Exo « Détournement de poème » : Intempéries

Serrant l’oreiller contre toi
tu perds ton calme :
L’eau a dégouliné du toit
Ça c’est la palme !

La pluie ruisselante ( tu vois ?)
Aux vitres tinte,
Sur le plancher trace sa voie
Le long des plinthes

Ah si le couvreur était là !
Tu s’rais tranquille.
Mais au grand jamais il n’est là :
Il baise en ville.

Que vas-tu faire ? Pleurer, voilà,
Pour que ça cesse ?
… Soudain ta fierté se voila
De ta jeunesse.

Spoiler:

J'ai un peu détourné en utilisant des homophonies

J'ai un peu détourné en utilisant des homophonies
un effet, un effet...
j'aime bien Il baise en ville. mon côté coquine...

j'avais l'intention de porter plinthe pour homophonies transgressives
mais ton poème me fait trop marrer
va donc en paix éponger ta flotte

Oui, on te pardonne tes petites licences avec les consignes, tant ton poème sonne bien et de surcroit fait sourire. Bien joué !

Un poème est fait surtout pour être écouté, donc tes homophonies sont tout à fait valables.
A ta place, je changerais de couvreur !!!

Change de couvreur, Embellie a raison, ou alors change de toit et va voir ce couvreur en ville avec d'autres yeux.

Tu n'as pas choisi la facilité : des vers courts, un poème très connu, tu t'en sors très honorablement et avec humour comme souvent, sauf pour le changement de temps de l'avant dernier vers où on sent un peu ta lassitude devant cet exercice.

Ah, oui, j'avais remarqué le changement de temps, mais pour rimer avec voilà, difficile de trouver mieux (je me suis dit) et en fait les deux derniers vers ne me plaisaient guère, mais comme le reste était "super bien" je n'ai pas relevé.
Je me permets de suggérer :
Et puis taper du pied, voilà,
Folle jeunesse !
Evidemment ,on a la répétition, mais cela me paraît être un problème insoluble.
Faudrait demander à Tizef...

J'ai tiqué aussi sur le "voila" de l'avant-dernier vers.
Sinon l'ensemble déborde de fantaisie (v.4, v.12...)

Merci de n'avoir pas brandi de bûche ! J'avais un peu honte quand même : massacrer une si jolie chose...
Le changement de temps pour les deux derniers vers, ben oui... Je n'ai pas su faire autrement... Et je trouve vraiment incroyable de voir comment les répétitions du poème initial passent comme petit lait et comment on s'empêtre avec dès qu'on essaie de modifier ! Mais je me suis régalée à chercher comment respecter le rythme et les rimes en transgressant complètement l'esprit ! C'est mon (tout petit) côté anar.

Oui, Embellie, merci pour ta suggestion, qui reste bien dans le style de mon forfait !

La suggestion d'Embellie est pas mal. On pourrait envisager aussi :

Dans la flaque que tu vois là
luit ta jeunesse

mais je suis sûre que Rebecca, la reine de l'homophonie, te trouverait la conclusion idéale

Très inventif et marrant. Moi non plus je suis pas fan des deux derniers vers.

PS Remets ta bobine; l'est plus sympa que ces cockers :o)

Change de toit, change de couvreur, et étrenne l'un avec l'autre et vice et versa ! Sinon, humour et fantaisie sont légion, et ça fait plaisir. (ça c'est la palme)
Très bonne la suggestion d'Embellie, le "ta fierté se voilà" me sonnait bizarre.

Pertinent, impertinent et rigolo tout ce que j'aime.

Moi aussi je trouve faibles les deux derniers vers.
J'aime beaucoup la proposition d'Embellie, qui est dans le ton, ironique.
Celle d'Arielle est bien aussi, plus mélancolique.
Je pourrais proposer (c'est de la même eau, un peu mélancolique)

« Cette larme que je vois là
Noie ta jeunesse »

Dans le style approximatif

« Ou bien hisser les voiles là
Pour qu'un jeu naisse »

Sinon
« Croquer l’homme que tu vois là
Pour qu’un jeune naisse »

réjouissant !

à défaut de couvreur, prends le plombier (ou le facteur)

Pas toujours simple de rebondir quand le texte de départ est très bon mais tu t'en sors bien, même si de temps à autre, la rime se remarque un peu trop à mon goût, mettant en avant un rythme un brin cassé. Ceci mis à part, tu donnes du peps à l'ensemble et c'est amusant0