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Exo "Pêchés capitaux" : Un après-midi d'automne...

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Message  kwisatz Mar 6 Nov 2012 - 20:42

- Bon sang mais y court vite ce con ! se disait le vieux Georges. Pourtant il était entraîné, tous les automnes il leur courait après. L'âge devait commencer à faire son affaire, impitoyablement.
- Pis je vais pas abîmer mes chaussures putain ! Il s'en souvenait de ses chaussures, achetés pour son mariage 35 ans auparavant. Il en avait jamais changé, elles avaient couté assez cher. Il allait pas faire des frais à son âge. Alors il hésitait, seul au milieu des bois, son treillis trempé par cette averse soudaine qui durait depuis 30 minutes. D'ailleurs son treillis c'était le même depuis l'armée. Ça lui rappelait le bon temps, quand il était tireur et qu'il avait sillonné le monde avec son régiment d'infanterie. Georges plongea dans une douce mélancolie faite de franche camaraderie, de blagues salaces, de sang sur le sable chaud des déserts, de bouffe immonde au fond des forêts tropicales ... Il fut sorti de ses pensées par un bruit sourd. L'autre était déjà 200 à 300 mètres plus loin. Il venait de s'élarder dans l'humus d'automne, il s'était pris les pieds dans une racine.

- Quel abruti ! pensa l'ancien militaire. Oh et pis merde à la fin, ça l'énervait de courir après un con pareil ! Il fouilla dans sa poche et sorti une balle. Il la carra dans le chargeur de la 22 long riffle et visa la tête. Les souvenirs lui revenaient par ce simple geste, les exercices à la caserne, puis la guerre en Algérie, au Liban, la première fois qu'il tuait quelqu'un ...
Le type s'effondra une seconde fois, cette fois-ci il allait prendre racine. George arriva près du corps, il avait des kilos en trop, sans doute ce qui avait nuit à ses déplacements. Il devait avoir dans la quarantaine et une petite vie bien rangée, un foyer bien chaud, des pantoufles au sec. Le militaire lui songea à la Gisèle morte depuis longtemps et à tous les malheurs de sa vie. Comme chaque automne le bois se gonflait de promeneurs, de chasseurs, de cueilleur de champignons. Celui là était de la dernière espèce il avait laissé tomber son panier un peu plus loin dans un sous-bois. George le retrouva et reconnu des cèpes.

- Ah t'allais te goinfrer mon gros hein ! hurla le vieux au corps sans vie. Le sang dégoulinait du cadavre et formait un véritable tableau d'automne. Le silence s'était fait dans la forêt comme imposé par la folie du Georges. Le lierre se serrait aux arbres, les oiseaux s'envolaient au loin pour échapper à l'hystérie de l’intrus. La nature laissait hurler le silence
- Pis après t'allait te soulager avec ta femme espèce de vicieux ! vociféra-t-il. Il se croit tous mieux que moi se pensait George. Pourtant c'est moi qui est là et qui garde la forêt, moi j'existe encore et je tuerai encore pour exister ! Il sentait la folie l'encercler, comme souvent, il n'avait pas pu la contenir. Elle l'avait chauffée à blanc, le faisant étouffer, il fallait qu'elle sorte, peu importe comment, seule la réalité de la mort sortait les cadavres de sa tête. Lentement il se calmait, sa tempe battait toujours, ses sens revenaient, il avait froid.
Soudain, un grognement le sortie de sa rêverie.

- Merde, un sanglier, j'aurai dû acheter plus de balles. La bête chargea et le renversa violemment, sa tête heurta le tronc massif du châtaigner derrière lui. Il aurait pu appeler d'autres abrutis à l'aide, mais il se sentait bien trop fatigué.
kwisatz
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Message  Invité Mer 7 Nov 2012 - 7:13

kwisatz, je me permets de mettre ci-dessous ton texte corrigé de ses nombreuses fautes, car je pense que tu ne t'es pas assez relu. C'est dommage, ça gâche en partie le plaisir de lecture.
Pour le fond, je trouve que ça tient la route. Les contraintes de l'exo sont respectées, dans une histoire somme toute "logique".

- Bon sang mais y court vite ce con ! se disait le vieux Georges. Pourtant il était entraîné, tous les automnes il leur courait après. L'âge devait commencer à faire son affaire, impitoyablement.
- Pis je vais pas abîmer mes chaussures putain ! Il s'en souvenait de ses chaussures, achetés(ées) pour son mariage 35 ans auparavant. Il en avait jamais changé, elles avaient couté assez cher. Il allait pas faire des frais à son âge. Alors il hésitait, seul au milieu des bois, son treillis trempé par cette averse soudaine qui durait depuis 30 minutes. D'ailleurs son treillis c'était le même depuis l'armée. Ça lui rappelait le bon temps, quand il était tireur et qu'il avait sillonné le monde avec son régiment d'infanterie. Georges plongea dans une douce mélancolie faite de franche camaraderie, de blagues salaces, de sang sur le sable chaud des déserts, de bouffe immonde au fond des forêts tropicales ... Il fut sorti de ses pensées par un bruit sourd. L'autre était déjà 200 à 300 mètres plus loin. Il venait de s'élarder dans l'humus d'automne, il s'était pris les pieds dans une racine.

- Quel abruti ! pensa l'ancien militaire. Oh et pis merde à la fin, ça l'énervait de courir après un con pareil ! Il fouilla dans sa poche et sorti(t) une balle. Il la carra dans le chargeur de la(du) 22 long riffle et visa la tête. Les souvenirs lui revenaient par ce simple geste, les exercices à la caserne, puis la guerre en Algérie, au Liban, la première fois qu'il tuait quelqu'un ...
Le type s'effondra une seconde fois, cette fois-ci il allait prendre racine. George(s) arriva près du corps, il avait des kilos en trop, sans doute ce qui avait nuit(nui) à ses déplacements. Il devait avoir dans la quarantaine et une petite vie bien rangée, un foyer bien chaud, des pantoufles au sec. Le militaire lui songea à la Gisèle morte depuis longtemps et à tous les malheurs de sa vie. Comme chaque automne le bois se gonflait de promeneurs, de chasseurs, de cueilleur(s) de champignons. Celui là était de la dernière espèce il avait laissé tomber son panier un peu plus loin dans un sous-bois. George(s) le retrouva et reconnu(t) des cèpes.

- Ah t'allais te goinfrer mon gros hein ! hurla le vieux au corps sans vie. Le sang dégoulinait du cadavre et formait un véritable tableau d'automne. Le silence s'était fait dans la forêt comme imposé par la folie du Georges. Le lierre se serrait aux arbres, les oiseaux s'envolaient au loin pour échapper à l'hystérie de l’intrus. La nature laissait hurler le silence
- Pis après t'allait te soulager avec ta femme espèce de vicieux ! vociféra-t-il. Il se croit(ils se croient) tous mieux que moi se(supprimer se) pensait George. Pourtant c'est moi qui est(suis) là et qui garde la forêt, moi j'existe encore et je tuerai encore pour exister ! Il sentait la folie l'encercler, comme souvent, il n'avait pas pu la contenir. Elle l'avait chauffée à blanc, le faisant étouffer, il fallait qu'elle sorte, peu importe comment, seule la réalité de la mort sortait les cadavres de sa tête. Lentement il se calmait, sa tempe battait toujours, ses sens revenaient, il avait froid.
Soudain, un grognement le sortie(it) de sa rêverie.

- Merde, un sanglier, j'aurai(s) dû acheter plus de balles. La bête chargea et le renversa violemment, sa tête heurta le tronc massif du châtaigner derrière lui. Il aurait pu appeler d'autres abrutis à l'aide, mais il se sentait bien trop fatigué.

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Message  Janis Mer 7 Nov 2012 - 12:33



Bon c'est vrai que les fautes écornent l'œil, mais globalement j'ai bien aimé la sauvagerie de ce récit, bien construit, drôlatique et affreux. Mourir pour rien en ramassant des champignons ! Puis mourir pour rien parce qu'on a la flemme !

Belle présence de la forêt aussi
Tous les péchés ramassés dans un temps court, ça aussi j'aime bien, c'est cinématographique : unité de temps, unité de lieu.

Bref, j'apprécie et l'univers cruel, et l'écriture que je trouve pas mal du tout

(mais les fautes ! c'est vrai ça fait tache !)
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Message  polgara Jeu 8 Nov 2012 - 8:39

je ne rebondirai pas sur les fautes qui gâchent il est vrai un peu le plaisir (du coup, j'ai bondi sur la version d'embellie). malgré tout, le texte est plaisant, acerbe comme il faut et une écriture bien prometteuse.
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Message  kwisatz Jeu 8 Nov 2012 - 11:25

Voici l'exercice sans les fautes pour éviter la syncope orthographique. Un grand merci à Embellie pour la correction !

- Bon sang mais y court vite ce con ! se disait le vieux Georges. Pourtant il était entraîné, tous les automnes il leur courait après. L'âge devait commencer à faire son affaire, impitoyablement.
- Pis je vais pas abîmer mes chaussures putain ! Il s'en souvenait de ses chaussures, achetées pour son mariage 35 ans auparavant. Il en avait jamais changé, elles avaient couté assez cher. Il allait pas faire des frais à son âge. Alors il hésitait, seul au milieu des bois, son treillis trempé par cette averse soudaine qui durait depuis 30 minutes. D'ailleurs son treillis c'était le même depuis l'armée. Ça lui rappelait le bon temps, quand il était tireur et qu'il avait sillonné le monde avec son régiment d'infanterie. Georges plongea dans une douce mélancolie faite de franche camaraderie, de blagues salaces, de sang sur le sable chaud des déserts, de bouffe immonde au fond des forêts tropicales ... Il fut sorti de ses pensées par un bruit sourd. L'autre était déjà 200 à 300 mètres plus loin. Il venait de s'élarder dans l'humus d'automne, il s'était pris les pieds dans une racine.

- Quel abruti ! pensa l'ancien militaire. Oh et pis merde à la fin, ça l'énervait de courir après un con pareil ! Il fouilla dans sa poche et prit une balle. Il la carra dans le chargeur du 22 long riffle et visa la tête. Les souvenirs lui revenaient par ce simple geste, les exercices à la caserne, puis la guerre en Algérie, au Liban, la première fois qu'il tuait quelqu'un ...
Le type s'effondra une seconde fois, cette fois-ci il allait prendre racine. Georges arriva près du corps, il avait des kilos en trop, sans doute ce qui avait nui à ses déplacements. Il devait avoir dans la quarantaine et une petite vie bien rangée, un foyer bien chaud, des pantoufles au sec. Le militaire lui songea à la Gisèle morte depuis longtemps et à tous les malheurs de sa vie. Comme chaque automne le bois se gonflait de promeneurs, de chasseurs, de cueilleurs de champignons. Celui là était de la dernière espèce il avait laissé tomber son panier un peu plus loin dans un sous-bois. Georges le retrouva et reconnut des cèpes.

- Ah t'allais te goinfrer mon gros hein ! hurla le vieux au corps sans vie. Le sang dégoulinait du cadavre et formait un véritable tableau d'automne. Le silence s'était fait dans la forêt comme imposé par la folie du Georges. Le lierre se serrait aux arbres, les oiseaux s'envolaient au loin pour échapper à l'hystérie de l’intrus. La nature laissait hurler le silence
- Pis après t'allait te soulager avec ta femme espèce de vicieux ! vociféra-t-il. Ils se croient tous mieux que moi pensait George. Pourtant c'est moi qui suis là et qui garde la forêt, moi j'existe encore et je tuerai encore pour exister ! Il sentait la folie l'encercler, comme souvent, il n'avait pas pu la contenir. Elle l'avait chauffée à blanc, le faisant étouffer, il fallait qu'elle sorte, peu importe comment, seule la réalité de la mort sortait les cadavres de sa tête. Lentement il se calmait, sa tempe battait toujours, ses sens revenaient, il avait froid.
Soudain, un grognement le sortit de sa rêverie.

- Merde, un sanglier, j'aurais dû acheter plus de balles. La bête chargea et le renversa violemment, sa tête heurta le tronc massif du châtaigner derrière lui. Il aurait pu appeler d'autres abrutis à l'aide, mais il se sentait bien trop fatigué.
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