Il se fait tard

Chansons et démangeaisons sur bois
Résonnances actives
De fleurs acoustiques en plein chant
Absolue détermination de ce qui nous est laissé à voir
Bien après les derniers accords
Suivre la voix
Malgré la pensée qui s’y refuse

Elle se refuse toujours
Et après tout le reste suit
Les bras le dos la respiration jusqu’à l’épiderme
Tout se refuse
Arcvouté au dessus du vide
Cathédrale de silence
Pour enfouir
Gangue asthénique qui tient éloigné de l’appétence
Qui empêche

Suivre la voix
L’envolée de linottes sur la portée
Caquetage de têtes blanches et noires
Elles se répondent s’interpellent s’apostrophent
Véritable avis de coup de vent sur Antifer
Se font face se neutralisent s’apaisent
La presque perfection a de ces respirations lentes et profondes
Elle laisse glisser sa nudité au fil de l’onde
Tout se fait blanc, plumes, nuages
Armatures en courbures diaphanes
L’air est en fleurs et se fait art

Tout est beau dans ce poème
Cette envolée de linottes sur la portée et ce caquetage..... Superbe!

Une certaine douceur, cependant un peu trop énumératif à mon goût (surtout le début). "plein chant " ne serait-ce pas "plain-chant"?
"Arcvouté" est une jolie trouvaille, entre arc-bouté et voûté en forme d'arc...

J'ai beaucoup aimé les 2 dernières strophes ! De belles images...

"L'air est en fleurs et se fait art" belle formule, pour décrire la musique! (à condition d'omettre la liaison fait/art...)
La thématique me semble un peu embrouillée dans le corps du texte, sinon l'idée est riche.