FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

La Canourgue noire

Froid glacial, nuit de laine noire, fumées habitantes des rues. Le cadre est parfait pour un meurtre sordide à l'arme blanche.
Au bout d'une impasse sombre comme un trou d'eau, Alfred, l'horloger, poussa son dernier souffle, un cran d'arrêt à l'exacte place du coeur.

si tu permets, je m'en vais placer ces quelques lignes dans le sujet "fragments et textes courts" ;-)

Volià qui est fait ;-)

Ole Touroque a écrit:Froid glacial, nuit de laine noire, fumées habitantes des rues. Le cadre est parfait pour un meurtre sordide à l'arme blanche.
Au bout d'une impasse sombre comme un trou d'eau, Alfred, l'horloger, poussa son dernier souffle, un cran d'arrêt à l'exacte place du coeur.

Super ! J'adore les textes qui installent ainsi toute une ambiance en quelques mots...

Une mention pour "nuit de laine noire", le type même d'expression que j'aurais aimé trouver...

Ole Touroque a écrit:Froid glacial, nuit de laine noire, fumées habitantes des rues. Le cadre est parfait pour un meurtre sordide à l'arme blanche.
Au bout d'une impasse sombre comme un trou d'eau, Alfred, l'horloger, poussa son dernier souffle, un cran d'arrêt à l'exacte place du coeur.

nuit de laine noire
joli!

J'aime beaucoup, Ole.

Oui, ça donne envie d'en lire d'avantage !

Ole Touroque a écrit:Froid glacial, nuit de laine noire, fumées habitantes des rues. Le cadre est parfait pour un meurtre sordide à l'arme blanche.
Au bout d'une impasse sombre comme un trou d'eau, Alfred, l'horloger, poussa son dernier souffle, un cran d'arrêt à l'exacte place du coeur.

brrrrrr
ça pourrait être l'incipit d'un roman noir à inventer

Ici Lisbonne, mes sens s'égarent, un parfum de sardines
grillées emporte mon regard, j'embrasse des yeux le
velouté d'un verre de vinho verde, mes mains se tendent
vers le Tage qui n'en finit pas d'être beau et mon esprit
vagabonde, plus loin que là où ne peuvent me conduire mes
pieds aux semelles fatiguées.
Je n'ai qu'une vie et 7 collines à gravir...

Lisbonne... tu devrais faire des heureux par ici :-)

Ole Touroque a écrit:La Canourgue noire

Froid glacial, nuit de laine noire, fumées habitantes des rues. Le cadre est parfait pour un meurtre sordide à l'arme blanche.
Au bout d'une impasse sombre comme un trou d'eau, Alfred, l'horloger, poussa son dernier souffle, un cran d'arrêt à l'exacte place du coeur.

Ni plus ni moins tout est dit, comme j'aime.
Désolée si la quesion est bête, mais La Canourgue, qu'est ce que c'est exactement ?

Un bled dans les Cévennes. Le genre d'endroit où l'été tu te dis que le paradis existe. L'hiver, t'en est moins sûre ! La plus belle région de France, je crois...

Ah merci Coline. Quant à la plus belle région de France tu risques d'irriter les égos de certains...

Je vois... la Lozère ! Oui froid, très. Et beau, en effet.

Je suis amoureuse des Cévennes

coline Dé a écrit:Je suis amoureuse des Cévennes

c'est vrai que c'est une région magnifique!

coline Dé a écrit:Je suis amoureuse des Cévennes

J'ai de sacrés souvenirs là-bas, dans les Cévennes... Je suis allée y vivre quelque temps pour y cultiver des oignons (et surtout pour y écrire un Mémoire). J'avais même une chèvre !
Par contre la Canourgue, je connais mal.

Regarde au loin le ciel qui mordore,
La splendeur du soleil s'abîmant dans la mer
En couleurs de bonbons ; c'est si doux, rien d'amer.
Ce moment-là, comme tu l'adores !

Il te reste cela, quand ton corps
Se délite, perclus, dans l'âge délétère,
Et qu'il ira bientôt se mêler à la terre
Pour que les gras asticots picorent.

L'astre aussi meurt le soir à ton œil nostalgique
Pendant que l'infirmier te tend ton antalgique
En te souhaitant la bonne nuit,

Mais lui resurgira demain, frais,
Sémillant, régénéré, parfait.
Toi, tu t'enfonceras dans l'avenir enfui.

Vidé,
Blanchi,
Laissé …
Sans vie.
L’automnale sensation d’agonie, l’histoire saisonnière, le crépuscule … Le froid et le brouillard emplissent mon espace et mon esprit, figé de fatigue et de lassitude. Je ne sais pas ce que les autres supportent dans leur vie, je ne sais pas ce qu’ils affrontent, je ne sais pas même s’il est normal que je vive ainsi, si c’est le lot standard d’un homme très moyen. Mais je sais que j’arrive à bout, je n’irai pas beaucoup plus loin. Sans doute, me faudra t’il tailler dans le vif, devenir égoïste au risque de faire souffrir autrui, au risque, seul, de me retrouver, d’être dans la peau de l’homme que je veux être, d’avoir le courage de choisir tous mes actes.

Beau texte, net dans sa noirceur ! J'ai aimé.

Socque, j'aime beaucoup! Grinçant, réaliste et cruel à la fois, tout en étant très poétique.
Ceci est particulièrement vrai (et dur):
Mais lui resurgira demain, frais,
Sémillant, régénéré, parfait.
Toi, tu t'enfonceras dans l'avenir enfui.

Charles a écrit:de me retrouver, d’être dans la peau de l’homme que je veux être, d’avoir le courage de choisir tous mes actes.

Mais est-ce vraiment ce qu'on l'on rêve d'être? Surtout lorsqu'on y parvient?

Sahkti a écrit:

Charles a écrit:de me retrouver, d’être dans la peau de l’homme que je veux être, d’avoir le courage de choisir tous mes actes.

Mais est-ce vraiment ce qu'on l'on rêve d'être? Surtout lorsqu'on y parvient?

ben, dans un premier temps, je dirai oui. Faire en sorte que la proportion entre le choisi et le subit s'inverse, essayer de reprendre les rènes (euh, comment ça s'écrit , ça ! comme ceux du père Noël :-) et puis après, s'attaquer à ses rêves ... Enfin, ceci dit, j'ai passé pas mal de cours de philo dans le couloir ou dans la lune et donc .... :-)))

Sahkti a écrit:

Charles a écrit:de me retrouver, d’être dans la peau de l’homme que je veux être, d’avoir le courage de choisir tous mes actes.

Mais est-ce vraiment ce qu'on l'on rêve d'être? Surtout lorsqu'on y parvient?

Il me semble que oui, sauf qu'il y a aussi un tribu a payer . Mais cela ne concerne pas l'être, mais le comment y parvenir sans endomager autour du soi.

Charles a écrit:essayer de reprendre les rènes (euh, comment ça s'écrit , ça ! comme ceux du père Noël :-)

Le Père Noël a des rennes
Et toi, tu lâches les rênes :-)

Sahkti a écrit:

Charles a écrit:essayer de reprendre les rènes (euh, comment ça s'écrit , ça ! comme ceux du père Noël :-)

Le Père Noël a des rennes
Et toi, tu lâches les rênes :-)

Ne ris pas car y bout.

Oh socque,comme tu aimes asticoter !

thanatopraxie
N°0276

Ressortir des boucles de celles du temps et regarder le papier à tampon bleu.
Le bleu entre-tous reconnaissable et les signatures noires. Réversion des---- lettres d'en ce temps de Nationales. Thanatopraxie, qui, lecture faite et------- invitée à l'ire l'acte... Thanatopraxie par relégation. A signé avec Nous.-------

Certifiée
Délivrée à le
Pour
le

Un texte en cours de construction que je compte amélioré.

A la lueur de sa lampe, au chevet de sa mère, Lucia écrivait en silence. Au rythme de sa plume, sa main suivait sans se poser de questions. Elle traçait des pleins et des déliés tous semblables. Après avoir remplie entièrement sa page de note, elle éteignit la lumière. Silencieuse, discrète, elle s’éclipsa discrètement et retourna dans son lit sans un bruit, avant que sa mère se réveille.

BloodY a écrit:[…]des pleins et des déliés tous semblables […]

???????

Yali a écrit:

BloodY a écrit:[…]des pleins et des déliés tous semblables […]

???????

(des pleins+des déliés) , tous semblables.
Tu stresses pour rien des fois Yali.
Relax.

Sahkti a écrit:

Charles a écrit:de me retrouver, d’être dans la peau de l’homme que je veux être, d’avoir le courage de choisir tous mes actes.

Mais est-ce vraiment ce qu'on l'on rêve d'être? Surtout lorsqu'on y parvient?

Que souhaiter d'autre que la coïncidence- axis mundi, etc. ?

Funambule a écrit:Ici Lisbonne, mes sens s'égarent, un parfum de sardines
grillées emporte mon regard, j'embrasse des yeux le
velouté d'un verre de vinho verde, mes mains se tendent
vers le Tage qui n'en finit pas d'être beau et mon esprit
vagabonde, plus loin que là où ne peuvent me conduire mes
pieds aux semelles fatiguées.
Je n'ai qu'une vie et 7 collines à gravir...

Et... Antonio à lire.
Lyre...

coline Dé a écrit:Je suis amoureuse des Cévennes

Y'a pire.

pandaworks a écrit:

Yali a écrit:

BloodY a écrit:[…]des pleins et des déliés tous semblables […]

???????

(des pleins+des déliés) , tous semblables.
Tu stresses pour rien des fois Yali.
Relax.

C'est pas plus clair

Yali a écrit:

pandaworks a écrit:

Yali a écrit:

BloodY a écrit:[…]des pleins et des déliés tous semblables […]

???????

(des pleins+des déliés) , tous semblables.
Tu stresses pour rien des fois Yali.
Relax.

C'est pas plus clair

Vrai, mais au moins on peut y trouver un sens.
Le type (ou la fille) 1)fait des lignes 2)s'applique à écrire dans un style régulier ou les pleins et les déliés de chaque lettre est semblable.
Je n'aurais pas utilisé cette forme non plus :-)

Délier les pleins... quelle philosophie !

coline Dé a écrit:Délier les pleins... quelle philosophie !

Le vide et le plein... tout un art !

Je me réveille et je me dis : Ah non ! encore une nouvelle journée ! Et qu’est-ce que je vais bien pouvoir en faire ? Puis, mes yeux passent sur le tas de caisses vides qui traînent dans un coin depuis mon dernier déménagement ... Je vais la ranger là. En attendant.

Pili, n'oublie pas de donner à manger à ton oiseau.
Je t'enverrai, dès que j'aurai le temps, une recette pour conserver les nouvelles journées inemployées dans un état de fraicheur acceptable.
La conservation au sucre ne convient pas pour les journées excé dentaires, pour des raisons évidentes. A mi calmant.

Voici un petit texte intitulé "Peste à la craie"...


Elle écrit -blanche- sur la frontière d'un laboratoire unique -elle- écrit au creux d'une nuque bovine Hèle et crie l'accident qui course le parfait libre Et les cris du géant amorphe le ventre plein de grasses baies