Exo "Les cailloux" : Ce que m'ont inspiré les vôtres

J’ai découvert vos cailloux avec jubilation, des bijoux ! Et pour certains, écrits dans un écrin de souvenirs. Qu’ils soient pierres, rochers, galets, ils sont tous précieux, drôles, tendres ou cruels sans qu’aucun grain de sable ne vienne enrayer le fil de vos récits.

Des cailloux ciselés finement, épris de liberté, de voyages et de rencontres comme celui de Coline : On the road again ! Exquis road-movie de lithophiliste.

Des rochers invincibles taillés avec humour sur lesquels les jeunes garçons se sont écorchés dans les larmes et la douleur sur le rocher d’Eléa.

De douces et nostalgiques résonances minérales à la Pérec comme celles d’Igloo.

Sous la plume de Rebecca, une Ambre attachante malgré un cœur de pierre qui précipite du haut d’un rocher un Pierre éperdu.

Le caillou froid et blanc de Kaneohe rougi par une profonde blessure d’enfant nous raconte une histoire douloureuse de genoux écorchés sur l’arête rugueuse de la différence.

Tizef nous offre une amusante pirouette roulant du silex du néolithique à la pierre en cœur que toutes les âmes romantiques rêvent de trouver.

Charko et les trois frères cailloux font ricocher mes zygomatiques : Si je t’éclate au scrabble il sera prouvé que tu es un con cassé ! Ça c’est le genre de perle que j’aurais aimé tailler, Audiard n’aurait pas écrit mieux.

Le jardin de pierres tendres de Croisic et sa fibulanomiste de maman sont une belle invitation dans son musée de pierres et du souvenir.

Les cailloux de Phylisse font partie de ces murmures du passé, et résonnent dans l’écho des rires et des pleurs d’enfants, cailloux que la mémoire affective sème au gré du vent et des sentiments.

Un tailleur de pierres d’Iris touchant quand il offre comme Richard Burton à son Élisabeth, un caillou qu’il a choisi et durement payé.

Le galet blanc d’Abstract a la nostalgie d’une histoire d’amour échouée sur le sable du doux souvenir, polie par les marées de la vie, abandonnée sur la plage de la mélancolie.

Et joyau sur vos collines de cailloux, le conte de Gobu.
Comment rester de marbre face à cette histoire si finement contée et à cette tragédie ? Ici les pierres s’attendrissent au contact de la pureté et de l’amour, là-bas elles tuent des femmes et des hommes dont la seule faille est d’avoir aimé.
Si seulement nous pouvions inverser les réalités : « Voilà, c’est exactement l’inverse, ce sont les livres, les gens dans les livres qui devraient inventer, lire nos propres histoires à nous… ».
La plume suspendue, je pleure des larmes impuissantes qui se brisent sur ces pierres de douleur et des larmes frissonnantes en lisant ce conte tendre, je ne pourrai plus écrire mon histoire de caillou tant elle me semble dérisoire.

Merci de m’avoir offert vos passions de lithophilistes, je passe la main…

J'espère n'avoir oublié personne et donc avoir lu tous les exos...

Tiens te voilà, la Pomponette ? Contente de te retrouver, Sacha ! Mais tu n'es pas dispensée d'exo ... et je te rappppelllle que t'as une fuite de retard ! ;-))