Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
+3
Jano
Janis
Suzie
7 participants
Page 1 sur 1
Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
On m'appelle Weddinggoth. Mon vrai nom est Anouchka, mais beaucoup ne le connaissent même pas. Je passe bien du temps sur internet. C'est moi qui ai choisi ce pseudo, en référence à mon ancien hobbie : les mariages gothiques. Je les organisais avant que la communauté ne me renvoie. Un mariage gothique n'a rien à voir avec un mariage banal. Les invités, une bonne centaine, festoient dans un banquet, on fait boire un maximum la jeune épousée qui, à minuit, est attachée au capot de la voiture nuptiale, violée par chacun des invités mâles, chacun leur tour. Les gothiques ne sont pas des mauviettes, au contraire de bien des hommes dans cette société hypocrite et inquiétante. Je consolai la mariée après coup, j'arrangeais la table, je préparais faire part et banquet. J'aimais ça et j'avais ma place dans la communauté. Sur internet j'aime perturber les jeunes filles d'ohmydollz, un jeu de poupée virtuel, j'aime les fasciner, qu'elles m'ajoutent dans leur contact msn, et de façon subliminale par nos échanges instiller en elles ma vision réaliste et pleine de perversion. C'est le dernier service que je rends à la communauté, je fais ça en pensant à eux, je pense que ça leur plairait.
Revenons à mon enfance. Je viens de Russie. Ma mère ne travaillait pas, mon père passait ostensiblement le plus clair de son temps au bar mais avait peut-être quelques commerces non déclarés. Ma mère était faible et naïve, elle l'est encore aujourd'hui. Je me souviens de la fois où elle ne se méfia pas des jeunes hommes qui l'interpellaient tandis qu'elle revenait des courses. Elle les laissa l'acculer sur le mur et ils la violèrent. Le pire c'est que ça se reproduisit... Pourtant c'était une femme au mental évolué. Elle connaissait la sorcellerie, elle m'apprit à lire dans le marc de café. Elle me faisait souvent débattre sur la bible, notre famille étant paradoxalement très croyante. Ma vie est emprunte de misogynie et d'une quête de transcendance toujours insatisfaite. Comme tout homme qui se respecte, mon père quant à lui avait quelques connaissances en mécanique. Il n'en était pas moins alcoolique et violent. Il trompait sa femme et il ne s'en cachait pas. C'était le mal incarné, craint et respecté, les autres habitants de notre village miteux l'appelaient "le sheitan". Nous menions cette vie misérable alors que nous n'étions pas réellement pauvres. Le mari comme la femme étaient les descendants de deux puissantes et riches familles.
Ma mère m'emmena dans sa fuite vers la France quand j'avais 9 ans, elle ne pouvait plus supporter son mari. Dotée d'une beauté et d'un sens de l'observation aiguisés, frappée cependant de mélancolie, je ne parlais pas aux autres écoliers. Au collège je pensais avoir une amie, mais elle me trahit. J'en conçus mon dégoût pour l'humanité. Je me mis alors à passer mon temps sur l'internet. J'y rencontrai la communauté. Pour être accepté il fallait exécuter leurs rites initiatiques. Je brûlai en cette fin une église. Ma haine des humains et bien sûr de leur religion me prémunit contre les scrupules. Suite à ce crime ma mère et moi déménageâmes dans la banlieue de Cannes où nous vivons encore aujourd'hui. Elle se doutait que j'en étais la coupable, elle ne voulait évidemment pas d'ennuis avec la police... De mes 15 à mes 19 ans, les échanges virtuels avec la communauté me rendirent heureuse. Ils débouchèrent sur des rencontres irl avec certains membres, j'organisai leurs mariages, j'étais enfin l'une des leurs, une sataniste à part entière. Nous nous entendions à merveille. Même si notre fierté exigeait notre attitude guindé, je me rappelle d'éclats de rire et de délires. Pour Halloween Camille et moi avions fait croire un accident de la route à la police du village, grâce à des faux mannequins et de la gelée rouge soigneusement agencés sur le bitume, comme nous nous étions amusé ! Depuis que la communauté m'a reniée, je vis comme si on m'avait arraché la moitié des poumons. Les membres haut placés avec lesquels je ne pouvais communiquer que sur internet insistaient pour que j'assassine des animaux, je n'en étais pas capable. Je peux bien tuer des humains, mais pas les animaux, j'aime énormément les animaux. Ils finirent par me renvoyer.
Ma mère et moi vivons toujours ensemble dans la banlieue de Canne, je suis propriétaire de notre villa luxueuse par sa très grande superficie. Les centaines d'animaux de dizaines d'espèces différentes que j'héberge rendaient cet espace nécessaire. La peinture et les animaux sont mes deux passions. La première est devenue lucrative, mes toiles sont exposées et valent plusieurs dizaines de milliers d'euros. Nous vivons aisément de mon art, sans plus rien avoir à demander aux aïeux. Je me souviens des disputes violentes et interminables que nous essuyons à chaque rencontre. Ils accablaient ma faible mère pour son départ, ils me reprochaient de ne pas épouser la religion, ils voulaient que j'embrasse la bible. Nous devions mendier et supplier pour une aumône dérisoire. Ce temps là est révolu. Je suis en première année dans une école spécialisée pour devenir pilote. Nous sommes très heureuses de vivre toutes les deux coupées de ces gens, comme dans mon enfance nous essayons de déchiffrer les signes prophétiques et nous échangeons nos idées sur Dieu, sur l'inégalité de l'homme et de la femme, ou sur les extraterrestres. Rien n'est parfait cependant. Les enfants de notre nouveau village sont inquiétants, une bande de garçons de 9 ans traînent souvent dans l'allée, s'amusant à assassiner les chats. Ma mère sombre de plus en plus dans la folie, elle se montre plus mielleuse qu'il ne serait raisonnable et elle se laisse aller. Je ne bois plus car ça me donne maintenant des plaques rouges sur le corps. Je parle en insistant sur les S, forme de bégaiement, j'ai la peau blanche, je suis svelte, je me suis rasé les cheveux hier. Je suis fière d'être une vraie gothique. Je parle toujours aux esprits qui viennent me visiter, ce sont mes seuls amis, ce sont eux qui me conseillent. Parfois leur présence est trop dure à supporter et je m'évanouis.
La vie n'est qu'un rêve, la mort est le réveil.
(Voilà je sais que c'est pas bon. Je sais que le sujet n'a ni queue ni tête mais c'est surtout le fait que ce ne soit pas plaisant à lire et lourd qui m'embête. Je sais pas si vous avez des conseils ?? Bisouuus)
Revenons à mon enfance. Je viens de Russie. Ma mère ne travaillait pas, mon père passait ostensiblement le plus clair de son temps au bar mais avait peut-être quelques commerces non déclarés. Ma mère était faible et naïve, elle l'est encore aujourd'hui. Je me souviens de la fois où elle ne se méfia pas des jeunes hommes qui l'interpellaient tandis qu'elle revenait des courses. Elle les laissa l'acculer sur le mur et ils la violèrent. Le pire c'est que ça se reproduisit... Pourtant c'était une femme au mental évolué. Elle connaissait la sorcellerie, elle m'apprit à lire dans le marc de café. Elle me faisait souvent débattre sur la bible, notre famille étant paradoxalement très croyante. Ma vie est emprunte de misogynie et d'une quête de transcendance toujours insatisfaite. Comme tout homme qui se respecte, mon père quant à lui avait quelques connaissances en mécanique. Il n'en était pas moins alcoolique et violent. Il trompait sa femme et il ne s'en cachait pas. C'était le mal incarné, craint et respecté, les autres habitants de notre village miteux l'appelaient "le sheitan". Nous menions cette vie misérable alors que nous n'étions pas réellement pauvres. Le mari comme la femme étaient les descendants de deux puissantes et riches familles.
Ma mère m'emmena dans sa fuite vers la France quand j'avais 9 ans, elle ne pouvait plus supporter son mari. Dotée d'une beauté et d'un sens de l'observation aiguisés, frappée cependant de mélancolie, je ne parlais pas aux autres écoliers. Au collège je pensais avoir une amie, mais elle me trahit. J'en conçus mon dégoût pour l'humanité. Je me mis alors à passer mon temps sur l'internet. J'y rencontrai la communauté. Pour être accepté il fallait exécuter leurs rites initiatiques. Je brûlai en cette fin une église. Ma haine des humains et bien sûr de leur religion me prémunit contre les scrupules. Suite à ce crime ma mère et moi déménageâmes dans la banlieue de Cannes où nous vivons encore aujourd'hui. Elle se doutait que j'en étais la coupable, elle ne voulait évidemment pas d'ennuis avec la police... De mes 15 à mes 19 ans, les échanges virtuels avec la communauté me rendirent heureuse. Ils débouchèrent sur des rencontres irl avec certains membres, j'organisai leurs mariages, j'étais enfin l'une des leurs, une sataniste à part entière. Nous nous entendions à merveille. Même si notre fierté exigeait notre attitude guindé, je me rappelle d'éclats de rire et de délires. Pour Halloween Camille et moi avions fait croire un accident de la route à la police du village, grâce à des faux mannequins et de la gelée rouge soigneusement agencés sur le bitume, comme nous nous étions amusé ! Depuis que la communauté m'a reniée, je vis comme si on m'avait arraché la moitié des poumons. Les membres haut placés avec lesquels je ne pouvais communiquer que sur internet insistaient pour que j'assassine des animaux, je n'en étais pas capable. Je peux bien tuer des humains, mais pas les animaux, j'aime énormément les animaux. Ils finirent par me renvoyer.
Ma mère et moi vivons toujours ensemble dans la banlieue de Canne, je suis propriétaire de notre villa luxueuse par sa très grande superficie. Les centaines d'animaux de dizaines d'espèces différentes que j'héberge rendaient cet espace nécessaire. La peinture et les animaux sont mes deux passions. La première est devenue lucrative, mes toiles sont exposées et valent plusieurs dizaines de milliers d'euros. Nous vivons aisément de mon art, sans plus rien avoir à demander aux aïeux. Je me souviens des disputes violentes et interminables que nous essuyons à chaque rencontre. Ils accablaient ma faible mère pour son départ, ils me reprochaient de ne pas épouser la religion, ils voulaient que j'embrasse la bible. Nous devions mendier et supplier pour une aumône dérisoire. Ce temps là est révolu. Je suis en première année dans une école spécialisée pour devenir pilote. Nous sommes très heureuses de vivre toutes les deux coupées de ces gens, comme dans mon enfance nous essayons de déchiffrer les signes prophétiques et nous échangeons nos idées sur Dieu, sur l'inégalité de l'homme et de la femme, ou sur les extraterrestres. Rien n'est parfait cependant. Les enfants de notre nouveau village sont inquiétants, une bande de garçons de 9 ans traînent souvent dans l'allée, s'amusant à assassiner les chats. Ma mère sombre de plus en plus dans la folie, elle se montre plus mielleuse qu'il ne serait raisonnable et elle se laisse aller. Je ne bois plus car ça me donne maintenant des plaques rouges sur le corps. Je parle en insistant sur les S, forme de bégaiement, j'ai la peau blanche, je suis svelte, je me suis rasé les cheveux hier. Je suis fière d'être une vraie gothique. Je parle toujours aux esprits qui viennent me visiter, ce sont mes seuls amis, ce sont eux qui me conseillent. Parfois leur présence est trop dure à supporter et je m'évanouis.
La vie n'est qu'un rêve, la mort est le réveil.
(Voilà je sais que c'est pas bon. Je sais que le sujet n'a ni queue ni tête mais c'est surtout le fait que ce ne soit pas plaisant à lire et lourd qui m'embête. Je sais pas si vous avez des conseils ?? Bisouuus)
Suzie- Nombre de messages : 46
Age : 31
Date d'inscription : 16/05/2011
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
(je vois pas le bouton éditer, peut-être que l'ironie n'est pas perceptible et qu'il n'y a pas de vitalité dans mon style ni de sens à l'histoire, peut-être que c'est ce qui rend le texte chi*nt ??)
< La fonction EDITER est inactive sur le forum.
Si vous souhaitez des modifications avant commentaires, merci de le signaler dans le fil ad hoc situé dans la partie CONVERSATION du forum.
La Modération >
.
< La fonction EDITER est inactive sur le forum.
Si vous souhaitez des modifications avant commentaires, merci de le signaler dans le fil ad hoc situé dans la partie CONVERSATION du forum.
La Modération >
.
Suzie- Nombre de messages : 46
Age : 31
Date d'inscription : 16/05/2011
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Ah ?Je sais que le sujet n'a ni queue ni tête.
Voici, tout de même, une correction orthotypographique :
– « pas des votres » : « vôtres » ;
– « sur internet » : « Internet » (majuscule) ou « l'internet » (minuscule mais article) ;
– « à mon ancien hobbie » : « hobby » ;
– « la jeune épousée » : « épouse » (« épousée » est très vieilli) ;
– « Je consolai la mariée » : « consolais » (imparfait d'habitude) ;
– « je préparais faire part » : « faire-part » (ou façon 1990, « fairepart » !) ;
– « Sur internet » : « Internet », donc ;
– « dans leur contact msn » : « leurs contacts » ;
– « les laissa l'acculer sur le mur » : « au mur » ;
– « se reproduisit... » : ce ne sont pas les bons points de suspension « … » (Alt + 0133) ;
– « au mental évolué » : très mal dit ;
– « débattre sur la bible » : « Bible » (majuscule) ;
– « "le sheitan" » : vous gagneriez à utiliser les guillemets français « et » ;
– « quand j'avais 9 ans » : « neuf », en toutes lettres ;
– « J'en conçus mon dégoût » : « un dégoût » ? :
– « sur l'internet » : oui… cette fois, c'est juste (même si, de registre plus élevé, la formule me semble détonner) ;
– « avec la police... » : remplacement par les bons points de suspension ;
– « De mes 15 à mes 19 ans » : nombres en toutes lettres ;
– « notre attitude guindé » : « guindée » (voilà qui est mal tourné, par ailleurs) ;
– « je me rappelle d'éclats » : « je me rappelle les éclats » ou « je me souviens d'éclats » mais en aucun cas « je me rappelle d'éclats ». Pour vous en… souvenir, pensez au verbe « appeler » duquel « rappeler » est dérivé ;
– « Pour Halloween Camille » : virgule après « Halloween » ;
– « avions fait croire un accident » : « fait croire à un accident » ;
– « sur le bitume, comme » : la ponctuation de la virgule n'est pas assez forte (un point-virgule ou deux-points feraient davantage l'affaire) ;
– « nous nous étions amusé » : « amusés » ;
– « comme si on m'avait arraché » : « arrachée » ;
– « que sur internet » : « Internet » (majuscule) ;
– « pour que j'assassine des animaux, je n'en étais » : là encore, la virgule ne suffit pas, trop faible ;
– « dans la banlieue de Canne » : « Cannes » ;
– « de notre villa luxueuse par » : virgule après « villa » ;
– « Je me souviens des disputes » : là, oui ! ;
– « que nous essuyons » : « essuyions » (essuyer des disputes, en outre, ce n'est pas terrible…) ;
– « j'embrasse la bible » : « Bible » (et faire un petit bisou à la Bible… je ne vois pas où est le problème ! Après toutes les horreurs auxquelles s'est livrée la narratrice… ) ;
– « Nous devions mendier » : j'ai mis beaucoup de temps à comprendre cette analepse… ;
– « Ce temps là » : « temps-là » (trait d'union) ;
– « de garçons de 9 ans » : « neuf » ;
– « elle se montre plus mielleuse » : un signe de folie, à n'en pas douter ;
– « qu'il ne serait raisonnable » : mal dit.
Invité- Invité
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
c'est-à-dire que c'est comme de la matière brute à partir de quoi tu pourrais travailler, je trouve.
Il y a beaucoup de pistes à explorer, de richesse, un univers assez morbide mais pourquoi pas ? il y a de la force, une sorte de fierté, de droiture qui donne à penser que de tout ça pourraient émerger de bons textes. Par exemple la narratrice, c'est un vrai personnage à creuser; elle est pâle, elle s'est rasée, elle s'évanouit, elle vit avec sa mère dans une superbe demeure, il y a quelque chose de très singulier à creuser.
Il y a beaucoup de pistes à explorer, de richesse, un univers assez morbide mais pourquoi pas ? il y a de la force, une sorte de fierté, de droiture qui donne à penser que de tout ça pourraient émerger de bons textes. Par exemple la narratrice, c'est un vrai personnage à creuser; elle est pâle, elle s'est rasée, elle s'évanouit, elle vit avec sa mère dans une superbe demeure, il y a quelque chose de très singulier à creuser.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Bonjour Suzie,
Attention à l'univers gothique. Cette fascination pour le macabre, le mortuaire, peut entrainer des dérapages. J'ai entendu parler d'adolescent(e)s fragiles qui n'en sont pas revenus.
J'imagine que ce n'est pas ton cas mais que tu t'es inspirée d'une ambiance.
Au niveau du style, c'est un peu trop scolaire dans la mesure où tu décris et expliques beaucoup ce qui se passe. Tu restes dans le domaine de la retranscription sans incursion dans le suggestif. Il est bon parfois de ne pas tout dire pour laisser le lecteur construire l'histoire à sa guise.
Ainsi l'autobiographie d'Anouchka, même si elle se laisse parcourir, reste plate et ennuyeuse. Il faut densifier davantage ton propos en franchissant la limite entre "je raconte" et "je donne à voir". Tu devrais insister davantage sur la psychologie des personnages, évoquer leurs doutes et leurs tourments par exemple, sortir de cette narration purement exhaustive.
PS : J'ai bien aimé ton analyse de mon dernier texte, ça part dans tous les sens et c'est rigolo.
Attention à l'univers gothique. Cette fascination pour le macabre, le mortuaire, peut entrainer des dérapages. J'ai entendu parler d'adolescent(e)s fragiles qui n'en sont pas revenus.
J'imagine que ce n'est pas ton cas mais que tu t'es inspirée d'une ambiance.
Au niveau du style, c'est un peu trop scolaire dans la mesure où tu décris et expliques beaucoup ce qui se passe. Tu restes dans le domaine de la retranscription sans incursion dans le suggestif. Il est bon parfois de ne pas tout dire pour laisser le lecteur construire l'histoire à sa guise.
Ainsi l'autobiographie d'Anouchka, même si elle se laisse parcourir, reste plate et ennuyeuse. Il faut densifier davantage ton propos en franchissant la limite entre "je raconte" et "je donne à voir". Tu devrais insister davantage sur la psychologie des personnages, évoquer leurs doutes et leurs tourments par exemple, sortir de cette narration purement exhaustive.
PS : J'ai bien aimé ton analyse de mon dernier texte, ça part dans tous les sens et c'est rigolo.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
J'ai bien aimé le début, avec la description des mariages gothiques : il y a à la fois du descriptif, mais aussi des réflexions (
Ensuite, c'est plus de la narration ; et c'est là que ça se gâte à mon avis !
On dirait que tu veux arriver au bout le plus vite possible, pas que tu prends plaisir à goûter chaque mot de ce portrait que tu veux nous faire voir ! J'aimerais mieux que tu m'en racontes moins, mais de façon plus savoureuse.
J'ai relevé une faute qu'Alex a oubliée :
A moins qu'il n'y ait une suite prévue ?
J'avoue que le inquiétante m'a beaucoup fait rire !) et le personnage est en actionLes gothiques ne sont pas des mauviettes, au contraire de bien des hommes dans cette société hypocrite et inquiétante
Ensuite, c'est plus de la narration ; et c'est là que ça se gâte à mon avis !
On dirait que tu veux arriver au bout le plus vite possible, pas que tu prends plaisir à goûter chaque mot de ce portrait que tu veux nous faire voir ! J'aimerais mieux que tu m'en racontes moins, mais de façon plus savoureuse.
J'ai relevé une faute qu'Alex a oubliée :
Mais l'originalité du sujet, l'ironie ( perceptible, même si pas assez ) et le foisonnement de matériaux me donnent à penser que ... j'attendrai un autre texte de toi !Ma vie estemprunteempreinte de misogynie
A moins qu'il n'y ait une suite prévue ?
Invité- Invité
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
coline Dé a écrit:J'ai relevé une faute qu'Alex a oubliée :Ma vie estemprunteempreinte de misogynie
Il ne l'a pas vraiment oubliée : il a passé deux minutes à s'interroger dessus au lieu d'aller faire une petite recherche Google et il a choisi la mauvaise réponse, évidemment.
Invité- Invité
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Coucou ! Merci beaucoup pour toutes vos réponses, ça me fait vraiment très plaisir ! Janis et Jano, je vous remercie de m’avoir lue et de m’avoir comprise ! Vous avez une grande sensibilité <3 Je vous remercie aussi pour vos conseils et vos compliments ! Colline Dé, merci beaucoup pour tes encouragements ! Alex, merci énormément pour ta correction rigoureuse et productive ! Tu peux d’ailleurs me tutoyer, tu as un an de plus que moi et de toute façon nous sommes tous les deux encore jeunes ! Je m’excuse de la réponse qui va suivre qui est trèèès longue, ne vous sentez pas obligés de lire bien sûr. (En gros je demande des conseils pour ré écrire mon texte. L'essentiel est en vert et surligné afin de faciliter la rapidité de votre lecture !)
« Il y a de la force, une sorte de fierté, de droiture, la narratrice, c'est un vrai personnage à creuser; elle est pâle, elle s'est rasée, elle s'évanouit, elle vit avec sa mère dans une superbe demeure, il y a quelque chose de très singulier à creuser. » C’est exactement ce que je ressentais à l’époque !! Wedd est en réalité une fake qui a fasciné le début de mon adolescence. Je me souviens d’une fois où elle m’a dit « si on était face à face tu ne pourrais me parler avec agressivité comme tu es en train de le faire, tu pleurerais tellement mon regard est dur » (je ressentis une admiration stupéfaite…). Janis, tu as parfaitement exprimé ce que je ressentais pour elle, et comment je la voyais. Mais comment rendre ça dans son histoire si absurde ?? Voici les caractéristiques des personnages, tous vu d’un point de vue très externe excepté Wedd. [Le papa est méchant. La mère est si faible que ça touche à la folie (what the rapport ??), et elle aime manger des choses moisies car elle trouve qu’elles ont plus de goût (précision que j’ai omise dans cette première version). Anouchka n’a pas d’amis, elle parle aux esprits, elle est visiblement & paradoxalement victime de la société, puisqu’elle bégaie malgré ses anciens crimes, dont on ne connait que la crémation de l’église, (je n’ai pas rendu ses disputes avec le directeur parce que malgré tout le trivial collégien n’est pas digne de ma plume). La mère et la fille se passionnent et croient au surnaturel, mais un surnaturel loin d’être étoffé.] Où son charisme se met-il en avant ?
(Jano quelle perspicacité ! « Attention à l'univers gothique. Cette fascination pour le macabre, le mortuaire, peut entrainer des dérapages. J'ai entendu parler d'adolescent(e)s fragiles qui n'en sont pas revenus. J'imagine que ce n'est pas ton cas mais que tu t'es inspirée d'une ambiance. » C’est vrai que j’étais si naïve que je ne soupçonnais pas un seul mensonge dans ses propos et qu’elle a un peu influencé mon adolescence ^^)
Je écrire tout ce que je savais sur cette personne/personnage qui me fascina ! J'ai « exhaustivement » retranscrit tous mes souvenirs de ses récits. L’histoire et les personnages étaient sacrés au moment de mon écriture, je ne pouvais modifier par rapport à ce qu’elle m'en avait dit. En tant qu'adulte, je vois bien que la vie de Wedd est farfelue et s'enchaîne sans grande nécessité, elle est également dénué de sens philosophique, de sens esthétique, ou même de tension dramatique. Même farfelu n'est qu'une projection, sa vie, loin d'avoir une dimension comique, est tragique, (elle m'a d'ailleurs édifiée !). Il n’y a dans le récit de sa vie que misogynie cliché et ésotérisme de geek. J’étais donc fatiguée d'écrire mes souvenirs, (je suis alors revenue alors sur le forum vous demander de l’aide (bien que vos qualités littéraires soient votre moindre défaut <3)). J’ai passé des heures à écrire ce navet, je n’en pouvais plus, j’étais à bout. J’avais besoin d’aide car mon imagination était lasse, la simple contrainte de rendre une narration à l’apparence logique, contrainte purement formelle et par définition superficielle, m’épuisait… Jano tu dis « Au niveau du style, c'est un peu trop scolaire dans la mesure où tu décris et expliques beaucoup ce qui se passe. Tu restes dans le domaine de la retranscription sans incursion dans le suggestif. Il est bon parfois de ne pas tout dire pour laisser le lecteur construire l'histoire à sa guise. Ainsi l'autobiographie d'Anouchka, même si elle se laisse parcourir, reste plate et ennuyeuse. Il faut densifier davantage ton propos en franchissant la limite entre "je raconte" et "je donne à voir". Tu devrais insister davantage sur la psychologie des personnages, évoquer leurs doutes et leurs tourments par exemple. » Je ne sais que suggérer. Anouchka reste un mystère pour moi. Je ne sais ce que peuvent bien penser mes personnages. Ils sont déprimants et limités. Ils sont tous vus d’un point de vue extérieur. Tu m’incites à détacher mon imagination et à évoquer certains évènements, je suis preneuse de toute technique insufflant vitalité ! Tu peux me donner petites illustrations/exemples de cette méthode de "donner à voir" s’il-te-plaît ?? (Je reconnais facilement que ma narration est ennuyeuse, je n’ai pas pu me relire xD)
Colline Dé, tu évoques justement le problème du style. Je voulais poser mes idées au travers de cette longue narration (comme Janis l'a dit <3), voire pouvoir garder la même succession sémantique et seulement changer les tournures.
Premièrement se pose bien sûr le problème de la tonalité : quelle tonalité choisir ? (Mon texte n'en a pas.) L’ironie ne peut relever que du métanarrateur, c’est-à-dire moi, Wedd étant quelqu’un de tragique (donc pas une tonalité comique). Le pathétique, le suspens, l’élégiaque ? Quel voix Wedd pourrait-elle adopter ? Je ne sais pas du tout, vos conseils seraient fort appréciés !
Le registre une fois choisi, il ne suffira pas à sauver la narration, seul un style dynamique pourrait la sauver. Un style qui rendrait agréable, légère et facile cette lecture futile. Je pense qu’une originalité dans le style serait la bienvenue, une contrainte/règle/présentation inhabituelle. Je n’ai pas d’idée. Tous les auteurs ont un côté répétitif dans leurs tournures. J’aimerais un style mécanique bateau, (comme le style de Elle ou de Voici sont mécaniques). Par sa cohérence il donnera forcément une illusion de subjectivité, par sa pertinence un dynamisme rendant la lecture moins laborieuse. Pourriez-vous me conseiller ? Vous connaissez sans doute de tels procédés/exercices d'écriture ! <3
Dépourvu de tonalité, de style ; mais ce n'est pas tout, mon texte est également dépourvu de registre langagier. (Wedd, elle, avait un style. Elle faisait de charismatiques barbarismes. Elle m'avait une fois dit quand elle était retourné sur mon forum après quelques mois d'absence "les chiens retournent toujours à leur niche" (forte présence du réel terre à terre (l'admiration que cette phrase a suscité n'étant peut-être pas évidente)). Elle donnait des proverbes russes mal traduits ; philosophiquement, elle disait des vérités inattendues voire inintelligibles auxquelles je ne pouvais qu'adhérer. Sa syntaxe sortait des sentiers battus, par exemple mettait des espace devant ses points, disait "sur l'internet" comme si c'était un espace, ou "ça m'est joli" (surprenant n'est-ce pas ? elle faisait aussi des incorrections, les exemples étant corrects ne pas croire). Ses fautes donnaient un nouveau sens à ses mots et soulignaient l'intensité de ses phrase. Armée de ces mots à l'emploi inattendu, elle me parlait surtout de son vécu factuel, descriptions terre à terre.) Comment garder l’élégance d’un registre soutenu quand la narration est remplie d’éléments terre à terre ? (J’avais abandonné, mon texte est même dénué de registre de langue.) Je ne suis pas sûre de pouvoir m’adonner au style de Wedd, d’arriver à le restituer, ou que le résultat ne soit pas médiocre car en vérité il n’a aucune élégance, il sous-tend une logique primitive, c’est là un euphémisme. Or la seule voie de salut à cette longue narration est une tournure agréable des phrases donc un registre élégant a priori.
Axel : Je te réponds à part parce que ton commentaire était à part ^^
I/ Eclaircissement sur l’orthographe la grammaire & la sténo
A/ Que je comprends
1. Pour certaines fautes orthographiques, j’avais bien eu un doute mais après réflexion j’avais choisi une orthographe incorrecte : « pas des votres » : « vôtres » ; « je préparais faire part » : « faire-part » (ou façon 1990, « fairepart » !) ; « avions fait croire un accident » : « fait croire à un accident ». Pour d’autres mon ignorance allait plus loin et je n’avais même pas soupçonné le piège : « sur internet » : « Internet » (majuscule) ou « l'internet » (minuscule mais article) ; « à mon ancien hobbie » : « hobby » ; « je me rappelle d'éclats » : « je me rappelle les éclats » ; « les laissa l'acculer sur le mur » : « au mur » ; « dans la banlieue de Canne » : « Cannes » ; « dans leurs contacts msn ».
2. Jugeant dérisoire ma production, un article skyrock, je trouvais à tort déplacés certains codes de sténo « Ce temps-là » (trait d'union) ; « la Bible » (majuscule) (cela dit je me demande si Wedd conçoit la Bible comme un nom propre, je pense qu’elle la conçoit plutôt comme un nom commun) ; écrire les chiffres en toutes lettre. Quant aux points de suspensions Alt + 0133 et aux guillemets français n’écrivant pas sur Word je ne peux de toute façon pas les employer.
B/ Dont l’approfondissement me serait fort utile !
1. L’accord du participe passé, un si vaste sujet… Je me souviens maintenant qu’en effet « nous nous étions amusé » est incorrect, qu’amusés est correct, doit-on en déduire qu’il n’y a pas d’exceptions à l’accord participe/sujet avec l’auxiliaire être ? Je sais qu’il y a exception devant certains adverbes, comme « en » (haha là j’écris sur Word justement et quel délice de mettre des guillemets français !). Peux-tu me lister les exceptions à cet accord s’il-te-plaît ?? Par contre dans « comme si on m'avait arraché une partie des poumons», « arraché » me semble correct vu la position du COD.
2. D’autre part la ponctuation… « Pour Halloween, Camille » ; « sur le bitume ; comme » ; « de notre villa luxueuse, par » ; « pour que j'assassine des animaux ; je n'en étais ». C’est merveilleux !!! Tes corrections rendent la phrase intelligible !!! A quelles règles obéissent-elles ?
II/ Remarques syntaxiques
A. Eléments pointés que je n’arriverai point à corriger toute seule
1. « que nous essuyons » : « essuyions » (essuyer des disputes, en outre, ce n'est pas terrible…). Merci pour la juste conjugaison que tu m’as rappelée. Par ailleurs quel autre verbe pourrais-je employer ? (La laideur, le prosaïsme et la banalité m’avait entraînée vers celui-ci, sans compter le côté famille évidemment…)
2. « Nous devions mendier » : j'ai mis beaucoup de temps à comprendre cette analepse… Qu'est-ce qui pose problème ?
3. « elle se montre plus mielleuse » : un signe de folie, à n'en pas douter ; « qu'il ne serait raisonnable » : mal dit. Je ne sais comment rendre l'aspect criminel de la douceur et du sucré, car moi-même je n’arrive pas bien à saisir l’opprobre que Wedd juste sur ces choses. Mais ça me paraissait correct, l’implicite de la proposition subordonnée étant évident : qu’il ne serait raisonnable « de se montrer ».
B. Elements dont je ne sais l’effet sur le lecteur
1. « la jeune épousée » : « épouse » (« épousée » est très vieilli) ; est-ce que ça ne vous change pas du quotidien ?
2. « sur l'internet » : oui… cette fois, c'est juste (même si, de registre plus élevé, la formule me semble détonner) ; n’ai-je pas ainsi, quoique fortuitement, doté la narratrice d’une lueur d’élégance stylistique ?
C. Elements significatifs (mais visiblement pas clairs ^^)
1. « au mental évolué » : très mal dit. Tournure typique de Wedd et justement de sa tournure d’esprit ne peut être supprimée ! Mais si incomprise sans doute mal amenée, peut-être mal agencée, comment l’agencerais-tu ?
2. « Je consolai la mariée » : « consolais » (imparfait d'habitude). Oui tu as raison ça s'enchaîne en effet avec des imparfaits d’habitude, donc peut-être plus de cohérence avec une généralisation de l’imparfait. Mais je pensais à la consolation dans sa ponctualité et non dans son côté habituel ; le passé simple « consolai » qui rend la ponctualité, étrange par les imparfaits d’habitude qui le succède dans une simple juxtaposition, « consolai » ne pourrait-il pas s’ancrer dans les charmants barbarismes de l’héroïne ? Non maintenant que tu soulèves ce point je me rends compte qu’il est trop tordu et que plus qu’un manque d’explicite, le choix de ce temps relève d’une faute grammaticale lourde !
3. « J'en conçus mon dégoût » : « un dégoût » ? C’est pourtant le sien si connu et réputé, pensai-je naïvement.
4. « notre attitude guindé » : « guindée » (voilà qui est mal tourné, par ailleurs). Merci pour l’accord. Quant à la syntaxe, cette phrase était pourtant celle qui m’emplissait le plus de fierté. D'ailleurs je ne vois pas quoi dire d'autre "Malgré notre proximité, nous conservions des manières guindées ; notre fierté l'exigeait." ??? n'est-ce pas lourd ? ou trop bien écrit / plat ? Que mettrais-tu ?
A noter l'existence d'un fil "Discussion autour de nos textes" dans le forum Conversations, où l'on peut s'exprimer sans restriction et sans faire remonter son texte en haut de page par le biais de retour de commentaire trop systématique. http://www.vosecrits.com/t9766-discussions-autour-de-nos-textes-prose-poesie
Merci.
La Modération
« Il y a de la force, une sorte de fierté, de droiture, la narratrice, c'est un vrai personnage à creuser; elle est pâle, elle s'est rasée, elle s'évanouit, elle vit avec sa mère dans une superbe demeure, il y a quelque chose de très singulier à creuser. » C’est exactement ce que je ressentais à l’époque !! Wedd est en réalité une fake qui a fasciné le début de mon adolescence. Je me souviens d’une fois où elle m’a dit « si on était face à face tu ne pourrais me parler avec agressivité comme tu es en train de le faire, tu pleurerais tellement mon regard est dur » (je ressentis une admiration stupéfaite…). Janis, tu as parfaitement exprimé ce que je ressentais pour elle, et comment je la voyais. Mais comment rendre ça dans son histoire si absurde ?? Voici les caractéristiques des personnages, tous vu d’un point de vue très externe excepté Wedd. [Le papa est méchant. La mère est si faible que ça touche à la folie (what the rapport ??), et elle aime manger des choses moisies car elle trouve qu’elles ont plus de goût (précision que j’ai omise dans cette première version). Anouchka n’a pas d’amis, elle parle aux esprits, elle est visiblement & paradoxalement victime de la société, puisqu’elle bégaie malgré ses anciens crimes, dont on ne connait que la crémation de l’église, (je n’ai pas rendu ses disputes avec le directeur parce que malgré tout le trivial collégien n’est pas digne de ma plume). La mère et la fille se passionnent et croient au surnaturel, mais un surnaturel loin d’être étoffé.] Où son charisme se met-il en avant ?
(Jano quelle perspicacité ! « Attention à l'univers gothique. Cette fascination pour le macabre, le mortuaire, peut entrainer des dérapages. J'ai entendu parler d'adolescent(e)s fragiles qui n'en sont pas revenus. J'imagine que ce n'est pas ton cas mais que tu t'es inspirée d'une ambiance. » C’est vrai que j’étais si naïve que je ne soupçonnais pas un seul mensonge dans ses propos et qu’elle a un peu influencé mon adolescence ^^)
Je écrire tout ce que je savais sur cette personne/personnage qui me fascina ! J'ai « exhaustivement » retranscrit tous mes souvenirs de ses récits. L’histoire et les personnages étaient sacrés au moment de mon écriture, je ne pouvais modifier par rapport à ce qu’elle m'en avait dit. En tant qu'adulte, je vois bien que la vie de Wedd est farfelue et s'enchaîne sans grande nécessité, elle est également dénué de sens philosophique, de sens esthétique, ou même de tension dramatique. Même farfelu n'est qu'une projection, sa vie, loin d'avoir une dimension comique, est tragique, (elle m'a d'ailleurs édifiée !). Il n’y a dans le récit de sa vie que misogynie cliché et ésotérisme de geek. J’étais donc fatiguée d'écrire mes souvenirs, (je suis alors revenue alors sur le forum vous demander de l’aide (bien que vos qualités littéraires soient votre moindre défaut <3)). J’ai passé des heures à écrire ce navet, je n’en pouvais plus, j’étais à bout. J’avais besoin d’aide car mon imagination était lasse, la simple contrainte de rendre une narration à l’apparence logique, contrainte purement formelle et par définition superficielle, m’épuisait… Jano tu dis « Au niveau du style, c'est un peu trop scolaire dans la mesure où tu décris et expliques beaucoup ce qui se passe. Tu restes dans le domaine de la retranscription sans incursion dans le suggestif. Il est bon parfois de ne pas tout dire pour laisser le lecteur construire l'histoire à sa guise. Ainsi l'autobiographie d'Anouchka, même si elle se laisse parcourir, reste plate et ennuyeuse. Il faut densifier davantage ton propos en franchissant la limite entre "je raconte" et "je donne à voir". Tu devrais insister davantage sur la psychologie des personnages, évoquer leurs doutes et leurs tourments par exemple. » Je ne sais que suggérer. Anouchka reste un mystère pour moi. Je ne sais ce que peuvent bien penser mes personnages. Ils sont déprimants et limités. Ils sont tous vus d’un point de vue extérieur. Tu m’incites à détacher mon imagination et à évoquer certains évènements, je suis preneuse de toute technique insufflant vitalité ! Tu peux me donner petites illustrations/exemples de cette méthode de "donner à voir" s’il-te-plaît ?? (Je reconnais facilement que ma narration est ennuyeuse, je n’ai pas pu me relire xD)
Colline Dé, tu évoques justement le problème du style. Je voulais poser mes idées au travers de cette longue narration (comme Janis l'a dit <3), voire pouvoir garder la même succession sémantique et seulement changer les tournures.
Premièrement se pose bien sûr le problème de la tonalité : quelle tonalité choisir ? (Mon texte n'en a pas.) L’ironie ne peut relever que du métanarrateur, c’est-à-dire moi, Wedd étant quelqu’un de tragique (donc pas une tonalité comique). Le pathétique, le suspens, l’élégiaque ? Quel voix Wedd pourrait-elle adopter ? Je ne sais pas du tout, vos conseils seraient fort appréciés !
Le registre une fois choisi, il ne suffira pas à sauver la narration, seul un style dynamique pourrait la sauver. Un style qui rendrait agréable, légère et facile cette lecture futile. Je pense qu’une originalité dans le style serait la bienvenue, une contrainte/règle/présentation inhabituelle. Je n’ai pas d’idée. Tous les auteurs ont un côté répétitif dans leurs tournures. J’aimerais un style mécanique bateau, (comme le style de Elle ou de Voici sont mécaniques). Par sa cohérence il donnera forcément une illusion de subjectivité, par sa pertinence un dynamisme rendant la lecture moins laborieuse. Pourriez-vous me conseiller ? Vous connaissez sans doute de tels procédés/exercices d'écriture ! <3
Dépourvu de tonalité, de style ; mais ce n'est pas tout, mon texte est également dépourvu de registre langagier. (Wedd, elle, avait un style. Elle faisait de charismatiques barbarismes. Elle m'avait une fois dit quand elle était retourné sur mon forum après quelques mois d'absence "les chiens retournent toujours à leur niche" (forte présence du réel terre à terre (l'admiration que cette phrase a suscité n'étant peut-être pas évidente)). Elle donnait des proverbes russes mal traduits ; philosophiquement, elle disait des vérités inattendues voire inintelligibles auxquelles je ne pouvais qu'adhérer. Sa syntaxe sortait des sentiers battus, par exemple mettait des espace devant ses points, disait "sur l'internet" comme si c'était un espace, ou "ça m'est joli" (surprenant n'est-ce pas ? elle faisait aussi des incorrections, les exemples étant corrects ne pas croire). Ses fautes donnaient un nouveau sens à ses mots et soulignaient l'intensité de ses phrase. Armée de ces mots à l'emploi inattendu, elle me parlait surtout de son vécu factuel, descriptions terre à terre.) Comment garder l’élégance d’un registre soutenu quand la narration est remplie d’éléments terre à terre ? (J’avais abandonné, mon texte est même dénué de registre de langue.) Je ne suis pas sûre de pouvoir m’adonner au style de Wedd, d’arriver à le restituer, ou que le résultat ne soit pas médiocre car en vérité il n’a aucune élégance, il sous-tend une logique primitive, c’est là un euphémisme. Or la seule voie de salut à cette longue narration est une tournure agréable des phrases donc un registre élégant a priori.
Axel : Je te réponds à part parce que ton commentaire était à part ^^
I/ Eclaircissement sur l’orthographe la grammaire & la sténo
A/ Que je comprends
1. Pour certaines fautes orthographiques, j’avais bien eu un doute mais après réflexion j’avais choisi une orthographe incorrecte : « pas des votres » : « vôtres » ; « je préparais faire part » : « faire-part » (ou façon 1990, « fairepart » !) ; « avions fait croire un accident » : « fait croire à un accident ». Pour d’autres mon ignorance allait plus loin et je n’avais même pas soupçonné le piège : « sur internet » : « Internet » (majuscule) ou « l'internet » (minuscule mais article) ; « à mon ancien hobbie » : « hobby » ; « je me rappelle d'éclats » : « je me rappelle les éclats » ; « les laissa l'acculer sur le mur » : « au mur » ; « dans la banlieue de Canne » : « Cannes » ; « dans leurs contacts msn ».
2. Jugeant dérisoire ma production, un article skyrock, je trouvais à tort déplacés certains codes de sténo « Ce temps-là » (trait d'union) ; « la Bible » (majuscule) (cela dit je me demande si Wedd conçoit la Bible comme un nom propre, je pense qu’elle la conçoit plutôt comme un nom commun) ; écrire les chiffres en toutes lettre. Quant aux points de suspensions Alt + 0133 et aux guillemets français n’écrivant pas sur Word je ne peux de toute façon pas les employer.
B/ Dont l’approfondissement me serait fort utile !
1. L’accord du participe passé, un si vaste sujet… Je me souviens maintenant qu’en effet « nous nous étions amusé » est incorrect, qu’amusés est correct, doit-on en déduire qu’il n’y a pas d’exceptions à l’accord participe/sujet avec l’auxiliaire être ? Je sais qu’il y a exception devant certains adverbes, comme « en » (haha là j’écris sur Word justement et quel délice de mettre des guillemets français !). Peux-tu me lister les exceptions à cet accord s’il-te-plaît ?? Par contre dans « comme si on m'avait arraché une partie des poumons», « arraché » me semble correct vu la position du COD.
2. D’autre part la ponctuation… « Pour Halloween, Camille » ; « sur le bitume ; comme » ; « de notre villa luxueuse, par » ; « pour que j'assassine des animaux ; je n'en étais ». C’est merveilleux !!! Tes corrections rendent la phrase intelligible !!! A quelles règles obéissent-elles ?
II/ Remarques syntaxiques
A. Eléments pointés que je n’arriverai point à corriger toute seule
1. « que nous essuyons » : « essuyions » (essuyer des disputes, en outre, ce n'est pas terrible…). Merci pour la juste conjugaison que tu m’as rappelée. Par ailleurs quel autre verbe pourrais-je employer ? (La laideur, le prosaïsme et la banalité m’avait entraînée vers celui-ci, sans compter le côté famille évidemment…)
2. « Nous devions mendier » : j'ai mis beaucoup de temps à comprendre cette analepse… Qu'est-ce qui pose problème ?
3. « elle se montre plus mielleuse » : un signe de folie, à n'en pas douter ; « qu'il ne serait raisonnable » : mal dit. Je ne sais comment rendre l'aspect criminel de la douceur et du sucré, car moi-même je n’arrive pas bien à saisir l’opprobre que Wedd juste sur ces choses. Mais ça me paraissait correct, l’implicite de la proposition subordonnée étant évident : qu’il ne serait raisonnable « de se montrer ».
B. Elements dont je ne sais l’effet sur le lecteur
1. « la jeune épousée » : « épouse » (« épousée » est très vieilli) ; est-ce que ça ne vous change pas du quotidien ?
2. « sur l'internet » : oui… cette fois, c'est juste (même si, de registre plus élevé, la formule me semble détonner) ; n’ai-je pas ainsi, quoique fortuitement, doté la narratrice d’une lueur d’élégance stylistique ?
C. Elements significatifs (mais visiblement pas clairs ^^)
1. « au mental évolué » : très mal dit. Tournure typique de Wedd et justement de sa tournure d’esprit ne peut être supprimée ! Mais si incomprise sans doute mal amenée, peut-être mal agencée, comment l’agencerais-tu ?
2. « Je consolai la mariée » : « consolais » (imparfait d'habitude). Oui tu as raison ça s'enchaîne en effet avec des imparfaits d’habitude, donc peut-être plus de cohérence avec une généralisation de l’imparfait. Mais je pensais à la consolation dans sa ponctualité et non dans son côté habituel ; le passé simple « consolai » qui rend la ponctualité, étrange par les imparfaits d’habitude qui le succède dans une simple juxtaposition, « consolai » ne pourrait-il pas s’ancrer dans les charmants barbarismes de l’héroïne ? Non maintenant que tu soulèves ce point je me rends compte qu’il est trop tordu et que plus qu’un manque d’explicite, le choix de ce temps relève d’une faute grammaticale lourde !
3. « J'en conçus mon dégoût » : « un dégoût » ? C’est pourtant le sien si connu et réputé, pensai-je naïvement.
4. « notre attitude guindé » : « guindée » (voilà qui est mal tourné, par ailleurs). Merci pour l’accord. Quant à la syntaxe, cette phrase était pourtant celle qui m’emplissait le plus de fierté. D'ailleurs je ne vois pas quoi dire d'autre "Malgré notre proximité, nous conservions des manières guindées ; notre fierté l'exigeait." ??? n'est-ce pas lourd ? ou trop bien écrit / plat ? Que mettrais-tu ?
A noter l'existence d'un fil "Discussion autour de nos textes" dans le forum Conversations, où l'on peut s'exprimer sans restriction et sans faire remonter son texte en haut de page par le biais de retour de commentaire trop systématique. http://www.vosecrits.com/t9766-discussions-autour-de-nos-textes-prose-poesie
Merci.
La Modération
Suzie- Nombre de messages : 46
Age : 31
Date d'inscription : 16/05/2011
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Un univers bien noir, ce qui est de rigueur pour parler de gothiques. J'ai apprécié ce texte pour tous ses détails qui m'éclairent et pour l'écriture de bonne facture, qui donne envie de te relire dans d'autres textes.
J'avoue ne pas avoir (encore) lu ta longue réponse.
J'avoue ne pas avoir (encore) lu ta longue réponse.
Invité- Invité
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Non mais c'est surtout l'ennui qui me motivait, comme je disais, lis la partie surligné, c'est la seule chose sensée qui s'apparente à un dialogue, dans le reste je délire toute seule. Merci pour tes encouragements !
< Rappel : Prière d'éviter de répondre trop systématiquement à tout commentaire et donc : regroupez vos réponses. Ceci évitera de faire remonter vous-même ou de maintenir votre texte en haut de page au détriment des textes des autres auteurs.
Merci de votre compréhension.
La Modération >
.
< Rappel : Prière d'éviter de répondre trop systématiquement à tout commentaire et donc : regroupez vos réponses. Ceci évitera de faire remonter vous-même ou de maintenir votre texte en haut de page au détriment des textes des autres auteurs.
Merci de votre compréhension.
La Modération >
.
Suzie- Nombre de messages : 46
Age : 31
Date d'inscription : 16/05/2011
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Les univers nouveaux, tout du moins pour moi, c'est-à-dire que je ne connais pas (ou peu), m'enchantent et j'aime les découvrir. J'aime qu'un texte me malmène, vous le faites plutôt bien, en revanche, si la scène de viol au mariage réussit fort bien à mettre le lecteur mal à l'aise, je pense que la deuxième fois où vous parlez de viol est de trop ; point trop n'en faux, avec ces choses là. À mon humble avis. En tout cas, c'est quelque chose qui peut arrêter une lecture, moi même j'ai failli. Je me suis demandé s'il y avait d'autres allusions encore, au viol ; cela m'aurait beaucoup gêné. Sinon, j'imagine qu'il y a (ou aura) une suite ? Car ce texte tout seul ne fait pas une nouvelle !
Ne répondez pas à chaque commentaire, il me semble que la modération vous l'a dit plus haut. Sinon vous allez vous faire taper sur les doigts ! Ce serait dommage.
Ne répondez pas à chaque commentaire, il me semble que la modération vous l'a dit plus haut. Sinon vous allez vous faire taper sur les doigts ! Ce serait dommage.
Remus- Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
vous etes un violent, vous.
On m'appelle Weddinggoth. BOUM
Mon vrai nom est Anouchka, BOUM
mais beaucoup ne le connaissent même pas. BOUM
brrrr.
On m'appelle Weddinggoth. BOUM
Mon vrai nom est Anouchka, BOUM
mais beaucoup ne le connaissent même pas. BOUM
brrrr.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Je crois que j'aurais dit un peu la même chose que Jano. L'intérêt de ce texte réside surtout dans le thème, inhabituel, et qui nous plonge dans un univers inconnu, c'est assez fascinant. En revanche, ça ressemble un peu au résumé d'une vie, il manque une petite épaisseur, c'est difficile à expliquer... Sinon ton écriture me semble claire et ordonnée, ça se lit bien.
Ps; ravie que mon avatar te plaise
Ps; ravie que mon avatar te plaise
Lamarjo- Nombre de messages : 77
Age : 47
Localisation : marjobonne51@laposte.net
Date d'inscription : 27/11/2011
Noir c'est noir.
Si c'est fait pour écœurer les gens et les détourner du gothique, et du satanisme, alors ça fonctionne parfaitement.
Quelques erreurs de tournures et de style que mes prédécesseurs ont certainement fait remarquer.
Que dire sur le reste ? L'écriture est fluide, c'est un bon point.
Vous êtes jeune. Vous aurez le temps j'espère de sortir de ces influences glauques, qui cachent, derrières des oripeaux noirs faussement fascinant, une vraie noirceur qui ne peut rien apporter de bon.
Ubik.
Quelques erreurs de tournures et de style que mes prédécesseurs ont certainement fait remarquer.
Que dire sur le reste ? L'écriture est fluide, c'est un bon point.
Vous êtes jeune. Vous aurez le temps j'espère de sortir de ces influences glauques, qui cachent, derrières des oripeaux noirs faussement fascinant, une vraie noirceur qui ne peut rien apporter de bon.
Ubik.
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Merci pour vos com c'est super gentil ! Ubik tu as raison le thème est nul de toute façon, c'est ça qui me donne une narration nulle, donc à priori je ne ferai pas de suite, mais quand j'aurai de joyeuses idées je les écrirai, j'avoue que je n'ai aucune inspiration pour le moment, c'est pour ça que je n'écris rien. D'ailleurs je n'écrivais pas avant, c'est pour un article skyrock que je me suis dit "tiens si je racontais la vie de wedd" et après voyant que ça ne me convenait pas je me suis dit "tiens si je prenais conseil dans un forum d'écriture". Encore cimer, bisouuus
Suzie- Nombre de messages : 46
Age : 31
Date d'inscription : 16/05/2011
Clichés.
Il ne s'agit pas d'avoir forcément des "joyeuses idées". Lis ce que je poste, tu verras que ça n'a rien de particulièrement joyeux. S'agit d'éviter les clichés, et le gothique en est "claffi" comme on dit chez moi.
A plus,
Ubik.
A plus,
Ubik.
Re: Je marche parmi vous mais je ne suis pas des votres
Il me semble, Suzie, que tu serais plus à l'aise pour raconter cette histoire en te mettant dans la peau d'un personnage extérieur et non pas dans celle de Wedd !
Tu pourrais raconter la fascination qu'elle a exercée sur toi, et en quelque sorte "tourner autour du personnage", poser les questions qu'elle suscitait, faire des allers-retours entre cette époque et l'époque où tu racontes... Ce qui te permettrait de diversifier les tons : tantôt le tragique de Wedd, tantôt l'admiratif de "Suzie-jeune", tantôt clui plus ironique de Suzie adulte...
Mais c'est juste une piste, il y aurait mille autres manières d'aborder le sujet. Le tout étant que tu ne sois pas trop expéditive, que tu ne nous fasses pas juste un synopsis si tu veux développer toute l'histoire de Wedd, ou alors que tu choisisses quelques éléments particulièrement porteurs de sens si tu comptes n'écrire qu'une nouvelle assez courte.
Je ne sais pas si c'est susceptible de t'aider, mais je ne vois pas comment le faire sinon...
Tu pourrais raconter la fascination qu'elle a exercée sur toi, et en quelque sorte "tourner autour du personnage", poser les questions qu'elle suscitait, faire des allers-retours entre cette époque et l'époque où tu racontes... Ce qui te permettrait de diversifier les tons : tantôt le tragique de Wedd, tantôt l'admiratif de "Suzie-jeune", tantôt clui plus ironique de Suzie adulte...
Mais c'est juste une piste, il y aurait mille autres manières d'aborder le sujet. Le tout étant que tu ne sois pas trop expéditive, que tu ne nous fasses pas juste un synopsis si tu veux développer toute l'histoire de Wedd, ou alors que tu choisisses quelques éléments particulièrement porteurs de sens si tu comptes n'écrire qu'une nouvelle assez courte.
Je ne sais pas si c'est susceptible de t'aider, mais je ne vois pas comment le faire sinon...
Invité- Invité
Sujets similaires
» Discussions autour de nos textes
» La nouvelle libraire
» Un autre monde
» Exo "Les cailloux" : Ce que m'ont inspiré les vôtres
» Une saison parmi d’autres
» La nouvelle libraire
» Un autre monde
» Exo "Les cailloux" : Ce que m'ont inspiré les vôtres
» Une saison parmi d’autres
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum