Une révélation
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Une révélation
Bonjour, 2ème texte.
Pour ce texte le langage est un langage courant. Il n'empêche que j'ai l'impression que mon écriture est abrupte (dans le genre la voiture qui souffre quand elle passe d'une vitesse à l'autre). Qu'est ce que je pourrais faire pour le rendre plus 'rond', fluide. Merci.
........................
Et la lumière fut.
Une révélation. Une évidence.
Ca nous arrive parfois dans la vie.
Sans compter les révélations divines, heureusement.
Heureusement parce que d’abord je les soupçonne pas si nombreuses, ensuite parce-que les athées ont droit eux aussi à leur part du gâteau. Pour l'instant je ne suis encartée nulle part; ça m'arrange.
La première fois, j’ai onze ans et je m’assieds à mon bureau pour, pour… pour la simple et bonne raison que c’est la seule chaise de la pièce et ce qui est sûr c’est que je veux m’asseoir.
Je viens juste de m’affaler de partout quand c’est comme un réveil en sursaut qui suspend ma vie. Un seau d’eau en pleine figure, en mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne et j’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite parce que ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé. C’est même au moment où on se le dit que ce n’est plus.
: De ma naissance à mes onze ans j’avais grandis transporté par l’élan d’une expulsion vaginale. La force du jet atterrissait maintenant.
…Je ne sais pas combien les autres mères font en moyenne…? En tout et pour tout j’imagine que ça atterrit pour la plupart à l’adolescence.
La deuxième fois, j’ai attendu presque aussi longtemps.
Là ce n’est pas le coup de l’atterrissage que ça m’a fait. (Le sort n’est pas dégueulasse, il essaie d’innover. Parce que quand il nous arrive les mêmes emmerdements faut se poser des questions. Le sort, il n’y est pas pour grand-chose à ce niveau-là, faut quand même pas tout lui mettre sur le dos.).
Mieux. Une évidence me saute à la figure qui me fait comprendre qui je suis.
C’est le genre de moment où on est sur le cul de ne pas l’avoir compris avant, et que maintenant 'ils vont voir ce qu’ils vont voir', même si le ’ils’ en question on n’est pas sûr de savoir qui c’est…
Bien sûr que je ne saisis pas tout.
Faut pas déconner j'avais vingt ans.
Je comprends un fonctionnement de moi-même que je n’avais pas pigé avant.
Je suis dans la cuisine avec tout ce que je vous ai dit ( peut-être même que je fume une cigarette) et ça me dit « Je suis amoureuse .»
Je sais ça n’a l’air de rien, mais ça continue.
Je fume pendant que je réalise et que la sauce prend
Ca commence comme ça.
Ca a toujours été comme ça : « Je ne sais pas encore de qui. »
En couche culotte déjà j’étais la tapineuse du bac à sable. Grande époque pour mes sensations.
J’expérimentais avec mes congénères des bisous sableux, des caresses à la fiente, massage motte de terre. Un peu difficile de pratiquer, notre curiosité sensuelle étant peu appréciée des mamans qui nous interrompaient à tout bout de champ pour nous nettoyer.
Heureusement à trois ans, l’école maternelle m’a fourni 26 prétendant(es). Mes parents voyaient ça d’un œil tendre parce qu’à cet âge-là ça fait sourire. Je changeais toutes les semaines de préféré(e) pour ne vexer personne, parce que j’avais compris que l’école est un endroit où certains parents adorent mettre leurs enfants en compétition. Et les gamins suivent.
A trois ans on ne mord pas encore la main qui nous nourrit, sauf exception.
L’hiver, catastrophe, tout mon système de roulement affectif fut perturbé par les maladies. Comme enrhumé(e)s nous nous bisoutions entre ceux qui survivaient échangeant nos fluides nasaux ; les infections duraient, refaisaient surface : triomphantes. L’école grondait sous les reniflements, ça tombait dans tous les sens, un Verdun miniature. Les maîtresses effarées n’ont compris que tard la cause du mal. Une d’entre elles avait reconnu la dorure de la goutte que je portais au bout du nez comme n’étant pas la mienne.
Dès le lendemain nous fûmes tous contraint à l’apprentissage du mouchoir.
Une ère s’achevait.
Je vais vous dire. Je n’ai aucune envie de savoir ‘de qui’.
Justement ça m’ébouriffe que mon amour n’ait pas de cible.
Comment va –t- il rebondir sur ma ville ? Le « Où », sur « quoi », sur « qui » ; peu importe.
Mon plaisir c’est de lancer mon amour comme on lance un bâton dans la mer, suivre son aventure. L’amarrage je m’en fiche.
Pour ce texte le langage est un langage courant. Il n'empêche que j'ai l'impression que mon écriture est abrupte (dans le genre la voiture qui souffre quand elle passe d'une vitesse à l'autre). Qu'est ce que je pourrais faire pour le rendre plus 'rond', fluide. Merci.
........................
Et la lumière fut.
Une révélation. Une évidence.
Ca nous arrive parfois dans la vie.
Sans compter les révélations divines, heureusement.
Heureusement parce que d’abord je les soupçonne pas si nombreuses, ensuite parce-que les athées ont droit eux aussi à leur part du gâteau. Pour l'instant je ne suis encartée nulle part; ça m'arrange.
La première fois, j’ai onze ans et je m’assieds à mon bureau pour, pour… pour la simple et bonne raison que c’est la seule chaise de la pièce et ce qui est sûr c’est que je veux m’asseoir.
Je viens juste de m’affaler de partout quand c’est comme un réveil en sursaut qui suspend ma vie. Un seau d’eau en pleine figure, en mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne et j’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite parce que ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé. C’est même au moment où on se le dit que ce n’est plus.
: De ma naissance à mes onze ans j’avais grandis transporté par l’élan d’une expulsion vaginale. La force du jet atterrissait maintenant.
…Je ne sais pas combien les autres mères font en moyenne…? En tout et pour tout j’imagine que ça atterrit pour la plupart à l’adolescence.
La deuxième fois, j’ai attendu presque aussi longtemps.
Là ce n’est pas le coup de l’atterrissage que ça m’a fait. (Le sort n’est pas dégueulasse, il essaie d’innover. Parce que quand il nous arrive les mêmes emmerdements faut se poser des questions. Le sort, il n’y est pas pour grand-chose à ce niveau-là, faut quand même pas tout lui mettre sur le dos.).
Mieux. Une évidence me saute à la figure qui me fait comprendre qui je suis.
C’est le genre de moment où on est sur le cul de ne pas l’avoir compris avant, et que maintenant 'ils vont voir ce qu’ils vont voir', même si le ’ils’ en question on n’est pas sûr de savoir qui c’est…
Bien sûr que je ne saisis pas tout.
Faut pas déconner j'avais vingt ans.
Je comprends un fonctionnement de moi-même que je n’avais pas pigé avant.
Je suis dans la cuisine avec tout ce que je vous ai dit ( peut-être même que je fume une cigarette) et ça me dit « Je suis amoureuse .»
Je sais ça n’a l’air de rien, mais ça continue.
Je fume pendant que je réalise et que la sauce prend
"Chu amoureuse !
Sérieusement ?!
Si c’est ça !
Je – su - is – a –mou –reu – se.
Chui zamoureuse.
Zamoureuse, zamoureuse, zamoureuse !
Terriblement amoureuse …
Voilà.
Je suis amoureuse mais je ne sais pas encore de qui.»
Et j’écrase mes doigts que j’ai fini de fumer.Sérieusement ?!
Si c’est ça !
Je – su - is – a –mou –reu – se.
Chui zamoureuse.
Zamoureuse, zamoureuse, zamoureuse !
Terriblement amoureuse …
Voilà.
Je suis amoureuse mais je ne sais pas encore de qui.»
Ca commence comme ça.
Ca a toujours été comme ça : « Je ne sais pas encore de qui. »
En couche culotte déjà j’étais la tapineuse du bac à sable. Grande époque pour mes sensations.
J’expérimentais avec mes congénères des bisous sableux, des caresses à la fiente, massage motte de terre. Un peu difficile de pratiquer, notre curiosité sensuelle étant peu appréciée des mamans qui nous interrompaient à tout bout de champ pour nous nettoyer.
Heureusement à trois ans, l’école maternelle m’a fourni 26 prétendant(es). Mes parents voyaient ça d’un œil tendre parce qu’à cet âge-là ça fait sourire. Je changeais toutes les semaines de préféré(e) pour ne vexer personne, parce que j’avais compris que l’école est un endroit où certains parents adorent mettre leurs enfants en compétition. Et les gamins suivent.
A trois ans on ne mord pas encore la main qui nous nourrit, sauf exception.
L’hiver, catastrophe, tout mon système de roulement affectif fut perturbé par les maladies. Comme enrhumé(e)s nous nous bisoutions entre ceux qui survivaient échangeant nos fluides nasaux ; les infections duraient, refaisaient surface : triomphantes. L’école grondait sous les reniflements, ça tombait dans tous les sens, un Verdun miniature. Les maîtresses effarées n’ont compris que tard la cause du mal. Une d’entre elles avait reconnu la dorure de la goutte que je portais au bout du nez comme n’étant pas la mienne.
Dès le lendemain nous fûmes tous contraint à l’apprentissage du mouchoir.
Une ère s’achevait.
Je vais vous dire. Je n’ai aucune envie de savoir ‘de qui’.
Justement ça m’ébouriffe que mon amour n’ait pas de cible.
Comment va –t- il rebondir sur ma ville ? Le « Où », sur « quoi », sur « qui » ; peu importe.
Mon plaisir c’est de lancer mon amour comme on lance un bâton dans la mer, suivre son aventure. L’amarrage je m’en fiche.
scarolle82- Nombre de messages : 16
Age : 41
Localisation : New York
Date d'inscription : 24/05/2012
Re: Une révélation
Tu devrais élaguer et faire des phrases courtes. Genre :
La première fois, j’ai onze ans. Je m’assieds à mon bureau pour, pour… pour la simple et bonne raison que c’est la seule chaise de la pièce. Ce qui est sûr c’est que je veux m’asseoir.
Je viens juste de m’affaler de partout. Soudain, c’est comme un réveil en sursaut qui suspend ma vie. Un seau d’eau en pleine figure. En mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne. J’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite : ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé.
A part soudain, ce sont tes mots. J'ai seulement sucré ceux qui me polluaient la comprenette.
Qu'en penses-tu ?
La première fois, j’ai onze ans. Je m’assieds à mon bureau pour, pour… pour la simple et bonne raison que c’est la seule chaise de la pièce. Ce qui est sûr c’est que je veux m’asseoir.
Je viens juste de m’affaler de partout. Soudain, c’est comme un réveil en sursaut qui suspend ma vie. Un seau d’eau en pleine figure. En mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne. J’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite : ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé.
A part soudain, ce sont tes mots. J'ai seulement sucré ceux qui me polluaient la comprenette.
Qu'en penses-tu ?
Invité- Invité
Re: Une révélation
La première fois, j’ai onze ans. Je m’assieds à mon bureau pour, pour… pour la simple et bonne raison que c’est la seule chaise de la pièce. Ce qui est sûr c’est que je veux m’asseoir.
Je viens juste de m’affaler de partout. Soudain, c’est comme un réveil en sursaut qui suspend ma vie. Un seau d’eau en pleine figure. En mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne. J’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite : ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé.
Je viens juste de m’affaler de partout. Soudain, c’est comme un réveil en sursaut qui suspend ma vie. Un seau d’eau en pleine figure. En mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne. J’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite : ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé.
Invité- Invité
Re: Une révélation
Déjà, c'est hyper décousu. Non pas que ça soit déplaisant mais on a plus l'impression de lire une succession de phrases sans vraie structure du récit. Voilà ce qui me gêne personnellement, le fait que je sais pas trop au bout du compte d'où on vient, où on va et par où on est passé. C'est inachevé. Je suis lectrice et je veux qu'on me raconte une histoire, pas qu'on me jette des bouts de texte à recoller.
N'empêche, tu as une écriture pleine de personnalité et sacré sens de la formule :
Un seau d’eau en pleine figure, en mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne et j’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite parce que ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé.
Et j’écrase mes doigts que j’ai fini de fumer. (ça, j'adore !)
Une d’entre elles avait reconnu la dorure de la goutte que je portais au bout du nez comme n’étant pas la mienne.
Alors ?
Alors, au boulot !
Un peu d'ordre dans tout ça, de liant, d'étoffe, de finalité.
N'empêche, tu as une écriture pleine de personnalité et sacré sens de la formule :
Un seau d’eau en pleine figure, en mieux parce que je reste au sec.
Le présent me toque au crâne et j’ai plutôt intérêt à ouvrir de suite parce que ça s’échappe aussi soudainement que c’est arrivé.
Et j’écrase mes doigts que j’ai fini de fumer. (ça, j'adore !)
Une d’entre elles avait reconnu la dorure de la goutte que je portais au bout du nez comme n’étant pas la mienne.
Alors ?
Alors, au boulot !
Un peu d'ordre dans tout ça, de liant, d'étoffe, de finalité.
Invité- Invité
Re: Une révélation
Faire un schéma narratif : http://fr.wikipedia.org/wiki/Schéma_narratif
Ça aide à structurer un récit.
Ça aide à structurer un récit.
Invité- Invité
Re: Une révélation
Bonsoir,
Un vrai sens de la formule, oui ...
Mais sur la distance, ce fatigant à écrire et à ... lire !
Amicalement,
midnightrambler
Un vrai sens de la formule, oui ...
Mais sur la distance, ce fatigant à écrire et à ... lire !
Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
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