Une Chambre en ville pour Charles
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Charles
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Une Chambre en ville pour Charles
Une chambre en ville.
Si j'avais un conseil à donner à Charles, ce serait de se prendre une Chambre à L'Hôtel du Cygne. Pas vraiment parce que c'est une authentique bâtisse restaurée du XVII ème siècle, nichée au coeur du vieux Paris Historique, qui vous accueille dans un univers traditionnel et familial. Il ne fait aucun doute que Charles a déjà le sien . Pas vraiment non plus parce qu'il est situé à 50 mètres de l'effervescence de la plate-forme d'échange de Châtelet avec RER direct pour Orly et Roissy, à deux pas du Forum des Halles avec ses 200 commerces, un havre de calme et de goût s'ouvre à vous. Charles en a déjà.
Encore moins pour son Intemporalité, chaleur des matières et des étoffes, meubles de style en bois massif, chinés au marché aux Puces de Clignancourt depuis des années, l'univers cosy de l'Hôtel du Cygne est une invitation à la détente et au bien-être. Isabelle, votre hôte, a pensé chaque détail afin que vous vous y sentiez comme chez vous. Charles a déjà le sien.
Pas grand-chose non plus de fantastique dans l'art de vivre qui se décline dans chacune des 20 chambres, personnalisées avec goût. Chacune d'entre elles possède sa touche personnelle qui la rend unique : aux côtés d'un secrétaire empire, d'un meuble provençal patiné ou bien encore d'un guéridon art déco, vous apprécierez le couvre-lit assorti aux rideaux délicatement ourlés de rubans et en touche finale le petit sac de lavande déposé dans le placard, laissant ainsi planer dans les lieux un parfum d'antan...Rien ne garantit que Charles aime le parfum de cette plante violettasse et nid de guêpes.
Pas originales non plus , les chambres ont la télévision, le téléphone et le coffre fort pour vos objets de valeur et disposent d'une salle de bain avec tout le confort moderne : douche ou baignoire, toilettes, lavabo sur dalle en marbre et carrelage assorti. Charles se contrefout probablement de la correspondance des tonalités dans les chiottes, le postérieur sur le trône, les yeux dans le vide, ou la tête sous la douche, les yeux fermés ou bien plus évident encore, le visage orienté vers le siphon, en phase d'expulsion d'éléments liquides et solides, conglomérées, excédentaires vestiges des folles nuits Parisiennes.
Non, ce qu'il y a à voir dans ce IIeme arrondissement, c'est dehors que cela se passe. De la rue du Cygne, il a un choix multiples de directions pour se lancer dans le dédale de ruelles piétonnes, on résume pour les non-initiés:
Le Nord, le Sud, l'est, l'ouest et le retourner au lit avec une aspirine Bayer.
Au nord, les rues Montmarte et Montorgueuil font la course pour rejoindre les grands boulevards, deux styles différents, deux époques, deux moyens de locomotion. Marcher en évitant les cris du maraîcher qui vend sa marchandise à grands coups de "l'est pas belle ma salade, et pourquoi t'en veux pas hé Dugenou?" ou marcher en évitant les motocrotards fardés de vert sur leur chevaux de feu, affairés à éviter la rencontre pulsionnelle entre deux amies de longue date : la semelle de cuir et la déjection canine.
Comme leurs noms l'indiquent, ces deux rues montent, vers L'Opera, les Bonnes nouvelles, les paillettes et les flonflons, les touristes japonaises en mini-jupe à mollets consanguine-ment grassouillets et au Louis Vuitton tenace. Sur le chemin au nord, il y a quand même un truc à voir, c'est l'ancien siège du "monde" une espèce de galion noir sorti des enfers d'une sidérurgie rugissante, et qui s'est posé là, en bordure de la rue de la Bourse, comme pour faire barrage au Xeme gris et fripier qui se payerait bien une descente au sud.
Au sud, rien de nouveau depuis hier, le pavé nous emmène bouffer une tête de veau "Au pied de cochon", le Forum attend, là sous nos pieds, que l'on se demande si oui ou non aujourd'hui on est en forme pour affronter le manège enchanté de l'homme dans toute sa diversité, du griot Togolais qui va nous raconter l'histoire de la grenouille à grande bouche, ou de la pétasse à grande bouche, modèle 1985 qui va éructer "je le croie pas euh...j'hallucine..heu".C'est un choix crucial que d'aller faire un tour à la Fnac jeter un grand nez dans les bacs et les rayons, slalomer entre les dealers en uniformes et les contrôleurs métropolitains en civil, la bajoue pendante. On peut toujours ressortir à temps pour aller manger au "Louchebem", y croiser un Gobu en recherche dialectale avancée devant un quart de tonne de viande de vache. Mais après la tête de veau précédemment citée, mieux vaudrait quand même se boire un truc "Au Chien qui fume", comme si les cigarettes ne coûtaient déjà pas assez cher comme cà , et y croiser un Gobu en recherche oenologique avancée devant un quart de litre de Chateau Margaux. Oui, tout cela est du domaine de la probabilité . Plus avant,Le milieu de Rivoli, les animaleries des Quais et en face: Rive Gauche. Un conseil, tournons à gauche pour rejoindre l'Est.
De la rue du Cygne en allant vers l'Est nous apporte du bon et du moins bon, le meilleur étant les cris des enfants quand la cloche de récré sonne dans la courre de l'école Etienne Marcel. Tous les jours aux même heures, y comprit quand l'école est fermée. La cloche est déclenchée numériquement et la concierge ne lis que le portugais, alors, le mode d'emploi, cela avait été du rapide. La cloche sonne à dix heures le dimanche, et l'on entend crier les fantômes de Générations de cancres et Gavroches ,qui ont plus étudiés l'anatomie des occupantes de la rue Saint Denis que L'anthologie des occupés de la rue Saint Michel. Au loin, une pute, Au loin du loin, Beaubourg, les théâtres du Châtelet, la culture, l'art moderne, le Marais, les Rabbis et les mâles en tutu . Mais c'est déjà s'enfoncer trop loin sur le territoire du IIIeme, l'ennemi, le riche, le superflu et la communauté chinoise de Wengzhou. Un demi tour s'impose pour fuir ce quartier complètement à l'Ouest.
A l'Ouest, de la rue Du Cygne, c'est le centre du monde. On y va à la bibliothèque municipale, entourée de son église saint machin et de son commissariat de police. On prie pour que le dernier Umberto Ecco soit encore disponible, il ne l'est plus, on met un pain dans le nez du préposé aux prêts et finalement on se retrouve au cachot. Cà, c'est de l'aventure Deuxièmesque. Quelques temps et plaidoiries plus tard, on peu pousser par le siège de l'AFP au cas où l'on serait resté sans nouvelles du monde pour trop longtemps. On peut manger des soupes coréennes aussi, à l'ombre de la Bourse et de ses hyènes en costards Kenzo. Mais mieux vaut cheminer vers la rivière, saluer la Poste du Louvre insomniaque, la bourse de Commerce que nous renommons souvent "le testicule des Halles", les Boucheries de Paris, Duclos détectives privés, se prendre une pause poème dans les Jardins du Petit Palais et finalement s'échouer dans la Courre carrée du Louvre, seul studio d'enregistrement en plein air à isolation acoustique Grand Siècle. Passer le Pont des arts serait une sombre erreur. Le bruit du traffic routier en contrebas nous empêcherait de jouer aux devinettes:
"Comment appelle-t'on un Ivoirien visitant la Suisse? Un Genèvoirien"
Rien que pour cette raison, je conseillerais l'Hotel du Cygne aux Charles en vadrouille et aux ministres en déplacement.
PW
Si j'avais un conseil à donner à Charles, ce serait de se prendre une Chambre à L'Hôtel du Cygne. Pas vraiment parce que c'est une authentique bâtisse restaurée du XVII ème siècle, nichée au coeur du vieux Paris Historique, qui vous accueille dans un univers traditionnel et familial. Il ne fait aucun doute que Charles a déjà le sien . Pas vraiment non plus parce qu'il est situé à 50 mètres de l'effervescence de la plate-forme d'échange de Châtelet avec RER direct pour Orly et Roissy, à deux pas du Forum des Halles avec ses 200 commerces, un havre de calme et de goût s'ouvre à vous. Charles en a déjà.
Encore moins pour son Intemporalité, chaleur des matières et des étoffes, meubles de style en bois massif, chinés au marché aux Puces de Clignancourt depuis des années, l'univers cosy de l'Hôtel du Cygne est une invitation à la détente et au bien-être. Isabelle, votre hôte, a pensé chaque détail afin que vous vous y sentiez comme chez vous. Charles a déjà le sien.
Pas grand-chose non plus de fantastique dans l'art de vivre qui se décline dans chacune des 20 chambres, personnalisées avec goût. Chacune d'entre elles possède sa touche personnelle qui la rend unique : aux côtés d'un secrétaire empire, d'un meuble provençal patiné ou bien encore d'un guéridon art déco, vous apprécierez le couvre-lit assorti aux rideaux délicatement ourlés de rubans et en touche finale le petit sac de lavande déposé dans le placard, laissant ainsi planer dans les lieux un parfum d'antan...Rien ne garantit que Charles aime le parfum de cette plante violettasse et nid de guêpes.
Pas originales non plus , les chambres ont la télévision, le téléphone et le coffre fort pour vos objets de valeur et disposent d'une salle de bain avec tout le confort moderne : douche ou baignoire, toilettes, lavabo sur dalle en marbre et carrelage assorti. Charles se contrefout probablement de la correspondance des tonalités dans les chiottes, le postérieur sur le trône, les yeux dans le vide, ou la tête sous la douche, les yeux fermés ou bien plus évident encore, le visage orienté vers le siphon, en phase d'expulsion d'éléments liquides et solides, conglomérées, excédentaires vestiges des folles nuits Parisiennes.
Non, ce qu'il y a à voir dans ce IIeme arrondissement, c'est dehors que cela se passe. De la rue du Cygne, il a un choix multiples de directions pour se lancer dans le dédale de ruelles piétonnes, on résume pour les non-initiés:
Le Nord, le Sud, l'est, l'ouest et le retourner au lit avec une aspirine Bayer.
Au nord, les rues Montmarte et Montorgueuil font la course pour rejoindre les grands boulevards, deux styles différents, deux époques, deux moyens de locomotion. Marcher en évitant les cris du maraîcher qui vend sa marchandise à grands coups de "l'est pas belle ma salade, et pourquoi t'en veux pas hé Dugenou?" ou marcher en évitant les motocrotards fardés de vert sur leur chevaux de feu, affairés à éviter la rencontre pulsionnelle entre deux amies de longue date : la semelle de cuir et la déjection canine.
Comme leurs noms l'indiquent, ces deux rues montent, vers L'Opera, les Bonnes nouvelles, les paillettes et les flonflons, les touristes japonaises en mini-jupe à mollets consanguine-ment grassouillets et au Louis Vuitton tenace. Sur le chemin au nord, il y a quand même un truc à voir, c'est l'ancien siège du "monde" une espèce de galion noir sorti des enfers d'une sidérurgie rugissante, et qui s'est posé là, en bordure de la rue de la Bourse, comme pour faire barrage au Xeme gris et fripier qui se payerait bien une descente au sud.
Au sud, rien de nouveau depuis hier, le pavé nous emmène bouffer une tête de veau "Au pied de cochon", le Forum attend, là sous nos pieds, que l'on se demande si oui ou non aujourd'hui on est en forme pour affronter le manège enchanté de l'homme dans toute sa diversité, du griot Togolais qui va nous raconter l'histoire de la grenouille à grande bouche, ou de la pétasse à grande bouche, modèle 1985 qui va éructer "je le croie pas euh...j'hallucine..heu".C'est un choix crucial que d'aller faire un tour à la Fnac jeter un grand nez dans les bacs et les rayons, slalomer entre les dealers en uniformes et les contrôleurs métropolitains en civil, la bajoue pendante. On peut toujours ressortir à temps pour aller manger au "Louchebem", y croiser un Gobu en recherche dialectale avancée devant un quart de tonne de viande de vache. Mais après la tête de veau précédemment citée, mieux vaudrait quand même se boire un truc "Au Chien qui fume", comme si les cigarettes ne coûtaient déjà pas assez cher comme cà , et y croiser un Gobu en recherche oenologique avancée devant un quart de litre de Chateau Margaux. Oui, tout cela est du domaine de la probabilité . Plus avant,Le milieu de Rivoli, les animaleries des Quais et en face: Rive Gauche. Un conseil, tournons à gauche pour rejoindre l'Est.
De la rue du Cygne en allant vers l'Est nous apporte du bon et du moins bon, le meilleur étant les cris des enfants quand la cloche de récré sonne dans la courre de l'école Etienne Marcel. Tous les jours aux même heures, y comprit quand l'école est fermée. La cloche est déclenchée numériquement et la concierge ne lis que le portugais, alors, le mode d'emploi, cela avait été du rapide. La cloche sonne à dix heures le dimanche, et l'on entend crier les fantômes de Générations de cancres et Gavroches ,qui ont plus étudiés l'anatomie des occupantes de la rue Saint Denis que L'anthologie des occupés de la rue Saint Michel. Au loin, une pute, Au loin du loin, Beaubourg, les théâtres du Châtelet, la culture, l'art moderne, le Marais, les Rabbis et les mâles en tutu . Mais c'est déjà s'enfoncer trop loin sur le territoire du IIIeme, l'ennemi, le riche, le superflu et la communauté chinoise de Wengzhou. Un demi tour s'impose pour fuir ce quartier complètement à l'Ouest.
A l'Ouest, de la rue Du Cygne, c'est le centre du monde. On y va à la bibliothèque municipale, entourée de son église saint machin et de son commissariat de police. On prie pour que le dernier Umberto Ecco soit encore disponible, il ne l'est plus, on met un pain dans le nez du préposé aux prêts et finalement on se retrouve au cachot. Cà, c'est de l'aventure Deuxièmesque. Quelques temps et plaidoiries plus tard, on peu pousser par le siège de l'AFP au cas où l'on serait resté sans nouvelles du monde pour trop longtemps. On peut manger des soupes coréennes aussi, à l'ombre de la Bourse et de ses hyènes en costards Kenzo. Mais mieux vaut cheminer vers la rivière, saluer la Poste du Louvre insomniaque, la bourse de Commerce que nous renommons souvent "le testicule des Halles", les Boucheries de Paris, Duclos détectives privés, se prendre une pause poème dans les Jardins du Petit Palais et finalement s'échouer dans la Courre carrée du Louvre, seul studio d'enregistrement en plein air à isolation acoustique Grand Siècle. Passer le Pont des arts serait une sombre erreur. Le bruit du traffic routier en contrebas nous empêcherait de jouer aux devinettes:
"Comment appelle-t'on un Ivoirien visitant la Suisse? Un Genèvoirien"
Rien que pour cette raison, je conseillerais l'Hotel du Cygne aux Charles en vadrouille et aux ministres en déplacement.
PW
Invité- Invité
Re: Une Chambre en ville pour Charles
j'ai hurlé de rire :-)))
finalement t'as une belle plume panda ! et pas dans le c... ;-)
J'aime bien quand on met les VEliens en scène, t'aurais bien pu en ajouter encore !
Bravo pour ce bon texte.
Ma parole, on croirait que tu connais bien la capitale, ou bien t'as tout inventé ? Les vrais Parisiens nous le diront... ou toi... ;-)
finalement t'as une belle plume panda ! et pas dans le c... ;-)
J'aime bien quand on met les VEliens en scène, t'aurais bien pu en ajouter encore !
Bravo pour ce bon texte.
Ma parole, on croirait que tu connais bien la capitale, ou bien t'as tout inventé ? Les vrais Parisiens nous le diront... ou toi... ;-)
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Joli, joli !! Jamais lu un guide de voyage aussi réussi et un grand merci pour le conseil et le texte très sympa ! ;-))
Je parierai que tu y a vécu et peut être même que tu y es allé à cette école qui sonne aussi le dimanche, non ?
Je parierai que tu y a vécu et peut être même que tu y es allé à cette école qui sonne aussi le dimanche, non ?
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Mentor a écrit :
A Panda, il manque juste les odeurs de la puie, et les couleurs (le brillant du bitum, les arbres aux racines grillagées, le ciel chargé, les lumières la nuit..)
Même si Paris m'est toute proche, ce fût un plaisir de voir ce quartier comme ça...
Tu as même mis les accents.
Bravo, tout simplement.
Tout est exact, l'Opéra, les boulevards, la fnac, le chateau Margaux et "le pied de cochon" (Brasserie où l'on peux arriver à 2 du mat' pour dîner...), les asiatiques et Vuiton, le théâtre du Chatelet (avec son Café Sarah Bernhard, souvenir mémorable de coupe du monde), la Bourse et ses costumes 3 pièces, La poste du Louvre (ou + d'une fois j'ai couru...)Ma parole, on croirait que tu connais bien la capitale, ou bien t'as tout inventé ? Les vrais Parisiens nous le diront... ou toi... ;-)
A Panda, il manque juste les odeurs de la puie, et les couleurs (le brillant du bitum, les arbres aux racines grillagées, le ciel chargé, les lumières la nuit..)
Même si Paris m'est toute proche, ce fût un plaisir de voir ce quartier comme ça...
Tu as même mis les accents.
Bravo, tout simplement.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Une Chambre en ville pour Charles
En fait, comme j'ai grandit à deux pas et que j'y ai habité 7 ans, oui cela fait de moi un faux Parisien.
Les vrais sont Auvergnats.... :-)))
Merci pour vos commentaires.
PW désolé nina je ne pouvais pas aussi m'embarquer dans l'intimiste romantique, car là vous n'étiez pas sortis de l'auberge. :-)
PW
Les vrais sont Auvergnats.... :-)))
Merci pour vos commentaires.
PW désolé nina je ne pouvais pas aussi m'embarquer dans l'intimiste romantique, car là vous n'étiez pas sortis de l'auberge. :-)
PW
Invité- Invité
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Ah comme j'ai aimé cette géographie...
Par nostalgie sans doute, tout est si justement décrit, incroyable les bouffées de souvenirs qu'il a fait resurgir...j'en ai laissé des lambeaux aux quatre coins du quartier que tu décris...
Putain parfois Paris me manque...
J'ai beaucoup ri à la description hôtelesque, sa déco (la correspondance des tonalités dans les chiottes) au "bon gout parisien" entre Vuitton et motocrotards....("les motocrotards fardés de vert sur leur chevaux de feu, affairés à éviter la rencontre pulsionnelle entre deux amies de longue date : la semelle de cuir et la déjection canine")...
Bravo pour ce texte.
Par nostalgie sans doute, tout est si justement décrit, incroyable les bouffées de souvenirs qu'il a fait resurgir...j'en ai laissé des lambeaux aux quatre coins du quartier que tu décris...
Putain parfois Paris me manque...
J'ai beaucoup ri à la description hôtelesque, sa déco (la correspondance des tonalités dans les chiottes) au "bon gout parisien" entre Vuitton et motocrotards....("les motocrotards fardés de vert sur leur chevaux de feu, affairés à éviter la rencontre pulsionnelle entre deux amies de longue date : la semelle de cuir et la déjection canine")...
Bravo pour ce texte.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Me semblait l'avoir commenté celui-ci... mais bon :-))
La plume panda qui me donne le sourire, le tournis ausis parce que j'effectue de ci de là un voyage entre souvenirs. Plaisir de le faire remonter tiens (et tant pis pour ceux à qui ça ne plaît pas que je fasse ça).
La plume panda qui me donne le sourire, le tournis ausis parce que j'effectue de ci de là un voyage entre souvenirs. Plaisir de le faire remonter tiens (et tant pis pour ceux à qui ça ne plaît pas que je fasse ça).
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Une Chambre en ville pour Charles
La question demeure :lequel de Charles, d'Orléans ou Baudelaire ?
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Bravo. Très bien vu ! Et très bien écrit. Finalement Paris n'a pas tellement changé. J'ai vécu Rue d'Argout et il me semble que c'est bien ça.
Invité- Invité
Re: Une Chambre en ville pour Charles
La promenade m'a ravie. Bien trois ans que je n'ai plus fait de "virée" à Paris. Ce qui me donne bien envie d'en programmer une un de ces quatre.
Merci Panda. Je m'y voyais !
Merci Panda. Je m'y voyais !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Ba a écrit:La question demeure :lequel de Charles, d'Orléans ou Baudelaire ?
Ni l'un ni l'autre... juste Charles de VE :-))
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Délicieux, talentueux, et nostalgisant. T'aurais quand même pu me faire un petit bonjour en allant au canal Saint Martin, par la rue Eugène Varlin...
Mais ne chinoisons pas...
Mais ne chinoisons pas...
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Une Chambre en ville pour Charles
j'ai trébuché dans cette cour, puis m'en suis amusé.quand la cloche de récré sonne dans la courre de l'école Etienne Marcel
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Une Chambre en ville pour Charles
Pareil pour moi ! ^^bertrand-môgendre a écrit:j'ai trébuché dans cette cour, puis m'en suis amusé.quand la cloche de récré sonne dans la courre de l'école Etienne Marcel
Ravi aussi de la promenade, de ce Charles salopeur de chiottes d'hôtel, du Gobu ivre de Margaux en châteaux, de la pétasse à grande bouche et de tout ça. La prochaine fois que tu reviens en France panda, préviens, que je m'emparisionne !
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Une Chambre en ville pour Charles
Bonsoir,
Merci pour cette belle balade humoristique digne des guides de voyage les plus fins.
D’un côté, cela sent aussi le clin d’œil aux amis, l’invitation codée pour se faire une « petite » bouffe, le « private joke » qu’on aimerait bien élucider, comme l’asprine Bayer, mais il n’y a pour ça qu’à relire tout VE après tout. Vraiment, c’est aussi fin que drôle. Et avec Gobu comme commensal, on ne risque pas de s’ennuyer.
D’un autre côté, cela donne beaucoup à voir et à sourire. Je suis restée béate devant le style qui mène joyeusement le lecteur sans le lâcher d’une semelle. C’est un peu bêta, je le confesse, de vouloir trouver à tout prix dans un texte tout neuf l’écho d’un auteur plus ancien, mais cela m’a un peu rappelé le ton complice et discrètement nostalgique de Blondin.
J’ai beaucoup souri sur les considérations de salles de bains et sur les passages où l’on sent le texte partir « complètement à l'Ouest »
Quelques courts passages m’ont un peu déroutée, mais peut-être est-ce volontaire, auquel cas, veuillez excuser mon cerveau lent :
- « Charles en a déjà » : du calme, ou du goût ?
- « Charles a déjà le sien » : son chez-soi ?
- « De la rue du Cygne en allant (…) » : on dirait qu’il manque quelque chose dans cette phrase.
Et quelques coquilles qui se sont glissées:
-« y comprit » : y compris
- « conglomérées » : conglomérés
- « croie » : crois
- « cà » : ça
- « la concierge ne lis » : la concierge ne lit
- « Courre » : cour
- « traffic » : trafic
- « appelle-t'on » : appelle-t-on
Merci pour cette belle balade humoristique digne des guides de voyage les plus fins.
D’un côté, cela sent aussi le clin d’œil aux amis, l’invitation codée pour se faire une « petite » bouffe, le « private joke » qu’on aimerait bien élucider, comme l’asprine Bayer, mais il n’y a pour ça qu’à relire tout VE après tout. Vraiment, c’est aussi fin que drôle. Et avec Gobu comme commensal, on ne risque pas de s’ennuyer.
D’un autre côté, cela donne beaucoup à voir et à sourire. Je suis restée béate devant le style qui mène joyeusement le lecteur sans le lâcher d’une semelle. C’est un peu bêta, je le confesse, de vouloir trouver à tout prix dans un texte tout neuf l’écho d’un auteur plus ancien, mais cela m’a un peu rappelé le ton complice et discrètement nostalgique de Blondin.
J’ai beaucoup souri sur les considérations de salles de bains et sur les passages où l’on sent le texte partir « complètement à l'Ouest »
Quelques courts passages m’ont un peu déroutée, mais peut-être est-ce volontaire, auquel cas, veuillez excuser mon cerveau lent :
- « Charles en a déjà » : du calme, ou du goût ?
- « Charles a déjà le sien » : son chez-soi ?
- « De la rue du Cygne en allant (…) » : on dirait qu’il manque quelque chose dans cette phrase.
Et quelques coquilles qui se sont glissées:
-« y comprit » : y compris
- « conglomérées » : conglomérés
- « croie » : crois
- « cà » : ça
- « la concierge ne lis » : la concierge ne lit
- « Courre » : cour
- « traffic » : trafic
- « appelle-t'on » : appelle-t-on
Aire__Azul- Nombre de messages : 474
Age : 58
Localisation : TOULOUSE
Date d'inscription : 30/03/2010
Re: Une Chambre en ville pour Charles
petite phrase très ciblée, donc provoc, donc très moyen comme procédéSahkti a écrit: Plaisir de le faire remonter tiens (et tant pis pour ceux à qui ça ne plaît pas que je fasse ça).
j'ai connu plus subtile
je le redirai autant de fois que de besoin : remonter les textes c'est tout à fait sympa pour les membres qui sont toujours là ou pas loin, mais je ne vois pas l'utilité pour ceux qui ont disparu depuis belle lurette et ne viendront jamais lire tes commentaires plusieurs mois ou même années après, aussi sympas soient-ils
sinon, oui, le plaisir de la lecture ou la relecture, admettons
certains t'ont d'ailleurs louée pour ça, leur donner à lire des textes anciens de qualité, mais il y a un catalogue en libre accès, pas besoin d'orienter les choix
et puis bon, si ça t'occupe
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