Le septième tableau

Une balle l’atteint à la cuisse gauche. Il tape du poing sur le bureau. Lance une bordée de jurons effroyables. Tâche de se concentrer de nouveau. De grosses gouttes de sueur perlent à son front, stalactites qui s’écrasent sur son sous-main de maroquin. Il a de brefs mouvements d’épaules nerveux. Sa montre de luxe cogne contre le cadre photo dans lequel une jeune Vénus évanescente gratifie l’objectif d’un sourire angélique.
Il prendra le palais, il en est convaincu. Peut-être accèdera-t-il au septième et dernier tableau et deviendra-t-il le maître du monde ?
Derrière lui, c’est le carnage : corps criblés de balles gisant dans des mares de sang, membres éparpillés formant sur le sable de la crypte des monticules qu’il enjambe prestement malgré sa blessure.
Un rictus découvre ses dents . « C’est peut-être le jour, c’est peut-être le jour… » répète-t-il comme un mantra.
Un mois de pratique quotidienne lui a permis d’effectuer de grands progrès. Comme pour tout ce qu’il entreprend, il réussira.
C’est lui le meilleur.
Plus que quatre malheureuses sentinelles à dézinguer et il y sera !
Il y est, il y est ! À peine croyable, c’est le grand jour cette fois !

On frappe à la porte de son bureau.
Toujours dérangé dans ce job ! Qu’il attende, cet importun.

Une tête timide et lunettée se présente dans l’entrebâillement.
Et d’une toute petite voix :
- « Monsieur le…»
- « La paix Guaino, à la niche !
J’suis au septième tableau. Ton conseil des ministres, tu sais où tu peux t’le foutre ? »

A mon avis tu joues trop à ce genre de truc.
Au point de ne pas avoir remarqué que depuis huit mois Papaguaino a changé de job et que son ex-chef peut désormais jouer tout son saoul.

Plaisant à lire.
A peine caricatural. Je dis bien à peine !...

Eh bien moi je n'ai rien compris, j'ai bien pensé à Scorcese ("Casino") ou Iznogoud mais je doute que ce soit ce à quoi l'auteur fasse référence (parce que quand même, ce nom, Guaino, me dit vaguement quelque chose... :))
Sérieusement, si tu pouvais éclairer ma lanterne, au moins quant à la nature de ce septième tableau, et remédier ainsi un peu à mon ignorance crasse quoique délibérée du petit monde politicard hexagonal...

Je reconnais le héros avec ces tics de comportement... mais le 7ème tableau ? Est-ce une réf au livre de Vincent Jacob ou à un jeu vidéo ??? là je cale...

Pussicat a écrit:Je reconnais le héros avec ces tics de comportement, la montre de luxe, le cadre avec sa Vénus ex-mannequin... mais le 7ème tableau ? Est-ce une réf au livre de Vincent Jacob ou à un jeu vidéo ??? là je cale...

ou alors notre héros a enfin réussi à terminer la lecture d'un livre, c'est ça ?

J'ai rien compris non plus, mais c'est toujours un bon moment, de te lire

Ah ! le Psdt s'ennuie et il se prend pour un espion genre agent dézingueur... je vais y arriver !

7ème tableau = 7ème président de la Vème république? je l'ai compris comme ça en tous cas. Et heureusement, game over avant !
j'aime te lire ami Legone, mais pour moi ce texte était bien trop court pour que je m'en délecte complètement. La rançon du succès, on en veut plus !

C'est pollué par un style insupportable. Stéréotypé. Probablement par l'influence de lectures régressives. Je t'en supplie, Legone, abandonne tout de suite ce machin sans écriture. Trouve-toi ! Impose ce que tu es. Caricatural ? Oui. Tu vas dans le mur. L'écriture pour toi rapidement va devenir un torchon, si au moins elle pouvait te débarrasser de ce qui te salit.

Ben dis donc : qu'est-ce que je prends dans la figure Raoul :o) Bof tu sais ça me fait ni chaud ni froid : je viendrai te lire plus souvent, toi tu crois en ce que tu fais !

Tu as raison, Legone, j'y suis allé un peu fort. Mais c'est parce que j'ai le souvenir de toi de certains textes qui m'avaient touché. Donc après ces coups de coeur (anciens) répondent d'autant plus fort les coups de pic d'aujourd'hui... Ma sincérité du moment seulement a parlé. Par contre, ne pense pas que je crois en ce que je fais. Je doute, comme toi, je me cherche aussi, je m'égare, je me trompe. On se retrouvera sur le site, avec tempérance, lucidité, et franchise. C'est le bonheur de VE.