Je suis

Comme un son
qui sous les nuages
aurait touché mon oreille

Craquement
qui s'émiette dans le paysage
une parcelle vide
puis un autre craquement

Je suis
la peau trouble de l'eau
le résultat de tes orages
colère féconde

Je suis
un reflet de campagne
nourrit d'arbres qui pointent
mon épicentre

Mon cœur
gorgé de boue
où se cache la vie
façonne

Tu me ciel
et je suis
ton garde-fou

Tu me ciel
et je suis

Ambiance particulière, j'ai mis du temps à comprendre quelque chose (et je me goure peut être encore)

C'est la déclaration d'amour d'une flaque d'eau au ciel qui l'a enfanté?

J'aime décidément ta voix si personnelle, Sébastien K !
Je ne suis pas sûre d'avoir compris, mais je ne suis pas une accro du " comprendre" en poésie, et je me laisse volontiers dériver au fil des vers sans avoir besoin de balises ...

Je suis
la peau trouble de l'eau

m'a enchantée.

Tu me ciel
et je suis
ton garde-fou

Tu me ciel
et je suis

L'ambiguïté de ces " suis " successifs est intéressante ( être ou suivre ?) elle ouvre des portes à des interprétations différentes et c'est la générosité du poète de laisser à son lecteur la possibilité d'être un peu auteur ...
La musicalité du texte me plaît beaucoup.

Une question concernant le "t" à nourrit , ici :

Je suis
un reflet de campagne
nourrit d'arbres qui pointent
mon épicentre

dont je ne comprends pas la nécessité...

un sujet original et une voix off qui exprime son ressenti avec délicatesse sauf l' incompréhensible "tu me ciel" qui pourrait à la rigueur s’interpréter comme une transmutation.

j'aime moins que d'habitude, notamment à cause du "comme" premier, moins d'impact

Je ne suis pas très emballé par ces images disparates qui me semblent manquer de cohérence. Mais c'est surtout le rythme syncopé du poème qui me gène, avec cette alternance de vers longs et courts qui déséquilibre l'ensemble. Je trouve qu'il manque de la fluidité, les mots s'articulent difficilement entre eux. Un aspect criant quand on lit à voix haute.

j'ai du mal avec les commentaires!
Mais cette flaque qui bouge et retient en elle un bout de campagne
J'ai adoré.

Je reconnais, comme Jano, que les images sont disparates, mais pas gênantes pour autant. Du simple fait que ça nous amène à toute l'originalité de ce poème.
J'ai bien aimé. Ji.

Merci à vous !
Whithak : A ta question je dirais, pourquoi pas ^^.
Colline Dé : Arf, le "t" est une coquille. Merci de l'avoir relevé !
Tollelege : Héhé. En fait j'utilise "ciel" comme verbe. Une façon de dire "tu me domines" ou "tu me recouvres".

"En fait j'utilise "ciel" comme verbe. Une façon de dire "tu me domines" ou "tu me recouvres"."
c'est tout à fait "ciel, mon mari"!

A ceci près je ça trouve joli, plein d'images fraîches -c'est le moins qu'on puisse dire.
Peut être pourrait on se dispenser de la 1° strophe
"Comme un son
qui sous les nuages
aurait touché mon oreille"
... pas besoin de parler d'oreille pour nous alerter sur ce qui va suivre : craquements