Exo anonyme « L'attente » : L’heure du lion

Une belle idée ce texte, même si je n'ai pas trop accroché. Il me semble que ça s'en va un peu trop partout, un macédoine incluant du lycéen et de la savane, d'épouvante et du jubilatoire, du grouillement et de l'immobile... le tout sans assez de "sauce" pour bien lier. Mais j'y vois une belle matière brute, qu'il s'agirait de continuer à façonner.

Dépaysant mais un peu carte postale cette heure du lion. La dernière phrase me paraît superflue et casse le peu de mystère qui effleurait cette attente autour du point d'eau.

Une sorte de reportage photographique, une succession d'images (plutôt que de la macédoine !) pour dire l'ambiance vespérale autour du point d'eau, là-bas...

C'est un voyage, une invitation au voyage, bruits, couleurs, ambiance bien retranscrits mais je n'ai pas réussi à y être, à entrer dedans, à voyager avec, peut-être trop successif et descriptif pour moi.

J'enlèverais les deux dernières lignes (si je peux me permettre !).

Je trouve que l'attente est bien là, vibrante.
Bon, trop chargé à mon goût, le style est généreux mais un peu étouffant, trop d'adjectifs.

Une belle matière, oui, à travailler, ciseler.

J'ai aimé cette phrase :
L’heure où l’ombre est coupante et tranche l’image, où les lignes s’estompent pour disparaître bientôt, le clair se cerne d’obscur, tout comme les âmes…

Une écriture agréable mais trop descriptive, un aspect documentaire qui me parait constituer un cadre certes bien évoqué mais où me manque une histoire.
En gros, le décor est posé, mais ça manque de personnages, de chair, je reste sur ma faim. En ce sens, le thème de l'attente est traité, mais le lecteur que je suis est frustré.

C'est pas mal, exotique.
Mais c'est un exotisme, comment dire ? : un peu hollywoodien. Les indigènes lascives qui provoquent les mâles dans les odeurs et les rugissement des fauves, c'est un peu kitsch quand même ! Une musique jungle orchestrée par Spike Jones et on y est !

J'ai trouvé le texte évocateur mais l'expression " d'autres sabbats" est un peu gênante me semble-t-il car on sort de l'Afrique pour penser plutôt "vieille Europe". Intéressant malgré tout

L'atmosphère est plaisante, j'aime cette lente progression dans le récit, teintée de torpeur et de chaleur; on entendrait presque le bruit de la nuit qui approche.
Toutefois, je trouve que ce soin du récit aboutit à quelque chose que je ne cerne pas, comme si il me manquait une partie d'histoire.

Et comme d'autres l'ont dit plus haut, je trouve également que la dernière ligne apporte peu.

J'aime la cadence augmentée, le tempo qui rend la lecture haletante, moins le sujet choisi.

Je trouve cette cohabitation lourde de menaces et ce point d'eau l'endroit de tous les possibles.
En effet, la dernière phrase n'ajoute rien.

J'ai bien aimé l'ambiance qu'installe ce texte, tous les détails qui contribuent à rendre tangible cette attente pleine de dangers

la première fois que j'ai lu je n'y suis pas entrée du tout, et là tout à coup, si.
j'aime bien ce texte!
il y a de très jolies choses comme:

"l’ombre est coupante et tranche l’image"
"le clair se cerne d’obscur"
"les hommes chantent d’effroi (...) Un chant long, répétitif, quelques syllabes sonores qui ricochent les unes sur les autres, qui enivrent"
"L’heure où tout est grinçant, râpeux, irritant pour la peau écorchée de soleil, irritant pour le corps usé, pour l’âme intacte et avide."

Ce texte n’avait pour ambition que de partager, de montrer des scènes que j’ai souvent observées… c’était une sorte de reportage verbal, pas une fiction.
Je n'ai pas choisi le sujet, il s'est imposé.
J’ai vécu plusieurs années en Afrique. La nuit, là-bas, est toujours un moment particulier (je ne trouve pas d’autre terme) dans les villages surtout et à la périphérie des villes…

Pour répondre à quelques remarques :
─ l’abondance des adjectifs est volontaire car tout est en excès en Afrique : la chaleur, le soleil, la pluie quand c’est la saison, la voracité des milliers d’espèces d’insectes, la soif, la faim, la maladie, la misère…

─ un texte en prose ne raconte pas nécessairement une histoire… à mon avis. Pourquoi toujours attendre des personnages, une histoire, comme les enfants avant le dodo ?…*sourire*

─ et, pour terminer, merci pour « la macédoine » et « Hollywood » ! Ça m’a fait sourire car cela me semble excessif et un rien… agressif. Mais je peux me tromper !

J'ai oublié !

Tout à fait d'accord avec plusieurs d'entre vous : les dernières lignes apportent peu, je supprime donc.

18 h – 19 h… L’heure de la soif, de la prudence, de la peur aussi. Pour les hommes, pour les bêtes.

Tout s’arrête soudain, on attend la nuit.

Dusha, relire ce texte foisonnant d'images et de détails démontre que tu es aussi à l'aise pour dresser des tableaux vivants que pour esquisser avec une économie élégante de mots des idées épurées.
Belle découverte (pour moi qui n'ai jamais lu que tes poèmes. Poèmes qui m'ont par ailleurs donné parfois l'occasion de me ridiculiser :-) dans mes interprétations erronées)