Leçon de géométrie

A cloche -pied
un petit mioche
un grain gavroche
se baguenaude
et batifole

Un rien vaurien
Sautille
à petits pieds
Sur le trottoir marelle

Dans la rigole
des escargots
sur un rafiot
en papier kraft

A la cloche sonnée
un triangle ABC
son compas tourne en rond
et cercle ses pensées

De son buvard plié
il sort deux limaçons
qui lentement dessinent
sur la page rectangle
deux lignes parallèles
coquille tourbillon
qui l'emmène loin du maître
et des chiffres rebelles

trapèzes embués
sur les vitres récrés
il les balance ses rêves
Sur les rayons de pluie.

C'est bien gentil, bien joli, mais n'est pas Prévert qui veut.

Tout d'accord avec vous, Annie ; toutefois, il me semble que ce poème serait déjà beaucoup plus agréable avec un rythme moins monotone, des passages à la ligne moins attendus.

Ça fait déjà plusieurs poésies où je lis une enfance "années 50" avec les bons points, les papiers buvards, les maîtres d'école sévères, tout ça. Ce serait sympa de réactualiser un peu...

Enfin bon, mettons. J'ai trouvé, dans la première strophe que vous en faisiez "un peu trop". Ecrire "gavroche -vaurien" à mon avis, ça n'ajoute rien à l'évocation, au contraire ça alourdit un peu. J'ai préféré la dernière strophe, plus lègère.

Assez d'accord avec mes prédécesseurs.
(J'ai appris qu'on pouvait "se" baguenauder, j'en ignorais l'usage.)