Je suis à un mur

Je suis attachée à un mur
À un mur attaché
Attachant
À un mur
Tranchant
À
Trachée.
Je suis à un mur.
Je suis à un mur
Au lasso
Enlacée
Je suis à un mur
Tranchée.
Je suis un mur
Comme si de rien n’était
Comme si de rien n’était de rien
Je suis
Comme si de rien on était.
Je suis à un mur.
Je suis en las
En lasse
Enlacée
À un mur
Bien.
Je suis
Bien,
Bien en laisse
À courir et à être ramenée
À ce mur.
Attachée
Sans cesse
Je suis
À courir
À coups
À Crier
Cou
Rire
À cou
Coups
Courir
Attachée.
Je suis un mur
Je suis
Comme si de rien n’était
Comme si de rien on était.
Fait.
Je suis
Dans ce
Et à ce
Mur
Et dans
Et À
Tous les
Coups
Cas
Et À
Et dans
Tous les
Cas
Coups
Je reste
Et je suis
À un mur.

Très difficile à lire, Lyra avec ces incessants retours. J'aurais bien vu une tout autre disposition, peut-être par blocs de "Je suis", peut-être pas forcément les uns sous les autres... Je crois qu'il y a un travail graphique intéressant à faire là-dessus pour mieux exprimer ce que les mots, les vers cherchent à véhiculer ainsi alignés les uns à la suite des autres.

T'as viré papier peint ?
Moi, j'aime bien cette chose haletante, qui noue ramène sans cesse à ce mur attachant...

Le rythme, les sonorités, les jeux de mots me font penser que ce texte serait excellent clamé en slam. A voix haute nous avons en effet un texte percutant qui s'accorderait bien avec ce style. Le phrasé particulier du slam raffole de ces associations répétitives.

Dans l'ensemble j'ai trouvé réussi et prenant (et difficile à faire / à rendre qqchose dans ce type d'expression).

Juste qq passages où j'ai un peu ripé :

« Comme si de rien n’était
Comme si de rien n’était de rien
Je suis
Comme si de rien on était. »

perso, je passerai directement du 1 au 4.

« Je suis en las
En lasse
Enlacée
À un mur »

idée ??

« Je suis en las
En laisse
Enlacée
A un mur »


« Bien.
Je suis
Bien,
Bien en laisse
À courir et à être ramenée
À ce mur. »

idée ??

Bien.
Je suis
Bien,
Hélas,
À courir et à être ramenée
À ce mur.

La fin m'était un peu difficile à lire, trop rapproché pour moi, et ne renforcant pas nécessairement l'intensité.

Arnaud

Merci pour vos avis pertinents :0)

Je réponds tant que c'est en haut.

Artnow a écrit:Dans l'ensemble j'ai trouvé réussi et prenant (et difficile à faire / à rendre qqchose dans ce type d'expression).

Juste qq passages où j'ai un peu ripé :

« Je suis en las
En lasse
Enlacée
À un mur »

idée ??

En lasse, dans le sens lassée.
Hum, oui je sais ce n'est pas français :0)
Mais je voulais que les sons glissent du précédent au suivant.

« Bien.
Je suis
Bien,
Bien en laisse
À courir et à être ramenée
À ce mur. »

idée ??

En laisse : attachée, je suis et je cours en laisse, dans la même idée du lasso (au début du texte).
Du coup, comme je suis en laisse, forcément, je cours nulle part :0) et suis ramenée à ce mur.

Sinon je suis assez d'accord avec les bémols :0)
Merci en tout cas !

Lyra, quand tu affiches ton attachement, c'est avec de la colle forte, dis donc !
Un peu scotchée à ma première lecture, je m'y suis remise et ma foi, j'aime assez cette façon de rebondir sur les mots du mur (maux d'amour à un mur) sans trop se prendre la tête (vaut mieux que tu l'aies solide)
Comme Easter la lecture verticale ne me convainc pas tout à fait. L'image, oui je vois, mais tu devrais pouvoir trouver autre chose, casser un peu ce mur ... c'est pour son bien !

Au moins tu ne le rases pas
le mur
raz de marée
me marre moi
mare
marre
des murs
murmures
mures mûres
tags
vagues
à l'âme
amère
mère
picoti-picota

J'ai beaucoup aimé et je ne suis pas très d'accord avec Easter. La forme s'érige comme un mur qui sépare

Celui-là, lu du fond de mon lit, je ne voulais pas le rater !
Me plaît beaucoup, et la forme (la mise en page) me fait penser à un haut pan de mur en ruine.

j'ai percuté le mur, plusieurs fois (il ne faut jamais rester sur une première impression).......peine perdue......je ne traverse pas la muraille...de temps en temps je vois quelques trucs par dessus le mur.......et puis je retombe

bon allez une autre fois............mais ce travail sur les sonorités méritent à être creuser (pour passer sous le mur)

trop connotées ces histoires de mur.
l'ai-je bien escaladé, l'ai-je bien traversé, oh ben brique alors.
photo de vacances, moi et mon mur. cheeeeeze.

les murs, c'est comme la seine. ça leur donne un air bénêt qui se veut métaphysique.

collection les murs ont la parole, du truisme à la truelle