Après ma naissance

Me voilà clairement face au vide ; L’équation de l’absurde et son ultime tentative de résolution.

Non pas que le raisonnement qui a abouti à une telle extrémité ait été bien éloigné de la parfaite rigueur mathématique - du moins au départ - mais mon erreur n’est-elle pas d’avoir – alors que j’atteignais les points les plus avancés de mes raisonnements intermédiaires - poussé la logiques au-delà de sa potentialité intrinsèque, d’avoir délibérément voulu entendre ses domaines d’actions au pouvoir d’éveiller un fantasme mystico-symboliques ?

Quoi ? Accusations ? Qui ? Moi ? MOI ? Moi qui ai chéri ma raison d’un amour si platonique que j’épousais solennellement le respect de ne jamais pénétrer son « corps », ne jamais rien n’altérer de sa suprême beauté, de sa structure définitivement immuable; En voulant passer à l’amour (méta)physique, en rompant avec ce suprême contrat, en cédant à ma pulsion diabologique, ma raison c’est ainsi distordue aux rythmes des vaines tentatives de prendre le pouvoir sur elle. J’ai outrageusement quelque chose qui n'était pas.

S’ajoute l’élément lourd de la naissance, ma venue au monde ; ma culpabilité en est indissociable. Je traine l’imperfection comme tout moment présent traine inlassablement son passé. Et loin de moi cette idée de juger tous ceux qui peuvent s’évertuer à vivre dans l’indifférence de cette charge lancinante; J’éprouve finalement autant d’admiration que de haine à leur égard et qu’ils soient gentils ou méchant n’entrave en rien à la chose suivant : ils auront constamment des comptes à rendre à l’édifice invisible qu’ils auront modelé de la pâte de leurs éphémères victoires ou de leur majestueux échecs. Autrement dit, un idéal.

Voilà l’achèvement

Désolé, mais cette modalité dissertatoire du narcissisme ne m'intéresse guère. On ressent tous cette "équation de l'absurde", mais c'est quelque chose de tellement évident dans l'universalité, de tellement abordé dans tous les domaines que la façon que tu as de le dire est burlesque. Surtout que l'absurdité existentielle, métaphysique, je crois qu'on finit par comprendre que pour l'exprimer humainement, nul besoin de grandes idées, d'utiliser justement le mot de "métaphysique". Ou alors tu te situes ouvertement en dehors du domaine du texte littéraire, et tu essaies d'écrire un véritable texte philosophique. Malheureusement, je ne crois pas que tu en aies les armes : ces quelques lignes sont pleines de concepts éculés et d'axiologies pompeuses comme la raison et le corps, la logique et le fantasme, etc. Cela montre que tu n'as tout simplement pas le bagage réflexif pour produire quelque chose de crédible dans le domaine de la pensée théorique. Il n'y a pas les productions philosophiques d'un côté et les littéraires de l'autre, ce n'est pas ce que je dis. Mais là tu sembles t'être embarqué dans le rang des premières sans te rendre compte du côté bouffon : tu répètes des choses auxquelles tu as réfléchi et qui t'ont interpelé mais il faut que tu saches que ta réflexion est indigente à ce stade, qu'elle a été battue et rebattue dans les classes de terminale. Ce qui n'est jamais indigent ni illégitime, c'est ton émotion, ce vide que tu ressens, le côté plus personnel de la chose qu'on retrouve dans le dernier paragraphe. Mais il te reste ce timbre grandiloquent, ce style chevaleresque, qui j'en suis sûr ne colle pas avec ton émotion. Ce n'est pas crédible non plus dans le ressenti et littérairement, surtout quand tu parles du poidq de la naissance coupable, emprunt ultra répandu depuis Chateaubriand.

J'ai lu ce texte et j'ai eu du mal à le comprendre. J'ai lu des mots mais ils n'ont pas fait sens. Il est vrai que je suis un peu paresseuse et si je ne comprends pas, je ne m'acharne pas.
C'est dommage parce qu'il y a sûrement des choses très intéressantes dans ce texte. Peut-être peux-tu le retravailler en te concentrant sur la lisibilité et la limpidité ? En t'imaginant être un lecteur lambda ? Il faudrait que tu simplifies, non pas les idées, mais l'écriture.
Je prends comme exemple la première phrase.

Nicolah a écrit:
Non pas que le raisonnement qui a abouti à une telle extrémité ait été bien éloigné de la parfaite rigueur mathématique - du moins au départ - mais mon erreur n’est-elle pas d’avoir – alors que j’atteignais les points les plus avancés de mes raisonnements intermédiaires - poussé la logiques au-delà de sa potentialité intrinsèque, d’avoir délibérément voulu entendre ses domaines d’actions au pouvoir d’éveiller un fantasme mystico-symboliques ?

D'abord, il n'est pas facile de lire une phrase de 4 lignes, sauf si l'on lit du Proust ou un autre auteur classique qui maîtrise parfaitement ce style. Mais même si l'on reprend le tout début : "Non pas que le raisonnement qui a abouti à une telle extrémité ait été bien éloigné de la parfaite rigueur mathématique", il y a des difficultés de lecture. Il me faut relire plusieurs fois ce début pour le comprendre.

Du bon et du moins bon. En l'état, pas sûr que ce texte trouve son public.

Reprends, revois : que veux-tu faire passer au lecteur ?

Comme je le mentionne, il y a du bon. Alors let's go, au boulot !

Merci en tout cas d'après pris le temps de commenter.

Narcissisme je ne sais pas mais j'ai trop appuyer sur certains passages et je me rend compte en effet que je n'ai pas trouvé le bon moyen de mettre en lumière se qu'il se passe dans la tête du personnage.
Je voulais montrer un personnage qui se perd dans la rigueur jusqu’à l’extrême et passe à l'autre extrémité et que la frontière était pour lui de moins en moins visible; ses raisonnement poussés jusqu'à l'absurde allaient l’amené au non-sens, la destruction.

Je tacherais de revoir ça et d'être plus explicite du moins mettre de l'ordre dans ce désordre.

Ce style ampoulé est-il à prendre avec humour ? Je crains qu'il soit au 1er degré et c'est dommage pour son auteur. Quant au contenu, bof ! Je préfère encore lire Cioran "De l'inconvénient d'être né". Au moins c'est superbement écrit. Pour qui tu te prends ? Cette écriture est un piège, un étau qui t'écrasera mais le lecteur heureusement est plus malin.

désolée mais je n'ai pas accroché, du moins le texte n'a pas réussi à me prendre dans son rythme : je ne suis pas fan de manière habituelle des longues, longues, très longues phrases quand je dois, arriver à la moitié, me demander ce que j'ai déjà lu.

j'ai eu l'impression, mais c'est un avis très personnel, que tu étais trop "englué" dans ce que tu souhaitais faire passer, du coup, le manque de recul qui permet au lecteur de te suivre, n'y est pas et je me suis sentie très vite perdue, sans point de repère à quoi me raccrocher.

Désolée, je suis passée complètement à côté. Entre poncifs philosophiques et narcissisme à outrance, je n'ai guère trouvé de place pour me frayer un passage dans ce texte. Le JE est un sujet cher et propre à notre humanité, reste à le traiter de manière un peu différente de ce que fait justement cette humanité bien pensante.