Elle a...
+5
CROISIC
Marvejols
Janis
Arielle
Damy
9 participants
Page 1 sur 1
Elle a...
Elle a
Les yeux de l’émeraude aux vapeurs d’océan
Et des larmes de pluie
Où coulent les ruisseaux des soupirs du néant
Comme une terre enfuie
Elle a
Des cheveux jais voilant la rondeur de l’épaule
Comme un fusain défait
Et je noie mon chagrin à l’ombre d’un vieux saule
Sur l’étang dégrafé
Elle a
Cette main douce à la gamme d’étoile
Qui me joue du Chopin
Une ligne brisée en nocturne de voile
Enfouie dans un lopin
Elle a
Ce sein laiteux comme une neige pâle
Où ma main de satin
Hésite à lui souffler en un ultime râle
L’esprit d’un pur destin
Elle avait
La callune aux pieds nus dans la lande améthyste
Et le sourire doux
Une robe soleil dans la lagune triste
Faisant rougir le houx
Je l’aimais
Re: Elle a...
Joli portrait qui demanderait cependant, selon moi, quelques allègements.
Dans la première strophe, il serait peut-être bon de supprimer quelques "de, des, du"
les ruisseaux des soupirs du néant me paraissent particulièrement lourds.
Deux "comme" à trois vers d'intervalle, plus un autre dans la quatrième strophe c'est au moins deux de trop (je sais que je déteste et donc remarque trop souvent ce fameux "comme" mais je le trouve tellement anti-poétique !)
J'aime beaucoup "l'étang dégrafé" mais beaucoup moins le lopin, trop ostensiblement là pour rimer avec Chopin.
"Ma main de satin" ne me semble pas très heureux (ma main jouant satin ...peut-être)
Je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi Elle a se change en elle avait après l'ultime râle. A la première lecture j'avais compris que le narrateur faisait l'amour à sa belle mais je me demande maintenant s'il ne l'a pas plutôt tuée ... L'auteur souhaite sans doute laisser planer cette ambiguïté ;-)
Les trois derniers vers sont magnifiques et, avec un peu plus de travail, l'ensemble peut le devenir, il le mérite.
Dans la première strophe, il serait peut-être bon de supprimer quelques "de, des, du"
les ruisseaux des soupirs du néant me paraissent particulièrement lourds.
Deux "comme" à trois vers d'intervalle, plus un autre dans la quatrième strophe c'est au moins deux de trop (je sais que je déteste et donc remarque trop souvent ce fameux "comme" mais je le trouve tellement anti-poétique !)
J'aime beaucoup "l'étang dégrafé" mais beaucoup moins le lopin, trop ostensiblement là pour rimer avec Chopin.
"Ma main de satin" ne me semble pas très heureux (ma main jouant satin ...peut-être)
Je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi Elle a se change en elle avait après l'ultime râle. A la première lecture j'avais compris que le narrateur faisait l'amour à sa belle mais je me demande maintenant s'il ne l'a pas plutôt tuée ... L'auteur souhaite sans doute laisser planer cette ambiguïté ;-)
Les trois derniers vers sont magnifiques et, avec un peu plus de travail, l'ensemble peut le devenir, il le mérite.
Re: Elle a...
venue lire sur la pointe des pieds
et repartie sans bruit
en emportant un peu d'elle
avec moi
mais
chut
et repartie sans bruit
en emportant un peu d'elle
avec moi
mais
chut
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Elle a...
J'ai été sensible à ce texte et partage l'analyse d'Arielle. Il l'aurait tuée? Elle peut tout simplement être décédée voire être partie.
J'ai particulièrement apprécié
Et je noie mon chagrin à l’ombre d’un vieux saule
Sur l’étang dégrafé
Je suggérerais deux amendements au risque qu'ils me perdent:
Et des larmes de pluie
Où coulent en ruisseaux les soupirs du néant
Comme une terre enfuie
Elle a
Des cheveux jais voilant la rondeur
De l’épaule qu'un fusain défait
(avec renvoi à la ligne après Rondeur).
Sinon j'adore le lignite et le jayet
J'ai particulièrement apprécié
Et je noie mon chagrin à l’ombre d’un vieux saule
Sur l’étang dégrafé
Je suggérerais deux amendements au risque qu'ils me perdent:
Et des larmes de pluie
Où coulent en ruisseaux les soupirs du néant
Comme une terre enfuie
Elle a
Des cheveux jais voilant la rondeur
De l’épaule qu'un fusain défait
(avec renvoi à la ligne après Rondeur).
Sinon j'adore le lignite et le jayet
Re: Elle a...
Le piano (pour moi) est "fatalement" mélancolique. Je n'ai pas regardé la vidéo entièrement.
je trouve ce poème super beau, cette mouvement de recul entre un passé présent (jusque dans le temps des verbes) et ce présent au passé. Les sons charment l'oreille.
je trouve ce poème super beau, cette mouvement de recul entre un passé présent (jusque dans le temps des verbes) et ce présent au passé. Les sons charment l'oreille.
Invité- Invité
Elle a
Lecture très agréable
Je pense (j'espère) avoir compris pourquoi tu passes soudainement du présent à l'imparfait, mais cela< me gêne un peu
Albert-Robert
Je pense (j'espère) avoir compris pourquoi tu passes soudainement du présent à l'imparfait, mais cela< me gêne un peu
Albert-Robert
Albert-Robert- Nombre de messages : 492
Age : 82
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 21/04/2012
Re: Elle a...
Vraiment très touché.
Je passe sur les détails techniques, ils ont été mentionnés plus haut.
J'ai lu ce poème en écoutant la musique, j'ai écouté ce poème...
Oui tu l'aimais, elle est partie dans l'autre monde. L'if s'en souvient.
Je passe sur les détails techniques, ils ont été mentionnés plus haut.
J'ai lu ce poème en écoutant la musique, j'ai écouté ce poème...
Oui tu l'aimais, elle est partie dans l'autre monde. L'if s'en souvient.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Elle a...
Merci à chacun d'entre vous pour vos mots d'appéciation
Merci Pascalou pour avoir gardé en mémoire Le Viel If
Merci à vous Lotus pour votre présence ici qui me touche.... Vos rimes m'emportent aussi, vous savez...
Merci enfin à toi Arielle et à vous Marvejols, enfin réunis dans des critiques pertinentes... sur mon dos -_-
Je l'ai donc réécris avec l'aide d'une amie
Elle a
Le regard émeraude aux vapeurs d’océan
Et ces larmes de pluie
Où coulent en ruisseaux les soupirs du néant
Comme une terre enfuie
Elle a
Des cheveux jais voilant la rondeur de l’épaule
Tel un fusain défait
Et je noie mon chagrin à l’ombre d’un vieux saule
Sur l’étang dégrafé
Elle a
Cette main douce à la gamme d’étoile
Qui frôle un piano
Jouant Chopin en nocturne de voile
Sur touches domino
Elle a
Ce sein laiteux pareil à neige pâle
Où ma main doux satin
Hésite à lui souffler en un ultime râle
L’esprit d’un pur destin
Elle avait
La callune aux pieds nus sur la lande améthyste
Et le sourire doux
Une robe soleil dans la lagune triste
Faisant rougir le houx
Je l’aimais
Merci Pascalou pour avoir gardé en mémoire Le Viel If
Merci à vous Lotus pour votre présence ici qui me touche.... Vos rimes m'emportent aussi, vous savez...
Merci enfin à toi Arielle et à vous Marvejols, enfin réunis dans des critiques pertinentes... sur mon dos -_-
Je l'ai donc réécris avec l'aide d'une amie
Elle a
Le regard émeraude aux vapeurs d’océan
Et ces larmes de pluie
Où coulent en ruisseaux les soupirs du néant
Comme une terre enfuie
Elle a
Des cheveux jais voilant la rondeur de l’épaule
Tel un fusain défait
Et je noie mon chagrin à l’ombre d’un vieux saule
Sur l’étang dégrafé
Elle a
Cette main douce à la gamme d’étoile
Qui frôle un piano
Jouant Chopin en nocturne de voile
Sur touches domino
Elle a
Ce sein laiteux pareil à neige pâle
Où ma main doux satin
Hésite à lui souffler en un ultime râle
L’esprit d’un pur destin
Elle avait
La callune aux pieds nus sur la lande améthyste
Et le sourire doux
Une robe soleil dans la lagune triste
Faisant rougir le houx
Je l’aimais
Re: Elle a...
Ah oui, je préfère cette version sans hésitation.
Le deuxième vers de la dernière strophe me parait peut-être un peu long et puis cette "callune" qui me fait penser à canule à chaque lecture (pardon) ... je ne la trouve pas indispensable.
Tu vas trouver que j'exagère (si, si, j'ai senti passer le vent de l'agacement "sur mon dos") mais perso, je lis la chose comme ça et je m'en délecte :
Elle allait ( "elle a" évolue tout aussi harmonieusement en "allait" qu'en "avait")
Les pieds nus sur la lande améthyste
Et le sourire doux
Une robe soleil dans la lagune triste
Faisant rougir le houx
Le deuxième vers de la dernière strophe me parait peut-être un peu long et puis cette "callune" qui me fait penser à canule à chaque lecture (pardon) ... je ne la trouve pas indispensable.
Tu vas trouver que j'exagère (si, si, j'ai senti passer le vent de l'agacement "sur mon dos") mais perso, je lis la chose comme ça et je m'en délecte :
Elle allait ( "elle a" évolue tout aussi harmonieusement en "allait" qu'en "avait")
Les pieds nus sur la lande améthyste
Et le sourire doux
Une robe soleil dans la lagune triste
Faisant rougir le houx
Re: Elle a...
Je te réponds directement, chère Arielle, tant pis pour la modé.
Point d'agacement mais grand amusement sur les relations interpoètes.
Merci infiniment pour la finesse de ta proposition pour la dernière strophe. Bien sûr je garde.
Bien à toi et excellente journée
Damy
Point d'agacement mais grand amusement sur les relations interpoètes.
Merci infiniment pour la finesse de ta proposition pour la dernière strophe. Bien sûr je garde.
Bien à toi et excellente journée
Damy
Re: Elle a...
J’achoppe un peu sur Chopin son piano domino et cette main douce que l'on retrouve ensuite. Le reste est très beau et émouvant.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum