Leçon de choses à une petite fille

Sais-tu qu’au matin clair les pensées ont des larmes ?
Perles fines qui fuient sous les traits du soleil.
Et que le soir venu sous la voute du ciel,
Ces tendres fleurs se plient sous leurs pétales parmes.


Elles vivent bien sur, mais ont-elles des songes ?
Pour les accompagner jusqu’aux lueurs du jour,
Et quand nous les cueillons en affirmant toujours
Qu’elles ne souffrent pas ; n’est-ce pas un mensonge ?


Des bourdons, des abeilles, et bien d’autres insectes
S’enivrent en leur cœur de leur puissant nectar,
Puis s’en vont titubants, déposer sans retard
Le pollen récolté aux corolles offertes.


Vois donc au jour naissant une pensée et ses larmes,
Près de cette rosée il y aura sûrement
Une abeille venue se mirer un moment,
Et coiffer ses antennes, vérifier tous ses charmes .


Elle repartira, mais une autre viendra .
Moins coquette sans doute, faisant fi du miroir
Elle mettra son bec sur la goutte abreuvoir,
Étanchera sa soif autant qu’il lui faudra.


Pour que tu puisses enfin sur un rayon de miel
Hâter ta gourmandise, il faut bien cette histoire.
Si pour nous autres , grands, elle est trop dérisoire,
Elle se vit a nos pieds pour que tu t’émerveilles.

Joli poème à la gloire des abeilles, (hélas en voie de disparition !!! tant pis pour le miel, mais quid de la pollinisation ?)
Je trouve le fond fort bien exprimé, avec des mots simples, mais pour la forme certains alexandrins mériteraient d'être revus, pour le nombre de syllabes et les yatus un peu trop voyants : "une pensée et ses larmes" "près de cette rosée il y aura"...

Notes : espace à supprimer avant la virgule : pour nous autres,
Elle se vit à nos pieds. Le bec de l'abeille : expression incongrue.
J'ai bien aimé cette ode aux charmes de la nature

ce poème va bien au-delà de la simple "gloire" à nos amies les abeilles... le titre, certaines images, me font penser à une leçon de vie... mais je peux me tromper.
joli.

Bien sûr Pussicat vous ne vous trompez pas et ce poème je l'avais écrit en songeant à ma petite-fille qui avait à l'époque 6 ans. Aujourd'hui elle en a 20. Merci de l'avoir lu en essayant d'y voir autre chose que la simple évocation des abeilles qui malgré tout méritent un poème.
le titre un peu obscur pour les plus jeunes s'explique simplement. Quand j'étais à l'école "leçon de choses" était la matière que l'on a appelé ensuite "sciences naturelles" et un peu plus tard "biologie" aujourd'hui il me semble que l'on dit "sciences de la vie et de la terre".

C'est un tableau charmant, délicat.
J'ai bien aimé l'abeille qui se mire dans la goutte d'eau pour coiffer ses antennes et vérifier ses charmes.