Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Et moi au Cru Bourgeois !Yali a écrit:T'as du pot que je sois au Gamay Gobu :-)Gobu a écrit:Jawohl, Frau Haupsturmführerin !Yali a écrit:Et Gobu place "Concombre" (on ne charrie pas le MC :-)Gobu a écrit:Dis, tu veux pas qu'on l'appelle concombre, quand même !Yali a écrit:Bon,
Ce que j’aimerais savoir moi, c’est ce qu’il s’est passé les quelques heures précédent le braquage, du réveil au braquage, et ce sans exclure aucun élément de la dépêche : vibro (Lapin galopant) , dope, bookmaker…
Et puis, puisque la soirée est fruitée, la petite amie du braqueur portera un petit nom genre fruit ou légume. Ok ?
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Bon,
Ce que j’aimerais savoir moi, c’est ce qu’il s’est passé les quelques heures précédent le braquage, du réveil au braquage, et ce sans exclure aucun élément de la dépêche : vibro (Lapin galopant) , dope, bookmaker…
Et puis, puisque la soirée est fruitée, la petite amie du braqueur portera un petit nom genre fruit ou légume. Ok ?
Je me lève trés tôt ce matin
Ma tête tourne mais ma route est la salle de bain
Je me retourne vers le lit pas trés rangé
je vois ma belle fraise non-habillée
On s'aime mais on vit dans un todis
Je l'aime mais je suis maudit.
J'ai déjà tenté de m'enrichir
mais l'echec n'a fait que mûrir.
Aujourd'jui c'est ma derniere chance
Pour elle,je vais épuiser toutes mes forces.
Je n'est pas d'armes mais
je vais trouver un moyen d'y arriver.
Arriver à faire croire à cette banque
que c'est un revolver que je planque.
Oui!!! Lapin galopant peut me servir
Il va m'aider à réaliser mes dires.
J'embrasse ma fraise allongée
et met les habits les moins remarquables que j'ai.
Je me dirige vers cette prison blindée
J'y vais seul, sans aide, en indé
je m'approche vers la caissiaire avec mon vibromasseur
je lui dit de tout me donner, elle à l'air d'avoir peur
Il ne fallait pas que je fume cette herbe ce matin.
Je suis allongé au sol bras au dos. Merde, j'ai l'air malin.
Ce que j’aimerais savoir moi, c’est ce qu’il s’est passé les quelques heures précédent le braquage, du réveil au braquage, et ce sans exclure aucun élément de la dépêche : vibro (Lapin galopant) , dope, bookmaker…
Et puis, puisque la soirée est fruitée, la petite amie du braqueur portera un petit nom genre fruit ou légume. Ok ?
Je me lève trés tôt ce matin
Ma tête tourne mais ma route est la salle de bain
Je me retourne vers le lit pas trés rangé
je vois ma belle fraise non-habillée
On s'aime mais on vit dans un todis
Je l'aime mais je suis maudit.
J'ai déjà tenté de m'enrichir
mais l'echec n'a fait que mûrir.
Aujourd'jui c'est ma derniere chance
Pour elle,je vais épuiser toutes mes forces.
Je n'est pas d'armes mais
je vais trouver un moyen d'y arriver.
Arriver à faire croire à cette banque
que c'est un revolver que je planque.
Oui!!! Lapin galopant peut me servir
Il va m'aider à réaliser mes dires.
J'embrasse ma fraise allongée
et met les habits les moins remarquables que j'ai.
Je me dirige vers cette prison blindée
J'y vais seul, sans aide, en indé
je m'approche vers la caissiaire avec mon vibromasseur
je lui dit de tout me donner, elle à l'air d'avoir peur
Il ne fallait pas que je fume cette herbe ce matin.
Je suis allongé au sol bras au dos. Merde, j'ai l'air malin.
Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 34
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
- J’en ai marre de vivre dans ce trou à rat
- Mais on est bien là, ma petite souris
- On est bien ?! Tu te fous de moi, entre les cafards…
- Oh ! c’est mignon un cafard ! et ça porte bonheur en plus
- Ce sont les scarabées, idiot… et puis ta came qui traîne partout, j’en peux plus moi
- Il faut bien que je la retrouve
- C’est moi que tu vas perdre si ça continue… tu ferais mieux d’aller bosser
- Bosser ?
- Oui tu sais, ce que la plupart des gens font pour gagner de l’argent
- Mais faire quoi ? A part me défoncer je sais rien faire moi
- Ben quand t’auras trouvé tu me rappelles, en attendant je retourne chez ma mère
- Clémentine !
Comme elle est partie, me restait plus qu’à faire la seule chose que j’ai jamais su faire… j’ai attrapé la seringue, l’ai remplie, et l’ai vidée toute la sainte journée
C’est alors que je l’ai vu. Là. Les bras en croix, prêt à m’embrasser
- Jésus ? j’ai dit
- Mon fils ! il s’est acclamé
C’est mon père qu’aurait été surpris. Lui qui n’arrêtait pas de répéter que j’étais un fils de pute… s’il avait su que je descendais aussi de Jésus. Soudain… la lumière, je comprenais enfin pourquoi je m’appelais Christian. J’étais l’élu, moi aussi… je devais racheter les péchés des hommes. Une question me vient d’abord à l’esprit
- Où sont Marie, Joseph ?
- Nous avons dû envoyer Marie à l’étranger, loin, très loin, elle attend un enfant… qui n’est pas de Joseph
- Ah bon ? L’adultère existe aussi chez vous autres ?
- On ne peut créer que ce qu’on connaît
- La sal..
- Eh oh un peu de respect quand même !
- Pardon… Mais alors, c’est de toi que vient toute la came du monde ?
- Non, cela tu le dois à Eve
- Ah oui ? C’est ce qu’elle a pu ramener du paradis ?
- Non, c’est le serpent qui lui a refilé une dose d’enfer, il y en avait un peu dans la pomme
- Quelle héroïne !
- C’est la camée originelle
- Et Adam ?
- Il ne s’est pas gêné non plus, la pomme d’Adam… je peux te dire que ça me reste en travers de la gorge
- C’est pour ça que tu les as chassé du paradis ?
- Eh oh, Eden c’est pas un besodrom pour camés
- Vous avez été dur quand même… et l’autre joue ?
- Des clous !
- Mais enfin, vous avez bien pardonné à Judas qui vous a mené direct sur la croix ?
- Ce qui devait arriver arriva, c’était écrit… c’est la cruci-fiction, tu comprends, fallait une histoire qui refile la larme à l’œil pour tous ces bons chrétiens
- Et qu’attendez-vous de moi ?
- Quelque chose qui te sera aussi bénéfique
- Ah oui ?
- Oui, cela te permettra de récupérer Clémentine… Je veux que tu empêches les hommes de pécher d’avantage. Je veux qu’ils arrêtent de jouer aux jeux d’argent, c’est mal ; tu dois faire cesser cette folie
- Comment ?
- En braquant un Bookmaker
- Mais, comment m’y prendre ?
- Dieu te guidera…
Son image s’efface peu à peu
- Par où je vais ?
- Suis le droit chemin mon fils…
Je l’entends à peine
- Attendez ! Eclairez-moi !
- Souviens toi Christian, God save… Clémentine
- Mais on est bien là, ma petite souris
- On est bien ?! Tu te fous de moi, entre les cafards…
- Oh ! c’est mignon un cafard ! et ça porte bonheur en plus
- Ce sont les scarabées, idiot… et puis ta came qui traîne partout, j’en peux plus moi
- Il faut bien que je la retrouve
- C’est moi que tu vas perdre si ça continue… tu ferais mieux d’aller bosser
- Bosser ?
- Oui tu sais, ce que la plupart des gens font pour gagner de l’argent
- Mais faire quoi ? A part me défoncer je sais rien faire moi
- Ben quand t’auras trouvé tu me rappelles, en attendant je retourne chez ma mère
- Clémentine !
Comme elle est partie, me restait plus qu’à faire la seule chose que j’ai jamais su faire… j’ai attrapé la seringue, l’ai remplie, et l’ai vidée toute la sainte journée
C’est alors que je l’ai vu. Là. Les bras en croix, prêt à m’embrasser
- Jésus ? j’ai dit
- Mon fils ! il s’est acclamé
C’est mon père qu’aurait été surpris. Lui qui n’arrêtait pas de répéter que j’étais un fils de pute… s’il avait su que je descendais aussi de Jésus. Soudain… la lumière, je comprenais enfin pourquoi je m’appelais Christian. J’étais l’élu, moi aussi… je devais racheter les péchés des hommes. Une question me vient d’abord à l’esprit
- Où sont Marie, Joseph ?
- Nous avons dû envoyer Marie à l’étranger, loin, très loin, elle attend un enfant… qui n’est pas de Joseph
- Ah bon ? L’adultère existe aussi chez vous autres ?
- On ne peut créer que ce qu’on connaît
- La sal..
- Eh oh un peu de respect quand même !
- Pardon… Mais alors, c’est de toi que vient toute la came du monde ?
- Non, cela tu le dois à Eve
- Ah oui ? C’est ce qu’elle a pu ramener du paradis ?
- Non, c’est le serpent qui lui a refilé une dose d’enfer, il y en avait un peu dans la pomme
- Quelle héroïne !
- C’est la camée originelle
- Et Adam ?
- Il ne s’est pas gêné non plus, la pomme d’Adam… je peux te dire que ça me reste en travers de la gorge
- C’est pour ça que tu les as chassé du paradis ?
- Eh oh, Eden c’est pas un besodrom pour camés
- Vous avez été dur quand même… et l’autre joue ?
- Des clous !
- Mais enfin, vous avez bien pardonné à Judas qui vous a mené direct sur la croix ?
- Ce qui devait arriver arriva, c’était écrit… c’est la cruci-fiction, tu comprends, fallait une histoire qui refile la larme à l’œil pour tous ces bons chrétiens
- Et qu’attendez-vous de moi ?
- Quelque chose qui te sera aussi bénéfique
- Ah oui ?
- Oui, cela te permettra de récupérer Clémentine… Je veux que tu empêches les hommes de pécher d’avantage. Je veux qu’ils arrêtent de jouer aux jeux d’argent, c’est mal ; tu dois faire cesser cette folie
- Comment ?
- En braquant un Bookmaker
- Mais, comment m’y prendre ?
- Dieu te guidera…
Son image s’efface peu à peu
- Par où je vais ?
- Suis le droit chemin mon fils…
Je l’entends à peine
- Attendez ! Eclairez-moi !
- Souviens toi Christian, God save… Clémentine
Vibro-Braqueur
Vibro-Braqueur
Ce matin, rien ne venait perturber la douce et calme atmosphère du 6 square Trafalgar, Leicester, Angleterre. Et le ronronnement des deux jeunes habitants, Miss Bane Ane et son ami Mr Roger, se mêlait délicieusement à celui, mécanique, au pied de leur lit, de LG, leur cher vibro-masseur ! Cependant que la batterie de l’ustensile en latex s’épuisait, les deux jeunes adultes commençaient à s’agiter, à transpirer, et à gémir bizarrement. Soudain, comme si l’arrêt du vrombissement électrique eût été une sonnerie de réveil, Roger ouvrit enfin les yeux, à onze heures, soit l’habituel moment du brunch. Mr Roger repoussa la couette et se dirigea vers la cuisine pour mettre, brièvement, la table. Après seulement deux cuillères posées, la tête plongé dans un placard de la cuisine, Roger prit un air effaré. Il sortit trois sachets vides et se rua vers le lit où reposait toujours Ane.
« Où est-elle ? Où est-elle ?! Ane ! ? scanda-t-il, nerveux ». Le visage de la femme, d’une délicieuse et morbide beauté, s’éveilla en langueur. Et elle tourna ses yeux cernés vers son ami, qui lui affichait une mine stupéfaite. « Dans le placard…évidemment… » murmura-t-elle. Et Roger de tendre, accusateur, les fameux sacs comme des vases de Soissons. Le silence retomba, lourd et explicite. Tout était déjà consumé. Comme cette poudre blanche partait vite ! Alors, l’un assis, l’autre allongée sur le lit, leurs regards parcouraient la pièce longuement. Passant des seringues gisantes sur la moquette sale ; aux mégots pliés formants des monts puants sur toutes les tables. Ah ! qu’ils n’avaient pas l’air stupide à rester ainsi !
Finalement, après cette longue et bête attente, le doigt d’Ane se mit à pointer, montant centimètres après centimètres, LG, Lapin Galopant, étendu sur la couette brune et réverbérant les rayons frais et jaunes du soleil comme un saint Graal au fond d’une grotte sombre de désespoir. Roger interrogea Ane d’une toute naturelle incompréhension. Cette-dernière, qui était à l’origine de nombreux petits coups crapuleux, s’élança dans une longue explication de son dernier et machiavélique plan : Roger, une fois de plus, devrait s’exécuter et aller, le plus professionnellement possible, braquer quelque boutique du centre ville, simulant une arme avec…comme meilleur plus utile ami, Lapin Galopant !
De plus en plus suant, LG dans la poche gauche et un des trois sacs vides dans la droite, Roger sortit du petit appartement croupissant, sur un dernier ordre autoritaire d’Ane, l’exhortant vivement à dérober son visage des caméras afin de ne pas, comme elle le disait, « se r’trouver en galopade » ; et le lecteur comprendra que, dans la démesurée affection pour LG, l’arme ultime, Ane signifiait « cavale ». Alors que l’on eût pu croire à un homme respectable retournant l‘après-midi au travail, c’était une pléthore d’articles absurdes dans tous les journaux du monde que couple loufoque écrivait.
Voilà, vais me coucher, sur les ordres de ma mère... On r'parlera de ça tomorrow,
Good night, and good luck Roger.
Ce matin, rien ne venait perturber la douce et calme atmosphère du 6 square Trafalgar, Leicester, Angleterre. Et le ronronnement des deux jeunes habitants, Miss Bane Ane et son ami Mr Roger, se mêlait délicieusement à celui, mécanique, au pied de leur lit, de LG, leur cher vibro-masseur ! Cependant que la batterie de l’ustensile en latex s’épuisait, les deux jeunes adultes commençaient à s’agiter, à transpirer, et à gémir bizarrement. Soudain, comme si l’arrêt du vrombissement électrique eût été une sonnerie de réveil, Roger ouvrit enfin les yeux, à onze heures, soit l’habituel moment du brunch. Mr Roger repoussa la couette et se dirigea vers la cuisine pour mettre, brièvement, la table. Après seulement deux cuillères posées, la tête plongé dans un placard de la cuisine, Roger prit un air effaré. Il sortit trois sachets vides et se rua vers le lit où reposait toujours Ane.
« Où est-elle ? Où est-elle ?! Ane ! ? scanda-t-il, nerveux ». Le visage de la femme, d’une délicieuse et morbide beauté, s’éveilla en langueur. Et elle tourna ses yeux cernés vers son ami, qui lui affichait une mine stupéfaite. « Dans le placard…évidemment… » murmura-t-elle. Et Roger de tendre, accusateur, les fameux sacs comme des vases de Soissons. Le silence retomba, lourd et explicite. Tout était déjà consumé. Comme cette poudre blanche partait vite ! Alors, l’un assis, l’autre allongée sur le lit, leurs regards parcouraient la pièce longuement. Passant des seringues gisantes sur la moquette sale ; aux mégots pliés formants des monts puants sur toutes les tables. Ah ! qu’ils n’avaient pas l’air stupide à rester ainsi !
Finalement, après cette longue et bête attente, le doigt d’Ane se mit à pointer, montant centimètres après centimètres, LG, Lapin Galopant, étendu sur la couette brune et réverbérant les rayons frais et jaunes du soleil comme un saint Graal au fond d’une grotte sombre de désespoir. Roger interrogea Ane d’une toute naturelle incompréhension. Cette-dernière, qui était à l’origine de nombreux petits coups crapuleux, s’élança dans une longue explication de son dernier et machiavélique plan : Roger, une fois de plus, devrait s’exécuter et aller, le plus professionnellement possible, braquer quelque boutique du centre ville, simulant une arme avec…comme meilleur plus utile ami, Lapin Galopant !
De plus en plus suant, LG dans la poche gauche et un des trois sacs vides dans la droite, Roger sortit du petit appartement croupissant, sur un dernier ordre autoritaire d’Ane, l’exhortant vivement à dérober son visage des caméras afin de ne pas, comme elle le disait, « se r’trouver en galopade » ; et le lecteur comprendra que, dans la démesurée affection pour LG, l’arme ultime, Ane signifiait « cavale ». Alors que l’on eût pu croire à un homme respectable retournant l‘après-midi au travail, c’était une pléthore d’articles absurdes dans tous les journaux du monde que couple loufoque écrivait.
Voilà, vais me coucher, sur les ordres de ma mère... On r'parlera de ça tomorrow,
Good night, and good luck Roger.
Charlemagne- Nombre de messages : 87
Age : 33
Date d'inscription : 22/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
J'espère que j'ai bien saisi le sujet..les heures précédents le braquage; pas le braquage lui-même, hein ?
De toute façon j'aurais été trop prolixe pour arriver jusque là.
@+
De toute façon j'aurais été trop prolixe pour arriver jusque là.
@+
Charlemagne- Nombre de messages : 87
Age : 33
Date d'inscription : 22/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Ce matin-là, elle me réveilla en sursaut: "Nic, tu as vu la superbe nuisette que je viens de m'acheter ? Je l'ai choisie spécialement pour te faire plaisir. Elle te plaît ?"
Elle connaissait parfaitement mes goûts: "Beaucoup, ma petite Framboise en Sucre."
C'est cela que j'aimais tant chez elle, cette compréhension mutuelle, cette osmose. Nous n'avions aucun secret l'un pour l'autre. Même ma dépendance à la coke, elle l'avait comprise. Et c'est grâce à elle que j'avais pris la décision d'arrêter et je tenais bon. Mon amour pour elle me permettait de supporter les douleurs du sevrage.
"Est-ce que tu pourrais rapporter le DVD ?", me demanda-t-elle. "Je dois aller au boulot, je suis déjà en retard. Il est dans le sachet…". Un long hurlement de klaxon masqua ses dernières paroles, et elle était déjà partie.
Je pris le sachet – que j'avais trouvé au fond de la grande armoire –, sortis et me rendis à la boutique. En arrivant, le loueur m'accosta:
"Belle journée, n'est-ce pas!
- Excellente!"
Je plongeai la main au fond du sachet, et au lieu de la forme plate et rectangulaire à laquelle je m'attendais, je sentis une forme oblongue. Je restai figé un moment. Mais ma curiosité était trop forte, je me résolus à sortir l'objet du sac. Etait-ce bien ce que je croyais ? Le lapin phallique, dont le museau arrondi semblait me narguer, me confirma mes craintes. Le loueur explosa de rire:
"Je crois que vous vous êtes trompé de sachet !
- Effectivement, répondis-je froidement."
La sal**e! Alors comme ça, elle joue les jolis cœurs devant moi, mais, derrière mon dos, elle s'achète des "jouets" intimes! Je croyais pourtant que l'on formait un couple idéal, sans cachotterie!
A cet instant, la coke me lança un appel d'une puissance que je ne lui avais jamais connue. Je sortis en trombe du magasin, il fallait que je trouve de l'argent pour m'en procurer. Le bookmaker ! Je m'y dirigeai en quatrième vitesse et pénétrai avec violence dans le bâtiment.
"Donne-moi tout le fric!" hurlai-je.
Dans ma fureur, je ne m'étais pas rendu compte que je pointais sur la caissière le vibromasseur, que j'avais gardé en main pendant tout ce temps.
Elle connaissait parfaitement mes goûts: "Beaucoup, ma petite Framboise en Sucre."
C'est cela que j'aimais tant chez elle, cette compréhension mutuelle, cette osmose. Nous n'avions aucun secret l'un pour l'autre. Même ma dépendance à la coke, elle l'avait comprise. Et c'est grâce à elle que j'avais pris la décision d'arrêter et je tenais bon. Mon amour pour elle me permettait de supporter les douleurs du sevrage.
"Est-ce que tu pourrais rapporter le DVD ?", me demanda-t-elle. "Je dois aller au boulot, je suis déjà en retard. Il est dans le sachet…". Un long hurlement de klaxon masqua ses dernières paroles, et elle était déjà partie.
Je pris le sachet – que j'avais trouvé au fond de la grande armoire –, sortis et me rendis à la boutique. En arrivant, le loueur m'accosta:
"Belle journée, n'est-ce pas!
- Excellente!"
Je plongeai la main au fond du sachet, et au lieu de la forme plate et rectangulaire à laquelle je m'attendais, je sentis une forme oblongue. Je restai figé un moment. Mais ma curiosité était trop forte, je me résolus à sortir l'objet du sac. Etait-ce bien ce que je croyais ? Le lapin phallique, dont le museau arrondi semblait me narguer, me confirma mes craintes. Le loueur explosa de rire:
"Je crois que vous vous êtes trompé de sachet !
- Effectivement, répondis-je froidement."
La sal**e! Alors comme ça, elle joue les jolis cœurs devant moi, mais, derrière mon dos, elle s'achète des "jouets" intimes! Je croyais pourtant que l'on formait un couple idéal, sans cachotterie!
A cet instant, la coke me lança un appel d'une puissance que je ne lui avais jamais connue. Je sortis en trombe du magasin, il fallait que je trouve de l'argent pour m'en procurer. Le bookmaker ! Je m'y dirigeai en quatrième vitesse et pénétrai avec violence dans le bâtiment.
"Donne-moi tout le fric!" hurlai-je.
Dans ma fureur, je ne m'étais pas rendu compte que je pointais sur la caissière le vibromasseur, que j'avais gardé en main pendant tout ce temps.
Alfosaure- Nombre de messages : 151
Age : 47
Localisation : Mons - Belgique
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Bon moi je vais me coucher, je lirairs demain bonne nuit.
Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 34
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Tout à commencé un vendredi matin à 11h30… Cherry m’avait quitté la veille, en emportant ses fringues, ses bijoux et ses Cd’s et en ne me laissant que des daubes sur les bras. Comment aurais-je pu mettre aux clous de vieilles tennis toutes pourries, un sac en daim à moitié pété et un vibromasseur qui ne vibrait même plus ? Cette saloppe était partie en emmenant le peu de choses qui avait de la valeur et j’étais en manque ! C’était elle qui me filait l’argent pour ma dose quotidienne puisque c’était elle qui travaillait. Mais, évidemment, j’ai quand même essayé de refourguer ses merdes, mais ni le mont-de-piété, ni les putes n’en ont voulu. Alors, j’ai erré dans les bas-fonds de Londres à la recherche de ma dope. Y’a plein de mômes qui se cament dans les rues, j’en trouverai bien un à qui je pourrais chourer sa coke ! Mais rien, pas même un vieux qui se shout au crack, ils étaient tous dans des foyers ou chez eux, essayant de mettre leurs carcasses de junkies au chaud. Moi, les moins dix qu’il faisait dehors ne me faisaient pas peur ! Ce qui me faisait peur, c’était le manque ; la douleur du manque. Puis me vint une idée : le bookmaker. Une importante course de chevaux devait avoir lieu ce jour-là et c’était tout juste pour aller parier dessus. Je fouillais mes poches et trouvais 5 livres sterling, ce qui n’était pas assez pour me payer une dose mais suffisant pour jouer sur StrawberryJam qui, si elle gagnait, pouvait m’en rapporter 50. Arrivé là-bas, j’observais les autres joueurs. Ils étaient très peu nombreux et avaient tous l’air de vieux poivrots endimanchés ou de ronds cuirs ruinés. Je faisais tache avec mes 27 ans bien portés et mes jeans-baskets dégueux, mais je m’en foutais parce qu’à ce moment-là, tout était devenu clair : j’allais braquer le Bookmaker ! Je pensais qu’il devait avoir au moins 1500 livres dans sa caisse. Mais comment allais-je faire pour braquer quelqu’un sans arme ? Puis, l’image du vieux gode de Cherry dissimulé dans le sac plastique dans lequel je l’avais baladé toute la matinée s’imposa à moi ! Il ferait un parfait canon de révolver ! J’avais raison … mais, vous savez déjà le reste de l’histoire, non ?
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Wouah ! Génial Lyra ! D'une originalité et d'un humour stupéfiants !
N'ai pas encor lu les autres, mais le ferai, le cru s'annonce bon !
N'ai pas encor lu les autres, mais le ferai, le cru s'annonce bon !
Charlemagne- Nombre de messages : 87
Age : 33
Date d'inscription : 22/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
erratum : Ne lisez pas "les bas-fonds de Londres" mais "les bas-fonds de Leicester"
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Le tien aussi est super, Prunette; et je me trouve tout penaud devant l'originalité, non pas du motif, mais des évènements, chose plus difficile : faire dans l'original avec une histoire toute faite et une douzaine d'écrivains concourrants dans cette voix.
Et puisqu'on est à l'heure des errata : lisez inch après inch; plutôt que cm après cm - qu'on l'aime ce système anglais si complexe pour nous, moutons du système de mesure international !
@+
Et puisqu'on est à l'heure des errata : lisez inch après inch; plutôt que cm après cm - qu'on l'aime ce système anglais si complexe pour nous, moutons du système de mesure international !
@+
Charlemagne- Nombre de messages : 87
Age : 33
Date d'inscription : 22/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
La grande mort
Lorsque Nicky appuya sur la détente, par pur réflexe, alors même qu’il savait son arrestation inéluctable, rien ne se produisit. Pas de petit hoquet du silencieux ponctué par une surprise béate, à l’autre bout, de celui qu’il aurait atteint. Rien qu’une lassitude lui voûtant brusquement le dos. Rien que le sentiment confus du ridicule de tenir un simple vibromasseur dans la main.
Soudainement accablé, il compris…
Elle ne l’avait jamais lâché. Pourtant, il ne s’en plaignait pas. Ils avaient signé un pacte inéluctable. A jamais ses sables mouvants escorteraient ses pas, précéderaient ses pensées, bousculeraient ses nuits. De ses fulgurances acides il était l’esclave.
Ca le faisait bien rire, ces dépravés qui geignaient pour implorer le vendeur de baisser les prix, d’accorder un maigre crédit, allez-y juste quelques jours heures je te rembourserai sur la tête de… Ces cloportes qui raclaient les couloirs des squats en couvant misérablement l’illusion de leur renaissance. Lui avait dompté sa maîtresse, il maîtrisait : à la différence de la clique racoleuse, il maîtrisait son sujet. Au fond, il pensait que tout bon culte exige des prêtres de qualités, avec un standing irréprochable : il était un de ceux-là.
Au fil du temps, il avait appris à gérer la sourde violence au profit d’une efficacité imparable. Car rien n’était de trop lorsqu’il s’agissait de se protéger et de la protéger elle, la déesse blanche. Oui, avec cette drogue, il accédait au divin. A toute personne censée et à tout drogué, ça paraîtrait aberrant ; aux croyants, ça arracherait tout juste quelques sourires de commisérations et des velléités de rédemptions. Lui, savait, et cet éblouissement au cœur de l’engloutissement, lorsque, un peu comme au moment du coït, il chavirait quelques secondes à peine après la prise, l’unissait à chaque fois à Dieu… qui était une femme.
Depuis peu, une nouvelle conviction avait trouvé sa place dans la vie de Nicky. Ou, plutôt, une nouvelle révélation qui s’ajoutait aux deux précédentes. Elle s’appelait Sandra. Et son ardeur, son air mutin, sa démarche souple et altière autant que son regard clair comme une lame inondée de ciel, l’avait fait succomber. Amoureux comme jamais. Sandra, Sa fleur d’oranger. Le lys de la rédemption. Celle grâce à qui il avait trouvé le bonheur. Sans aucun doute, c’était le troisième élément de sa trinité, l’incarnation de sa Déesse auquel il accédait par la drogue.
Son univers avait trouvé son équilibre. Il y tenait plus que jamais. Alors, le jour où Mike lui avait dit que des flics le cherchaient, sa méfiance s’était accrue. Par mesure de précaution, craignant une perquisition surprise, il avait déguisé son flingue en vibromasseur en prenant pour modèle celui de Sandra. Et, chaque fois qu’elle et lui se retrouvaient sur le lit, il le glissait à côté de l’autre. A la portée de sa main.
En partant chez le bookmaker ce matin, il avait dû se tromper…
L’éblouissement sort de ses mains crispées sur son corps convulsé. Sous elle, le lit frémit, parcouru de ses ondes.
Sandra, seule et magnifique dans la plénitude du plaisir. D’elle à elle, le temps en suspens.
Au bord du précipice de la jouissance, elle se saisit du vibromasseur, l’enfonçe. Tout l’absolu à venir concentrée en un point éruptif, lieu des aurores incandescentes. Alors elle appuie sur le bouton pour activer l’appareil. Pour parachever son saut dans le vide. Etre comblée.
En elle, sur le trajet de la balle, tout se déchire, tout explose.
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Je vous commenterai demain... suis claquée!
Bises à tous, et surtout belle nuit !
Et merci MC ;0)
Bises à tous, et surtout belle nuit !
Et merci MC ;0)
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
j'ai pas eu trop le temps de relire: certaines constructions sont foireuses. Désolé.
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
And the last (read by me tonight, but not the least !
Décidément, comme Alfosaure, on excèle ce soir.
Le tien est particlièrement bien écrit ("le lapin phallique!...) et tu fais dans les travaux de Vénus avec maîtrise.
Décidément, comme Alfosaure, on excèle ce soir.
Le tien est particlièrement bien écrit ("le lapin phallique!...) et tu fais dans les travaux de Vénus avec maîtrise.
Charlemagne- Nombre de messages : 87
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Date d'inscription : 22/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
- Alice, je vais être en retard !
Alice, allongée sur le lit grommelle, se retourne et remonte le drap. Je prends la tasse en porcelaine, débarrasse le mégot du joint d’hier soir encore posé sur la soucoupe, et examine l’ensemble : légèrement ébréché.
C’est un de derniers vestiges de l’héritage de la grand-mère. Ca peut valoir combien, ce truc ? Le reste, l’argenterie, le livret A, la quasi-totalité de la vaisselle et même les napperons moches que la vieille dame avait brodés au long de ses dernières années, tout ça, on l’a déjà vendu. C’est pas facile de se fournir en herbe quand on est au RMI, et dans ces cas-là, il ne faut pas compter non plus recevoir de l’Etat une allocation-dope.
La tasse, c’est finalement pas une bonne idée, sans compter qu’il faudrait la laver. Restent : les chaises, la table, nos habits jonchés un peu partout et le canapé trouvé une nuit sur le trottoir, mais j’en ai tellement sué pour le monter que je renonce à même le déplacer d’un centimètre.
On dirait qu’on est arrivé au bout.
Coup d’œil circulaire, encore : de vieilles chaussettes qui puent (les miennes), des bouteilles entamées, ses robes, j’en prends une ou deux, elle ne s’en apercevra peut-être pas. Il y a bien aussi : ses soutiens-gorge, le chat, son ours en peluche, mais là, elle me tue.
C’est dans la salle de bain que mes yeux tombent sur le lapin vibreur. Je l’avais mal pris, quand elle l’avait ramené à la maison, ça m’avait fait l’effet d’un « peut mieux faire » sur un bulletin scolaire. Je n’avais pas gobé qu’elle prétende l’avoir récupéré de la mamie, qui avec son parkinson pouvait probablement très bien se débrouiller sans.
- Tu t’en vas mon petit abricot ?
Alice est réveillée. J’ai dissimulé le lapin sous un sac en plastique, elle ne s’aperçoit de rien.
- J’aime pas quand tu m’appelles abricot.
- Reviens vite mon petit abricot, j’ai besoin de me mettre au chaud contre toi.
Je veux presque lui redonner le lapin, et puis non, je descends, et dans l’escalier, trouve par miracle cinq euros dans ma poche. Peut-être que c’est un signe. Peut-être que c’est mon jour de chance ?
Le tabac est fermé, pas de courses à Longchamp avant le début d’après-midi, j’ai besoin d’argent vite, très vite : il me reste le bookmaker. Dans la file, j’hésite entre le résultat des élections présidentielles au Paraguay, le cours de l’action en bourse de Microsoft, et l’obtention de la liberté conditionnelle de Paris Hilton.
- C’est une arme que vous avez là ? demande la caissière en pointant du doigt mon sac sous lequel se cache le lapin.
Je réfléchis, vite, très vite, tout s’embrouille, Hilton, Microsoft, Paraguay, Paris, Hilton, et quand mon regard se pose à nouveau sur la caissière, je lui réponds :
- Oui.
Alice, allongée sur le lit grommelle, se retourne et remonte le drap. Je prends la tasse en porcelaine, débarrasse le mégot du joint d’hier soir encore posé sur la soucoupe, et examine l’ensemble : légèrement ébréché.
C’est un de derniers vestiges de l’héritage de la grand-mère. Ca peut valoir combien, ce truc ? Le reste, l’argenterie, le livret A, la quasi-totalité de la vaisselle et même les napperons moches que la vieille dame avait brodés au long de ses dernières années, tout ça, on l’a déjà vendu. C’est pas facile de se fournir en herbe quand on est au RMI, et dans ces cas-là, il ne faut pas compter non plus recevoir de l’Etat une allocation-dope.
La tasse, c’est finalement pas une bonne idée, sans compter qu’il faudrait la laver. Restent : les chaises, la table, nos habits jonchés un peu partout et le canapé trouvé une nuit sur le trottoir, mais j’en ai tellement sué pour le monter que je renonce à même le déplacer d’un centimètre.
On dirait qu’on est arrivé au bout.
Coup d’œil circulaire, encore : de vieilles chaussettes qui puent (les miennes), des bouteilles entamées, ses robes, j’en prends une ou deux, elle ne s’en apercevra peut-être pas. Il y a bien aussi : ses soutiens-gorge, le chat, son ours en peluche, mais là, elle me tue.
C’est dans la salle de bain que mes yeux tombent sur le lapin vibreur. Je l’avais mal pris, quand elle l’avait ramené à la maison, ça m’avait fait l’effet d’un « peut mieux faire » sur un bulletin scolaire. Je n’avais pas gobé qu’elle prétende l’avoir récupéré de la mamie, qui avec son parkinson pouvait probablement très bien se débrouiller sans.
- Tu t’en vas mon petit abricot ?
Alice est réveillée. J’ai dissimulé le lapin sous un sac en plastique, elle ne s’aperçoit de rien.
- J’aime pas quand tu m’appelles abricot.
- Reviens vite mon petit abricot, j’ai besoin de me mettre au chaud contre toi.
Je veux presque lui redonner le lapin, et puis non, je descends, et dans l’escalier, trouve par miracle cinq euros dans ma poche. Peut-être que c’est un signe. Peut-être que c’est mon jour de chance ?
Le tabac est fermé, pas de courses à Longchamp avant le début d’après-midi, j’ai besoin d’argent vite, très vite : il me reste le bookmaker. Dans la file, j’hésite entre le résultat des élections présidentielles au Paraguay, le cours de l’action en bourse de Microsoft, et l’obtention de la liberté conditionnelle de Paris Hilton.
- C’est une arme que vous avez là ? demande la caissière en pointant du doigt mon sac sous lequel se cache le lapin.
Je réfléchis, vite, très vite, tout s’embrouille, Hilton, Microsoft, Paraguay, Paris, Hilton, et quand mon regard se pose à nouveau sur la caissière, je lui réponds :
- Oui.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
La vengeance du lapin galopant
- Y a plus de matos ?
- Non, Fruity
- Que dalle, niente ? Dis moi que c’est pas vrai ?
- Si, on a pas mal carburé cette semaine sans compter les dépannes à ton frère
- Je vais pas pouvoir me lever, tu sais bien, fais quelque chose
- Panique pas, je vais trouver une solution
- C’est jour de marché aujourd’hui, tu te feras bien un sac ou deux
Ce que Fruity veut, Nicki le peut. Elle le sait et retourne à son petit matin cotonneux.
Nicki s’appuie sur un coude, contemple son visage .
Un écheveau emmêlé de laine orange pâle s’éparpille sur le coussin auréolé, deux morceaux de charbon fixent le plafond. Regard béant. Elle porte un t-shirt trop grand autour de son corps trop maigre. Petite virgule en chien de fusil ponctuant la toile défraîchie du vieux matelas. Depuis combien de temps est-elle là à partager sa solitude, sa piaule, sa daube, à l’entraîner avec elle toujours un peu plus bas, un peu plus loin chaque jour ?
Nicki replie le bras torturé de Fruity. Il a toujours eu du mal avec ça. De plus en plus.
Et pourtant il va devoir sortir à nouveau, renifler la naphtaline, chasser le vieux sac . Juste pour voir Fruity la petite virgule se transformer en point d’exclamation, la sentir se pendre à son cou, et se perdre entre ses lèvres. Oh oui, juste pour ça. Assuétude à ce corps liane, à cette fille clématite. Mais le prédateur est fatigué. Son pote Max lui a parlé d’un magasin où l’on vous donne de l’argent pour les objets que vous leur apportez. Ce serait un bon début ça parce que les objets on n’est pas obligé de les voler. Se débarrasser de l’inutile, en tirer du fric, faire d’une pierre deux coups. D’un gode, deux …quarts, euh deux huitième de pacs. Qu’est ce que ça peut bien valoir ce machin ? Nicki sourit . Il l’a jamais aimé ce truc avec lequel elle le nargue quand elle a le diable qui danse au fond des yeux. My little galopping rabbit, comme elle murmure alors. Satané lapin galopant, ouais. Ton heure a sonné.
Finalement c’est un beau jour. Un jour à se lever avant d’allumer sa première clope. Un jour à abandonner lapin et frustrations au plus profond d’une forêt dense.
Il fait le tour du lit, s’agenouille du côté de Fruity, fouille un peu nerveusement entre les revues, les canettes vides et les paquets de tabac eventrés. Il craint un peu qu’elle ne se réveille, y va donc plus précautionneusement. Ca y est le petit mammifère à haut potentiel reproducteur n’offre qu’une résistance caoutchouteuse et Nicki a vite faite de le saisir par ses oreilles siamoises.
Il enfile un jeans, un T-Shirt, se visse une clope aux lèvres et glisse dans le corridor lépreux, le lagomorphe bien immobilisé au fond de sa poche par cinq doigts qui rigolent pas.
En apnée, il se fond dans la foule maraîchère, en ressort quatre rues et sûrement vingt cinq cabats plus loin .
Les indications de Max lui reviennent par bribes, juste il sait plus si c’est au début de la rue ou vers la fin plutôt. Mais c’est celle-ci. Oui. Ca doit être là. Pat Converters. Bookmaker.
- Y a plus de matos ?
- Non, Fruity
- Que dalle, niente ? Dis moi que c’est pas vrai ?
- Si, on a pas mal carburé cette semaine sans compter les dépannes à ton frère
- Je vais pas pouvoir me lever, tu sais bien, fais quelque chose
- Panique pas, je vais trouver une solution
- C’est jour de marché aujourd’hui, tu te feras bien un sac ou deux
Ce que Fruity veut, Nicki le peut. Elle le sait et retourne à son petit matin cotonneux.
Nicki s’appuie sur un coude, contemple son visage .
Un écheveau emmêlé de laine orange pâle s’éparpille sur le coussin auréolé, deux morceaux de charbon fixent le plafond. Regard béant. Elle porte un t-shirt trop grand autour de son corps trop maigre. Petite virgule en chien de fusil ponctuant la toile défraîchie du vieux matelas. Depuis combien de temps est-elle là à partager sa solitude, sa piaule, sa daube, à l’entraîner avec elle toujours un peu plus bas, un peu plus loin chaque jour ?
Nicki replie le bras torturé de Fruity. Il a toujours eu du mal avec ça. De plus en plus.
Et pourtant il va devoir sortir à nouveau, renifler la naphtaline, chasser le vieux sac . Juste pour voir Fruity la petite virgule se transformer en point d’exclamation, la sentir se pendre à son cou, et se perdre entre ses lèvres. Oh oui, juste pour ça. Assuétude à ce corps liane, à cette fille clématite. Mais le prédateur est fatigué. Son pote Max lui a parlé d’un magasin où l’on vous donne de l’argent pour les objets que vous leur apportez. Ce serait un bon début ça parce que les objets on n’est pas obligé de les voler. Se débarrasser de l’inutile, en tirer du fric, faire d’une pierre deux coups. D’un gode, deux …quarts, euh deux huitième de pacs. Qu’est ce que ça peut bien valoir ce machin ? Nicki sourit . Il l’a jamais aimé ce truc avec lequel elle le nargue quand elle a le diable qui danse au fond des yeux. My little galopping rabbit, comme elle murmure alors. Satané lapin galopant, ouais. Ton heure a sonné.
Finalement c’est un beau jour. Un jour à se lever avant d’allumer sa première clope. Un jour à abandonner lapin et frustrations au plus profond d’une forêt dense.
Il fait le tour du lit, s’agenouille du côté de Fruity, fouille un peu nerveusement entre les revues, les canettes vides et les paquets de tabac eventrés. Il craint un peu qu’elle ne se réveille, y va donc plus précautionneusement. Ca y est le petit mammifère à haut potentiel reproducteur n’offre qu’une résistance caoutchouteuse et Nicki a vite faite de le saisir par ses oreilles siamoises.
Il enfile un jeans, un T-Shirt, se visse une clope aux lèvres et glisse dans le corridor lépreux, le lagomorphe bien immobilisé au fond de sa poche par cinq doigts qui rigolent pas.
En apnée, il se fond dans la foule maraîchère, en ressort quatre rues et sûrement vingt cinq cabats plus loin .
Les indications de Max lui reviennent par bribes, juste il sait plus si c’est au début de la rue ou vers la fin plutôt. Mais c’est celle-ci. Oui. Ca doit être là. Pat Converters. Bookmaker.
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Tsoin Tsoin
Entre deux cuillères retournées, chauffées, après l’amour, et encore après la seringue qui s’en suivait, elle m’appelait « Mon petit lapin », ça me plaisait bien « Mon petit lapin ». Tellement que pour son anniversaire je lui avais offert un truc en adéquation.
J’avais pensé à des fleurs, mais c’est si commun les fleurs, sans parler que voler un bouquet de fleurs, le mettre dans son froc est s’en aller de chez le fleuriste l’air de rien…
J’avais préféré taxer un sex-shop, dans le froc ça se remarquait moins qu’un bouquet de fleurs.
Ben ouais, y’en a la dedans. Faut pas s’imaginer que les truands ça pense pas.
« Lapin Galopant » qu’il se nommait le godemiché, c’était pas « Petit lapin » mais comme déjà dit, j’étais en adéquation. Ç’était l’essentiel.
Sauf que j’avais pas pensé à tout.
Que j’avais plus un sou.
J’étais passé prendre un gramme histoire qu’on se l’envoie dans les veines, un litron de vodka histoire de gérer la redescente, de quoi grignoter un bout, j’avais tout prévu, j'étai rincé question flouze mais j’imaginais la nuit d’amour qui s’en suivrait, « lapin galopant » entre nous, ça promettait.
J’avais donc presque tout prévu. Je rentrais la rejoindre et comme tout le temps je rentrais en passant devant l’échoppe du bookmaker. Pour être exact, dans l’échoppe du bookmaker.
C’est notre loueur.
En plus de louer quelques chambres à l’étage et à la semaine, notre loueur prend des paris sur tout : courses de lévriers, de chevaux, résultats électoraux, miss monde, rugby, ce que vous voulez pourvu que ça rapporte.
Il fait ça dans une épicerie, il dit que c’est plus discret.
On aurait pas dû commencer par s’envoyer le gramme, Tagada et moi, parce qu’après, bien sûr, tout flottait alentour.
Tous les types du quartier l’appellent ainsi : « Tagada », et d’autre types aussi. Je sais pas trop pourquoi ?
Qu’importe : tout flottait, je vous l’ai dit et j’étais rudement content de lui offrir son cadeau à Tagada, et rudement content encore qu’elle le déballe avec, sur le visage, un sourire enfantin qui devait remonter à loin.
Et ses yeux pétillaient de la même enfance, sans blague on aurait dit une môme devant un sapin de Noël.
Ce qui fait que j’ai blêmi lorsqu’elle a dit, « Elle sont où les piles ? »
Ce qui fait que j’ai dégringolé de mon nuage.
Et d’un étage pour y chercher des piles.
Une épicerie, c’est pas si mal pour y dégotter des piles, me disais-je dans l’escalier.
Le loueur me fera bien crédit d’un jeu de piles, j’ai toujours été réglo avec lui, jamais un loyer en retard, pas d'ardoise, il me doit bien ça, je me répétais.
Et me le répétais encore.
C’est après que ça c’est gâté, juste après avoir pensé qu’un peu de comique de situation pourrait jouer en ma faveur question emprunt de piles.
J’ai foutu « Lapin galopant » dans son sac plastique, j’ai renversé mon tee-shirt sur ma tronche et bras tendu je suis rentré dans l’épicerie en gueulant « Haut les mains »
Il aurait pu répondre « Peau de lapin », alors on aurait rigolé un bon coup tous les deux et puis voilà.
Et je serais remonté avec mes piles pour électriser Tagada.
Sauf que c’est pas lui.
Que la caissière je l’ai jamais vu.
Que j’aime pas son air.
Et encore moins celui qu’elle prend en décrochant le téléphone.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Salut. Merci, voisine, d'avoir pensé à moi, mais je ne ferai pas l'exo "avant faits divers", désolée...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Matinée
5h00 : Il tourne en rond dans le lit… Il faut dire que ça cogite trop dans sa tête aussi…
6h00 : Il a réussi à rester une heure sans bouger, mais là, c’est trop dur… Il se lèverait bien…
6h30 : Il se lève… Il a pas fait trop de bruit, Plum continue de dormir.
6h35 : Il est dans la salle de bain… Nicki sent qu’il va encore craquer. Il se rafraîchit le visage…
6h40 : Il retourne dans la chambre. Plum dort encore, ses longs cheveux noires s’étalent sur les draps. Il se rassoit sur le lit, se prend la tête dans ses mains. Sûr, il va encore craquer.
6h45 : Le réveille sonne. Plum tend la main pour l’éteindre.
6h50 : Rien n’a bougé dans la chambre. Le réveille sonne à nouveau. Et Plum l’éteint une nouvelle fois.
6h55 : Le réveille retentit encore. Nicki tape dessus. Il ouvre en grand les rideaux. La lumière du réverbère éclaire la chambre.
Dans un coin, un fauteuil défoncé. Pas très loin, une table avec deux chaises. Sur la table, le sac à main de Plum, un paquet de cigarette plein, un cendrier plein, lui aussi. Près du lit, une commode. Sur la commode, une plante grasse. A côté du lit, près de Plum, une table de nuit. Sur la table de nuit, le réveil, un verre d’eau vide, une barrette, un vibromasseur.
7h00 : Plum est dans la cuisine, elle regarde la bouilloire qui chauffe.
Nicki s’habille dans la chambre, il tremble un peu.
7h02 : Plum trempe ses pépitos dans son thé bouillant.
Nicki fume. Il a pas faim. Il a du mal à rester en place.
Il regarde Plum. Elle est tellement belle avec ses cheveux noires. Pour une anglaise, c’est rare des cheveux pareils. Elle pourrait faire les couvertures de magazines. Au lieu de ça, elle bosse à la station service.
Nicki sait que s’il craque, il perd Plum. Elle le lui a dit. Elle veut bien faire semblant de ne pas voir. Mais elle veut pas en entendre parler. Il faut qu’il reste réglo, sinon elle se casse.
Il sait qu’il a trop déconner…
Il sait tout ça…
Il y a pensé toute la nuit…
Mais là, il a pas le choix, il va craquer…
Plus il essaye de se calmer, plus il a envie… Alors il fume clope sur clope pour que Plum ne s’aperçoive de rien.
7h30 : Plum a finit ses trois pépitos et son thé. Sa muge est lavée, la table est essuyée. Elle va prendre sa douche. Dans le cendrier de la cuisine, il y a trois cigarettes.
7h45 : Plum sort de la salle de bain, une serviette autour du corps. Elle prend des vêtements propres de la commode. Elle aère la chambre. Nicki est assis dans le fauteuil, une cigarette à la main.
Il la regarde se préparer. Il sait qu’elle ne dira pas un mot.
Elle lui tourne le dos. Elle sait qu’il ne dira rien. Mais elle a comprit. Elle sait qu’il tremble, elle le voit à la cigarette. Elle sait qu’il va craquer, encore une fois... Mais elle ne dit rien, elle ne veut pas en entendre parler. Elle fait semblant de ne rien voir, comme d’habitude.
8h00 : Elle prend son sac à main. Elle embrasse Nicki sur le front et sort du studio.
Il la regarde sortir, sans s’en rendre compte.
8h30 : Il a pas bougé.
Il plonge… Sses oreilles bourdonnent, il tremble encore plus. Mais ça va… Pour l’instant ça va, mais faut faire vite…
Il sait qu’il lui reste un sachet… Il l’a planqué, à cause de Plum… Mais où !
9h00 : L’appartement est ravagé, Nicki a tout retourneé. Il n’a rien trouvé. Il tremble de plus en plus. Les bourdonnements de l’oreille sont encore plus forts. Nicki est trempé, ses cheveux collent à son front… Ça commence à plus trop aller.
9h05 : Il a pris une douche vite fait.
Les choses s’arrangent, du moins dans sa tête.
Les idées arrivent.
Il voit le vibromasseur de Plum, sur la table de nuit. Ils ont oublié de le ranger.
Tant mieux !
Nicki vide le sac plastique de vêtements sales. Il met le sex-toy dedans, ferme son blouson et sort.
9h10 : Nicki sort de l’immeuble. Il ne sent pas le vent de décembre lui fouetter le visage. Les bourdonnements et les tremblements ont repris.
9h30 : Il sonne chez Mick. Il essaye chez lui, au cas où…
Mick a bien des sachets à lui revendre, mais faut la tune… Et Nicki lui en doit déjà pas mal…
10h00 : Nicki est à nouveau sur le trottoir. Il a rien pu prendre, même pas une petite dose, pour se calmer.
11h00 : Il se trouve maintenant devant la porte d’un bookmaker.
Il ne sait plus rien, se rend compte de rien…
Tout va vite dans sa tête…
Il ouvre la porte, se dirige vers la caissière. Il lui hurle dessus. Les bourdonnements n’arrêtent plus… Il lui faut sa dose, des tunes…
La caissière ne réagit pas. Il sort de sa poche le sac plastique.. avec sa main dedans
La caissière devient blême. Cet homme la menace d’une arme. Aussitôt, elle vide la caisse.
11h03 : Nicki quitte la pièce, le vibromasseur à la main, dissimulé dans le sac plastique.
Il va chez Mick.
ninananere- Nombre de messages : 1010
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Info :
Pour vous éviter de chercher dans le dico français-anglais Plum signifie Prune...
Pour vous éviter de chercher dans le dico français-anglais Plum signifie Prune...
ninananere- Nombre de messages : 1010
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Papillon vole
J’étais clean depuis deux semaines…
Et tout ce que je faisais de mes putains de journées, c’était d’écrire des putains de poèmes. Depuis que j’avais rencontré Li-Tchi, vrai que je n’étais plus le même homme. Croyez-moi que je suis tombé raide dingue de cette nana à l’instant même où ses petits yeux de jais ont croisé les miens. De ce jour-là, les branches de cerisiers en fleurs, les lotus et les papillons ont remplacé toutes les putains de saloperies qui saturaient mon crâne. J’en sentais presque bon, dites-donc ! Et faut croire que j’avais du pot parce que la Li-Tchi, elle a dit oui tout de suite quand je lui ai proposé de partager ma couette. Ça c’est gâté un peu plus tard parce qu’au pieu, j’ai pas été très performant. Li-Tchi, elle a été très gentille, elle a dit que c’était la faute à la saloperie de dope et que si j’arrêtais… « Tu vas voir comme nous serons heureux quand ton rouleau de printemps aura repris de la vigueur »
Voilà pourquoi j’étais clean depuis deux semaines.
Mais, je vais vous dire, les poèmes et les papillons dans la tête, c’est pas l’idéal pour commettre un putain de braquage.
Alors, vrai que je me suis trompé ce matin en croyant prendre mon revolver. Mais quelle manie aussi, ma Li-Tchi, d’emballer chaque objet dans de joli papier chinois.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Exo 24/08/07
Ma mère, elle m’avait prévenu : fréquente pas cet abruti de Nicki, ma p’tite Cherry. Et d’abord, ça rime à quoi de s’appeler Jexx ? On couche pas avec un mec qui porte un nom à récurer des casseroles, point à la ligne. On devrait toujours écouter sa vieille. Même quand elle se réveille au gin pur et qu’elle se flanque pas au pieu avant sa quarante-cinquième canette de mousse.
Enfin, bon, le Nicki, inutile de vous dire que j’l’ai pas rencontré à la fac, même si y en a plus que des pubs, dans cette putain de ville universitaire à la con. Enfin presque. Faut dire que la fac, j’y vais pas trop. Même l’école, j’y ai pas remis les pieds depuis que j’ai planqué un concombre dans le casier de la prof de gym, alors la fac, vous pensez…
Bref, le Nicki et moi, on est à la coule depuis qu’il m’a draguée au rade du Fisherman’s Pub, un troquet tout ce qu’y a de sélect avec des néons rouges qui te font de l’œil au-dessus de l’entrée, une chouette cible de darts en vrai crin de cheval synthétique, et des chiottes suffisamment discrètes pour pas se faire reluquer quand on va lâcher du lest ou se repoudrer le pif en douce. Quand je l’ai vu, le Nicki, avec ses crins en touffe de pissenlits au dessus du crâne et ses yeux qui faisaient du yo-yo derrière ses lunettes noires, je me suis dit, ma p’tite Cherry, ce pigeon-là, c’est pour ta rôtissoire. Ca a pas loupé. Je lui ai taxé dix sacs, il m’a refilé un pacson de smack en prime, et c’est comme ça que je me suis retrouvée dans son plumard, juste sous le toit d’un immeuble qu’avait vu passer la guerre. Même qu’elle était pas passée loin du tout, vu l’état.
Au début, ça roulait, entre nous. Moi, je faisais un peu de retape au rade du Fisherman’s, histoire de faire rentrer un minimum de fraîche, et lui, il faisait des petites visites nocturnes au domicile de mes clients pendant qu’ils étaient en train de jouer au papa et à la maman avec moi sous les draps. C’aurait pu durer longtemps si le Nicki, il forçait pas trop sur la piquouze. La snifette, ça va encore, mais quand tu te mets à te perforer la tuyauterie matin et soir – sans parler des extras – fatal que tu vas droit dans le mur. Ca aussi, elle m’avait prévenu, ma vieille : fais jamais confiance à un junkie, ils vendraient leur mère pour un shoot. Et y te l’amèneraient même sous emballage cadeau si la dope est suffisamment bonne.
Tout ça pour vous dire qu’au bout de quelques mois, le Nicki, il avait tellement la tronche entre les pompes que c’est tout juste s’il arrivait à me baiser une fois par semaine, alors qu’au début c’était fiesta sur l’oreiller à toute heure. Tel point qu’il avait fallu que je me rabatte sur Lapin Galopant pour me refiler de temps à autre un p’tit ticson de bonheur. Lapin Galopant, allez pas croire, c’est pas mon nouvel amant – avec ce qu’il est jaloux le Nicki ! – enfin pas vraiment : c’est juste un vibro High Tech avec cinq vitesses, direction assistée et fuselage profilé. Assez efficace, en fait. Avec ça, un quart de gallon de Johnny Walker et un rail de coco, t’as le septième ciel à portée de mansarde sans passer par la Nasa.
Donc, ce matin là, y m’a dit le Nicki, bon y a plus une thune à la baraque, j’ai même pas assez de poudre pour tenir jusqu’à ce soir et en plus le frigo est vide. Il est temps que je me refasse une petite virée intendance. Moi je roupillais à moitié et j’aurais bien rendormi l’autre moitié, mais quand il a une idée sous les pissenlits, tu peux pas le tenir. J’vais me faire un book, qu’y m’a dit. Riche idée j’y ai répondu, et je me suis retournée de l’autre côté. Mais il a continué, le sagouin. Je te dis que j’vais m’faire un book, tout en se fourrant son plantoir dans la viande, là où il pouvait encore trouver de la place.
Bon, en soi, l’idée était pas mauvaise. Des books, c’est pas ce qu’y manque dans cette ville pleine d’hindous et de chinetoques, des gars qui passent plus de fric dans le jeu que mon Nicki dans la dope. Et c’est vrai qu’y sont pleins aux as. Seulement de là à rentrer dans leur boutique, braquer la caissière avec un pétard et enfourner la comptée du jour, moi je dis que c’est pas un truc d’amateur. Sûr que mon Nicki, il a la pogne assez chercheuse et il est pas manchot du pied-de-biche, seulement entre ça et réussir un vrai braquage, y a un monde ! Pourtant y s’est pas dégonflé, mon Nicki. Il a enfilé ses Nike, passé son teddy à manches vertes, enroulé un foulard autour de son cou histoire de pouvoir se masquer la frite sur le coup, et vas-y que je te monte au turbin comme un grand.
C’est seulement quand je me suis levée que j’ai aperçu son flingue, bien en évidence sur la tablette de la salle de bains. Bordel, je me suis dit, mais s’il a oublié son soufflant, avec quoi t’est-ce qu’y va le braquer, cet enfoiré de book ? Ca m’a mis dans une telle déprime que j’ai cherché mon pote Lapin Galopin sous les draps pour dire de me refaire un moral après avoir éclusé le fond de boutanche que j’avais planqué derrière l’armoire en prévision d’un matin de sécheresse. Lapin Galopant…Lapin Galopant…j’ai chantonné, mon p'tit minou, où est-ce que tu te caches ? Allez, mon p’tit sucre d’orge, fait pas ta vicieuse, montre-toi qu’on s’amuse, et tout, mais va te faire, pas mèche de mettre la main dessus. Et en plus, la boutanche, elle était vide. Ce soiffard de Nicki l’avait trouvée. Y a des jours, comme ça.
Bon, la suite…eh ben vous la connaissez, elle était dans le Sun et tous les autres bons journaux de Mister Murdoch…
.
Ma mère, elle m’avait prévenu : fréquente pas cet abruti de Nicki, ma p’tite Cherry. Et d’abord, ça rime à quoi de s’appeler Jexx ? On couche pas avec un mec qui porte un nom à récurer des casseroles, point à la ligne. On devrait toujours écouter sa vieille. Même quand elle se réveille au gin pur et qu’elle se flanque pas au pieu avant sa quarante-cinquième canette de mousse.
Enfin, bon, le Nicki, inutile de vous dire que j’l’ai pas rencontré à la fac, même si y en a plus que des pubs, dans cette putain de ville universitaire à la con. Enfin presque. Faut dire que la fac, j’y vais pas trop. Même l’école, j’y ai pas remis les pieds depuis que j’ai planqué un concombre dans le casier de la prof de gym, alors la fac, vous pensez…
Bref, le Nicki et moi, on est à la coule depuis qu’il m’a draguée au rade du Fisherman’s Pub, un troquet tout ce qu’y a de sélect avec des néons rouges qui te font de l’œil au-dessus de l’entrée, une chouette cible de darts en vrai crin de cheval synthétique, et des chiottes suffisamment discrètes pour pas se faire reluquer quand on va lâcher du lest ou se repoudrer le pif en douce. Quand je l’ai vu, le Nicki, avec ses crins en touffe de pissenlits au dessus du crâne et ses yeux qui faisaient du yo-yo derrière ses lunettes noires, je me suis dit, ma p’tite Cherry, ce pigeon-là, c’est pour ta rôtissoire. Ca a pas loupé. Je lui ai taxé dix sacs, il m’a refilé un pacson de smack en prime, et c’est comme ça que je me suis retrouvée dans son plumard, juste sous le toit d’un immeuble qu’avait vu passer la guerre. Même qu’elle était pas passée loin du tout, vu l’état.
Au début, ça roulait, entre nous. Moi, je faisais un peu de retape au rade du Fisherman’s, histoire de faire rentrer un minimum de fraîche, et lui, il faisait des petites visites nocturnes au domicile de mes clients pendant qu’ils étaient en train de jouer au papa et à la maman avec moi sous les draps. C’aurait pu durer longtemps si le Nicki, il forçait pas trop sur la piquouze. La snifette, ça va encore, mais quand tu te mets à te perforer la tuyauterie matin et soir – sans parler des extras – fatal que tu vas droit dans le mur. Ca aussi, elle m’avait prévenu, ma vieille : fais jamais confiance à un junkie, ils vendraient leur mère pour un shoot. Et y te l’amèneraient même sous emballage cadeau si la dope est suffisamment bonne.
Tout ça pour vous dire qu’au bout de quelques mois, le Nicki, il avait tellement la tronche entre les pompes que c’est tout juste s’il arrivait à me baiser une fois par semaine, alors qu’au début c’était fiesta sur l’oreiller à toute heure. Tel point qu’il avait fallu que je me rabatte sur Lapin Galopant pour me refiler de temps à autre un p’tit ticson de bonheur. Lapin Galopant, allez pas croire, c’est pas mon nouvel amant – avec ce qu’il est jaloux le Nicki ! – enfin pas vraiment : c’est juste un vibro High Tech avec cinq vitesses, direction assistée et fuselage profilé. Assez efficace, en fait. Avec ça, un quart de gallon de Johnny Walker et un rail de coco, t’as le septième ciel à portée de mansarde sans passer par la Nasa.
Donc, ce matin là, y m’a dit le Nicki, bon y a plus une thune à la baraque, j’ai même pas assez de poudre pour tenir jusqu’à ce soir et en plus le frigo est vide. Il est temps que je me refasse une petite virée intendance. Moi je roupillais à moitié et j’aurais bien rendormi l’autre moitié, mais quand il a une idée sous les pissenlits, tu peux pas le tenir. J’vais me faire un book, qu’y m’a dit. Riche idée j’y ai répondu, et je me suis retournée de l’autre côté. Mais il a continué, le sagouin. Je te dis que j’vais m’faire un book, tout en se fourrant son plantoir dans la viande, là où il pouvait encore trouver de la place.
Bon, en soi, l’idée était pas mauvaise. Des books, c’est pas ce qu’y manque dans cette ville pleine d’hindous et de chinetoques, des gars qui passent plus de fric dans le jeu que mon Nicki dans la dope. Et c’est vrai qu’y sont pleins aux as. Seulement de là à rentrer dans leur boutique, braquer la caissière avec un pétard et enfourner la comptée du jour, moi je dis que c’est pas un truc d’amateur. Sûr que mon Nicki, il a la pogne assez chercheuse et il est pas manchot du pied-de-biche, seulement entre ça et réussir un vrai braquage, y a un monde ! Pourtant y s’est pas dégonflé, mon Nicki. Il a enfilé ses Nike, passé son teddy à manches vertes, enroulé un foulard autour de son cou histoire de pouvoir se masquer la frite sur le coup, et vas-y que je te monte au turbin comme un grand.
C’est seulement quand je me suis levée que j’ai aperçu son flingue, bien en évidence sur la tablette de la salle de bains. Bordel, je me suis dit, mais s’il a oublié son soufflant, avec quoi t’est-ce qu’y va le braquer, cet enfoiré de book ? Ca m’a mis dans une telle déprime que j’ai cherché mon pote Lapin Galopin sous les draps pour dire de me refaire un moral après avoir éclusé le fond de boutanche que j’avais planqué derrière l’armoire en prévision d’un matin de sécheresse. Lapin Galopant…Lapin Galopant…j’ai chantonné, mon p'tit minou, où est-ce que tu te caches ? Allez, mon p’tit sucre d’orge, fait pas ta vicieuse, montre-toi qu’on s’amuse, et tout, mais va te faire, pas mèche de mettre la main dessus. Et en plus, la boutanche, elle était vide. Ce soiffard de Nicki l’avait trouvée. Y a des jours, comme ça.
Bon, la suite…eh ben vous la connaissez, elle était dans le Sun et tous les autres bons journaux de Mister Murdoch…
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Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
vous lirais demain, merci à tous :-)
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
God Night Yali ;-) et merci ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
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Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Je ferais les commentaires demain.
Bonne nuit tout le monde et merci MC Yali !
Bonne nuit tout le monde et merci MC Yali !
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
feraikilis a écrit:Je ferais les commentaires demain.
Bonne nuit tout le monde et merci MC Yali !
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Moi aussi, je finirai de lire demain.
Bonne nuit à tout le monde !
Bonne nuit à tout le monde !
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Merci Yali pour l'organisation, merci à tous pour la participation !
Moi aussi, je vous lis tous plus tard !
Moi aussi, je vous lis tous plus tard !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Tout lu.
Mais ça mérite une lecture à tête reposée et la mienne l'est plus du tout là !
Demain donc, belle nuit à tous.
Mais ça mérite une lecture à tête reposée et la mienne l'est plus du tout là !
Demain donc, belle nuit à tous.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Ben si tout le monde se zone, moi je vais aller me faire un book. Enfin je veux dire un bouquin, hein...allez pas croire...
A demain pour les commentaires
ou
Comme en terre
ou
Comment taire ?
Gobu
A demain pour les commentaires
ou
Comme en terre
ou
Comment taire ?
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Je viens de finir la lecture... Pas mal, pas mal...
Allez, bonne nuit tutti quanti et à demain.
Allez, bonne nuit tutti quanti et à demain.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Excellent cru en effet ! Je l'avais dit que vous étiez en forme !
Lunatiic: S'imposer une contrainte de plus - les rimes - avec un sujet aussi précis: chapeau!
Lyra will: J'étais plié en quatre tout le long de ma lecture! C'est très dynamique, il y a un gag toutes les 2 lignes! En plus, c'est super original, ce qui n'était franchement pas évident, vraiment bravo!
Charlemagne: Très bien écrit je trouve.
Prunette: Bonne idée, et très bonne immersion dans la tête de Nicki (avec tout ce que cela comporte, entre autres le vocabulaire).
Aegis: Une très belle plume! La personnalité, le "monde" de Nicki est incroyablement bien retranscrit.
Loupbleu: Un style très fluide, des descriptions drôles, tout est là pour en faire un excellent texte.
Zou: J'adore ta comparaison "virgule" / "point d'exclamation", et "le petit mammifère à haut potentiel reproducteur"! Excellent!
Yali: Un style très fluide également, et très drôle. J'aime!
Ninananère: La meilleure description du sentiment de manque, bravo !
Kilis: Court mais efficace, tout est dit dans ces quelques mots! Un vrai talent de synthèse.
Gobu: Très bel exercice de style, qui tient de bout en bout. L'ambiance est parfaitement rendue.
Allez, hop! au dodo maintenant (3 réunions demain, la 1ère à 8h45, et j'ai +d'1h de trajet... dur, dur...)
Lunatiic: S'imposer une contrainte de plus - les rimes - avec un sujet aussi précis: chapeau!
Lyra will: J'étais plié en quatre tout le long de ma lecture! C'est très dynamique, il y a un gag toutes les 2 lignes! En plus, c'est super original, ce qui n'était franchement pas évident, vraiment bravo!
Charlemagne: Très bien écrit je trouve.
Prunette: Bonne idée, et très bonne immersion dans la tête de Nicki (avec tout ce que cela comporte, entre autres le vocabulaire).
Aegis: Une très belle plume! La personnalité, le "monde" de Nicki est incroyablement bien retranscrit.
Loupbleu: Un style très fluide, des descriptions drôles, tout est là pour en faire un excellent texte.
Zou: J'adore ta comparaison "virgule" / "point d'exclamation", et "le petit mammifère à haut potentiel reproducteur"! Excellent!
Yali: Un style très fluide également, et très drôle. J'aime!
Ninananère: La meilleure description du sentiment de manque, bravo !
Kilis: Court mais efficace, tout est dit dans ces quelques mots! Un vrai talent de synthèse.
Gobu: Très bel exercice de style, qui tient de bout en bout. L'ambiance est parfaitement rendue.
Allez, hop! au dodo maintenant (3 réunions demain, la 1ère à 8h45, et j'ai +d'1h de trajet... dur, dur...)
Alfosaure- Nombre de messages : 151
Age : 47
Localisation : Mons - Belgique
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Bens Dildo J'aurais pas du m'endormir!
Bravo à tous !
LUNA: Tu as réussi t'enfoncer rapidement dans un décor sombre,
un petit polar bien envoyé sans perdre le sens de la marche.
assurément tu a lu le mode d'emploi avant l'utilisation. Bravo!
LYRA: un texte qui s'agite sur courant alternatif, qui bondit de sa boite,
...et nous laisse un grand sourire au bord des lèvres.
CHARLIE: Un récit qui penetre inéxorablement dans les recoins de la vieille Angleterre.Tout y est les: trouducs, les réservoir Dogs...
j'en halète encore.
ALF: Ton mini récit a un bouton deux vitesses: la premiere; petite pièce intimiste bien lubrifiée, la deuxieme, rapide mouvement qui nous emmène
au fond de l'histoire.
PRUNETTE: Bravo pour ta Première fois. Bien sur, on ne se sent pas toujours à l'aise, surtout avec le Mari qui surveille.Un choix de longueur raisonable qui nous laisse envahis.
AEGIS: C'est lisse, sans aspérités, ça nous conduit jusqu'à même les bords des cols de la poésie.
LOUP: une histoire télécommandée, qui sait aller au fond mais qui mordille
la tendresse.Tout s'accélere à la fin en deux temps trois mouvements.
ZOU: tes préliminaires sont interminables, la forme large et huilée.
tu ne nous laisses que le choix d'imaginer la suite des aventures de lG,le temps suspendu dans sa boite.
YALI: un texte qui rebondit tel le lapin Duracell sur le cocasse et le cocul.
Il déclenche le sourrire en batterie.
NINA: Finalement ton texte est certainement le plus emboutit. L'écriture simple va et vient sur une émotion dramatique sans passer par le gouffre
ouvert de l'humour. Beau morceau.
KILIS: Du sur-mesure qui s'aventure là où ca fait mal.
un peu court quand même pour atteindre l'orgasme, mais la différence n'est pas de taille.
GOBMICHET: tu nous plonges dans les anales du film noir.
C'est manié à la perfection pour éviter les irritations dues à la longueur.
Sacrée Soirée ;-)
J'espère que je n'ai oublié personne.....
PW
Bravo à tous !
LUNA: Tu as réussi t'enfoncer rapidement dans un décor sombre,
un petit polar bien envoyé sans perdre le sens de la marche.
assurément tu a lu le mode d'emploi avant l'utilisation. Bravo!
LYRA: un texte qui s'agite sur courant alternatif, qui bondit de sa boite,
...et nous laisse un grand sourire au bord des lèvres.
CHARLIE: Un récit qui penetre inéxorablement dans les recoins de la vieille Angleterre.Tout y est les: trouducs, les réservoir Dogs...
j'en halète encore.
ALF: Ton mini récit a un bouton deux vitesses: la premiere; petite pièce intimiste bien lubrifiée, la deuxieme, rapide mouvement qui nous emmène
au fond de l'histoire.
PRUNETTE: Bravo pour ta Première fois. Bien sur, on ne se sent pas toujours à l'aise, surtout avec le Mari qui surveille.Un choix de longueur raisonable qui nous laisse envahis.
AEGIS: C'est lisse, sans aspérités, ça nous conduit jusqu'à même les bords des cols de la poésie.
LOUP: une histoire télécommandée, qui sait aller au fond mais qui mordille
la tendresse.Tout s'accélere à la fin en deux temps trois mouvements.
ZOU: tes préliminaires sont interminables, la forme large et huilée.
tu ne nous laisses que le choix d'imaginer la suite des aventures de lG,le temps suspendu dans sa boite.
YALI: un texte qui rebondit tel le lapin Duracell sur le cocasse et le cocul.
Il déclenche le sourrire en batterie.
NINA: Finalement ton texte est certainement le plus emboutit. L'écriture simple va et vient sur une émotion dramatique sans passer par le gouffre
ouvert de l'humour. Beau morceau.
KILIS: Du sur-mesure qui s'aventure là où ca fait mal.
un peu court quand même pour atteindre l'orgasme, mais la différence n'est pas de taille.
GOBMICHET: tu nous plonges dans les anales du film noir.
C'est manié à la perfection pour éviter les irritations dues à la longueur.
Sacrée Soirée ;-)
J'espère que je n'ai oublié personne.....
PW
Invité- Invité
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
LUNA :Record de vélocité, Luna. Chapeau. Je ne sais pas si c’est le beat de ce que tu écoutes en écrivant qui te fait speeder à ce point, mais tu arrives à camper des personnages et esquisser une histoire en vers en moins de temps qu’il n’en faut pour se reconnecter quand le PC déconne. Ton histoire est un peu intemporelle et pourrait se situer n’importe où, mais elle reflète bien le côté désespéré et un peu sordide de l’anecdote, même si tu as un peu laissé les contraintes en route. Sans doute la vitesse…
LYRA WILL :De l’art de faire de la métaphysique à partir d’un fait divers. Une construction en deux temps misant sur le décalage et la surprise, avec un art consommé de la rupture et don certain pour les calembours qui tuent. Avec en prime une réécriture de l’histoire d’Adam et Eve qui nous emmène loin du sujet original. Et tu as raison : le mythe de la Pomme de Tentation rejoint celui de l’emprise de la drogue sur l’âme. Nous sommes tous des pécheurs…d’extase.
CHARLEMAGNE :Un volontaire parti pris de situer l’anecdote dans une Angleterre mythologique, et un style plutôt ampoulé donnent à ton récit un curieux parfum de roman victorien. Même si les préoccupations des personnages sont plutôt actuelles et leur quotidien passablement sordide. On est plutôt chez Dickens que chez Oscar Wilde. Dans l’ensemble c’est bien enlevé en dépit de quelques dérapages de style. On mettra ça sur le compte du stress et de la surveillance des Hautes Autorités Familiales.
ALFOSAURE :Un braquage improvisé qui finit en eau de boudin, ou la double méprise. Il ne faut jamais se laisser séduire par le chant des sirènes de la coke. Ton récit, bien ancré dans le vécu des personnages, oscille entre désenchantement et dérision, et bénéficie d’une construction remarquable.
PRUNETTE :Je ne voudrais pas donner le sentiment de plagier les autres commentateurs, mais je dirais que pour un coup d’essai, etc…La déchéance du personnage central, avec son univers qui s’effiloche autour de lui, sa déplorable tendance à se laisser aller et son incurable attirance pour les neigeux sommets de la coke, sont rendus avec fluidité et pertinence. Attention : il vaut mieux ne pas braquer les gamins qui se défoncent dans la rue : de nos jours, en Grande-Bretagne, ils tirent les premiers.
AEGIS :Encore une histoire de méprise, particulièrement sanglante, celle-là. Un drame du quotidien raconté d’une plume inspirée, un vrai petit bijou de short story noirissime ciselé de scintillantes trouvailles stylistiques, mettant en scène un personnage façonnant de ses propres mains d’aveugles une destinée atroce. Comme dans la Tragédie Antique…
LOUPBLEU :Bravo, Loup. Tu es un des rares, sinon le seul à t’être souvenu que le métier de book était légal en Angleterre et qu’on pouvait y parier sur n’importe quoi. Bonne description clinique de la situation désespérée des exclus du miracle économique anglais ( le RMI made in England, ça doit en effet pas vraiment couvrir les frais de fumette) menée avec un humour assez…british, justement.
ZOU :Sacrée vengeance ! Un effort d’écriture tout à fait surprenant compte tenu du délai imparti, avec pour résultat une intrigue très maîtrisée, émaillée d’audacieuses métaphores et de mots savants (ah, ce lagomorphe !) dans laquelle tu dotes le personnage central de motivations puissantes et d’une implacable logique, avec des dialogues percutants et suintants de vérité. Et en prime une tendresse amère qui baigne le récit d’une lueur crépusculaire. Bref, de la belle ouvrage.
YALI :Encore une histoire de maldonne ! Comme quoi il vaut mieux pas oublier de faire des provisions de piles électriques quand on a une petite amie gourmande…et un peu toxico sur les bords. Ca pétille, ça vibrillonne, ça ondule et ça sautille jusqu’au dénouement inattendu amené de main de maître. Le tout dans une langue aux déclinaisons faubouriennes particulièrement bien venues. J’ajouterais volontiers « Tsoin tsoin » si tu ne m’avais pas soufflé le riff !
NINANANERE :Autopsie détaillée d’une matinée de merde. La poisse plane sur ce récit très distancié comme le smog sur les cités industrielles anglaises. On dirait presque que tu as voulu te placer du point de vue du policier qui a rédigé le rapport, et c’est justement cette accumulation de détails circonstanciés qui donne à ton histoire ce parfum de fatalité qui transforme un fait divers en tragédie. Un texte en noir et blanc, expressionniste et poignant.
KILIS :Un vrai petit conte oriental, à mi-chemin entre l’ironie et la tendresse, truffé de savoureuses trouvailles de style (ah, ce rouleau de printemps qui reprend de la vigueur !) et une chute en forme de pied de nez qui emballe le tout dans un bel écrin de laque. Aussi délicieux qu’un dim sum bien chaud !
LYRA WILL :De l’art de faire de la métaphysique à partir d’un fait divers. Une construction en deux temps misant sur le décalage et la surprise, avec un art consommé de la rupture et don certain pour les calembours qui tuent. Avec en prime une réécriture de l’histoire d’Adam et Eve qui nous emmène loin du sujet original. Et tu as raison : le mythe de la Pomme de Tentation rejoint celui de l’emprise de la drogue sur l’âme. Nous sommes tous des pécheurs…d’extase.
CHARLEMAGNE :Un volontaire parti pris de situer l’anecdote dans une Angleterre mythologique, et un style plutôt ampoulé donnent à ton récit un curieux parfum de roman victorien. Même si les préoccupations des personnages sont plutôt actuelles et leur quotidien passablement sordide. On est plutôt chez Dickens que chez Oscar Wilde. Dans l’ensemble c’est bien enlevé en dépit de quelques dérapages de style. On mettra ça sur le compte du stress et de la surveillance des Hautes Autorités Familiales.
ALFOSAURE :Un braquage improvisé qui finit en eau de boudin, ou la double méprise. Il ne faut jamais se laisser séduire par le chant des sirènes de la coke. Ton récit, bien ancré dans le vécu des personnages, oscille entre désenchantement et dérision, et bénéficie d’une construction remarquable.
PRUNETTE :Je ne voudrais pas donner le sentiment de plagier les autres commentateurs, mais je dirais que pour un coup d’essai, etc…La déchéance du personnage central, avec son univers qui s’effiloche autour de lui, sa déplorable tendance à se laisser aller et son incurable attirance pour les neigeux sommets de la coke, sont rendus avec fluidité et pertinence. Attention : il vaut mieux ne pas braquer les gamins qui se défoncent dans la rue : de nos jours, en Grande-Bretagne, ils tirent les premiers.
AEGIS :Encore une histoire de méprise, particulièrement sanglante, celle-là. Un drame du quotidien raconté d’une plume inspirée, un vrai petit bijou de short story noirissime ciselé de scintillantes trouvailles stylistiques, mettant en scène un personnage façonnant de ses propres mains d’aveugles une destinée atroce. Comme dans la Tragédie Antique…
LOUPBLEU :Bravo, Loup. Tu es un des rares, sinon le seul à t’être souvenu que le métier de book était légal en Angleterre et qu’on pouvait y parier sur n’importe quoi. Bonne description clinique de la situation désespérée des exclus du miracle économique anglais ( le RMI made in England, ça doit en effet pas vraiment couvrir les frais de fumette) menée avec un humour assez…british, justement.
ZOU :Sacrée vengeance ! Un effort d’écriture tout à fait surprenant compte tenu du délai imparti, avec pour résultat une intrigue très maîtrisée, émaillée d’audacieuses métaphores et de mots savants (ah, ce lagomorphe !) dans laquelle tu dotes le personnage central de motivations puissantes et d’une implacable logique, avec des dialogues percutants et suintants de vérité. Et en prime une tendresse amère qui baigne le récit d’une lueur crépusculaire. Bref, de la belle ouvrage.
YALI :Encore une histoire de maldonne ! Comme quoi il vaut mieux pas oublier de faire des provisions de piles électriques quand on a une petite amie gourmande…et un peu toxico sur les bords. Ca pétille, ça vibrillonne, ça ondule et ça sautille jusqu’au dénouement inattendu amené de main de maître. Le tout dans une langue aux déclinaisons faubouriennes particulièrement bien venues. J’ajouterais volontiers « Tsoin tsoin » si tu ne m’avais pas soufflé le riff !
NINANANERE :Autopsie détaillée d’une matinée de merde. La poisse plane sur ce récit très distancié comme le smog sur les cités industrielles anglaises. On dirait presque que tu as voulu te placer du point de vue du policier qui a rédigé le rapport, et c’est justement cette accumulation de détails circonstanciés qui donne à ton histoire ce parfum de fatalité qui transforme un fait divers en tragédie. Un texte en noir et blanc, expressionniste et poignant.
KILIS :Un vrai petit conte oriental, à mi-chemin entre l’ironie et la tendresse, truffé de savoureuses trouvailles de style (ah, ce rouleau de printemps qui reprend de la vigueur !) et une chute en forme de pied de nez qui emballe le tout dans un bel écrin de laque. Aussi délicieux qu’un dim sum bien chaud !
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Luna: Histoire racontée en deux temps trois mouvements, avec les rimes.
Seulement, comme je trouve cette forme un peu lassante. Alors, comme Nina: T'essayerais pas autre chose, dis?
Lyra : De l’humour et de la vivacité. J’aurais aimé une structure plus variée, pas uniquement dialoguée.
Charlemagne : Bonne idée d’avoir mis l’accent sur l’atmosphère anglaise. J’ai trouvé ton récit un peu précicipité, saccadé. C’était voulu par toi, sans doute , cependant je trouve que ça colle pas vraiment avec l’emploi du passé simple, enfin, c’est que mon avis.
Alfo : Je trouve que les parties du récit sont un peu collées vite fait. Manque des charnières je dirais. Mais, je sais, c’est court une heure. Sinon ton texte se tient bien.
Prunette : Bravo pour ta première participation. On voit que tu écris facilement. Peut-être prendras-tu un peu plus de libertés la prochaine fois. Tu vois que sur VE, on peut tout oser.
Aegis : Ah oui ! Très original ton personnage mystique, le genre de gars qui me fait peur. Et l’écriture est belle.
Loup : C’est enlevé, drôle. De belles trouvailles surtout ça : « Je n’avais pas gobé qu’elle prétende l’avoir récupéré de la mamie, qui avec son parkinson pouvait probablement très bien se débrouiller sans. » et j’aime bien la fin abrupte.
Zou : Emouvant, sombre et bien rendu. Joli ça : « Assuétude à ce corps liane, à cette fille clématite. »
Yali : Joli texte, un style "jouissif". Très inventif. Bonne idée l’histoire des piles manquantes. Et le surnom Tagada, tout un programme !
Nina : Un compte-rendu extrêmement chronologique. C’est un parti pris comme un autre mais j’ai trouvé qu’il manquait d’un je ne sais quoi de vivant, quelque chose qui amènerait l’émotion.
« Sa muge est lavée » m’a intrigué, je connaissais pas le mot et donc j’ai été voir sur antidote qui me dit : Poisson à grosse tête, qui vit près des côtes des mers tempérées, mais qui pond en mer, recherché pour sa chair, appelé communément mulet. Suis pas plus avancée.
Gobu : J’aime beaucoup. Une langue très imagée et qui fait mouche. Bonne idée de raconter du point de vue de la copine. J’adore cette phrase : « Quand je l’ai vu, le Nicki, avec ses crins en touffe de pissenlits au dessus du crâne et ses yeux qui faisaient du yo-yo derrière ses lunettes noires, je me suis dit, ma p’tite Cherry, ce pigeon-là, c’est pour ta rôtissoire. » et ça aussi : « t’as le septième ciel à portée de mansarde »
Par contre, je trouve les paquets de paragraphes trop espacés. Je ne vois pas l’utilité de ça.
Seulement, comme je trouve cette forme un peu lassante. Alors, comme Nina: T'essayerais pas autre chose, dis?
Lyra : De l’humour et de la vivacité. J’aurais aimé une structure plus variée, pas uniquement dialoguée.
Charlemagne : Bonne idée d’avoir mis l’accent sur l’atmosphère anglaise. J’ai trouvé ton récit un peu précicipité, saccadé. C’était voulu par toi, sans doute , cependant je trouve que ça colle pas vraiment avec l’emploi du passé simple, enfin, c’est que mon avis.
Alfo : Je trouve que les parties du récit sont un peu collées vite fait. Manque des charnières je dirais. Mais, je sais, c’est court une heure. Sinon ton texte se tient bien.
Prunette : Bravo pour ta première participation. On voit que tu écris facilement. Peut-être prendras-tu un peu plus de libertés la prochaine fois. Tu vois que sur VE, on peut tout oser.
Aegis : Ah oui ! Très original ton personnage mystique, le genre de gars qui me fait peur. Et l’écriture est belle.
Loup : C’est enlevé, drôle. De belles trouvailles surtout ça : « Je n’avais pas gobé qu’elle prétende l’avoir récupéré de la mamie, qui avec son parkinson pouvait probablement très bien se débrouiller sans. » et j’aime bien la fin abrupte.
Zou : Emouvant, sombre et bien rendu. Joli ça : « Assuétude à ce corps liane, à cette fille clématite. »
Yali : Joli texte, un style "jouissif". Très inventif. Bonne idée l’histoire des piles manquantes. Et le surnom Tagada, tout un programme !
Nina : Un compte-rendu extrêmement chronologique. C’est un parti pris comme un autre mais j’ai trouvé qu’il manquait d’un je ne sais quoi de vivant, quelque chose qui amènerait l’émotion.
« Sa muge est lavée » m’a intrigué, je connaissais pas le mot et donc j’ai été voir sur antidote qui me dit : Poisson à grosse tête, qui vit près des côtes des mers tempérées, mais qui pond en mer, recherché pour sa chair, appelé communément mulet. Suis pas plus avancée.
Gobu : J’aime beaucoup. Une langue très imagée et qui fait mouche. Bonne idée de raconter du point de vue de la copine. J’adore cette phrase : « Quand je l’ai vu, le Nicki, avec ses crins en touffe de pissenlits au dessus du crâne et ses yeux qui faisaient du yo-yo derrière ses lunettes noires, je me suis dit, ma p’tite Cherry, ce pigeon-là, c’est pour ta rôtissoire. » et ça aussi : « t’as le septième ciel à portée de mansarde »
Par contre, je trouve les paquets de paragraphes trop espacés. Je ne vois pas l’utilité de ça.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Jeudi 23 Août à 21 heures
Kilis a écrit:
Il y a une faute (et ce n'est pas la seule dans le texte) c'est mug, sans E. C'est une grande tasse dans laquelle les anglais ont l'habitude de boire le thé/café...« Sa muge est lavée » m’a intrigué, je connaissais pas le mot et donc j’ai été voir sur antidote qui me dit : Poisson à grosse tête, qui vit près des côtes des mers tempérées, mais qui pond en mer, recherché pour sa chair, appelé communément mulet. Suis pas plus avancée.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
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