Proposition d'exo : Bouts rimés (2)

merci pour cette réponse, mais comment savoir alors ?
je n'ai pas l'impression d'avoir un accent particulier et si on doit dire ra-masse, pourquoi ne pas dire é-gayent et comment faire la différence ?

ah merci Embellie !
je note tout ça et vais essayer de m'y faire

Voici un lien intéressant
versification
C'est celui qui m'a permis de me mettre au niveau, il y a trois ans quand, sur un aure forum, j'ai flashé sur les poèmes de Legone (le petit nouveau) et que je me suis dit : "pourquoi pas moi ?"
Il faut prendre ça comme un jeu et non comme une "croisade" comme ont tendance à le faire en d'autres lieux quelques zélotes de Sorgel.

Vais avoir du mal à commenter tous les bouts rimés, mais j'avoue avoir pris grand plaisir à découvrir toutes vos trouvailles.

Merci Tizef de m'avoir permis avec cet exercice de faire l'effort de retrouver quelques rimes.

Et puis j'ai pris un grand plaisir à vous lire tous dans ces versions diverses et variées de bouts rimés, du coup je me suis offert un petit délire.


Chanteur pour âmes
Avec modération
Dans tes rêves
Eau de vie
Râteaux
L’espoir d’Ines
Pourquoi sonne la tour
Campeurs
Ô rage Ô désespoir
Eux
Rien ne va plus
Soleils noyés
Le tombeau de son enfance
Le caravage

Dans tes rêves rien ne va plus.

Les soleils noyés au tombeau de l’enfance coulent leur eau de vie avec modération. Au fol espoir d’Inès, eux, les campeurs aux râteaux s'accrochent, ivres de caravage et de sables chauds.

Orage Ô désespoir, pourquoi sonne la tour ? Mais où donc est ce chanteur pour âmes qui s’est pris le râteau de son enfance au tombeau ? Qui sont ces campeurs dans tes rêves qui boivent l’espoir d’Inès ?

Orage Ô désespoir ! Plus rien ne va. La tour d’Inès prend l’eau, de vie elle se noie aux soleils de son enfance et dans tes rêves elle tombe au tombeau, de pelle en râteaux elle caravage, Ô désespoir, orage !

Phylisse, les exercices te réussissent.

Oui, Chrystie, il y a une émulation certaine que j'apprécie beaucoup.

Pour info, voici "L'ennemi" (de Charles Baudelaire)

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

- O douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

phylisse la poésie en pantoufle te va bien !

(la poésie en pantoufles, c'est un peu comme le collage en peinture ))

Y a-t-il des amateurs pour de nouvelles rimes ?
Si oui, j'en proposerai demain.
Yapalfeuholak bicose chacun doit respecter un intervalle d'une semaine entre deux envois.

bah oui
c'est marrant

si j'arrive à pondre un chef d'œuvre avant vendredi

Tizef a écrit:Il faut prendre ça comme un jeu et non comme une "croisade" comme ont tendance à le faire en d'autres lieux quelques zélotes de Sorgel.

tout à fait d'accord, pour ici aussi chez certains :-)

un jeu

oui

t'zef,
pour le deuxième tu mets le poème en entier ??

Ce serait influencer, dans un sens comme un autre, l'imaginaire des joueurs.
Si j'ai adopté cette technique de choix de rimes, c'est seulement parce qu'elle donne des poèmes "faisables", ce qui n'est pas toujours le cas lorsqu'on les choisit "au pif".

yé souis d'accord

surtout pour les comme moi

ça risque de bloquer

Afin de permettre aux joueurs de fignoler leur sonnet, voici déjà les rimes de la semaine (par ordre alphabétique)

Quatrains : aujourd’hui, ennui, fui, lui, délivre, givre, ivre, vivre,
 
Tercets : agonie, nie, mépris, pris, assigne, cygne.

Le mètre est libre. On s’efforcera cependant de respecter la prosodie. En particulier la règle des e muets (qui s' élident devant une voyelle et se prononcent « à la marseillaise » devant une consonne) En cas d'besoin on peut utiliser l’apostrophe. :o)

Avant de publier, vérifiez que vous respectez bien le délai d’une semaine.
Amusez-vous bien et régalez le lecteur du fruit de vos efforts.

Frédéric Prunier a écrit:t'zef,
pour le deuxième tu mets le poème en entier ??

Tizef a écrit:Ce serait influencer, dans un sens comme un autre, l'imaginaire des joueurs.
Si j'ai adopté cette technique de choix de rimes, c'est seulement parce qu'elle donne des poèmes "faisables", ce qui n'est pas toujours le cas lorsqu'on les choisit "au pif".

La vérité est toujours bonne à savoir... après.

c'est aujourd'hui
qu'elle délivre
Ah! quel ennui
c'est jour de givre

l'autre est enfui
il était ivre
ça c'est tout lui
il sait point vivre

au froid mépris
son corps est pris
blanc comme un cygne

de mort assigne

et toujours nie

son agonie

C'est lourdingue ces rimes suivies ; j'espère que l'auteur est à la hauteur et s'en est sorti mieux que moi. ;-)

Laisse le texte là pour ne pas trop encombrer, c'est juste un jeu pour les méninges et ça vaut pas tripette (ce que j'ai fait) :

Je pensais à vous aujourd’hui,
Tout en contemplant mon ennui,
Dans ce miroir où il a fui,
Car on ne voyait plus que lui.

Et maintenant il ne délivre
Qu’un portrait, figé dans le givre,
De ce qu’il fut, un moment ivre,
Alors qu’il essayait de vivre.

Il la pressent cette agonie,
Et avec force il la nie.
Il a honte de ce mépris.

De sa main gauche, il a pris
Une plume, et lui assigne
De raconter la mort du cygne.

En effet,
un quatrain masculin, le second féminin ????

Ça me rappelle l'église de mon enfance où l'on ne mélangeait pas les filles et les gars.
Tu fais bien de ne pas ouvrir un fil, ça te donne une seconde chance de nous mixer tout ce joli monde.

Les rimes ne sont pas forcément à prendre dans l'ordre indiqué.
Je les ai classées par "genre" et par ordre alphabétique pour ne pas influencer le choix des joueurs et les laisser donner libre cours à leur inventivité.