2013, un jour une phrase

Semaine 1, états d'âmes VE, avec d'infimes changements pour lier le tout



1er janvier 2013

Un almanach des vers, mots du sourire
pour le meilleur et pour le pire,
365 phrases pour garder le contact.

J'ai remarqué qu'à Noël, les gamins qui reçoivent leurs cadeaux ne disent pas merci.

La famille et les amis s'en vont, les lumières s'éteignent, le sapin se sent tout seul ; la fin d'un cycle, le début d'un autre.

Y a des gens qui crient dans la rue et pas que "bonne année" :

2013... Qu'as-tu dans ta besace, pour nous ?

2013, ANNEE DE LA BAISE FRAISE !

Je les connais ces plaisirs conjugués au pluriel !

Les pieds au sec d'accord, mais pas quand il n'y a que ça au sec !

En 1973, je t'ai rencontré, aimé, quitté, Dimitri, et en ce premier jour de 2013, la seule chose que je sais de plus, c'est que "first love never dies".

Le jour se lève sur le petit jardin en pente, et le ciel a grandi.

Il y a de la lumière.

Il fait beau.

La porte s'ouvre sur un chant d'alouettes.

Une tarte aux abricots pour soleil et le ciel est en dentelle.




2 janvier 2013

L'amouw l'amouw , pffff, de penser à toi depuis quawante ans, ah il est beau le wésultat, je passe ma vie à faiwe la moue.

Tu disais que c'était long, si long de partir, et ce matin, voilà, c'est fait.

Mais où es-tu ?

Apprends à mentir pour que je te croie.

Quelle longue journée à venir.

La routine me tue à petit feu, j'aimerais tant courir à perdre haleine dans des endroits inconnus !

On devrait interdire les rêves, ils permettent d'échapper à la réalité, mais elle revient encore plus violemment de plein fouet.

Et le linge qui sèche devant les radiateurs.

Ce matin, le ciel est un camaïeu de gris, mais les ajoncs sont en fleur.

Le quartier est calme et silencieux, à croire que tout le monde dort encore.

L'enfant rêvait…

Je n'ai que des poches percées

Une carie gonfle sa joue, un projet gonfle ma voile.

Aujourd'hui est le deuxième jour, dit-il avec emphase, et il partit.




3 janvier 2013

Sur mon trousseau, chaque matin, je vérifie s'il y a bien la clé des champs

Elle allait au devant de gros ennuis, insouciante, amusée, presque gourmande.

Ne pas perdre de vue la planche... Elle garde toutes ses fonctions...

Toute, toute la nuit, cet étau qui te serre.

Perdre, petit à petit, ses trésors passés... et s'en foutre.

Lâcher prise et ne pas se noyer.

La pièce pleine résonne du silence des absents

Je n'ai pas dit mon dernier mot.

Tu ne dis rien mais j'entends ton silence.

Des tas de goémon s'accumulent en haut des grèves et sont pris d'assaut par des escadrilles de sansonnets qui viennent y chercher pitance.

Dis-moi ce que tu haches je te dirai ce que tu manges

cette corde à sauter est-elle lacet de funambule élastique ?

Elle est coquine cette glace, quand je passe devant elle me regarde.

Une petite fleur de cinq ans m'a dit au téléphone que je lui manquais.




4 janvier 2013

La file s'insinue à pas menus vers les guichets, longue marche des manchots sur la banquise.

J'avance dans le corridor et furtivement jette un œil dans le miroir mural, le reflet m'ignore

car

il y a des inconnus à qui on a envie de sourire, d'autres qui nous sourient et qu'on a envie de tarter.

J'aime l'ambiguité du mot franchement, ça me rappelle Lison qui même quand elle se prétend franche, ment.

Je ne comprends pas comment pensent les gens.

Parfois tu cueilles une rose sans avoir vu l'épine.

Oui, mais à quoi penses-tu ?

Sad day pour ma pomme : je viens d'apprendre avec sept mois de retard la disparition de ma chère Muriel Cerf et j'espère que toux ceux qui l'aiment autant que moi partageront mon désarroi.

Tiens, voici le temps qui passe !

Les oiseaux commencent à gazouilloter dans les buissons.

Une troupe de mésanges à longue queue épouille le pommier et, ventre en l'air, cul par dessus tête, rigole menu, toutes mignonnes avec leurs culottes roses et leurs bonnets rayés.

Je m'interroge sur la recrudescence et l’androgénie possible des mésanges femelles à grandes queues du jardin de la colline, et de là où je suis, crie haut et fort à toute la "voletaille", que c'est pas la peine de piailler ni de s'égosiller dans le Pommier, Prunier ou tout autre fruitier encore vert de l'intérieur bien que rétracté en hiver, point besoin de crier car la chatte de ma copine, bien qu'aveugle, n'est pas sourde et à encore du flair !

Le rétro de ma voiture vient de découvrir un piquet en béton.

Là elle me cloue, cette punaise !




5 janvier 2013

Les indications avaient été semées au petit bonheur.

Déjà, je trouvais un peu compliqué ces recettes de cocktails où l'on vous indiquait "mettez deux doigts de ceci ou deux doigts de cela", or figurez-vous que je viens de comprendre celle du fameux "Sex on the beach" (3 cl de vodka, 2 cl de sirop de melon 2 cl de chambord 5 cl de jus d'ananas, 6 cl de jus de cranberry),ben moi j'dis le barman, pour être capable de mesurer un volume en clitos, faut qu'il soit expert et pas qu'en spiritueux !

J'ai peur de moi ; et vous ?

Un jour, il faudra que ça cesse.

Même mon frigo fait la tronche d'après-fêtes.

Je me demande ce qu'on serait capable de faire si on se faisait vraiment complètement confiance ?

Un jour, je serai tellement surprise d'avoir enfin une belle surprise que ça m'en fera une double.

Un tour du monde à l'envers serait donc plus rapide qu'un tour du monde à l'endroit..?..!

Aujourd'hui j'ai cent ans, une dame est venue me laver les dents et il reste un coin de ciel bleu sous ma paupière.

Dans ma boîte à pensées profondes, je vais touiller, touiller, touiller, dans l'espoir de voir un jour quelque chose de bon en sortir :

Un jour de plus qu'hier, un de moins que de demain,

C'est bien après la rose qu'on courre les pines.




6 janvier 2013

Il crachine, c'est bon pour le teint.
La dame qui tient la caisse du supermarché ne trouve pas drôle de jouer au monopoly.

Chaque début d'année annonce une kyrielle de restrictions, comme, par exemple, cette année, devoir se priver d'un gros veau et d'une vache aux œufs d'or.

Aujourd'hui l'Epiphanie, mieux vaut tirer chez soi la galette des Rois que se tirer ailleurs comme les rois de la galette.

De par Dieu, il lui fut donné le goût de grimper les cols, de lutter russe, de remplir ses verres de Kremlin, d’alcool l’autre , et c’est gratis qu’il rase Poutine.

Un cadeau gratuit, c'est vraiment pas cher
mais
Vieux motard que jamais …
et
Je me demande si c'est bien de payer 75% d'impôts.

J'aime la galette, savez-vous comment ? Et pis, Fanny m'a dit : j'en veux aussi de la galette... mais non petite, c'est juste pour les Rois.

Après m'avoir brossé les dents, elle m'a dit on se sent un autre homme, hein ?

Sur quel genre d’œufs marche-je ? ils étaient pourtant bien refroidis, d'un coup de marteau, au jaune des yeux.

Mourir d'une grippe c'est quand même moins grave que d'une cirrhose ou d'un infarctus !

Soudain, un hurlement terrible stoppa net la cacophonie, imposant un silence brutal et faisant cesser le désordre comme par enchantement.




7 janvier 2013

Il paraît qu'on ne choisit pas sa famille, je remercie la mienne de faire de même avec moi.

Reçu des nouvelles de l'intérieur de mon crâne par l'intermédiaire d'une amie inconnue et très proche :

Un grand soleil froid taquine le bout de mes doigts. Une mer tiède glace le bout de tes seins. Elle sentait si bon que j'aurais pensé à du N°6 de Channel

Si souffler n'est pas jouer, arrête de souffler et continue de jouer.

De bon matin, le vent agite doucement les branches des tamaris.

La pauvreté a ceci de merveilleux, c'est que les jours où l'on peut s'offrir une nouvelle paire de pompes ou même un livre sans aggraver dangereusement son découvert, on redécouvre ce que signifie le mot sérénité, et ce qu'il a à voir avec le bonheur.