Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Je passe au dessus.... Non j'ai demandé des congés jusque mardi. Il était temps..Sahkti a écrit:tu fais le pont?Nothingman a écrit:Un gros et bon week-end comme je les aime me tend les bras dès demain
Nothingman- Nombre de messages : 747
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Jul', tu viens jusque chez moi samedi ou bien je te pêche?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Je viens et laisserai ma caisse dans ton garageSahkti a écrit:Jul', tu viens jusque chez moi samedi ou bien je te pêche?
Nothingman- Nombre de messages : 747
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
ça marche!Nothingman a écrit:Je viens et laisserai ma caisse dans ton garageSahkti a écrit:Jul', tu viens jusque chez moi samedi ou bien je te pêche?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
si ça ne dérange pas?
Nothingman- Nombre de messages : 747
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Pas le courage de me joindre à vous ce soir... Vous souhaite un bel exo (et bonjour Nothingman !)
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Bon, on peut y aller je pense.
Imaginez que... pour des raisons X ou Y que vous pouvez ou non évoquer dans votre texte, vous vous retrouvez enfermé dans une grande surface après la fermeture. La nuit et le magasin sont à vous.
A vous d'inventer le reste... en glissant dans le texte les mots suivants:
une canne à pommeau – un disque – un bâton d'encens – un rouleau de papier toilette – un grille-pain – un tube de rouge à lèvres – un appareil photo – un radiateur en fonte – une marionnette
Bon amusement!
Imaginez que... pour des raisons X ou Y que vous pouvez ou non évoquer dans votre texte, vous vous retrouvez enfermé dans une grande surface après la fermeture. La nuit et le magasin sont à vous.
A vous d'inventer le reste... en glissant dans le texte les mots suivants:
une canne à pommeau – un disque – un bâton d'encens – un rouleau de papier toilette – un grille-pain – un tube de rouge à lèvres – un appareil photo – un radiateur en fonte – une marionnette
Bon amusement!
Dernière édition par le Mer 26 Sep 2007 - 19:34, édité 1 fois
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
ah mais non Krystelle ! Tu vas nous manquer.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Ca marche pour moi !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Dommage ! Bonne nuit Krys !Krystelle a écrit:Pas le courage de me joindre à vous ce soir... Vous souhaite un bel exo (et bonjour Nothingman !)
Charles- Nombre de messages : 6288
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
quel inventaire, il ne manquait que le pré vert.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Coucou copine ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
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ninananere- Nombre de messages : 1010
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
ne fait pas le guignol loupbleu
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
c'est ok pour tout le monde? Les retardataires, c'est facile, contrainte commune ce soir!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Coucou copine de moi :-)Zou a écrit:Coucou copine ;-)
Vous lirai tous demain, z'avez intérêt à être bons :-)
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Et un raton laveur, un !bertrand-môgendre a écrit:quel inventaire, il ne manquait que le pré vert.
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
ici:Orakei a écrit:Salut excusez du retard, vous en etes où ?
Imaginez que... pour des raisons X ou Y que vous pouvez ou non évoquer dans votre texte, vous vous retrouvez enfermé dans une grande surface après la fermeture. La nuit et le magasin sont à vous.
A vous d'inventer le reste... en glissant dans le texte les mots suivants:
une canne à pommeau – un disque – un bâton d'encens – un rouleau de papier toilette – un grille-pain – un tube de rouge à lèvres – un appareil photo – un radiateur en fonte – une marionnette
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Euh...ça ne me dit trop rien. Je vais tenter je ne promets rien...
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
L'appétit vient en mangeant .....-)Orakei a écrit:Euh...ça ne me dit trop rien. Je vais tenter je ne promets rien...
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
bonne idée Zou.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
bertrand-môgendre a écrit:bonne idée Zou.
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
;-))))) je voulais dire, j'ai eu un blanc
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Pour ceux qui feraient l'exo en différé, merci de poster dans ce fuseau et de ne pas ouvrir un nouveau fil, comme ça on peut lire et commenter tout le monde en même temps :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Le grand Bazaar
C'est toujours la même chose. Faut toujours qu'elle me demande des trucs en dernière minute. Une fois, c'est un ingrédient qu'il lui manque pour une recette qu'elle finira quand même par rater lamentablement. Une autre fois, c'est une envie subite et pressante, contre laquelle personne, surtout pas moi, ne peut lutter, surtout quand il s'agit de bâton d'encens. Suivez mon regard lubrique….
Et me voilà une fois de plus dans l'enceinte de ce lieu béni de l'hyperconsommation, le bien nommé GB. Je sais, désormais, ils se nomme Carrefour. Mais, impossible de m'y faire, moi qui le fréquente depuis tout petit. J'y ai acheté mes premières marionnettes, mon premier disque. Bref, j'y ai quand même vécu des moments qu'on n'oublie pas. Mais aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur à la nostalgie. Tout cela parce que nous n'avons plus de grille pain depuis que madame l'a fait exploser. Et justement elle, qui n'en prend jamais, a décidé que demain c'était biscotte au petit dej'. Et comme d'un fait entendu, c'est bibi qui est de corvée pour en dégoter un nouveau.
Je passerai les dix tours de carrousels sur le parking, dans l'attente qu'une bonne âme charitable veulent bien laisser une petit place au pauvre hère que je suis. Evidemment, il y a ceux qui font mine de reculer un instant, vous espérez un instant quand ce sombre abruti sort de sa voiture avec une mine désolée. Il y a ceux moins civiques encore qui vous brûlent la politesse. Et ceux, les pires qui font bien durer le remplissage des commissions dans le coffre.
A l'intérieur du temple de la ménagère de moins de 50 ans, il faut encore se frayer un passage par mi les vieilles dames qui hésitent de manière interminable entre les produits qui leur sont parfaitement inutiles. Octave Parango n'est pas loin. Il est là, tapi dans l'ombre. Je l'entends d'ici. "Je suis le type qui vous vend de la merde, qui vous vous fait rêver de ces choses que vous n'aurez jamais". La fiction rejoint souvent la réalité. Certains repartent lourdement chargés. Un radiateur en fonte en plein été. Original. Un homme hésite longuement au rayon rouge à lèvre. Je n'ose pas imaginer la vie qui va avec. Il me donne vraiment envie de chi.. toutes ces petites vies qui se meuvent devant moi. Et là c'est la réalité qui rejoint la fiction. Ouf sauvé! Le roi Arthur (et oui c'est mon prénom) a retrouvé son trône. Je reste là seul avec moi-même, un grand moment de solitude avec ce brouhaha extérieur sauf que là, l'enfer, pas un seul rouleau de papier toilette. Et dehors le brouhaha s'est tu. Je jette un regard dans l'enfilade de la porte. Personne.
C'est juste un mauvais rêve, je vais me réveiller. Pas de problème… Heureusement, le rayon presse est à proximité. Je m'avance en dandinant, le pantalon à mes pieds. Oui mais lequel prendre. Voilà, "Voici"fera l'affaire. A force de nous vendre leur merde, qu'ils prennent une fois celle des autres. Je n'ose imaginer le lendemain la tête du vigile de service qui visionnera ses séquences d'ores et déjà d'anthologie. En attendant, je ne suis pas sorti. J'erre dans ce grand bateau vide, propriétaire pour un soir d'une fortune colossale. Mais bizarrement, je n'ai qu'une envie. M'extraire absolument de ce lieu d'épouvante. Une horrible impression m'assaille. Celle que tous ces objets, ces choses ne sont mues que par le désir de m'attaquer. Cette obsession me tenaille. Serais-je en train de virer fou. Devant l'entrée de derrière. Soudain un bruit. Comme un léger grattement. Je me planque. Surgissent alors deux voleurs qui ont réussi à pénétrer dans la forteresse. Incroyable, l'outil de leur délit est un simple canne-pommeau. Décidément, ils m'étonneront toujours. Ils ne semblent pas m'avoir aperçu. Je m'éclipse donc sans avoir demandé mon reste. Il n'empêche, je ne repars pas les mains vides. Il ne sera pas dit que je ne puisse pas moi non plus me faire un petit plaisir. L'appareil photo de mes rêves est à présent dans mes mains. Je l'ai bien mérité non…..
Dans la voiture un peu plus tard: Merde le grille-pain….
Nothingman- Nombre de messages : 747
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
On retrouva le jeune Quentin Reclus mort, un mardi soir, noyé, dans sa baignoire. Un tube de rouge à lèvres emprisonné par la rigidité cadavérique de sa main gauche. Trois bâtons d'encens jetés dans l'évier. La police conclut, sans doute un peu trop vite, à un suicide. Sa soeur n'y crut pas une seconde. Parce qu'Elisa savait que ce n'était pas dans les habitudes de son frère. Et puis aussi parce qu'elle n'avait encore jamais vu quiconque se suicider en s'étouffant avec un rouleau de papier toilette avant de prendre un bain. Mourir en se plantant une canne à pommeau dans le coeur eut été plus élégant. Non, décidément, ce décès n'était pas digne des capacités de son frère.
Elisa décida de mener son enquête. A sa manière. C'est à dire en observant les gens. Sans savoir exactement pourquoi, elle avait remarqué que les solutions lui parvenaient souvent lorsqu'elle était plongée dans une foule dense et bruyante.
Un samedi, vers 18 heures, elle se rendit aux galeries Montgomery et passa son temps à errer d'un rayon à l'autre, glissant de l'étalage des grille-pains à celui des disques et des jeux de société. Son appareil photo en main, elle fixait sur pellicule, un peu au hasard, les visages qui pouvaient lui apporter l'inspiration dans sa quête de vérité.
Chaque client du magasin devenait une marionnette dont elle espérait pouvoir tirer les ficelles pour lui arracher un soupçon de vérité. Oubliant son chagrin, elle se passionna rapidement pour l'exercice au point d'en perdre l'heure et ne pas entendre les appels des hauts-parleurs invitant les consommateurs à quitter ce lieu de perdition. C'est qu'Elisa s'était rendue aux toilettes et, face à la vision d'un rouleau de papier décoré de tournesols, elle eut une révélation. Non, son frère, Quentin Reclus, né le 17 novembre 1973, ne s'était pas suicidé, elle en avait maintenant la certitude.
Gribouillant avec frénésie des notes et des notes dans un carnet emprunté au magasin, appuyée contre le radiateur en fonte garnissant étrangement ce lieu d'aisance, elle ne vit pas le temps filer et se retrouva enfermée dans les galeries Montgomery, avec pour tous compagnons de voyage la veilleuse clignotante de la sortie de secours et une chasse qui fuyait.
Elisa n'en avait cure et continua de poser sur papier quadrillé l'ensemble de ses convictions.
L'agitation mentale qui s'était emparée d'elle l'empêcha d'entendre la porte principale des toilettes s'entrouvrir en grinçant.
Le lendemain matin, un vigile encore ensommeillé trouva le corps d'Elisa affalé contre un radiateur toussotant, la bouche emplie de papier toilette aux couleurs du soleil. A ses pieds, un carnet aux pages arrachées, dont il ne restait que quelques inscriptions vaguement indéchiffrables. Tout au plus arriva-t-il à lire qu'un certain Quentin, allergique à la lavande, n'aurait pu commettre l'irréparable avec du papier aux senteurs de Provence.
Interloqué face à cette prose quelque peu surréaliste, le gardien décida de garder le carnet pour sa petite fille qui adorait résoudre les charades et s'en alla prévenir la police.
Celle-ci conclut banalement à un suicide. Le second dans la famille Reclus. Après Quentin, Elisa. Morts tous deux dans la fleur de l'âge, asphyxiés par du papier toilette parfumé aux odeurs de printemps.
L'affaire ne fut jamais résolue.
Elisa décida de mener son enquête. A sa manière. C'est à dire en observant les gens. Sans savoir exactement pourquoi, elle avait remarqué que les solutions lui parvenaient souvent lorsqu'elle était plongée dans une foule dense et bruyante.
Un samedi, vers 18 heures, elle se rendit aux galeries Montgomery et passa son temps à errer d'un rayon à l'autre, glissant de l'étalage des grille-pains à celui des disques et des jeux de société. Son appareil photo en main, elle fixait sur pellicule, un peu au hasard, les visages qui pouvaient lui apporter l'inspiration dans sa quête de vérité.
Chaque client du magasin devenait une marionnette dont elle espérait pouvoir tirer les ficelles pour lui arracher un soupçon de vérité. Oubliant son chagrin, elle se passionna rapidement pour l'exercice au point d'en perdre l'heure et ne pas entendre les appels des hauts-parleurs invitant les consommateurs à quitter ce lieu de perdition. C'est qu'Elisa s'était rendue aux toilettes et, face à la vision d'un rouleau de papier décoré de tournesols, elle eut une révélation. Non, son frère, Quentin Reclus, né le 17 novembre 1973, ne s'était pas suicidé, elle en avait maintenant la certitude.
Gribouillant avec frénésie des notes et des notes dans un carnet emprunté au magasin, appuyée contre le radiateur en fonte garnissant étrangement ce lieu d'aisance, elle ne vit pas le temps filer et se retrouva enfermée dans les galeries Montgomery, avec pour tous compagnons de voyage la veilleuse clignotante de la sortie de secours et une chasse qui fuyait.
Elisa n'en avait cure et continua de poser sur papier quadrillé l'ensemble de ses convictions.
L'agitation mentale qui s'était emparée d'elle l'empêcha d'entendre la porte principale des toilettes s'entrouvrir en grinçant.
Le lendemain matin, un vigile encore ensommeillé trouva le corps d'Elisa affalé contre un radiateur toussotant, la bouche emplie de papier toilette aux couleurs du soleil. A ses pieds, un carnet aux pages arrachées, dont il ne restait que quelques inscriptions vaguement indéchiffrables. Tout au plus arriva-t-il à lire qu'un certain Quentin, allergique à la lavande, n'aurait pu commettre l'irréparable avec du papier aux senteurs de Provence.
Interloqué face à cette prose quelque peu surréaliste, le gardien décida de garder le carnet pour sa petite fille qui adorait résoudre les charades et s'en alla prévenir la police.
Celle-ci conclut banalement à un suicide. Le second dans la famille Reclus. Après Quentin, Elisa. Morts tous deux dans la fleur de l'âge, asphyxiés par du papier toilette parfumé aux odeurs de printemps.
L'affaire ne fut jamais résolue.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
J’aime bien faire les nuits avec Roger, c’est beaucoup plus sympa qu’avec Paul ou Victor. Faut dire que Roger, il se fout de garder son boulot ou de pointer au chômage. Il est à deux ans de la retraite alors autant dire que ça l’arrangerait même de se faire lourder avant l’heure. Moi aussi, je m’en fous de ce boulot, c’est juste pour les deux mois d’été. Mon père est le directeur commercial régional de la chaîne de supermarché et il m’a embarqué pour être veilleur de nuit pendant toutes mes vacances. D’un côté, j’ai toujours un peu peur de sa réaction s’il savait et puis de l’autre, ça m’amuse assez de braver l’interdit et de me dire que je pourrais foutre un sacré bordel dans notre petite famille bourgeoise.
Ces derniers temps, Roger est de plus en plus allumé. La semaine dernière, il a détaché Titi dans le magasin. Titi, c’est son cleps, un road veilleur qu’il dit. En fait, c’est juste un batard qu’il a récupéré un soir de beuverie. Fallait le voir le corniaud quand il lui a laché la bride, il courait partout et le vieux lui beuglait d’aller lui chercher une canette.
- Cherche, cherche Titi ! Sent, sent, ça sent le houblon ! Cherche
- Roger, je crois pas qu’il va trouver votre chien.
- Quoi ! Tu rigoles ou quoi ? Titi trouve toujours de l’alcool. Je l’ai entraîné ! Il a presque une aussi belle descente que moi. Je parie qu’il te trouve le rayon en moins de cinq minutes.
- Mouais …
- Oh putain, écoute, y jappe. Il a trouvé un truc. Pourvu qui me rapporte pas de la guiness sinon il est quitte pour une dérouillée. Me fous la chiasse la guinness !
Et le clebard s’est ramené avec un putain de tube de rouge à lèvre, couleur cerise glacée. J’ai pas pu m’empêcher de me marrer quand j’ai vu la gueule du Roger. Il l’avait mauvaise et il l’a renvoyé dans les rayons en l’insultant. C’est seulement après que Titi lui ai rapporté une canne à pommeau, une boite de bâtons d’encens et un rouleau de papier toilette qu’il a commencé à se dérider.
- Mouais, je te l’accorde, il est pas très en forme ce soir.
- Sûr !
- Par contre, regarde, comme il est balaise pour rattraper les rouleaux de PQ.
Et pendant un quart d’heure, v’là mon Roger en train de balancer du papier hygiénique dans tous les endroits impossibles du magasin. Hop, sur les caisses, sous les rayons, par dessus les allées … Et lui de s’esclaffer en regardant Titi courir, déraper, renverser … Bon, je vous l’accorde, il y a tout de même un inconvénient avec Roger. A partir de quatre heures du mat’, faut se mettre à ranger, sans ça, c’est la honte quand les nettoyeurs se pointent.
Ceci dit, on rigole. La meilleure, je crois, c’est quand il a voulu que je prenne une photo de ses fesses avec tous les numériques en exposition. Rien que d’imaginer la tête des démonstrateurs le lendemain ou celle du gars qui a acheté le dernier appareil moyennant une intéressante ristourne. De temps en temps, on se fait un petit déjeuner aux alentours de minuit. On a notre grille pain habituel, un moulinex jaune que personne n’a voulu acheté depuis deux ans, selon Roger et puis on a les casques pour écouter les disques. Et ça c’est pas plus mal parce que le vieux question musique, c’est pas terrible terrible.
Ah Roger, maintenant que la fin de l’été approche, je sens qu’il va me manquer. Le voir imiter le patron avec une marionnette Winnie ou s’énerver contre un radiateur en fonte qu’a eu le tort d’essayer de le plaquer par terre dans une allée… Rien que d’en parler, ça me file la banane !
Ces derniers temps, Roger est de plus en plus allumé. La semaine dernière, il a détaché Titi dans le magasin. Titi, c’est son cleps, un road veilleur qu’il dit. En fait, c’est juste un batard qu’il a récupéré un soir de beuverie. Fallait le voir le corniaud quand il lui a laché la bride, il courait partout et le vieux lui beuglait d’aller lui chercher une canette.
- Cherche, cherche Titi ! Sent, sent, ça sent le houblon ! Cherche
- Roger, je crois pas qu’il va trouver votre chien.
- Quoi ! Tu rigoles ou quoi ? Titi trouve toujours de l’alcool. Je l’ai entraîné ! Il a presque une aussi belle descente que moi. Je parie qu’il te trouve le rayon en moins de cinq minutes.
- Mouais …
- Oh putain, écoute, y jappe. Il a trouvé un truc. Pourvu qui me rapporte pas de la guiness sinon il est quitte pour une dérouillée. Me fous la chiasse la guinness !
Et le clebard s’est ramené avec un putain de tube de rouge à lèvre, couleur cerise glacée. J’ai pas pu m’empêcher de me marrer quand j’ai vu la gueule du Roger. Il l’avait mauvaise et il l’a renvoyé dans les rayons en l’insultant. C’est seulement après que Titi lui ai rapporté une canne à pommeau, une boite de bâtons d’encens et un rouleau de papier toilette qu’il a commencé à se dérider.
- Mouais, je te l’accorde, il est pas très en forme ce soir.
- Sûr !
- Par contre, regarde, comme il est balaise pour rattraper les rouleaux de PQ.
Et pendant un quart d’heure, v’là mon Roger en train de balancer du papier hygiénique dans tous les endroits impossibles du magasin. Hop, sur les caisses, sous les rayons, par dessus les allées … Et lui de s’esclaffer en regardant Titi courir, déraper, renverser … Bon, je vous l’accorde, il y a tout de même un inconvénient avec Roger. A partir de quatre heures du mat’, faut se mettre à ranger, sans ça, c’est la honte quand les nettoyeurs se pointent.
Ceci dit, on rigole. La meilleure, je crois, c’est quand il a voulu que je prenne une photo de ses fesses avec tous les numériques en exposition. Rien que d’imaginer la tête des démonstrateurs le lendemain ou celle du gars qui a acheté le dernier appareil moyennant une intéressante ristourne. De temps en temps, on se fait un petit déjeuner aux alentours de minuit. On a notre grille pain habituel, un moulinex jaune que personne n’a voulu acheté depuis deux ans, selon Roger et puis on a les casques pour écouter les disques. Et ça c’est pas plus mal parce que le vieux question musique, c’est pas terrible terrible.
Ah Roger, maintenant que la fin de l’été approche, je sens qu’il va me manquer. Le voir imiter le patron avec une marionnette Winnie ou s’énerver contre un radiateur en fonte qu’a eu le tort d’essayer de le plaquer par terre dans une allée… Rien que d’en parler, ça me file la banane !
Charles- Nombre de messages : 6288
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Désolé, un contre-temps, pas pu faire l'exo :-(
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Ben alors?!Loupbleu a écrit:Désolé, un contre-temps, pas pu faire l'exo :-(
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
- C’est à cette heure-ci que tu rentres, vadrouille !
- Pas fait exprès …
- Comme d’hab, quoi ! Je suppose que tu hésitais entre une bouteille de gin et une bouteille de gin, que t’as pas vu passer l’heure et que tu t’es retrouvé enfermé dans le magasin !
- Tout juste ! Ce que tu peux être clairvoyante, toi ! Y a même plus besoin de parler presque. C’est l’amour qui fait ça, tu sais, la télépathie des cœurs, la fusion des esprits…
- C’est ça, c’est ça ! Arrête ton disque ! C’est au night shop, mon chéri, que t’es parti et ça ferme pas la nuit ces magasins là ! Tu me prends vraiment pour une canne à pommeau toi !
- Non non je ne me permettrais pas, tu sais bien, c’est juste alors que ça devait être un bébé night shop, il passait pas encore toutes ses nuits faut croire ….
- Ah ben vi, celui pour lequel on a reçu le faire-part il y a quelques semaines, pour l’inauguration
- Voilà, tu vois que je te raconte pas de bobars. A ce propos, tu te souviens, des petits cadeaux de bienvenue que nous avions reçu ? Original à mort, c’était.
- Ah oui ? … Je ne me souviens plus ?
- M’enfin ! Allez ! Le Papier Q double feuillet auto-carbone !
- Ouiiiii super pratique pour garder une trace. De nos jours, vaut toujours mieux garder un double de tout. Bon, bon, je te crois, pauv’loup, t’es pas trop courbaturé ?
- Non ça va, je me suis fait un lit avec des paquets de tabac tout contre le vieux radiateur en fonte.
- Ah bon ? Ca t’a pas donné envie de refumer ? L’odeur du tabac chaud comme ça, moi, j’aurais craqué c’est sur.
- Non, j’ai fait brûler un peu d’encens, ça masquait bien .
- Ben moi, ça aurait encore été pire, ça m’aurait donné envie de fumer des compléments vitaminés.
- Vieille bab’s, va ! Tu serais encore capable de passer le gazon au grille-pain !
- Ben chacun son vice, toi tu boirais ton after-shave et tu te mettrais du rouge à lèvres si tu pensais qu’il est colorisé à la lie de vin.
- N’importe quoi ! Je vais te faire taire à jamais pauv’ marionnette à ventriloque.
- Ventriloque toi même !
- Allez hop dans la valise !
- M’sieur, M’sieur, je peux la photographier avant ?
- Pas fait exprès …
- Comme d’hab, quoi ! Je suppose que tu hésitais entre une bouteille de gin et une bouteille de gin, que t’as pas vu passer l’heure et que tu t’es retrouvé enfermé dans le magasin !
- Tout juste ! Ce que tu peux être clairvoyante, toi ! Y a même plus besoin de parler presque. C’est l’amour qui fait ça, tu sais, la télépathie des cœurs, la fusion des esprits…
- C’est ça, c’est ça ! Arrête ton disque ! C’est au night shop, mon chéri, que t’es parti et ça ferme pas la nuit ces magasins là ! Tu me prends vraiment pour une canne à pommeau toi !
- Non non je ne me permettrais pas, tu sais bien, c’est juste alors que ça devait être un bébé night shop, il passait pas encore toutes ses nuits faut croire ….
- Ah ben vi, celui pour lequel on a reçu le faire-part il y a quelques semaines, pour l’inauguration
- Voilà, tu vois que je te raconte pas de bobars. A ce propos, tu te souviens, des petits cadeaux de bienvenue que nous avions reçu ? Original à mort, c’était.
- Ah oui ? … Je ne me souviens plus ?
- M’enfin ! Allez ! Le Papier Q double feuillet auto-carbone !
- Ouiiiii super pratique pour garder une trace. De nos jours, vaut toujours mieux garder un double de tout. Bon, bon, je te crois, pauv’loup, t’es pas trop courbaturé ?
- Non ça va, je me suis fait un lit avec des paquets de tabac tout contre le vieux radiateur en fonte.
- Ah bon ? Ca t’a pas donné envie de refumer ? L’odeur du tabac chaud comme ça, moi, j’aurais craqué c’est sur.
- Non, j’ai fait brûler un peu d’encens, ça masquait bien .
- Ben moi, ça aurait encore été pire, ça m’aurait donné envie de fumer des compléments vitaminés.
- Vieille bab’s, va ! Tu serais encore capable de passer le gazon au grille-pain !
- Ben chacun son vice, toi tu boirais ton after-shave et tu te mettrais du rouge à lèvres si tu pensais qu’il est colorisé à la lie de vin.
- N’importe quoi ! Je vais te faire taire à jamais pauv’ marionnette à ventriloque.
- Ventriloque toi même !
- Allez hop dans la valise !
- M’sieur, M’sieur, je peux la photographier avant ?
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Merci à nouveau MC Sahkti pour ce chouette exo (plus difficile qu'il n'y paraissait à vrai dire ;-) et pour le reste aussi.
M'en vais questionner la lune ?
Belle nuit à tous.
M'en vais questionner la lune ?
Belle nuit à tous.
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Vol hier des colombes grisées.
Dès l'ouvrir, la porte s'est brisée. Crottes de poules, fientes de canes au son de l'angélus, j'entends pousser plus avant, mon approche délicate. Les deux mains en avant pour tâter les corps des volatiles, l'indisposition malodorante, relance mes acidités gastriques subséquentes. Hauts le coeur, meurent en bouche dès lors qu'il convient d'avaler ma salive sans respirer.
Colombes filent, ravies, entre mes jambes, se prennent au jeu des ailes déployées,
et tournoyantes, vives, argentent le vent de liberté.
En retrait, les yeux bridés, je regarde s'éloigner les belles voyageuses. D'Irlande du nord à la vaste Turquie flamboyante, vous irez promener votre avantage vol libre, sans oublier jamais, votre serviteur naisseur.
Privé de vous, je pleure de rester là, bras ballant, marionnette rivée sur le sol.
J'ai voulu partir tout de go, vêtu d'amples ailes, couleurs d'autruche, renforcées par les dix rouleaux de papier toilette dévidés.
Sur ma branche en équilibre, j'ai voulu rompre les amarres, vent de face épié, grille pain rougit diffusant l'air chaud pour accomplir l'aventureux exploit.
J'ai voulu rejoindre les hautes strates à gemmes vaporeuses, gonflé des gaz aériens.
J'ai voulu l'audace m'aspirer fort au-delà de mes racines primates.
J'ai voulu l'ivresse m'abreuver d'envie de voir plus loin, les limites semblables au rêve de mes nuits doucement parfumée par ces bâtons d'encens.
Absolue perfection, comme divine, me permit de jouir loyalement de mon être planant. Ipsa félicitas, se nisi temperat, premit (le bonheur lui-même, s'il n'est pas modéré, oppresse).
Ainsi saoulé d'air pur, j'empruntais les voies sans retour des douceurs extrêmes de l'apesanteur intemporelle.
Lorsqu'un appareil photo saisit sur pellicule le passage d'un radiateur en fonte à la poursuite des colombes grisées, ma chute fut ivresse. La perte des appuis donna à l'extrême du rire, la fonction tubulaire des larmes aux yeux brûlants.
Glisse, glisse, ma folle embardée fond sous la crainte de finir comme un tube de rouge à lèvres usé dans un vide-ordures de la tour Montparnasse.
Plonge, plonge, mon lourd équipage eût peine à viser, puis défoncer le toit d'un supermarché désert.
A l'orée de cette nuit encagée, pommeau d'une canne en main, pour soulager mon embonpoint, attendant l'ouverture du magasin, j'ai pu imaginer mes tourterelles passer l'Escaut, sans jamais se poser sur la terre ferme.
Dès l'ouvrir, la porte s'est brisée. Crottes de poules, fientes de canes au son de l'angélus, j'entends pousser plus avant, mon approche délicate. Les deux mains en avant pour tâter les corps des volatiles, l'indisposition malodorante, relance mes acidités gastriques subséquentes. Hauts le coeur, meurent en bouche dès lors qu'il convient d'avaler ma salive sans respirer.
Colombes filent, ravies, entre mes jambes, se prennent au jeu des ailes déployées,
et tournoyantes, vives, argentent le vent de liberté.
« Trop tard gros lourdaud, seules les plumes gougnassent ton museau irrité ».
En retrait, les yeux bridés, je regarde s'éloigner les belles voyageuses. D'Irlande du nord à la vaste Turquie flamboyante, vous irez promener votre avantage vol libre, sans oublier jamais, votre serviteur naisseur.
Privé de vous, je pleure de rester là, bras ballant, marionnette rivée sur le sol.
J'ai voulu partir tout de go, vêtu d'amples ailes, couleurs d'autruche, renforcées par les dix rouleaux de papier toilette dévidés.
Sur ma branche en équilibre, j'ai voulu rompre les amarres, vent de face épié, grille pain rougit diffusant l'air chaud pour accomplir l'aventureux exploit.
J'ai voulu rejoindre les hautes strates à gemmes vaporeuses, gonflé des gaz aériens.
J'ai voulu l'audace m'aspirer fort au-delà de mes racines primates.
J'ai voulu l'ivresse m'abreuver d'envie de voir plus loin, les limites semblables au rêve de mes nuits doucement parfumée par ces bâtons d'encens.
Absolue perfection, comme divine, me permit de jouir loyalement de mon être planant. Ipsa félicitas, se nisi temperat, premit (le bonheur lui-même, s'il n'est pas modéré, oppresse).
Ainsi saoulé d'air pur, j'empruntais les voies sans retour des douceurs extrêmes de l'apesanteur intemporelle.
Lorsqu'un appareil photo saisit sur pellicule le passage d'un radiateur en fonte à la poursuite des colombes grisées, ma chute fut ivresse. La perte des appuis donna à l'extrême du rire, la fonction tubulaire des larmes aux yeux brûlants.
Glisse, glisse, ma folle embardée fond sous la crainte de finir comme un tube de rouge à lèvres usé dans un vide-ordures de la tour Montparnasse.
Plonge, plonge, mon lourd équipage eût peine à viser, puis défoncer le toit d'un supermarché désert.
A l'orée de cette nuit encagée, pommeau d'une canne en main, pour soulager mon embonpoint, attendant l'ouverture du magasin, j'ai pu imaginer mes tourterelles passer l'Escaut, sans jamais se poser sur la terre ferme.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Bonne nuit Zou ! M'en vais aussi m'enrouler dans ma couette ! Commentaires : demain !
Merci MC Sahkti (un vrai nom de rappeur :-)
Bonne nuit à tous !
Merci MC Sahkti (un vrai nom de rappeur :-)
Bonne nuit à tous !
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Bonne nuit à tous!
Nothingman- Nombre de messages : 747
Age : 44
Localisation : diabolo menthe
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
La nuit, elle me tend son rideau de fer devant la gueule. Je suis seul parmi les rayons que seul viendra éclairer la lampe torche d'un vigile vers quatre heures: trente-deux au rayon photo ,trente-six au rayon marionnettes. Pantin désarticulé en retour de cuite post-orgasmique de cabine d'essayage. Je regarde les ovnis au plafond, estampillés "sortie de secours". Le vert en est tellement dégueulasse qu'on pourrait en faire un rouge à lèvres pour cadavre.
Nadine c'est tirée, elle. Prendre sont pied en développant une imagination débordante en géographie, j'avais toujours été pour. Mais bon, valait mieux être à jeun.
J'allais faire quoi exactement, moi, jusqu'au petit matin avec un tel radiateur en fonte sous le cuir chevelu? Téléphoner au 18?
"oui allô bonsoir excusez-moi de vous déranger, je me promenais au rayon grille-pain et les portes du pénitenciers se sont refermées".
J'allais pas Finir ma nuit là comme d'autres l'ont finie.C'est sûr avec tous les trucs dispos je pourrais me faire un remake de "chantons sous la pluie": canne à pommeau, disque de all i do is dream of you à fond de volume, un bâton d'encens pour faire le brouillard dans la nuit et tout.C'est qui qu' allait jouer Gene Kelly? un assemblage de rouleaux de papier-toilette?
Nadine s'était tirée,elle.Me laissant là comme me faisant un dernier pied-de-nez.Cela faisait des semaine que je lui avais promis, la réalisation de son fantasme, l'étreinte brûlante,derrière les rideaux trop courts et le porte-manteaux qui nous regarde, la caissière pas loin, tout ça. J'en avais rien à cirer. Je m'étais pointé au rencart tellement bourré que je m'étais planté d'endroit. J'y connaissais quoi moi en Samaritaine ou en Galleries Lafayettes? J'avais déjà du mal à me reconnaître dans cette histoire avec Nadine. Arrivé sur les lieux du crime comme elle disait, ma libido était déjà dissoute dans l'alcool à 55 degrés. Ne cries pas lui avais-je dis. Ne vomis pas elle m'avait dit. Pour des raisons de sécurité, je m'étais endormi sur le champs, à même l'espèce de banc au fond de la cabine. Quand bien -même une sirène m'aurait tiré du sommeil avec sa voie stridente, je n'aurais pas levé la queue d'un pouce.
Maintenant je suis là. La nuit me tend son rideau de gueule de bois derrière les lèvres.Je vais opter pour le remake de la comédie musicale.
"Broadway Melody pour un con"
Musique!
Nadine c'est tirée, elle. Prendre sont pied en développant une imagination débordante en géographie, j'avais toujours été pour. Mais bon, valait mieux être à jeun.
J'allais faire quoi exactement, moi, jusqu'au petit matin avec un tel radiateur en fonte sous le cuir chevelu? Téléphoner au 18?
"oui allô bonsoir excusez-moi de vous déranger, je me promenais au rayon grille-pain et les portes du pénitenciers se sont refermées".
J'allais pas Finir ma nuit là comme d'autres l'ont finie.C'est sûr avec tous les trucs dispos je pourrais me faire un remake de "chantons sous la pluie": canne à pommeau, disque de all i do is dream of you à fond de volume, un bâton d'encens pour faire le brouillard dans la nuit et tout.C'est qui qu' allait jouer Gene Kelly? un assemblage de rouleaux de papier-toilette?
Nadine s'était tirée,elle.Me laissant là comme me faisant un dernier pied-de-nez.Cela faisait des semaine que je lui avais promis, la réalisation de son fantasme, l'étreinte brûlante,derrière les rideaux trop courts et le porte-manteaux qui nous regarde, la caissière pas loin, tout ça. J'en avais rien à cirer. Je m'étais pointé au rencart tellement bourré que je m'étais planté d'endroit. J'y connaissais quoi moi en Samaritaine ou en Galleries Lafayettes? J'avais déjà du mal à me reconnaître dans cette histoire avec Nadine. Arrivé sur les lieux du crime comme elle disait, ma libido était déjà dissoute dans l'alcool à 55 degrés. Ne cries pas lui avais-je dis. Ne vomis pas elle m'avait dit. Pour des raisons de sécurité, je m'étais endormi sur le champs, à même l'espèce de banc au fond de la cabine. Quand bien -même une sirène m'aurait tiré du sommeil avec sa voie stridente, je n'aurais pas levé la queue d'un pouce.
Maintenant je suis là. La nuit me tend son rideau de gueule de bois derrière les lèvres.Je vais opter pour le remake de la comédie musicale.
"Broadway Melody pour un con"
Musique!
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Bah ça c'est la meilleure ! :-)Un tube de rouge à lèvres emprisonné par la rigidité cadavérique
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
De bonnes choses ce soir on dirait bien! Je vous commente demain, j'ai un polar sur le grill et je voudrais savoir qui tue les beaux messieurs puis leur ôte leurs viriles parties avant de les balancer dans des quartiers misérables. C'est cruel... ça me plaît bien :-)
Merci de votre participation !
Merci de votre participation !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Supplice
Enfin…
Ils ont éteint les lumières et arrêté la musique. Que c'est insupportable comme bruit.
Le plus détestable, c’est les cris des enfants. Et il paraît que c’est pire pendant les fêtes. Bientôt c’est Halloween !
J’ose à peine imaginer ce que se sera. Je crois que je ne vais pas pouvoir supporter. Vivement que je puisse partir d’ici au plus vite. Que l’on m’emmène loin.
Demain, quelqu’un pourra me voir.
Aujourd’hui, j’étais encore sur une étagère. Personne ne pouvait me remarquer. Il faut dire que je ne ressemble à rien…
Une grenouille…
Qui achèterait une grenouille ?… Et oui, une grenouille-gant de toilette… Vous savez ces gants de toilette-marionnette que les gens achètent pour le bain de leurs enfants… Mais si, vous avez sûrement déjà vu ce genre de grenouille !
Et bien, voilà, c’est moi !… Et oui, et oui… Que voulez-vous ?… On ne choisit pas où naître, ni en quoi…
J’ai vraiment du être méchante dans une autre vie pour me retrouver en grenouille-marionnette-gant de toilette, moi qui ne supporte pas les enfants… Surtout leurs cris… Pendant les fêtes, ce sera un vrai supplice !… Mais imaginez dans la salle de bain… Un vrai cauchemar.
Le mieux serait qu’un collectionneur de grenouille en tout genre me trouve et m’emmène avec lui…
Oui, on peut toujours rêver…
Si seulement, je pouvais me faire remarquer !
Hier matin, une jeune femme a laissé tombé son tube de rouge à lèvres. J’ai essayé de l’attraper, pour me faire un peu plus jolie. Seulement, mes bras ressemblent à rien. Ils sont longs et mous, incapables de faire quoi que ce soit. De toute façon, ils ne m’obéissent pas.
L’autre soir, j’avais pensé à mettre un disque de Franck Sinatra, pour répéter un numéro de claquette, avec une canne à pommeau, comme Yves Montant. Mais mes bras sont inutilisables. Et mes jambes !… Je préfère ne pas y penser ! Elles sont tout simplement absentes…
Oui ! Je suis une marionnette à gaine ! Un gant de toilette, quoi !
Hier après-midi, un vieux monsieur qui portait un radiateur en fonte m’a sourit. Oh, je sais ce que vous allez dire. Mais ici, il y a de tout. Au sous-sol, ils vendent la robinetterie, l’électricité, les grille-pain… Enfin tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la quincaillerie. C’est pour cette raison, qu’il nous arrive de voir des vieux messieurs avec des radiateurs en fonte. Comme ils ont des vielles maisons, les vieux messieurs…
Bon, tout ça pour vous dire, que ce vieux monsieur m’a sourit. C’est peut-être lui, mon collectionneur…
D’ailleurs, j’y pense, il avait dû se perdre. Le chemin le plus court pour se rendre à la sortie, ce n’est pas en passant par le troisième étage. C’est là que j’étais, sur une étagère, au milieu d’autres gants de toilette, pas très loin des bâtons d’encens.
Mais ce soir, on m’a descendu, au rez-de-chaussée, face à l’entrée principale !
Je fais partie de la nouvelle décoration, en attendant Halloween.
Pour fêter le retour de la pluie, le chef décorateur a réalisé une petite fontaine « art-déco ».
Un arrosoir verse de l’eau sur un parapluie aux couleurs du magasin. Sous le parapluie, des petits escargots peints en cartons, se tiennent serrés les uns contre les autres, pour ne pas être mouillés. Cette petite scène se passe au sommet d’une montagne de rouleaux de papier toilette !
Et moi, et moi, me demanderez-vous ?
Moi ? Je suis la nouvelle reine du magasin !
Je trône, au milieu des escargots ! !
Et oui…
J’ai vraiment du être très méchante dans une autre vie !
Chut…
Laissez-moi profiter du silence de la nuit…
Demain sera bruit… cris… enfants…
Quelle promotion !…
Enfin…
Ils ont éteint les lumières et arrêté la musique. Que c'est insupportable comme bruit.
Le plus détestable, c’est les cris des enfants. Et il paraît que c’est pire pendant les fêtes. Bientôt c’est Halloween !
J’ose à peine imaginer ce que se sera. Je crois que je ne vais pas pouvoir supporter. Vivement que je puisse partir d’ici au plus vite. Que l’on m’emmène loin.
Demain, quelqu’un pourra me voir.
Aujourd’hui, j’étais encore sur une étagère. Personne ne pouvait me remarquer. Il faut dire que je ne ressemble à rien…
Une grenouille…
Qui achèterait une grenouille ?… Et oui, une grenouille-gant de toilette… Vous savez ces gants de toilette-marionnette que les gens achètent pour le bain de leurs enfants… Mais si, vous avez sûrement déjà vu ce genre de grenouille !
Et bien, voilà, c’est moi !… Et oui, et oui… Que voulez-vous ?… On ne choisit pas où naître, ni en quoi…
J’ai vraiment du être méchante dans une autre vie pour me retrouver en grenouille-marionnette-gant de toilette, moi qui ne supporte pas les enfants… Surtout leurs cris… Pendant les fêtes, ce sera un vrai supplice !… Mais imaginez dans la salle de bain… Un vrai cauchemar.
Le mieux serait qu’un collectionneur de grenouille en tout genre me trouve et m’emmène avec lui…
Oui, on peut toujours rêver…
Si seulement, je pouvais me faire remarquer !
Hier matin, une jeune femme a laissé tombé son tube de rouge à lèvres. J’ai essayé de l’attraper, pour me faire un peu plus jolie. Seulement, mes bras ressemblent à rien. Ils sont longs et mous, incapables de faire quoi que ce soit. De toute façon, ils ne m’obéissent pas.
L’autre soir, j’avais pensé à mettre un disque de Franck Sinatra, pour répéter un numéro de claquette, avec une canne à pommeau, comme Yves Montant. Mais mes bras sont inutilisables. Et mes jambes !… Je préfère ne pas y penser ! Elles sont tout simplement absentes…
Oui ! Je suis une marionnette à gaine ! Un gant de toilette, quoi !
Hier après-midi, un vieux monsieur qui portait un radiateur en fonte m’a sourit. Oh, je sais ce que vous allez dire. Mais ici, il y a de tout. Au sous-sol, ils vendent la robinetterie, l’électricité, les grille-pain… Enfin tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la quincaillerie. C’est pour cette raison, qu’il nous arrive de voir des vieux messieurs avec des radiateurs en fonte. Comme ils ont des vielles maisons, les vieux messieurs…
Bon, tout ça pour vous dire, que ce vieux monsieur m’a sourit. C’est peut-être lui, mon collectionneur…
D’ailleurs, j’y pense, il avait dû se perdre. Le chemin le plus court pour se rendre à la sortie, ce n’est pas en passant par le troisième étage. C’est là que j’étais, sur une étagère, au milieu d’autres gants de toilette, pas très loin des bâtons d’encens.
Mais ce soir, on m’a descendu, au rez-de-chaussée, face à l’entrée principale !
Je fais partie de la nouvelle décoration, en attendant Halloween.
Pour fêter le retour de la pluie, le chef décorateur a réalisé une petite fontaine « art-déco ».
Un arrosoir verse de l’eau sur un parapluie aux couleurs du magasin. Sous le parapluie, des petits escargots peints en cartons, se tiennent serrés les uns contre les autres, pour ne pas être mouillés. Cette petite scène se passe au sommet d’une montagne de rouleaux de papier toilette !
Et moi, et moi, me demanderez-vous ?
Moi ? Je suis la nouvelle reine du magasin !
Je trône, au milieu des escargots ! !
Et oui…
J’ai vraiment du être très méchante dans une autre vie !
Chut…
Laissez-moi profiter du silence de la nuit…
Demain sera bruit… cris… enfants…
Quelle promotion !…
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Exercice en direct mercredi 26 septembre 2007 - 21.00
Merci Mc ! j'ai un oreiller sur le feu.
Invité- Invité
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