Petite Rachel sait faire des baisers

Petite Rachel sait faire des baisers

Une fois sur mes genoux, elle passe ses mains autour de mon cou, s’approche et me tend sa bouche.
Petite Rachel a neuf mois et une seule dent.
Je lui donne mes lèvres, qu’elle tête d’une seule dent donc. La lippe du bas, toujours celle-là.
Mais c’est un baiser.
Petite Rachel pèse neuf kilos, ce qui fait mal au dos.
Je lui rend son baiser. Et dans ces yeux, dans cette façon qu’elle a de me regarder à ce moment-là, précisément, j’aimerais rester comme ça. Eternellement ainsi. Ni pour elle, ni pour moi, mais pour dire un mot, un seul.
Petite Rachel ne parle pas encore, mais définit le mot « amour » avec plus de justesse qu’aucun.
Petite Rachel n’écrit pas, mais compose avec ses lèvres, avec ces mains, compose… et, l’observant, le disant, je réalise à quel point écrire ne tient qu’à retenir l’enfance infiniment.
Celle qui nous échappe tout le temps.
Petite Rachel sait faire des baisers.

Oui savoir encore s'émerveiller du monde
Et d'un amour désintéressé
Que du beau Yali !
Un texte mignon, et touchant.
Plein de petits bonheurs avec ta fille !

Ah ! le voilà !

oui, tout simplement charmant, on sent le père totalement gâteux (et écrivain, aussi)

Quel amour réciproque ! C'est adorable !

Et petite Rachel est une adorable petite fille, belle à croquer, vrai qu'on en mangerait quand on la voit, alors cette relation que tu décris, elle est si douce, si vraie... et voilà notre Yali tout changé par ses petites femmes, tout gâteau et j'aime bien ça :-)

(et ton texte est superbe d'amour et de sincérité)

j'ose à peine imaginer l'ampleur de tes émotions à venir encore, en cascades, crescendo, plein de bonheur à vous...!
(bon, ça va, tu as de la marge avant les crises cardiaques de trouille à l'adolescence, profites!)
ça donne envie d'avoir encore un bébé, pour revivre ces instants bénis que l'on souhaite estampiller d'éternité....
tu en as de la chance!
combien de fois, depuis les 18 ans de mon Petit d'Homme, ais-je imaginé rembobiner jusqu'aux "arheuaaa" extatiques...!!!
pour re-profiter, encore plus, encore mieux, car cela file si vite...vite...vite !!!
remarque, maintenant, je suis extatique toujours!
mais d'un genre autre, il faut s'étirer sur la pointe des pieds pour faire un câlin, ou alors c'est lui qui doit se pencher beaucoup! Et de loin tu te dis "whaaaow, la classe...!"
ah tu verras, tu verras, tu n'en as pas fini! à ce stade là, l'éternité existe, moi je dis...en XXXL

oh c'est beau, c'est tendre comme ses doudous, juste sucré comme ses compotes. Sans te connaitre, je m'imagine pourtant bien ton regard juste à cet instant où ce baiser baby-carnivore te picore le coeur.

C'est un très beau texte, il me parle beaucoup. Court, mais suffisant : j'aime énormément !

l'écriture comme la photographie: fixer l'instant, retenir le temps qui passe si vite. Et nous change tous, la preuve : je ne te connaissais pas cette facette émue.

Ya bon Yali papa

je sais, c'est très con, mais j'avais envie
;-)

Un bien joli texte, Yali !

Une copine mère de famille nombreuse me racontait qu'elle ne faisait jamais lire ce qu'elle avait écrit sur cette époque, la toute petite enfance de ses rejetons, parce qu'elle trouvait ses écrits trop mièvres (elle écrit bien, plutôt du noir-ironique).
Je ne sais pas trop quoi penser de son avis. Ce qui est certain, c'est que ton texte, comme celui d'Elea sur son père, montre l'amour brut, et imprime des moments d'envol. Qu'on choisisse de les partager avec des inconnus ou pas, l'important est de les écrire, pour vous.
Et sinon, perso, j'ai vraiment aimé te lire. C'est universel, tout ça. Donc, finalement, ma copine doit avoir tort. :-)

Ben voilà.
J'ai les larmes aux yeux !

Yali, t'as pas honte de faire monter les larmes aux yeux de Coline ? Mauvais garçon, va ! (donc, ma copine avait raison, mais pas pour les arguments avancés !)

(Coline, dans quelques mois, Petite Rachel piquera des colères en se roulant par terre et obtiendra tout de lui d'un battement de cils, au grand dam de sa pauvre mère qui tentera de maintenir une vague autorité en grommelant).

écrire ne tient qu’à retenir l’enfance infiniment
Comme tu as raison ! je le pense encore...
Petite Rachel sait faire des baisers et toi tu sais parler d'amour.
De celui qui est le plus pur, le plus vrai, le plus émouvant. Merci pour la tendresse.

Très mignon.

Un peu trop pathos à mon goût. Peut être parce que je ne suis pas encore mère.

"écrire ne tient qu’à retenir l’enfance infiniment"

alors c'est ça, l'enfance de l'art...?
:-)

= inspiration.

Touchant portrait mais je trouve que l’écriture, qui se veut pudique, lapidaire*, virile, ne fait qu’accentuer la mièvrerie de ce texte. Je ne comprends pas notamment ces intempestifs retours à la ligne.
Je suis nouveau ici mais j’ai l’impression que Yali ( Yali par ci Yali par là ) est le chouchou de la maison. Mais cela ne doit pas nous empêcher de signaler à Yali ces deux petites coquilles :
« tète » et non pas « tête. »
« ses mains » et non pas « ces mains »

Donc à un prochain texte un peu plus long.

Point de mièvreries ici, plutôt des mignonneries. C'est gentillet (areu dirais-je… si j'osais).

détails :

e lui donne mes lèvres, qu’elle tête d’une seule dent donc.

dent donc, bof.

Eternellement ainsi.

Éternellement ainsi. (Accentuation)

"je réalise à quel point écrire ne tient qu’à retenir l’enfance infiniment"

Opinion discutable et plutôt vague. Je vois davantage l'écriture comme un moyen d'émancipation, une manière d'exorciser ou de sublimer certains pans du passé mais certainement pas de les retenir. Mais sans doute parliez-vous de la fraicheur et l'innocence d'un regard neuf.

Pour le reste je m'abstiendrai de tout jugement tant nous sommes ici dans une dimension affective.