentiel est toujours un exercice profitable que ce soit en poésie ou en prose. Mais cette réduction au coeur pose un problème : celui de ramener le texte à une écriture classique, déjà faite en quelque sorte, dans un paradigme ancien.
Alors que le dernier vers, même un peu indigeste, témoigne de la recherche d'une écriture nouvelle ("Je suis tu qui dit celui qui disait je dis que la mort ne dit rien d’autre que "). C'est un plan-séquence de Godard ou de Rohmer dans du Chabrol ou plutôt du Resnais. Est-ce que c'est le fait de la prendre par le JE qui rend la chose inaboutie (au sens où les mots prennent le dessus sur le sens et qu'il faut manipuler la syntaxe en expérimentant plusieurs coupures dans cette séquence de JE TU QUI IL ELLE?).
Pas certain qu'il faille vous dissuader de cette recherche d'écriture nouvelle ni que vous deviez renoncer à l'essayer sous forme de bribes dans des textes plus "traditionnels".
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