Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Tchô, les copains, dommage que Narbah soit perdu en route !
Les textes que j'ai lus me paraissent ben gouleyants !
Les textes que j'ai lus me paraissent ben gouleyants !
Invité- Invité
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
oh mierde, j'ai pas posté le mien ?
(mais je me soigne)
(mais je me soigne)
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
babaille coline !coline Dé a écrit:Tchô, les copains, dommage que Narbah soit perdu en route !
Les textes que j'ai lus me paraissent ben gouleyants !
et tous les autres qui sont partis
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
J'attends !AliceAlasmartise. a écrit:oh mierde, j'ai pas posté le mien ?
(mais je me soigne)
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Pascale :-)))))))coline Dé a écrit:Oh ! " je l'ai quittéE"
(réparé)
Yali- Nombre de messages : 8624
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Oui, merci, verte amie !
Faut que j'aille dormir ... mais j'ai pas envie !
Faut que j'aille dormir ... mais j'ai pas envie !
Invité- Invité
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
pale flamme rosée azalée M.Lazhar fragrances volubilis dedans sont les loups au milieu coule une rivière source sueurs froides partager plaisir
jardinage
Le froid mord à pleines dents.
Le ciel est pâle, blanchâtre.
Une femme est assise sur les galets de la plage, emmitouflée dans d’épais vêtements
Elle peine à garder la flamme de son briquet allumée.
Finit par le jeter dans les vagues, excédée. Après avoir écrasé sa cigarette elle se lève.
Retire son écharpe, son manteau, son pull. Laisse tout en plan sur les cailloux et s’en va en courant.
En parcourant la ville elle regarde les maisons.
La rosée gèle et brille sur les fleurs des azalées de M.Lhazar. Lequel jardinier s’occupe de ses plantes avec une grande affection. Affection qu’il n’irait jamais partager avec les gens.
De doux parfums lui chatouillent les narines lorsqu’elle arrive à la maison de Janis, sa voisine. Des arbrisseaux de chèvrefeuil escaladent les murs de la cour, quelques arbustes d’hamamélis et de viornes boule-de-neige emplissent le jardin de fragrances envoûtantes.
Elle parvient enfin chez elle. Peut-être plus. Avant elle avait un carré de potager dans l’immense jardin, qui n’est désormais plus. Il y a juste une grande étendue grisâtre de gazon.
Au milieu coule une rivière, fine et glacée, qui tire sa source aux entrailles de la terre.
Loin, un manoir. Recouvert de volubilis. Dedans ce sont les loups qui l’ont dévorée.
Sa naissance était une erreur.
Son enfance ne dura que quelques secondes.
Le temps de découvrir que sa vie n’était que mensonge.
Ces loups dont les rires, les hurlements résonnent.
Et ce manoir dont le toit fend le ciel lui donne le mal de vivre. Elle voudrait qu’il ne soit plus là, qu’il soit happé par la colline derrière, détruit par une bourrasque, rongé par la moisissure, brûlé par sa haine.
Prise de sueurs froides à l’idée de devoir y retourner le soir-même elle s’en va en courant.
Les rues sont désertes. Les branches des arbres se tordent de douleur sous le vent. Comme sous le pinceau de Soutine ils semblent se lamenter.
—Ma p’tite dame, t’auriez pas une pièce au fond d’vot’ poche ?
Elle sursaute et se retourne. Un homme pieds nus lui tend un chapeau.
—J’voulais pas vous faire peur !
—Je suis désolée, je n’ai rien à vous donner.
—Menteuse !
—Que...
—Bah tu crois que j’t’ai pô vu sortir du château c’matin ! T’es qu’une ri...
—Vous chaussez du combien ?
Il la regarde, perplexe.
—Quarante.
—Ça devrait aller. Tenez, faites-moi plaisir et prenez mes chaussures.
Elle lui refile ses baskets neuves.
Et puis s’en va.
Loin.
jardinage
Le froid mord à pleines dents.
Le ciel est pâle, blanchâtre.
Une femme est assise sur les galets de la plage, emmitouflée dans d’épais vêtements
Elle peine à garder la flamme de son briquet allumée.
Finit par le jeter dans les vagues, excédée. Après avoir écrasé sa cigarette elle se lève.
Retire son écharpe, son manteau, son pull. Laisse tout en plan sur les cailloux et s’en va en courant.
En parcourant la ville elle regarde les maisons.
La rosée gèle et brille sur les fleurs des azalées de M.Lhazar. Lequel jardinier s’occupe de ses plantes avec une grande affection. Affection qu’il n’irait jamais partager avec les gens.
De doux parfums lui chatouillent les narines lorsqu’elle arrive à la maison de Janis, sa voisine. Des arbrisseaux de chèvrefeuil escaladent les murs de la cour, quelques arbustes d’hamamélis et de viornes boule-de-neige emplissent le jardin de fragrances envoûtantes.
Elle parvient enfin chez elle. Peut-être plus. Avant elle avait un carré de potager dans l’immense jardin, qui n’est désormais plus. Il y a juste une grande étendue grisâtre de gazon.
Au milieu coule une rivière, fine et glacée, qui tire sa source aux entrailles de la terre.
Loin, un manoir. Recouvert de volubilis. Dedans ce sont les loups qui l’ont dévorée.
Sa naissance était une erreur.
Son enfance ne dura que quelques secondes.
Le temps de découvrir que sa vie n’était que mensonge.
Ces loups dont les rires, les hurlements résonnent.
Et ce manoir dont le toit fend le ciel lui donne le mal de vivre. Elle voudrait qu’il ne soit plus là, qu’il soit happé par la colline derrière, détruit par une bourrasque, rongé par la moisissure, brûlé par sa haine.
Prise de sueurs froides à l’idée de devoir y retourner le soir-même elle s’en va en courant.
Les rues sont désertes. Les branches des arbres se tordent de douleur sous le vent. Comme sous le pinceau de Soutine ils semblent se lamenter.
—Ma p’tite dame, t’auriez pas une pièce au fond d’vot’ poche ?
Elle sursaute et se retourne. Un homme pieds nus lui tend un chapeau.
—J’voulais pas vous faire peur !
—Je suis désolée, je n’ai rien à vous donner.
—Menteuse !
—Que...
—Bah tu crois que j’t’ai pô vu sortir du château c’matin ! T’es qu’une ri...
—Vous chaussez du combien ?
Il la regarde, perplexe.
—Quarante.
—Ça devrait aller. Tenez, faites-moi plaisir et prenez mes chaussures.
Elle lui refile ses baskets neuves.
Et puis s’en va.
Loin.
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
ben j'ai galéré à retrouver quels mots j'avais utiliséYali a écrit:J'attends !AliceAlasmartise. a écrit:oh mierde, j'ai pas posté le mien ?
(mais je me soigne)
(non, je ne les avais pas notés :-)))
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
ouche, un S qui manque
vais y aller, je crois, rattraper mes 16 heures de sommeil en retard :-)
vais y aller, je crois, rattraper mes 16 heures de sommeil en retard :-)
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Désolée...Je devais rester à surfer sur VE, mais le froid m'a serré les méninges et obligé à couper court.
L'inspiration des conspirateurs
- Je te donne treize minutes pour me sortir de ce guêpier, crie-t-elle en me voyant saisir la manivelle.
La belle du seigneur n'est pas commode. Jarnicoton, je suis pâle, j' en ai des sueurs froides et je tourne tant et plus. C'est alors que le moteur de la vieille guimbarde se met à rebondir.
Je dois la conduire chez le vendeur de rêves, traverser le hameau Les Damnés. Mais ce lieu respire le mal de vivre et au milieu coule une rivière. Remonter jusqu'à la source et prendre à gauche aux volubilis. Les fragrances ont quelque chose d'enivrant et j'entrevois comme prévu la silhouette d'Ulysse. Avec son miroir il lance des signaux à James, à Janis et à M. Lhazard qui fait bien les choses. Le moment est venu d'annoncer au marquis sa déroute. Ils lui auront laissé à portée de main la pelle, les chandelles.
Déjà les flammes s'élèvent. Elles soulignent la ligne des crêtes.
Du coin de l’œil, je suis ma passagère qui fait sonner son portable :
- Allô, James ? Quelles nouvelles ?
Une voix nasillarde lui répond :
-Tout va très bien, Madame la marquise, tout va très bien.
L'inspiration des conspirateurs
- Je te donne treize minutes pour me sortir de ce guêpier, crie-t-elle en me voyant saisir la manivelle.
La belle du seigneur n'est pas commode. Jarnicoton, je suis pâle, j' en ai des sueurs froides et je tourne tant et plus. C'est alors que le moteur de la vieille guimbarde se met à rebondir.
Je dois la conduire chez le vendeur de rêves, traverser le hameau Les Damnés. Mais ce lieu respire le mal de vivre et au milieu coule une rivière. Remonter jusqu'à la source et prendre à gauche aux volubilis. Les fragrances ont quelque chose d'enivrant et j'entrevois comme prévu la silhouette d'Ulysse. Avec son miroir il lance des signaux à James, à Janis et à M. Lhazard qui fait bien les choses. Le moment est venu d'annoncer au marquis sa déroute. Ils lui auront laissé à portée de main la pelle, les chandelles.
Déjà les flammes s'élèvent. Elles soulignent la ligne des crêtes.
Du coin de l’œil, je suis ma passagère qui fait sonner son portable :
- Allô, James ? Quelles nouvelles ?
Une voix nasillarde lui répond :
-Tout va très bien, Madame la marquise, tout va très bien.
Invité- Invité
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Exo 010112
Contraintes perso :
Mots (ou titres) choisis :
Flamme-sueurs froides-les damnés-fragrances-pâle-éthéré-beauté volée-toi-plaisir-libellule-volubilis-Ulysse-pudibonderie-le vendeur de rêves
Lettre : S (scrabble)
Toi, dealeuse de rêves, comme je mourais de désir de t’acheter tout ton stock, mais il est inépuisable, alors que plus plate est ma bourse que le corsage d’une cheftaine de l’Armée du Salut
Toi, qui gaillardement fait valser les damnés au bout d’une corde de pendu qui ne tient qu’au bout de tes doigts de libellule, mais comme ils dansent, oh comme ils dansent !
Toi, qui aux plus chauds des volcans flanquerais des sueurs froides, et qu’importe s’ils crachent leur bave ignée, tu possèdes l’art de dompter leur fièvre
Toi, qui de fragrances ignorées de l’odorat du commun des mortels embaumes les pages de tes palimpsestes
Toi, qui scrabbles avec les lettres d’alphabets oubliés, quand ils ne ruissellent pas de ta plume tout hérissés d’inconcevables hiéroglyphes
Toi, qui virevoltes parmi volubilis, magnolias, bougainvillées et autres végétaux dont l’exotisme n’est pour toi que le pain quotidien
Toi, qui plus qu’Ulysse, Enée ou même Gilgamesh, a fendu les flots de l’éperon de ta lucidité, labouré les sentiers du soc tes ardeurs et même stupéfié les cieux de ta désinvolture, et tant pis s’ils font par dépit sur toi pleuvoir des nuées ardentes, comme la salamandre tu renais d’entre les flammes, plus fraîche et plus frétillante qu’au début du périple, et manquerait plus que ça !
Toi, qui d’une voix de sirène polyglotte psalmodies la beauté violée par les marchands de soupe même pas populaire
Toi, qui du pâle flamboiement du désir éthéré fait jaillir des fontaines de plaisir
Toi, tu m’as menti : je suis toujours le même après t’avoir pourtant lue relue et relue jusqu’à l’extase
Ou pas ?
Pour M. C.
GOBU
Contraintes perso :
Mots (ou titres) choisis :
Flamme-sueurs froides-les damnés-fragrances-pâle-éthéré-beauté volée-toi-plaisir-libellule-volubilis-Ulysse-pudibonderie-le vendeur de rêves
Lettre : S (scrabble)
TOI
Toi, dealeuse de rêves, comme je mourais de désir de t’acheter tout ton stock, mais il est inépuisable, alors que plus plate est ma bourse que le corsage d’une cheftaine de l’Armée du Salut
Toi, qui gaillardement fait valser les damnés au bout d’une corde de pendu qui ne tient qu’au bout de tes doigts de libellule, mais comme ils dansent, oh comme ils dansent !
Toi, qui aux plus chauds des volcans flanquerais des sueurs froides, et qu’importe s’ils crachent leur bave ignée, tu possèdes l’art de dompter leur fièvre
Toi, qui de fragrances ignorées de l’odorat du commun des mortels embaumes les pages de tes palimpsestes
Toi, qui scrabbles avec les lettres d’alphabets oubliés, quand ils ne ruissellent pas de ta plume tout hérissés d’inconcevables hiéroglyphes
Toi, qui virevoltes parmi volubilis, magnolias, bougainvillées et autres végétaux dont l’exotisme n’est pour toi que le pain quotidien
Toi, qui plus qu’Ulysse, Enée ou même Gilgamesh, a fendu les flots de l’éperon de ta lucidité, labouré les sentiers du soc tes ardeurs et même stupéfié les cieux de ta désinvolture, et tant pis s’ils font par dépit sur toi pleuvoir des nuées ardentes, comme la salamandre tu renais d’entre les flammes, plus fraîche et plus frétillante qu’au début du périple, et manquerait plus que ça !
Toi, qui d’une voix de sirène polyglotte psalmodies la beauté violée par les marchands de soupe même pas populaire
Toi, qui du pâle flamboiement du désir éthéré fait jaillir des fontaines de plaisir
Toi, tu m’as menti : je suis toujours le même après t’avoir pourtant lue relue et relue jusqu’à l’extase
Ou pas ?
Pour M. C.
GOBU
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Faut qu'on parle littérature tous les deux, faut qu'on parle du liant, ce qui fait qu'un texte n'en est plus un, mais, juste un morceau de vie pour le lecteur. L'un de ceux qui font qu'il se noie dans ta prose tandis qu'il commet le quotidien et l'ennuie. L'idée est là, les mots, ne manque que l’architecture et ledit lecteur t'appartient.AliceAlasmartise. a écrit:pale flamme rosée azalée M.Lazhar fragrances volubilis dedans sont les loups au milieu coule une rivière source sueurs froides partager plaisir
jardinage
Le froid mord à pleines dents.
Le ciel est pâle, blanchâtre.
Une femme est assise sur les galets de la plage, emmitouflée dans d’épais vêtements
Elle peine à garder la flamme de son briquet allumée.
Finit par le jeter dans les vagues, excédée. Après avoir écrasé sa cigarette elle se lève.
Retire son écharpe, son manteau, son pull. Laisse tout en plan sur les cailloux et s’en va en courant.
En parcourant la ville elle regarde les maisons.
La rosée gèle et brille sur les fleurs des azalées de M.Lhazar. Lequel jardinier s’occupe de ses plantes avec une grande affection. Affection qu’il n’irait jamais partager avec les gens.
De doux parfums lui chatouillent les narines lorsqu’elle arrive à la maison de Janis, sa voisine. Des arbrisseaux de chèvrefeuil escaladent les murs de la cour, quelques arbustes d’hamamélis et de viornes boule-de-neige emplissent le jardin de fragrances envoûtantes.
Elle parvient enfin chez elle. Peut-être plus. Avant elle avait un carré de potager dans l’immense jardin, qui n’est désormais plus. Il y a juste une grande étendue grisâtre de gazon.
Au milieu coule une rivière, fine et glacée, qui tire sa source aux entrailles de la terre.
Loin, un manoir. Recouvert de volubilis. Dedans ce sont les loups qui l’ont dévorée.
Sa naissance était une erreur.
Son enfance ne dura que quelques secondes.
Le temps de découvrir que sa vie n’était que mensonge.
Ces loups dont les rires, les hurlements résonnent.
Et ce manoir dont le toit fend le ciel lui donne le mal de vivre. Elle voudrait qu’il ne soit plus là, qu’il soit happé par la colline derrière, détruit par une bourrasque, rongé par la moisissure, brûlé par sa haine.
Prise de sueurs froides à l’idée de devoir y retourner le soir-même elle s’en va en courant.
Les rues sont désertes. Les branches des arbres se tordent de douleur sous le vent. Comme sous le pinceau de Soutine ils semblent se lamenter.
—Ma p’tite dame, t’auriez pas une pièce au fond d’vot’ poche ?
Elle sursaute et se retourne. Un homme pieds nus lui tend un chapeau.
—J’voulais pas vous faire peur !
—Je suis désolée, je n’ai rien à vous donner.
—Menteuse !
—Que...
—Bah tu crois que j’t’ai pô vu sortir du château c’matin ! T’es qu’une ri...
—Vous chaussez du combien ?
Il la regarde, perplexe.
—Quarante.
—Ça devrait aller. Tenez, faites-moi plaisir et prenez mes chaussures.
Elle lui refile ses baskets neuves.
Et puis s’en va.
Loin.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
merci à tous pour vos participations, très sympas
je veille et attends les deux derniers textes avant de remettre les contraintes visibles pour les "en différés"
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elea- Nombre de messages : 4894
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
bon j'ai honte c'est nul mais tant pis
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
C’était une belle histoire pourtant au début. Je l’avais rencontré sur un de ces site de rencontre très en vogue, où chacun peut à loisir chiner son bonheur.
Son pseudo : Ulysse. Le mien : Libellule.
Je ne trainais aucun mal de vivre mais vivre ne serait-ce qu’une courte aventure avec le mâle qui m’était apparu sur l’écran : miam ! Cependant une certaine pudibonderie m’avait incitée au début à tempérer ma flamme et nous avions durant un temps préféré entretenir des conversations éthérées autour de nos accointances culturelles.
Ainsi j’appris qu’il aimait « La strada » de Fellini et en échange je l’entretenais de « Beauté volée » de Bertolucci
Du reste, j’avais volé sa beauté à l’héroïne du film, Liv Tyler, pâle et désirable à en donner des sueurs froides, en mettant sa photo en avatar.
En réalité, je m’appelais Martine, à la plage certes je jouais la sirène, bon qui a un peu vécu d’accord, mais je pensais qu’un Ulysse ne saurait résister éternellement à mes charmes, à moins d’être complètement bouché comme mec.
Au bout de quelques temps, nos échanges se firent nettement plus langoureux.
-Bonjour, toi, ma libellule
-Bonjour mon Ulysse, ô mon marin en partance, donne-moi de tes nouvelles
-J’ai vu la mer, in the Summertime, ô Pénélope, et au milieu, coule une rivière.
Il en savait des choses il en avait vu qu’il me racontait avec forces détails et précisions et toujours de source sure.
En revanche, je n’aimais pas qu’il m’appelle Pénélope, ça rime avec salope, d’une part, et je ne voulais pas précipiter notre histoire, d’autre part.
Cependant voguer avec lui vers des iles inconnues me plaisait. Un voyage sans les inconvénients, un anti-voyage : pas de valise à préparer, pas de coups de soleil, pas de piqures de moustiques, pas de réservations à faire, pas d’épilation à prévoir.
Un jour cependant nous décidâmes qu’il était temps de nous rencontrer et d’affronter la réalité.
Nous nous donnâmes rendez vous près de la Gare Saint Lhazar euh Saint Lazare afin de mettre un terme à cet amour de hasard en appareillant vers des rivages moins incertains.
Pour nous reconnaitre, il fut décidé que je tiendrais une azalée et lui un volubilis.
Le retour de manivelle fut sévère pour lui comme pour moi.
Damned, il dit, Martine, la sœur de Janis !
Mon vendeur de rêves n’était autre que mon beauf. Mon beau-frère, ses bésicles de traviole (dedans ce sont des loupes) l’élégance du hérisson, le visage porcin, qui, sur la plage cet été, me toisant après une de nos nombreuses échauffourées, et tandis que je m’étais nonchalamment alanguie sur le sable, avait suggéré que les baleines aussi devraient se cacher pour mourir. Ce mytho !
Le vieux mythe d’Ulysse en prenait un coup !
(En même temps pas complètement mytho mon beauf, il habite les Ullis)
Son pseudo : Ulysse. Le mien : Libellule.
Je ne trainais aucun mal de vivre mais vivre ne serait-ce qu’une courte aventure avec le mâle qui m’était apparu sur l’écran : miam ! Cependant une certaine pudibonderie m’avait incitée au début à tempérer ma flamme et nous avions durant un temps préféré entretenir des conversations éthérées autour de nos accointances culturelles.
Ainsi j’appris qu’il aimait « La strada » de Fellini et en échange je l’entretenais de « Beauté volée » de Bertolucci
Du reste, j’avais volé sa beauté à l’héroïne du film, Liv Tyler, pâle et désirable à en donner des sueurs froides, en mettant sa photo en avatar.
En réalité, je m’appelais Martine, à la plage certes je jouais la sirène, bon qui a un peu vécu d’accord, mais je pensais qu’un Ulysse ne saurait résister éternellement à mes charmes, à moins d’être complètement bouché comme mec.
Au bout de quelques temps, nos échanges se firent nettement plus langoureux.
-Bonjour, toi, ma libellule
-Bonjour mon Ulysse, ô mon marin en partance, donne-moi de tes nouvelles
-J’ai vu la mer, in the Summertime, ô Pénélope, et au milieu, coule une rivière.
Il en savait des choses il en avait vu qu’il me racontait avec forces détails et précisions et toujours de source sure.
En revanche, je n’aimais pas qu’il m’appelle Pénélope, ça rime avec salope, d’une part, et je ne voulais pas précipiter notre histoire, d’autre part.
Cependant voguer avec lui vers des iles inconnues me plaisait. Un voyage sans les inconvénients, un anti-voyage : pas de valise à préparer, pas de coups de soleil, pas de piqures de moustiques, pas de réservations à faire, pas d’épilation à prévoir.
Un jour cependant nous décidâmes qu’il était temps de nous rencontrer et d’affronter la réalité.
Nous nous donnâmes rendez vous près de la Gare Saint Lhazar euh Saint Lazare afin de mettre un terme à cet amour de hasard en appareillant vers des rivages moins incertains.
Pour nous reconnaitre, il fut décidé que je tiendrais une azalée et lui un volubilis.
Le retour de manivelle fut sévère pour lui comme pour moi.
Damned, il dit, Martine, la sœur de Janis !
Mon vendeur de rêves n’était autre que mon beauf. Mon beau-frère, ses bésicles de traviole (dedans ce sont des loupes) l’élégance du hérisson, le visage porcin, qui, sur la plage cet été, me toisant après une de nos nombreuses échauffourées, et tandis que je m’étais nonchalamment alanguie sur le sable, avait suggéré que les baleines aussi devraient se cacher pour mourir. Ce mytho !
Le vieux mythe d’Ulysse en prenait un coup !
(En même temps pas complètement mytho mon beauf, il habite les Ullis)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
c'est pas nul du tout ! j'adore, merci pour le sourire
elea- Nombre de messages : 4894
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Merci elea pour l'exo
j'ai hâte de vous lire tous
je commence maintenant mais je ne vous lirai peut-être pas tous ce soir
A minuit je me transforme en citrouille
ah non c'est pas Halloween
bon j'sais pas en quoi
et j'sais pas si je tiendrai jusque là
j'ai hâte de vous lire tous
je commence maintenant mais je ne vous lirai peut-être pas tous ce soir
A minuit je me transforme en citrouille
ah non c'est pas Halloween
bon j'sais pas en quoi
et j'sais pas si je tiendrai jusque là
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
n'attends pas, je le fais en direct, mais en différéelea a écrit:je veille et attends les deux derniers textes avant de remettre les contraintes visibles pour les "en différés"
:-)))
je posterai plus tard, mais encore aujourd'hui (aujourd'hui pour vous)
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Très beau ton texte elea...il m'en rappelle un autre de toi sur le même thème.
Je me suis faite avoir les deux fois par la chute saisissante !
Je me suis faite avoir les deux fois par la chute saisissante !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Yali je suis carrément au cinéma, tellement c'est visuel, enlevé, rythmé, bien dialogué. Et malin.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
merci, c'est exact pour l'autre texte
faut croire que le thème du corps-prison et de l'esprit qui s'évade me parle...
faut croire que le thème du corps-prison et de l'esprit qui s'évade me parle...
elea- Nombre de messages : 4894
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Chez Manu
T'en veux du plaisir ? Non ? T'aimes pas ça voire des cochoncetés ? Regarde, regarde je te dis, tu veux pas ? Ça te fait honte ? Qu'est-ce qui te fait honte ? De remonter à la source ? De faire le saumon pour aller chercher la flamme ? Mais qu'est-ce que tu crois ? Que t'es le seul à faire ça ?
Tu crois que l'amour ça s'trouve au coin d'la rue, sous les sabots d'un âne, sur les ailes d'une libellule ? Ah ! Quel bouffon tu fais. Toi. Toi t'es un marrant !
Ecoute-moi, non mais écoute-moi, t'as des sueurs froides là, t'es tout pâle, laisse-toi aller, voilà, relaxe, écoute ton désir, s'il te plaît, vers quoi es-tu attiré aujourd'hui, abandonne-toi... oui, elle est là... je la glisse dans la fente si tu veux, tu veux pas... tu veux pas que j'appuie sur le bouton ON, tu veux pas que je la mette en branle ? Que ça déroule, défile, tu veux pas ? C'est ça, tu veux pas ?! Oui ? Non ? Regarde, regarde la photo, regarde la rosée sur son petit derrière. Et t'as lu le titre ? Oh, ça sent la coquine ça, si, si, ne me dis pas qu'avec un petit shorty pareil tu la sens pas venir l'envie, hein ? C'est pas gouleyant ça ? Allez, c'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace, moi le vendeur de rêves. Et au milieu, allez dis-le, au milieu y'a quoi, hein, y'a quoi, au milieu ? au mileu coule une rivière ; Oui, oui, allez, fait tourner la manivelle Janis, monsieur prend « Martine à la plage ». Combien ? Comme vous êtes un habitué, mais si, mais si, ça fera dix Gamètes.
Tu crois que l'amour ça s'trouve au coin d'la rue, sous les sabots d'un âne, sur les ailes d'une libellule ? Ah ! Quel bouffon tu fais. Toi. Toi t'es un marrant !
Ecoute-moi, non mais écoute-moi, t'as des sueurs froides là, t'es tout pâle, laisse-toi aller, voilà, relaxe, écoute ton désir, s'il te plaît, vers quoi es-tu attiré aujourd'hui, abandonne-toi... oui, elle est là... je la glisse dans la fente si tu veux, tu veux pas... tu veux pas que j'appuie sur le bouton ON, tu veux pas que je la mette en branle ? Que ça déroule, défile, tu veux pas ? C'est ça, tu veux pas ?! Oui ? Non ? Regarde, regarde la photo, regarde la rosée sur son petit derrière. Et t'as lu le titre ? Oh, ça sent la coquine ça, si, si, ne me dis pas qu'avec un petit shorty pareil tu la sens pas venir l'envie, hein ? C'est pas gouleyant ça ? Allez, c'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace, moi le vendeur de rêves. Et au milieu, allez dis-le, au milieu y'a quoi, hein, y'a quoi, au milieu ? au mileu coule une rivière ; Oui, oui, allez, fait tourner la manivelle Janis, monsieur prend « Martine à la plage ». Combien ? Comme vous êtes un habitué, mais si, mais si, ça fera dix Gamètes.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Bon j'ai tout lu. Faut que je vas digérer. Très chouette exo, Eléa, et pas facile because le nombre des mots ou locutions à intégrer. Sauf si on s'en tire par une pirouette comme Yali, mais bon il est du bâtiment, et puis si on en faisait tous autant ça aurait moins de charme.
J'ai zappé (par mégarde ce coup-ci) deux contraintes : "pudibonderie", ce qui n'est pas grave, quand on y réfléchit, et Janis, là je ne me le pardonnerai jamais et elle encore moins. Mais bon, un exo est un exo et ce qui est écrit est écrit.
A + pour les commentaires et bravo à tous, y a du peps et de la profondeur.
Gobu
J'ai zappé (par mégarde ce coup-ci) deux contraintes : "pudibonderie", ce qui n'est pas grave, quand on y réfléchit, et Janis, là je ne me le pardonnerai jamais et elle encore moins. Mais bon, un exo est un exo et ce qui est écrit est écrit.
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Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
C'est nul je sais, mais c'est la première fois que je participe à ce genre d'exercice.
Pas fastoche... bon, le thème c'est mater les trucs pornos, je le dis si jamais vous ne l'aviez pas remarqué, et pis j'ai pas compté les 13 emploi.
Ouche !
Pas fastoche... bon, le thème c'est mater les trucs pornos, je le dis si jamais vous ne l'aviez pas remarqué, et pis j'ai pas compté les 13 emploi.
Ouche !
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
oh, une jolie participation surprise
ça sent la lettre X :-)
ça sent la lettre X :-)
elea- Nombre de messages : 4894
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Coline shais pas si t'as la main verte mais t'as la langue verte, efficace, énergique et le propos décapant,sans concessions. Bien joué ! Plaisir de lecture.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Un 'tit peu de visibilité pour les contraintes, piochez à volonté :-)
elea a écrit:Thème le mensonge : votre personnage principal sera soit victime soit à l’origine d’un mensonge.
- Le passe-temps devra apparaître d’une manière ou d’une autre, qu’il soit seulement évoqué ou au centre de l’histoire.
- Le texte devra comporter au minimum 13 des titres et mots de la liste ci-dessous (ça aurait été plus facile en 2005 mais là c’est 2013 !).
- Le prénom Janis devra apparaître mais pas en personnage principal.
Liste de titres et mots : Donne-moi de tes nouvelles ; La strada ; Toi ; libellule ; beauté volée ; sueurs froides ; azalée ; éthéré ; belle du seigneur ; partager ; le mal de vivre ; volubilis ; l’élégance du hérisson ; in the summertime ; gouleyant ; rosée ; Martine à la plage ; Ulysse ; l’anti-voyage ; les damnés ; plaisir ; miam ; source ; rebondir ; qu’il fait bon vivre ; M.Lhazar ; pâle ; flamme ; tout va très bien madame la marquise ; manivelle ; jarnicoton ; le vendeur de rêves ; et au milieu coule une rivière ; dedans ce sont des loups ; fragrances ; pudibonderie.
NB : il reste plein de passe-temps, pour les participations de dernière minute mais aussi au cas où le vôtre ne vous inspirerait pas. Si vraiment vous bloquez dessus, il suffit d’en choisir un dans ceux qui restent. Et pour ceux qui ont envie d’en prendre deux, c’est libre-service aussi. C’est pas tous les jours qu’une contrainte sera aussi souple, mais c’est le premier jour de l’année, on ne va pas commencer 2013 sur un malaise !
D = la tyrosémiophilie (collection des étiquettes de fromage)
E = faire des câlins
F = peindre à l’aquarelle
H = voler des pierres ou des galets
I = faire des puzzles de 2500 pièces
L = défiler au pas de l'oie avec un casque à pointe sur la tête pour faire chier le voisin ancien prisonnier de guerre
M = origami
O = sculpter
P = collectionner les boites d’allumettes
Q = jouer à la réussite
R = jouer du mélodica
T = participer à des exos débiles sur un forum de nazes
U = faire des petits plats
V = sculpter des noix de coco
W = danse orientale
Y = collectionner les images de vaches
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Alice tu as commis un texte étrange et envoutant. Un style elliptique et sauvage. Qui donne envie d'en savoir plus sur ces loups voraces.
Mais l'histoire comme elle est se suffit à elle même. L'imaginaire du lecteur peut s'engouffrer dans les brèches. Bravo, tu m'épates.
Mais l'histoire comme elle est se suffit à elle même. L'imaginaire du lecteur peut s'engouffrer dans les brèches. Bravo, tu m'épates.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Chez Manu
Mots choisis :
Toi ; libellule ; sueurs froides ; gouleyant ; rosée ; Martine à la plage ; plaisir ; source ; pâle ;
flamme ; le vendeur de rêves ; et au milieu coule une rivière ; manivelle ;
le personnage se ment à lui-même (un peu, non ?)
Toi ; libellule ; sueurs froides ; gouleyant ; rosée ; Martine à la plage ; plaisir ; source ; pâle ;
flamme ; le vendeur de rêves ; et au milieu coule une rivière ; manivelle ;
le personnage se ment à lui-même (un peu, non ?)
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
J'ai lu ce que vous avez fait et je suis étonnée, bluffée, comme un coup à l'estomac ! je suis à mil lieues de pouvoir produire un texte de cette qualité, tous, aussi bien construit, en aussi peu de temps...
Je viens de me lire et c'est tout brouillon...
Bah ! je me dis que c'est un essai.
Je viens de me lire et c'est tout brouillon...
Bah ! je me dis que c'est un essai.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Passe-temps : faire des petites choses en argile.
Pour les mot ou groupes de mots, je pense en avoir intégré 14. Plus très sûr.
:-)
« Amédée a merdé »
Amédée c'est mon copain. Poupon jovial, il n'a pas son pareil pour accumuler les bourdes, avec ou sans conséquences. C'est son lot. Il le sait. Mais ça ne le tracasse pas plus que ça.
Je vais vous raconter sa dernière aventure.
Amédée lézardait à Trois-Rivières. Assis sur le parapet du parking dominant l'embarcadère pour les touristes en partance pour Terre-de-Haut. Il aimait bien observer les allées et venues des navettes pour les Saintes. C'était un spectacle toujours renouvelé.
Le chapelet d'îles n'est guère qu'à une demi-heure de navigation et la destination est très prisée.
Mais ce matin-là, un peu avant 9 heures, l'élégante « Antoinette » n'est remplie qu'au quart. Il faut dire qu'on est hors période scolaire ou touristique.
Le petit bateau va appareiller lorsqu'un cri retentit à bord : « Amédée ! ». Par réflexe, mon ami fixe les quelques personnes sur le pont et voit un gros homme lui faire des signes vigoureux. Pas de doute, seul sur son muret et s'appelant Amédée, ce ne peut qu'être pour lui. Il saute et s'avance sur le ponton flottant.
L'homme demande au marin de service de remettre la planche d'accès en place et fait signe à Amédée de monter sur le bateau, ce qu'il fait, poussé par la curiosité.
Et « Antoinette » appareille, direction Le-Bourg.
- Félicien JACQUES, monsieur Amédée, vous me remettez ?
- Euh...
- Mais si voyons ! Et votre belle BMW, vous l'avez toujours ?
Ok, ça y est, Amédée se souvient. Il m'avait aussi raconté cette histoire croquignolesque de trafic de BMW entre la Dominique et la Guadeloupe, éventé avec l'aide de son copain détective Fred Loiseau 4 ou 5 ans auparavant.
C'est bien lui, ce gros Créole suant et volubile. Celui à qui ils avaient évité la prison contre... disons... un arrangement matériel conséquent, et roulant... (*)
Il ne semble pas lui en vouloir, bien au contraire.
Le marin de toute à l'heure s'approche et présente son carnet à souches à Amédée qui comprend qu'il doit payer son trajet.
- Laissez ça ! s'écrie Félicien. Vous pensez bien ! Je vous offre la traversée avec grand plaisir et vous allez venir vous rafraichir un peu chez moi, puisque vous avez l'air d'avoir votre journée à vous, n'est-ce pas ?
- Oui, c'est vrai, j'ai libre. Quoique je ne pensais pas aller aux Saintes. C'est gentil à vous, mais...
- Allez, fais-moi plaisir, on se dit TU, Amédée, hein, allez, trêve de pudibonderie !
- Euh... Ok, alors au fait, donne-moi de tes nouvelles, toujours directeur commercial pour BM Antilles ?
- Oh non ! Je suis rangé des voitures, si je peux dire, ahahaha ! Non, maintenant je suis dans la banane et la canne. Et j'habite au Bourg. J'ai bazardé ma villa sur « le continent », à Gosier. Je préfère ici. Tu te rends compte ? Pas une seule bagnole ici ! Que des vélos et des scooters. Ca me change. Ahahaha ! Tout va très bien madame la marquise ! Qu'il fait bon vivre ici, non ?
Le parcours est vite avalé et les deux hommes débarquent, marchant ensuite de concert dans les ruelles ensoleillées du seul village de Terre-de-Haut, comme deux vieux amis de toujours.
La maison dans laquelle ils pénètrent n'a rien à envier au petit palais baroque visité rapidement par lui et son ami Fred lors de leur petite aventure précédente. Tout est grandiose, tape-à-l'oeil, trop beau. Le jardin, au fond duquel coule une petite rivière, est luxuriant comme il se doit. Il vibrionne, surtout du côté de la piscine entourée de cocotiers nains. Plusieurs splendides créatures s'y prélassent, sur transats ou dans hamacs, punch-planteur en main.
- Eh bien, lance Amédée, train de vie inchangé à ce que je vois, bravo. La banane et la canne, c'est aussi rémunérateur que la voiture de luxe.
- M'en parle pas, l'ami, j'ai du mal. Les impôts , les taxes, tout ça, ah si tu savais.
Derrière la grande baie vitrée de la maison qui donne sur la terrasse, Amédée aperçoit une statuette qui l'intrigue. Elle représente un petit personnage simplifié à l'extrême, montrant une forte ressemblance avec les gravures rupestres arawaks des rochers de Trois-Rivières.
Il s'approche, très intrigué. Il faut dire que son dada depuis toujours, c'est le façonnage de la glaise, créer des objets issus de ses mains et de cette matière noble. En faire des créations, toutes uniques. Juste pour le plaisir.
Félicien observe le manège :
- Tu t'y connais en antiquités, Amédée ?
- En antiquités ? Pas du tout ! C'est juste que je fabrique des petites choses comme ça, à temps perdu, chez moi.
- Ah oui ? Intéressant. C'est bien d'avoir un hobby. Tu les vends ?
- Non ! C'est juste pour moi. Ou alors j'en offre, si je vois que ça plait à quelqu'un.
- Chouette. Eh bien tu vois, cette petite chose me vient du Brésil. Je l'ai achetée très cher. Ca vient – d'après le certificat – des fouilles archéologiques faites dans la région des monts Tumuc-Humac. Je pourrais te demander un truc, maintenant que j'y pense ?
- Elle est superbe, je peux prendre une photo ou deux ?
- Bien sûr.
Puis Félicien Jacques se lance dans une diatribe interminable, à mi-voix.
Il en ressort qu'il faudra juste porter directement, mais en mains propres, et de sa part, un paquet à l'attention de la Sous-Directrice des Affaires Culturelles de Basse-Terre, une certaine Mademoiselle Janis. Ce paquet contiendra la statuette qu'il veut offrir à son amie. Elle est prévenue. C'est tout.
- C'est tout ?
- Mais oui Amédée, pas plus. Tu vois, c'est simple. Et en plus je te paie le taxi de Trois-Rivières à Basse-Terre et retour chez toi à Baie-Mahault. Ca colle ? Va boire un coup au bord de la piscine, va, le temps que je rédige un petit courrier d'accompagnement et que je fasse faire le colis. Le maître d'hôtel va venir te servir, il est prévenu.
- Et pourquoi tu fais pas ça toi-même, au fait ?
- Demain à l'aube j'ai un avion pour La Havane, et cette livraison est super urgente. Vraiment je peux pas, tu vois. Là je suis dans les produits périssables, pas moyen de surseoir.
- Bon, ok, je te dois bien ça, si on veut...
- Merci l'ami, je reviens.
Une heure plus tard, Amédée s'en va, pourvu du précieux paquet mais aussi lesté de cinq ou six ti-punchs bien dosés...
La démarche n'est plus très assurée. Il a un peu de mal à monter dans la navette, et décide avec raison de s'assoir pour la durée du trajet. Mais en gagnant une place près du bastingage, un mouvement de gite du bateau le déséquilibre, il glisse, se rattrape, et tombe plus qu'il ne prend place sur un siège en plastique qui se fend sous le poids mais ne rompt pas. Le paquet vole et coule directement sur tribord dans l'eau du port...
Amédée ne décolère pas. Contre lui-même bien sûr. Il sent des sueurs froides l'envahir. Il a du mal à rassembler ses idées et réfléchir à la conduite à tenir.
Les autres passagers et le marin de service n'ont rien remarqué, cela lui permet de passer inaperçu jusqu'à l'accostage. Ce qui lui reste de lucidité lui commande de monter dans un taxi et de filer directement chez lui.
Après une sieste prolongée pour décuitage impératif, Amédée gamberge. Le souvenir lui revient d'avoir pris la statuette en photo ! Il va peut-être parvenir à la reproduire à l'identique et hop, ni vu ni connu, la mission aura été remplie ! C'est sa seule chance d'éviter la catastrophe. Il se met au travail avec fébrilité. Il y croit Amédée. Il a toujours été optimiste, pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas, une fois de plus ?
En effet, l'objet d'art est à nouveau là, sous ses yeux, très fidèle à l'original perdu. Ouf ! Il se dépêche de confectionner un nouveau paquet avec adresse de destinataire et d'expéditeur puis saute dans sa voiture pour faire le trajet vers Basse-Terre.
Reçu dès son arrivée par la Sous-Directrice aux Affaires Culturelles, il se retrouve devant une superbe créature, aux yeux clairs, au teint mat mais pâle, d'une beauté éthérée, un turban sur la tête, lui donnant un air altier qui laisse mon Amédée statufié, c'est de circonstance. Il a un peu de mal à expliquer sa venue, mais y parvient malgré tout, fort intimidé par la classe de la dame. Celle-ci prend le colis en charge, remercie Amédée d'un sourire désarmant et le laisse dans le hall, bras ballants... Sacré Amédée. Il m'en reparlera souvent de cette Dame Janis. Souvent...
Trois jours plus tard, les gazettes locales font leurs gros titres sur un trafic enfin démantelé dans la zone Caraïbes. Amédée lit tous les articles avec stupéfaction : il y est question de corruption, de personnages haut placés, de... de Madame Janis et de Félicien Jacques, le vendeur de rêves !
Amédée n'en croit pas ses yeux. C'est là qu'il comprend toute la manoeuvre : le paquet contenant la statuette qu'il croyait perdue au fond du port a été trouvée par un quidam, et remise à la Gendarmerie. Qui a trouvé de la drogue en forte quantité et d'excellente qualité dans la statue de Félicien. Les adresses sur le colis ont permis de remonter très vite à la source ainsi qu'à la destinatrice qui ont avoué rapidement et se retrouvent sous les barreaux, sans doute bientôt condamnés pour de longues années.
Aucun souci pour mon ami dont personne ne parle dans l'affaire ! Raison d'avoir été optimiste !
Sacré Amédée !
(*) Voir L'OISEAU DES ÎLES
.
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Belle nuit à toutes et tous
merci elea
commentaires demain
oui, demain, mardi
;-)
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Les deux pour moi, j'arrive juste, je prends F, écrirai demain. Bonne nuit!CROISIC a écrit:Coline... alors... Calva ou Cognac ?
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Chrystie 12 j'avoue que je n'ai pas compris tout ce qui se passait. Je n'arrive pas à visualiser qui est qui, qui fait quoi, et pourquoi. Je trouve que ça manque de dévelppement, c'est trop elliptique et même en relisant beaucoup de choses m'échappent. J'ai l'impression que tu as voulu coller les mots imposés au plus vite et du coup ton histoire est trop ramassée pour que les personnages aient le temps d'exister et pour que je comprenne ce qui se trame.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Gobu je pense que j'aurai mieux apprécié si je savais qui tu dépeins ainsi...une figure mythologique, une oeuvre de littérature, un personnage, ou alors une héroïne de nous inconnus? Ou c'est une création pure ? En l'état c'est resté pour moi une devinette sans réponse, du coup comment apprécier la justesse, la pertinence, voire l'ironie ou pas du portrait ?
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Les loups
dedans ce sont des loups; l'élégance du hérisson; les damnés; plaisir; in the summertime
puzzle de 2500 pièces
Ils ont l'élégance du hérisson, mais dedans ce sont des loups ! Dedans ce sont des loups !
Le dernier tube d'Athur H se déversait dans ma cuisine toutes fenêtres ouvertes, et les guitares électriques me vrillaient la tête, à cette heure délicate et sacrée du café.
D'où venait cette 'tain de musique tonitruante ?
Mon unique voisine Janis cuvait ses crimes en prison, et pour un bon moment : non contente de dégommer son mari à coups de bûches, elle avait aussi jeté son amant par la fenêtre et commis un tas d'autres forfaits, plus ou moins mortels : abandon de bébés, adultère, ivresse sur la voie publique, harcèlement, j'en passe et des meilleures. À vrai dire on la soupçonnait d'à peu près tous les délits répertoriés depuis une trentaine d'années dans ma ville. Moi, j'avais juste témoigné à décharge de mes envies de meurtre quand on me les brise avant le café, et de l'intarissable bavard que fut son époux.
Pourtant la musique venait bien de sa baie grande ouverte.
Je me penchais un peu et aperçus en contrejour une silhouette qui se contorsionnait en rythme, avec à la main un balai en guise de guitare : Ils ne connaissent que le plaisir des damnés et leurs crocs laissent dans la neige une empreinte sanglante...
Oh gosh ! Que ne s'adonnait-on aux joies solitaires du puzzle de 2500 pièces ! Passant devant celui que j'avais en cours, un tableau de Paul Klee commencé la veille, je triai paresseusement quelques bordures
vert d'eau. Il était difficile mais je m'étais heurté à pire : le peintre russe Kasimir, carré blanc sur fond blanc. Cette activité m'apaisait étrangement, en temps normal, quand Artur H ne venait pas me hurler dans les oreilles que In the summertime les loups se cachent pour se cachent pour se cachent pour...
Faudrait stériliser les chanteurs célèbres, pensais-je in petto, quand le solo de batterie me fit faire un bond qui acheva de me pourrir définitivement la journée : le tour de mon Paul klee était à refaire, si tant est que je retrouve toutes les pièces éparpillées sur le tapis.
Bon, pensais-je, toujours à jeun, appliquons la méthode Janis.
Elle m'avait confié son tas de bûches, une sorte d'héritage avant l'heure, un gage d'amitié en tout cas. J'en pris une et descendis un étage avec des précautions de sioux. Les louuuuups te croqueront les miches vociférait l'autre naze. Au bout d'une dizaine de coups de sonnette, un grand échalas aux oreilles décollées se trouva face à moi.
- z'êtes qui ?
- ton voisin, crétin, et j'aime pas qu'on me chauffe avant le café.
Et je lui envoyai un grand coup de bûche en travers de la figure.
Maintenant, je croupis moi aussi dans une petite cellule. Car le grand échalas n'était autre que le petit frère du mari bavard, venu se venger, connaissant mon point faible, de l'unique témoignage à décharge au cours du procès. On m'a autorisé le puzzle, et personne ne me parle avant le café.
puzzle de 2500 pièces
Ils ont l'élégance du hérisson, mais dedans ce sont des loups ! Dedans ce sont des loups !
Le dernier tube d'Athur H se déversait dans ma cuisine toutes fenêtres ouvertes, et les guitares électriques me vrillaient la tête, à cette heure délicate et sacrée du café.
D'où venait cette 'tain de musique tonitruante ?
Mon unique voisine Janis cuvait ses crimes en prison, et pour un bon moment : non contente de dégommer son mari à coups de bûches, elle avait aussi jeté son amant par la fenêtre et commis un tas d'autres forfaits, plus ou moins mortels : abandon de bébés, adultère, ivresse sur la voie publique, harcèlement, j'en passe et des meilleures. À vrai dire on la soupçonnait d'à peu près tous les délits répertoriés depuis une trentaine d'années dans ma ville. Moi, j'avais juste témoigné à décharge de mes envies de meurtre quand on me les brise avant le café, et de l'intarissable bavard que fut son époux.
Pourtant la musique venait bien de sa baie grande ouverte.
Je me penchais un peu et aperçus en contrejour une silhouette qui se contorsionnait en rythme, avec à la main un balai en guise de guitare : Ils ne connaissent que le plaisir des damnés et leurs crocs laissent dans la neige une empreinte sanglante...
Oh gosh ! Que ne s'adonnait-on aux joies solitaires du puzzle de 2500 pièces ! Passant devant celui que j'avais en cours, un tableau de Paul Klee commencé la veille, je triai paresseusement quelques bordures
vert d'eau. Il était difficile mais je m'étais heurté à pire : le peintre russe Kasimir, carré blanc sur fond blanc. Cette activité m'apaisait étrangement, en temps normal, quand Artur H ne venait pas me hurler dans les oreilles que In the summertime les loups se cachent pour se cachent pour se cachent pour...
Faudrait stériliser les chanteurs célèbres, pensais-je in petto, quand le solo de batterie me fit faire un bond qui acheva de me pourrir définitivement la journée : le tour de mon Paul klee était à refaire, si tant est que je retrouve toutes les pièces éparpillées sur le tapis.
Bon, pensais-je, toujours à jeun, appliquons la méthode Janis.
Elle m'avait confié son tas de bûches, une sorte d'héritage avant l'heure, un gage d'amitié en tout cas. J'en pris une et descendis un étage avec des précautions de sioux. Les louuuuups te croqueront les miches vociférait l'autre naze. Au bout d'une dizaine de coups de sonnette, un grand échalas aux oreilles décollées se trouva face à moi.
- z'êtes qui ?
- ton voisin, crétin, et j'aime pas qu'on me chauffe avant le café.
Et je lui envoyai un grand coup de bûche en travers de la figure.
Maintenant, je croupis moi aussi dans une petite cellule. Car le grand échalas n'était autre que le petit frère du mari bavard, venu se venger, connaissant mon point faible, de l'unique témoignage à décharge au cours du procès. On m'a autorisé le puzzle, et personne ne me parle avant le café.
Janis- Nombre de messages : 13490
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Pussicat l'idée est bonne mais pas assez travaillée. On ne comprend pas la nature du mensonge exactement. Bon à moins que ça soit habile : le lecteur décide ce qui lui apparait mensonger . L'idée que les filles soient apetissantes dans cet endroit ou autre. Le discours du vendeur de rêves qui cherche surtout à obtenir le fric pour réaliser le sien....Petit détail : je crois pas que quelqu'un qui cherche à vendre du rêve ou quoi que ce soit traite son client de "bouffon".
Après j'ai lu ton comm, ça n'apparait pas vraiment que le client se ment à lui même: peut être introduire ses pensées par rapport aux interpellations de l'autre.
Ensuite le monologue est trop long, on s'y perd. Des retours à la ligne, des tirets, des silences, guillemets et tout ce qui contribue à aérer une histoire seraient à rajouter.
Et puis un peu plus de mise en situation, même si l'idée de plonger direct dans le monologue est pas mal. Je pense qu'un peu corrigé, on pourrait obtenir quelque chose d'épatant.
Après j'ai lu ton comm, ça n'apparait pas vraiment que le client se ment à lui même: peut être introduire ses pensées par rapport aux interpellations de l'autre.
Ensuite le monologue est trop long, on s'y perd. Des retours à la ligne, des tirets, des silences, guillemets et tout ce qui contribue à aérer une histoire seraient à rajouter.
Et puis un peu plus de mise en situation, même si l'idée de plonger direct dans le monologue est pas mal. Je pense qu'un peu corrigé, on pourrait obtenir quelque chose d'épatant.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
Elea
Ah le beau texte, et cette chute qui fait mal, dans tous les sens du terme. Très belle écriture, poétique et imagée. Beaucoup aimé l'ambiance distillée par la narratrice.
Yali
Oh la chute !Moi qui croyais que tu n'aimais pas les textes à chute ! Et celle-là elle est gratinée. Je me comprends.. Beuk comme dirait Alice ;-)
On retrouve ton style, qui l'eût cru, tout cru, brut de fonderie, humour, auto-dérision, dynamisme, tout y est. Très sympa.
Coline
Alors toi tu changes de style comme de corsage. Je n'aurais jamais reconnu ta patte sans la signature. Et en plus tu changes de sexe. Enfin, non, on va dire qu'il y a UN narrateur. Chouette ambiance tout de suite en place, et historiette courte qui en dit long. Joli bout de vie sur trottoir.
Alice
Quelle maîtrise dans l'écriture, c'est superbe. Ce personnage fantomatique, cette femme est troublante. Tu esquisses, tu donnes quelques pistes, mais ça laisse sur la faim d'en savoir plus. Une atmosphère glauque très bien rendue. C'est pas drôle, mais tant pis, très beau texte.
Et bravo pour les mots intégrés, ils le sont au quart de poil.
chrystie12
Ben voila de l'onirique. Ou alors j'ai rien compris. Non, en fait j'ai rien compris. Donc c'est de l'onirique. ;-)
Gobu
Un peu pareil, du rêve à la pelle. Ce cri du coeur lancé à on ne sait qui, ça intrigue. Et quel vocabulaire, tu m'impressionnes ! J'ai comme l'impression qu'au niveau des contraintes, tu es au top.
Rebecca
"je n’aimais pas qu’il m’appelle Pénélope, ça rime avec salope" Ahahaha ! Et la suite. Et la chute ! Ah que j'aime toujours autant lire tes délires, c'est jouissif.
Pussicat
Pussy la Chatte dans ses oeuvres les plus coquines pour ne pas dire lubriques. Et je vous mets un petit god avec ça ? En bonus ? Allez !... :-)))) Comme quoi les courtes sont parfois les meilleurs. ;-)
Mentor
Trop long ! Pense au lecteur, merde !
Janis
Tu as failli me faire mourir de rire, mdr, bon sang. Tes CDB resteront dans les annales (ça c'est pour Pussicat), et tes envies de meurtre avant café, aussi. Tu as passé ta nuit à la littérature, je vois. C'est bien pour parfaire ta cul-ture. ;-) Au fait : merci d'avoir veillé si tard ;-)
Merci encore et toujours à la dévouée elea qui a passé sa soirée de non-anniversaire à nous mener à la b(r)aguette (ça aussi c'est pour Pussi).
A la toute prochaine fois ! Y avait longtemps que j'avais envie de me dégourdir à nouveau le clavier.
.
Re: Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30
ben Mentor, Yali, Coline et moi alors ?
t'as oublié une page je crois :-)
je vous ai tous lus, avec grand plaisir
désolée pour la difficulté de l'exo, dans ma tête il était simple, mais ma tête ne l'est pas :-)
je vous commente ce soir tard ou demain, ma journée étant un peu prise
merci encore pour votre participation
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désolée pour la difficulté de l'exo, dans ma tête il était simple, mais ma tête ne l'est pas :-)
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elea- Nombre de messages : 4894
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