FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
quel salaud, ce Fred Loiseau ! ;-)Sahkti a écrit:Aujourd'hui, Frédéric m'a fait un clin d'oeil et m'a souri. Un sourire qui en dit long!
La première phrase d'un journal intime entamé à douze ans et achevé dès le lendemain, quand j'ai relu cette phrase à tête reposée. Je me suis sentie débile, ce garçon n'en avait rien à faire de moi et la poubelle a mis du temps à digérer l'énorme carnet que je lui ai offert avec rage. J'ai vieilli, un peu, ce jour-là.
Charles- Nombre de messages : 6288
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
je t'aime parce que ta peau, sous les rayons du soleil et sous cette angle, prend la couleur d'une balle de tennis.
De plus, je t'aime parceque c'est mon tour de faire la vaiselle, mais tu n'as pas très faim.
Par dessus tout, je t'aime car tu n'arrêtes pas de bouquiner.
Quand tu t'endors de nuit, la tête sur mon épaule, j'ai la chance d'avoir une bibliothèque rose contre ma clavicule.
.
PW
De plus, je t'aime parceque c'est mon tour de faire la vaiselle, mais tu n'as pas très faim.
Par dessus tout, je t'aime car tu n'arrêtes pas de bouquiner.
Quand tu t'endors de nuit, la tête sur mon épaule, j'ai la chance d'avoir une bibliothèque rose contre ma clavicule.
.
PW
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Là
Dans l'entrée
J'ai laissé
Une lettre à cachet
Oui
Là
Je t'ai laissé
Une lettre à cacher
Dans l'entrée
J'ai laissé
Une lettre à cachet
Oui
Là
Je t'ai laissé
Une lettre à cacher
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'aspire à la lire,Lyra will a écrit:Là
Dans l'entrée
J'ai laissé
Une lettre à cachet
Oui
Là
Je t'ai laissé
Une lettre à cacher
elle inspire à ma lyre,
là, à ma tête,
tes mots-aspirines,
migrés,
recouverts de cire.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Croque la pomme
Le sourire planté dans les pépins
Croque la vie
Les yeux rivés dans les siens
Demain c'est si loin
Le sourire planté dans les pépins
Croque la vie
Les yeux rivés dans les siens
Demain c'est si loin
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Soyons adultes, quel que soit sont sexe , l'amour est un con.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je lui racontais des salades
Elle s’effeuillait de temps en temps
Ça n’a pas duré comme la Romaine, nous deux
Elle s’effeuillait de temps en temps
Ça n’a pas duré comme la Romaine, nous deux
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Dans cette rue, une fille, jupe rose, ballerines vertes, elle est belle, elle s'en va et balaye toutes les petites contrariétés citadines en un joli mouvement capillaire. Elle s'en va, la vie continue.
J'entends des grelots, des cymbales, des accords de guitare sèche, un petit air de piano, la voix d'une superbe israélienne, elle chante en Yiddish. Oui, c'est bien. « Ani ohev otha », quelques notes de trombones, et des choristes. Un concert folk, il le fallait, un concert folk à Glasgow. La mesure rapide,
Le rythme retombe, toute la salle est en suspension, au dessus de Glasgow, de l' Écosse, de l' Europe, du Monde, dans les nuages, une joli israélienne accompli des gestes lents, elle reprend sa respiration, quelques mots a capela, puis tous les instruments reprennent ensemble le refrain, sa voix se fait plus aiguë, le public remue dans tous les sens, des filles tournent sur elle même, un trentenaire monte sur les épaules d'un autre, ils sautent, le tempo me domine, envie de chanter, de danser de faire un câlin au monde entier, je bouge sans m'en apercevoir, mes pieds dansent, je souris, tout le monde souris, les trombones repartent encore dans leurs envolées célestes. Elle chante, ne reprends plus son souffle, l'ivresse, la salle reprend en coeur puis les badauds dans la rue aussi, la bière coule à flot sur les chemises, t-shirt et autres blue-jeans.
Je pense : « Je vais me marier avec Lisa, demain je la demande en mariage. ».
J'entends des grelots, des cymbales, des accords de guitare sèche, un petit air de piano, la voix d'une superbe israélienne, elle chante en Yiddish. Oui, c'est bien. « Ani ohev otha », quelques notes de trombones, et des choristes. Un concert folk, il le fallait, un concert folk à Glasgow. La mesure rapide,
Le rythme retombe, toute la salle est en suspension, au dessus de Glasgow, de l' Écosse, de l' Europe, du Monde, dans les nuages, une joli israélienne accompli des gestes lents, elle reprend sa respiration, quelques mots a capela, puis tous les instruments reprennent ensemble le refrain, sa voix se fait plus aiguë, le public remue dans tous les sens, des filles tournent sur elle même, un trentenaire monte sur les épaules d'un autre, ils sautent, le tempo me domine, envie de chanter, de danser de faire un câlin au monde entier, je bouge sans m'en apercevoir, mes pieds dansent, je souris, tout le monde souris, les trombones repartent encore dans leurs envolées célestes. Elle chante, ne reprends plus son souffle, l'ivresse, la salle reprend en coeur puis les badauds dans la rue aussi, la bière coule à flot sur les chemises, t-shirt et autres blue-jeans.
Je pense : « Je vais me marier avec Lisa, demain je la demande en mariage. ».
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le succès d'un poème se mesure à la lourdeur du silence qui suit sa lecture.
(j'ai écrit ça cette nuit mais si vous me dites que c'est d'un autre je ne serai pas faché, probable que j'ai pêché ça inconsciement)
(j'ai écrit ça cette nuit mais si vous me dites que c'est d'un autre je ne serai pas faché, probable que j'ai pêché ça inconsciement)
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le poème est donc l'inverse d'une blague ...pandaworks a écrit:Le succès d'un poème se mesure à la lourdeur du silence qui suit sa lecture.
(j'ai écrit ça cette nuit mais si vous me dites que c'est d'un autre je ne serai pas faché, probable que j'ai pêché ça inconsciement)
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La beauté des femmes Malaises est inhumaine. Celle qui me faisait face au bar ne dérogeait pas à la règle. La peau d'un ambre pur contrastait avec ses yeus d'or, la chevelure fine renvoyait la soie au rang de corde à sauter.
Son port de buste parfait soulignait la cambrure de ses reins.
Un pantalon de cuir suivait la longitude de ses jambes interminables et moulait euh... comment dire..vraiment...
- Viens Rémy on se casse, saloperie d'asie va!
Son port de buste parfait soulignait la cambrure de ses reins.
Un pantalon de cuir suivait la longitude de ses jambes interminables et moulait euh... comment dire..vraiment...
- Viens Rémy on se casse, saloperie d'asie va!
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Pour moi oui.Charles a écrit:Le poème est donc l'inverse d'une blague ...pandaworks a écrit:Le succès d'un poème se mesure à la lourdeur du silence qui suit sa lecture.
(j'ai écrit ça cette nuit mais si vous me dites que c'est d'un autre je ne serai pas faché, probable que j'ai pêché ça inconsciement)
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
En effet, Chef.pandaworks a écrit:Le succès d'un poème se mesure à la lourdeur du silence qui suit sa lecture.
Mais on pourrait inverser ton aphorisme :
La lourdeur d'un poème se mesure au succès du silence qui suit sa parution.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
le vent s'est inversé,Gobu a écrit:En effet, Chef.pandaworks a écrit:Le succès d'un poème se mesure à la lourdeur du silence qui suit sa lecture.
Mais on pourrait inverser ton aphorisme :
La lourdeur d'un poème se mesure au succès du silence qui suit sa parution.
la fenêtre Sud montre du bleu
celle du Nord
un gris crachat qui s'oxyde au noir.
un éclair va venir illuminer le ciel de son jaune
blanc-bruyant.
32C en chute libre.
(poème météorologique en temps réel)
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Chez nouspandaworks a écrit:le vent s'est inversé,Gobu a écrit:En effet, Chef.pandaworks a écrit:Le succès d'un poème se mesure à la lourdeur du silence qui suit sa lecture.
Mais on pourrait inverser ton aphorisme :
La lourdeur d'un poème se mesure au succès du silence qui suit sa parution.
la fenêtre Sud montre du bleu
celle du Nord
un gris crachat qui s'oxyde au noir.
un éclair va venir illuminer le ciel de son jaune
blanc-bruyant.
32C en chute libre.
(poème météorologique en temps réel)
Le vent titre
Il fait 12°
Et mon gosier
Bientôt 12,5°
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Errata !
J'ai envoyé trop tôôô, il fallait lire :
Chez nous
Le vent titre 12°
Et mon gosier
Bientôt 12,5°
J'ai envoyé trop tôôô, il fallait lire :
Chez nous
Le vent titre 12°
Et mon gosier
Bientôt 12,5°
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ma voisine était tellement atrayante que son mari était devenu
décacère à de nombreuses reprise.
Il lui a d'ailleurs rendu au centuple.
Les histoires de fesses sont toujours mathémathiques:
avec une pointe d'animalerie.
décacère à de nombreuses reprise.
Il lui a d'ailleurs rendu au centuple.
Les histoires de fesses sont toujours mathémathiques:
avec une pointe d'animalerie.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le vide de la vie se vide
de l'avis de son vide.
La vie du vide
dévide l'avide évidé.
de l'avis de son vide.
La vie du vide
dévide l'avide évidé.
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Tout ce qu'il savait c'est qu'il n' était rien, rien qu' un serveur, un serveur chez McDonalds. On lui disait de sourire, toujours, sans relâche, tenir en équilibre, serviable, aimable, poli, jamais un mot plus haut que l'autre, le client roi, toi rien. Rien et puis rien du tout à la fin du mois aussi, un loyer et un passage en grande surface, rayon alimentaire, pas plus. La frustration , la seule solution, la fin de tout, à quarante ans.
Il voulait être écrivain, depuis l'enfance, écrire des livres, juste écrire des livres, pas plus. Et puis les échecs, « il en faut » disait sa mère, « il n'en faut pas trop quand même, cherche du boulot », « passe une formation.
Non, juste écrire, un jour ils me liront, ils me liront puis ils pleureront, car je serais mort. «
Trop tard, pour tout, il était trop tard maintenant.
Quarante années de « trop tôt », « trop tard », « tôt ou tard, tu perceras. » Les cartons de frites dans l'arrière salle d'un géant de la restauration...rapide.
Il voulait être écrivain, depuis l'enfance, écrire des livres, juste écrire des livres, pas plus. Et puis les échecs, « il en faut » disait sa mère, « il n'en faut pas trop quand même, cherche du boulot », « passe une formation.
Non, juste écrire, un jour ils me liront, ils me liront puis ils pleureront, car je serais mort. «
Trop tard, pour tout, il était trop tard maintenant.
Quarante années de « trop tôt », « trop tard », « tôt ou tard, tu perceras. » Les cartons de frites dans l'arrière salle d'un géant de la restauration...rapide.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
C'est pour cela que tu prends de l'avance...Trop tard, pour tout, il était trop tard maintenant.
Quarante années de « trop tôt », « trop tard », « tôt ou tard, tu perceras. » Les cartons de frites dans l'arrière salle d'un géant de la restauration...rapide.
:-))
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
j'ai écris ça parce que je viens de commencer chez McDo, et je bosse avec un type de qurante ans qui m'a beaucoup inspiré...
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Cher ami,
Je te demande d'excuser le retard que j'ai accumulé dans notre correspondance. La fatigue ne me transporte pas dans un sommeil heureux et c'est au matin que la mort de l'homme me prend dans sa main dans un geste tendre comme un rejet amer de bile émeraude: le cerveau humain ne serait finalement qu'un grumeau que l'on observe, flottant, dans les situations où les excès hépatiques nous ont fait mettre à genoux devant des bidets originellement immaculés, statut d'ange que leur conteste les lèvres entrouvertes laissant échapper un filet visqueux qui s'étire doucement vers la blancheur émaillée qui ne le sera plus dans l'instant suivant.J'en suis navré.
Je te demande d'excuser le retard que j'ai accumulé dans notre correspondance. La fatigue ne me transporte pas dans un sommeil heureux et c'est au matin que la mort de l'homme me prend dans sa main dans un geste tendre comme un rejet amer de bile émeraude: le cerveau humain ne serait finalement qu'un grumeau que l'on observe, flottant, dans les situations où les excès hépatiques nous ont fait mettre à genoux devant des bidets originellement immaculés, statut d'ange que leur conteste les lèvres entrouvertes laissant échapper un filet visqueux qui s'étire doucement vers la blancheur émaillée qui ne le sera plus dans l'instant suivant.J'en suis navré.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Deux petits bouts de ça (poèmes inachevables) :
-1-
Les feuilles rougissent de te savoir là
Tes talons claquent de nuit
C’est un air de Gainsbourg, je crois
Para-sous-la-pluie
Imper terracotta
Gant dans la main de celui
Qui ne te connaît ni
De nom ni de ça
-2-
Grand-papa de fortune
Décousu, que je t’aime
Dis, à qui rêves-tu
Endormi sur ta chaise
À grand-mère de fortune
Qui ne se berce plus
Et aux grands champs de fraises
Que vous ne cueillerez plus
-1-
Les feuilles rougissent de te savoir là
Tes talons claquent de nuit
C’est un air de Gainsbourg, je crois
Para-sous-la-pluie
Imper terracotta
Gant dans la main de celui
Qui ne te connaît ni
De nom ni de ça
-2-
Grand-papa de fortune
Décousu, que je t’aime
Dis, à qui rêves-tu
Endormi sur ta chaise
À grand-mère de fortune
Qui ne se berce plus
Et aux grands champs de fraises
Que vous ne cueillerez plus
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Joli Jonjon
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Tu bosses à 16 ans Orakei ?Orakei a écrit:j'ai écris ça parce que je viens de commencer chez McDo, et je bosse avec un type de qurante ans qui m'a beaucoup inspiré...
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Super Jonjon notamment le deuxième est d'une qualité remarquable, car il évite le cliché.
Lyra: c'est seulement maintenant que vous remarquez ça?
Lyra: c'est seulement maintenant que vous remarquez ça?
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Lyra will a écrit:Tu bosses à 16 ans Orakei ?Orakei a écrit:j'ai écris ça parce que je viens de commencer chez McDo, et je bosse avec un type de qurante ans qui m'a beaucoup inspiré...
Oui, mais je vais sur mes 17 ans en Novembre, je suis en Terminale.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le désespoir me guette. Il est là à ma porte qui attend. Je sais que c'est lui qui rode depuis le début; début que je ne puis dater. C'est lui qui me suit, qui colle à mes gestes, que j'entends dans mon souffle, à la fin de mes rires, là, tapi dans le fond; tranquille; presque palpable; si amer en devient le goût de mes joies qu'il a rendu bruyantes et stériles.
Il attend son heure. Je le sais.
Il semble que personne d'autre que moi ne le perçoive. C'est qu'il me rattrappe quand je suis seule.
Je deviens sa présence rapprochée. Je n'en puis plus douter.
Il attend son heure. Je le sais.
Il semble que personne d'autre que moi ne le perçoive. C'est qu'il me rattrappe quand je suis seule.
Je deviens sa présence rapprochée. Je n'en puis plus douter.
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Claire,
Ça me fait penser à un extrait de je n'sais plus quel livre, sous forme de rapports militaires, qui annonçait l'invasion imminente.
Rapide, angoissant, bonne chance !
La tête haute, les pommettes jolies
La douce Anaïs surgit !
Expire en brises froides un matin embaumé
De perles d'eau,
Sa blancheur svelte comme un nuage d'hiver;
Qui attise mon coeur,
Décroché d'Elle
- C'est que ses beaux yeux bleus, m'éventrent avec mélancolie -
De ses doigts fins comme des crètes, eternelles de montagnes !
(Aux neiges toujours blondes),
Ses mèches sidérales, son corps suave empli
De majesté,
Toi,
Tout,
Un sourire,
Un soupir,
Un regard au lointain,
Le déploiement véloce d'un brin de tes cheveux,
Me tue :
Je veux mourir sous le contact'
De tes lèvres comme
Deux comètes un peu rose.
J'ai fait un effort pour changer de style, hein ? Bon, maintenant...
Bonne nuit
Ça me fait penser à un extrait de je n'sais plus quel livre, sous forme de rapports militaires, qui annonçait l'invasion imminente.
Rapide, angoissant, bonne chance !
La tête haute, les pommettes jolies
La douce Anaïs surgit !
Expire en brises froides un matin embaumé
De perles d'eau,
Sa blancheur svelte comme un nuage d'hiver;
Qui attise mon coeur,
Décroché d'Elle
- C'est que ses beaux yeux bleus, m'éventrent avec mélancolie -
De ses doigts fins comme des crètes, eternelles de montagnes !
(Aux neiges toujours blondes),
Ses mèches sidérales, son corps suave empli
De majesté,
Toi,
Tout,
Un sourire,
Un soupir,
Un regard au lointain,
Le déploiement véloce d'un brin de tes cheveux,
Me tue :
Je veux mourir sous le contact'
De tes lèvres comme
Deux comètes un peu rose.
J'ai fait un effort pour changer de style, hein ? Bon, maintenant...
Bonne nuit
Charlemagne- Nombre de messages : 87
Age : 33
Date d'inscription : 22/06/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
malgré l'usage des caméras
restent en notre souvenir
les instants passés à rire
les arrière-pensées dans nos bras
les non-dits, les noms préférés
les refrains, les regards vers la Voie Lactée.
poésie du 21 octobre 2007
restent en notre souvenir
les instants passés à rire
les arrière-pensées dans nos bras
les non-dits, les noms préférés
les refrains, les regards vers la Voie Lactée.
poésie du 21 octobre 2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Dunkerque Sangatte Cherbourg ...
Souffrant, saoulant, sous les vents lancés, les solitudes salies se cachent et se couchent à même le bitume, se levant ensemble, les soirs sans lunes, pour sauter les miradors frontières et s’engouffrer, se terrer, s’agripper, ramper loin d’un pays qui les crache, les capture et les cloître avant de couper les mains qui se tendaient pour demander de l’aide. Sans honte et sans sourciller, l’arrogante majorité vieillissante a choisie son kampf et crève de haine médiatique. La patrie des droits de l’homme blanc renait de ses cendres quelques centaines de kilomètres à l’ouest. Finalement, ça tient arien.
« Ce ministère, par l’audace de sa création et le courage de son action, a une ambition : permettre à notre communauté nationale de mieux vivre ensemble » B.Hortefeux le 1er juin 2007
Souffrant, saoulant, sous les vents lancés, les solitudes salies se cachent et se couchent à même le bitume, se levant ensemble, les soirs sans lunes, pour sauter les miradors frontières et s’engouffrer, se terrer, s’agripper, ramper loin d’un pays qui les crache, les capture et les cloître avant de couper les mains qui se tendaient pour demander de l’aide. Sans honte et sans sourciller, l’arrogante majorité vieillissante a choisie son kampf et crève de haine médiatique. La patrie des droits de l’homme blanc renait de ses cendres quelques centaines de kilomètres à l’ouest. Finalement, ça tient arien.
« Ce ministère, par l’audace de sa création et le courage de son action, a une ambition : permettre à notre communauté nationale de mieux vivre ensemble » B.Hortefeux le 1er juin 2007
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Charles a écrit:Dunkerque Sangatte Cherbourg ...
Souffrant, saoulant, sous les vents lancés, les solitudes salies se cachent et se couchent à même le bitume, se levant ensemble, les soirs sans lunes, pour sauter les miradors frontières et s’engouffrer, se terrer, s’agripper, ramper loin d’un pays qui les crache, les capture et les cloître avant de couper les mains qui se tendaient pour demander de l’aide. Sans honte et sans sourciller, l’arrogante majorité vieillissante a choisie son kampf et crève de haine médiatique. La patrie des droits de l’homme blanc renait de ses cendres quelques centaines de kilomètres à l’ouest. Finalement, ça tient arien.
« Ce ministère, par l’audace de sa création et le courage de son action, a une ambition : permettre à notre communauté nationale de mieux vivre ensemble » B.Hortefeux le 1er juin 2007
Purée Charles, quel coup de poing ce texte !!
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Euh oui, là, je me suis relu avec 24h de plus et effectivement, je fais pas dans la dentelle :-)))
Charles- Nombre de messages : 6288
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je ne bois pas, je liquide.
claire- Nombre de messages : 590
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La farce violente de l'amour.
Les tissus vibrent.
Peau serrée et dilatation
souffle-seconde traverse
l'éternité et son désert.
Nomadisme de l'amour
ne tend qu'aux rives incendiées.
Vous y croyez, vous y croyez
aux insectes fourmillants ?
La toile est noire,
ça vous disperse, ça vous absorbe.
Vous êtes surface lisse et trouée-fond.
Les tissus vibrent.
Peau serrée et dilatation
souffle-seconde traverse
l'éternité et son désert.
Nomadisme de l'amour
ne tend qu'aux rives incendiées.
Vous y croyez, vous y croyez
aux insectes fourmillants ?
La toile est noire,
ça vous disperse, ça vous absorbe.
Vous êtes surface lisse et trouée-fond.
claire- Nombre de messages : 590
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Jeffrey Lewis va mourir.
Il a quitté son appartement de Brooklyn vers dix heures, il s'est arreté chez Benson's où il a commandé un petit-déjeuner composé d'un oeuf sur une tranche de bacon grillé, du pain tendre et un café au lait. Il portait un costume beige, une chemise blanche, des mocassins et un beret marrons. Il a mangé, seul. D'une main il tenait la fourchette, de l'autre « Tendre est la Nuit » de F.Scott Fitzgerald. Par deux fois il a levé les yeux vers l'écran de télévision qui diffusait le résumé d'un match de SoftBall. Il est resté là pendant trois heures. Quand il est sorti de l' établissement, Madame Lewis a appellé et je lui ai raconté ça. Madame Lewis est un grosse femme attachante qui paie très bien. A midi-vingt soit une heure avant l'appel, j'ai noté sur mon calpin « à nos amours mortes », aujourd'hui encore, je me demande pourquoi.
Donc Jeffrey est sorti, il a porté son poing à sa bouche, puis a craché dans un mouchoir en coton. Il a répété cette action trois fois sur une distance de cinquante mètres. C'est à la première que j'ai décidé de quitter mon véhicule et c'est à la troisième que la filature a réellement débuté.
A suivre...
Il a quitté son appartement de Brooklyn vers dix heures, il s'est arreté chez Benson's où il a commandé un petit-déjeuner composé d'un oeuf sur une tranche de bacon grillé, du pain tendre et un café au lait. Il portait un costume beige, une chemise blanche, des mocassins et un beret marrons. Il a mangé, seul. D'une main il tenait la fourchette, de l'autre « Tendre est la Nuit » de F.Scott Fitzgerald. Par deux fois il a levé les yeux vers l'écran de télévision qui diffusait le résumé d'un match de SoftBall. Il est resté là pendant trois heures. Quand il est sorti de l' établissement, Madame Lewis a appellé et je lui ai raconté ça. Madame Lewis est un grosse femme attachante qui paie très bien. A midi-vingt soit une heure avant l'appel, j'ai noté sur mon calpin « à nos amours mortes », aujourd'hui encore, je me demande pourquoi.
Donc Jeffrey est sorti, il a porté son poing à sa bouche, puis a craché dans un mouchoir en coton. Il a répété cette action trois fois sur une distance de cinquante mètres. C'est à la première que j'ai décidé de quitter mon véhicule et c'est à la troisième que la filature a réellement débuté.
A suivre...
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ce texte n'est pas conséquent (chronologiquement) à celui qui précède mais fait partie de la même nouvelle.
Madame Lewis va mourir juste aprés.
Dans un appartement de Regular Street, Madame Lewis criait sa haine sous les coups de battes. Deux hommes vêtus à l'identique battait la mesure sur le corps dénudé de la grosse dame. Ils portaient un costume de velours vert, un chapeau de velours vert, une chemise blanche sous une cravate de velours vert, une bague en argent à chaque doigts, des sandales sous lesquelles se dissimulaient des chaussettes blanches, immaculées. Ils avaient beaucoup de classe, je dois dire que c'est pour cela que je les avais choisi. Une ballade de Neil Young donnait de la couleur aux murs blancs. Tout était calme et bruit, amour et haine, paix et fureur. Madame Lewis devenait de plus en plus bleue, rouge et se taisait peu à peu. Les messieurs dansait et chantait sur la voix de Neil, il ne souriait pas, rien sur leurs visages ne prouvait qu'ils étaient heureux. Il ne semblait pas prendre plus de plaisir à fracasser le crâne d'un personne agée qu'à esquisser un pas de danse sur le parquet rouge de sang.
Un des hommes a remarqué la caméra et ses yeux ont croisé mon regard. Il m'a dit bonjour d'un mouvement de tête respectueux puis a continué de frapper sur le crâne de Madame Lewis. Et moi, dans le fourgon, je jubilait.
Madame Lewis va mourir juste aprés.
Dans un appartement de Regular Street, Madame Lewis criait sa haine sous les coups de battes. Deux hommes vêtus à l'identique battait la mesure sur le corps dénudé de la grosse dame. Ils portaient un costume de velours vert, un chapeau de velours vert, une chemise blanche sous une cravate de velours vert, une bague en argent à chaque doigts, des sandales sous lesquelles se dissimulaient des chaussettes blanches, immaculées. Ils avaient beaucoup de classe, je dois dire que c'est pour cela que je les avais choisi. Une ballade de Neil Young donnait de la couleur aux murs blancs. Tout était calme et bruit, amour et haine, paix et fureur. Madame Lewis devenait de plus en plus bleue, rouge et se taisait peu à peu. Les messieurs dansait et chantait sur la voix de Neil, il ne souriait pas, rien sur leurs visages ne prouvait qu'ils étaient heureux. Il ne semblait pas prendre plus de plaisir à fracasser le crâne d'un personne agée qu'à esquisser un pas de danse sur le parquet rouge de sang.
Un des hommes a remarqué la caméra et ses yeux ont croisé mon regard. Il m'a dit bonjour d'un mouvement de tête respectueux puis a continué de frapper sur le crâne de Madame Lewis. Et moi, dans le fourgon, je jubilait.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Un arrière-goût d'orange mécanique Orakeï ?
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Peut-être, Orakei, pourrais-tu créer un fil spécial pour ce texte, encore découpé, il y a sans doute une autre tranche qui va tomber ?
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
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