Leçon d'anatomie

Vincent! Ne touche pas à ton enfance.
Tu serais obligé d'y changer quelques vers... Forcément! Avec ta tête d'adulte...Maintenant!
Mais ce ne serait plus tes 17 ans.
Ca rimerait à quoi?
Je trouve ton texte prenant car au bout de tes 17 ans il y avait déjà le poète qui "gueulait"

Clap ! Clap ! Clap ! à ce poème et à ses 17 ans.

Comme Maryse, je n'ai pas envie que tu y touches.

Je suis d'accord vaut mieux ne pas y retoucher c'est un témoignage de tes 17 ans, un témoignage ça ne se change pas, ça se fausse.

Sur le poème en lui-même, il y a des passages que je trouve très réussi, d'autres moins (ah ça c'est du commentaire pertinent n'est-ce pas ?)^^. Le tout est sympa et j'aime beaucoup les répétitions de certains passages. L'idée est très originale, le fond est touchant.

C'était un peu "facile", non ? En tous cas, ça ne trouve pas l'ombre d'un écho en moi. Désolé.

On ne réécrit jamais que ce qu'on a écrit.
Je ne me souviens plus qui l'a dit mais il l'a dit, le seul talent en littérature c'est la sincérité.
Notre cerveau ne ment jamais.
Lui, au moins.

Salut,
rien ne t'empêche de le réécrire aujourd'hui, et de laisser celui ci tel-quel...
ça t'apportera peut-être des réponses... Et au pire, des pistes pour autre chose...

Bonjour,
Je trouve que "Ne touche pas à ton adolescence" est juste, et la solution de Milo intelligente.
Pour ma part je ne toucherai pas grand chose mais je chercherais à raccourcir. Je suggère néanmoins (à expérimenter visuellement, à l'écrit) d'ôter les TU/TON/TA initiaux qui me semblent alourdir le poème d’autant que les « T’as » ne sont pas d’un effet génial et font un peu faux-jeune. J’en consererais quelques uns, qui seront d’autant plus efficaces. Mais débuter en tête de verbe ça donne c'est sûr un autre style. Je mets les autres « corrections » en italique. Cela donnerait cela, si je puis me permettre et without malice :

LEÇON D’ANATOMIE

As le cœur sur la main
Et le poing refermé
As la langue dans la poche
Et fais la sourde oreille
Le sexe en pointillés (NB : je retravaillerais ce vers trop cru)
La tête dans la lune
Et beaucoup de rancunes

As le cœur sur la main
Et ça ne vaut rien
As le cœur en vitrine
Range-le dans ta poitrine
Es rebelle
Et cruelle
As peur d’être abusée
Un cœur c’est personnel

Protèges tant ton cœur
Qu’il éloigne le rôdeur
Mais attire par malheur
Le vrai cambrioleur (le vr/br : pas terrible. et "Son cambrioleur" ? )

Leçon d’anatomie :
Le cœur a deux parties
L’une expulse le sang
Qui part violemment
Faire le tour du corps
Le cœur d’abord nous sert
A l’impulsion première
Il doit battre très fort
Pour bien tout irriguer
Atteindre l’autre côté

Tout ce sang mélangé
Rempli d’impuretés
Cœur va le filtrer
Ton cœur va recycler
Tous les drames du passé


As le cœur en vitrine
Ai visé la poitrine
Et n’ai rien trouvé
Et ton cœur s’est gonflé
De sang coagulé

Ne trouvant pas ton cœur
J’ai donc cherché ta main

Je le laisserais bien comme ça ce poème de 17 ans, avec sa spontanéité, ses rares maladresses à mon gout. Il est pétri de questions d'ado et remanié à l'âge adulte, que voudra-t-il dire ? Je verrais plutôt un poème de l'homme de 39ans en parallèle sur le même thème.

Je ne toucherais pas à ce poème pour ne pas le dénaturer.
L'idée d'éclaircie me paraît séduidante et je suis curieuse de lire ce poème de l'adulte à l'ado qu'il était !