Exercice en direct mercredi 14 novembre 2007 à 21h

(J'ai plutôt mis "Atchoum" dans ma poche avec un mouchoir dessus)

"Le mec qui vient dans lit, mon p'tit, c'est moi qui le choisis. Fais pas ta fiote t'en trouveras d'autres des gars gaulés comme moi. J'suis pas l'premier, j'suis pas l'dernier. Allez casse-toi..."
Il était parti la queue entre les jambes, c'est l'cas d'le dire. J'en voulais pas du marmot. J'aime pas qu'on m'chiale la rengaine des larmes à paillettes. L'langage-boa c'est pas pour moi. Cette fois, ben c'était pas la bonne, ça arrive, mais c'est plutôt du genre rare comme situation; j'suis pas toujours aussi regardant sur la qualité. Il avait pourtant une jolie p'tite tronche à m'régaler; belle gueule, dents blanches, la fesse appétissante.
Sauf que .... sauf que ....
Allez savoir pourquoi, j'avais pas envie, même pas pour un en-cas. Nada. J'pouvais pas m'forcer. Rien. C'est pourtant pas dans mes pratiques; faut varier, changer, échanger, interchanger, pas rester sur un modèle. On devient moins sensible aux nuances ou à la couleur si on s'attache. Ouais, c’est vrai, j'ai quand même une prédilection pour les bruns à la chevelure dense. J'aime pas les cheveux filasses, ça t'glisse entre les doigts, t'accroche rien. C'est comme baiser sur une banquise, tes mains caressent des vitres, y a plus d'espace. Des fois, j'me suis d'mandé si y avait une tête dans c'que j'avais fait venir chez moi. On cause on cause j'aime la musique on s'berce de rythmes d'accords gutturaux on s'abreuve de whisky de salive; on s'passe sa p'tite ritournelle, inlassablement, en jouant des variations sonores comme d'un terrain de chasse où le gibier est soumis d'avance: le cri du canard au canard déjà séduit, résonne seulement comme "A quelle sauce tu vas m'becqueter?". Ca joue plus d'la séduction mais du décompte.
Quand je sens que j'vais m'emmerder sec s'ils m'apportent pas un bout d'entrain, un brin d'nouveau, j'passe à l'attaque, on s'bouffe, je vire, j'respire.
...
J'suis triste… j’suis triste depuis … ? C'est comme un jour sans mec. C'est comme un jour de mec qui t'a plaqué...
C'est un jour de mec qui m'a plaqué.
...

"Alors, cow-boy, t'as raté l'heure ? qu’il m'lance Samuel, d'la porte de son magazin.
- Eh! Vous avez quand même pas fini toutes les bouteilles. Il reste à déguster ?
- Allez entre; on en est au troisième. J'te refais le parcours!"
On est samedi midi, enfin, ça roule plus sur les deux heures que sur le gong. Willy, c'est le meilleur sur la place pour te faire découvrir des viticulteurs-créateurs, des qu'vous pensez pas qu'ça existe ! Y a du monde. Il fait froid dehors. Les manteaux sont d'sortie, cols relevés, pans ouverts, ceintures qui pendent. C'est beau un manteau ouvert sur un corps d'homme. Cliché: grand, épaules larges. J'les aime comme ça, bâtis comme moi. Y a d'la lutte dans l'amour.
Y en a un qui discute. J'ai toujours le regard qui balaie, qui happe bouteilles, étiquettes, lèvres, doigts sur les verres, naissance du cheveu dans la nuque. Mes yeux font glisser les images comme je tourne et retourne la gorgée dans ma bouche, puis la laisse couler, en recueille les raisins un à un jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent, mes yeux, sur ce qui les retient. Point à la ligne.

Là, ce fut cet homme parce que c’était l’homme, celui que mon corps réclamait ; mon corps avait faim ; fallait que j’lui donne en pâture, y avait pas d’autre solution, soit saliver bêtement en ayant les crocs, soit … l’alternative s’est vite dissipée. Il a senti que j’le sentais comme une proie… C‘est lui qu’a mis les pieds dans l’plat, j’y peux rien, j’ai mordu à l’hameçon, on est sortis comme j’étais venu. On a fini chez moi… bien entendu.

« C’est beau chez toi. Et qu’est-ce que tu fais ? Et où t’as trouvé ça ? Et t’es un fan de Led Zep ? Et Casavettes, t’aimes ? Et moi, tu m’aimerais ? Et mes jambes, elles sont comment ? Et mon dos, mon dos, tu l’aimes ? Et mes fesses, elles sont belles ? Et… ? « patati « Et tu … ? » patata, tout ça en se déshabillant, en sautant d’un pied sur l’autre, en gigotant, levant les bras, divaguant… ; moi j’aime Led Zep , Le Mépris aussi, pas pour Bardot, … Piccoli, « Je t’aime entièrement, tragiquement …»… là, mes muscles se serrent, se contractent, j’entends plus rien, il peut parler, parler, parler, il vaudrait mieux qu’il dise rien, mais il parle, à tort, à travers, dans tous les sens, c’est pas grave, il parle comme on fume, parle comme on éructe, parle comme on boit, on éternue, à contretemps…un contretemps.

Ca fait longtemps maintenant, ça a pas de date, ça change rien, ça a tout changé; il m’a écrit, non, il m’a largué… un post-it… sur le bureau avec ses mots…. ses mots à lui, ses mots bateau « Je suis parti » Oui, ça j’ai vu ; mais c’est pas tout, fallait qu’il ajoute des trucs, a pas pu s’empêcher, la nargue, « si tu veux savoir pourquoi », non, sur le coup, j’avais pas envie de savoir, c’est pas mon truc, j’enregistre le réel, c’est tout, y a pas d’ questions, c’qui vient, c’est ce qu’est là, point barre, « tu dois simplement revenir à la ligne »…

J'suis là comme deux ronds d'flan. J’ai plus trop le goût du combat … on s’déchire trop sur les lignes de bataille.

Panda, je viens de voir ton message; j'ai mis deux heures, pas une...

claire a écrit:Panda, je viens de voir ton message; j'ai mis deux heures, pas une...

Ha ben voilà :-)

FAUSTINE: Dommage, je trouve, pour "Mais allons, cours forest" de la fin, ça casse un peu le reste. Un poème qui a du rythme, même si il est long. Il raconte toute une histoire, c'est intéressant et pas si simple d'utiliser le mode poétique pour ça.

ZOU: Un dialogue décousu qui me plaît bien et des scènes très visuelles. Je trouve que la fin laisse un peu à désirer par rapport au reste, à tout ce délire qu'elle s'invente mais ça tient tout de même bien la route.

LOUP: Est-ce que c'est inspiré de personnages réels? J'aime bien l'ambiance que tu as créée même si j'ai préféré d'autres textes de toi. Peut-être est-ce le coup de l'andouillette à la tronche que je trouve facile, par rapport au lent cheminement de l'histoire qui me plaît davantage.

PANDA: Haaa, voilà un texte que j'aime beaucoup. je le trouve structuré, drôle, bien écrit, ironique à souhait. J'aime quand tu es comme ça, fébrile et posé à la fois, tu écris des trucs qui me bottent bien :-)

NUMERIPLUME: la pomme ou la paume? :-) Peut-être un brin trop court pour arriver à poser efficacement une ambiance, à prendre possession de l'histoire. a peine entré dedans, hop, c'est fini. Dommage, parce que j'ai aimé la manière dont tu fais s'écouler le temps.

KILIS: La partie avec Désiré me paraît superflue, mais c'est un avis perso. Le reste se suffit à lui-même, c'est beau, surtout cette idée de parcourir la ligne 9 sans fin.

CLAIRE: Dommage pour les nombreuses élisions, il y en a trop à mon goût, même si ça crée une densité et un rythme particuliers.
Sinon, j'ai aimé toute cette histoire que tu racontes et ce ton, difficile à décrire mais plaisant. Gravité et humour, beaucoup de vie aussi.

SAHKTI :

L'image du voisin grognon / hystérique est bien rendue ! Sans pour autant être "lourd", j'ai bien aimé !

ZOU :

Je trouve la contrainte de la ligne pas assez approfondie mais la "joyeuse folle" est rigolote. Ton texte met de bonne humeur, ton personnage est bien rendu !

LOUP :

Très sympa, là encore, le personnage est crédible !

PANDA :

Un petit peu trop de choses, physique, maths, politique... :-) mais un style sympa!

NUMERIPLUME :

Une émotion sincère dans un texte aussi court, on aurait envie qu'il soit plus long !!

KILIS :

J'aime beaucoup la conclusion. Cependant les passages du "elle" au "je, nous" créent un rythme bizarre.

CLAIRE :

L'issue n'est pas ce qu'on appelle inatendue et l'histoire de la ligne n'est pas résolue c'est un choix :-)) mais c'était bien écrit et agréable à lire !

MOI (euh oui je m'autocritique... :-) ) :

ben je ne sais pas non plus ce qu'il est venu faire là ce "cours forest", je suis franchement désolée...^^ la fatigue a du me monter à la tête !!


En tout cas je suis contente d'avoir participé à cet exercice avec vous!

contraintes: Je suis timide, mon voisin d'en face depuis toujours



Novembre 1916.
Embourbé sur le front nord, se présenta alors le troisième hiver de cette guerre épuisante. Lors de la précédente offensive allemande, nous avions dû détruire nous-même nos stock, nos provisions jusqu'à nos munitions, repousser loin en arrière les paysans désorientés par cette politique de la terre brûlée. Moins romantique que celle décrite par Tolstoï, la statégie s'avéra efficace. Grâce à la tactique surprenante de Broussilov, notre lutte par tranchées interchangeables, participa à la reconquête de notre territoire. Les armes arrivèrent enfin aussi variées que les munitions pouvaient fleurir à l'automne. Nos vêtements neufs, les rations suffisantes réservées aux militaires, tout était destinée à alimenter cette volonté d'abattre l'ennemi germanique. Quelque furent notre progression, nos petites et nombreuses victoires sur les allemands, quelque furent les glorioles personnelles, l'esprit du combat fut stopé net, dès l'arrivée de ce nouvel hiver déprimant. Usés, fatigués, blessés, lassés, les combattants vigoureux devinrent taciturnes.
Les soldats privilégiés revenus de permission rapportaient, la vodka. Au fond de leur besace, fermentait aussi leur désir d'abandon, leur volonté de renverser le pouvoir, cette illusoire idée de briser Nicolas le tzar, jouant les potiches. Parmi les multiples murmures révolutionnaires, j'entendis crier lors de beuveries, les mots d'ordre d'appel à la désobéissance, les incitations au meurtre des dirigeants politiques et des gradés de l'armée. Certains soldats refusaient de se battre plus de huit heures par jour de manière à être sur le même pied d'égalité que les ouvriers d'usine, leurs camarades.

Dimitri, notre officier de section s'était rapproché de moi, seul subalterne gradé encore vivant. Le soir nous profitions de notre privilège en logeant à deux verstes de la tranchée défoncée.
Cette nuit-là, il me confia :
-Alexis Pétrékochekov, ouvre les yeux. Tu n'as donc rien compris ? Ce qui se passe est une ryvaïloochoun et tu sais ce que c'est qu'une ryvaïloochoun ? C'est quand le peuple, prend tout le pouvoir. Et c'est quoi le peuple, sans nous, les soldats, avec nos fusils ? Bah ! C'est clair.. ça veut dire que le pouvoir est à nous. Et pendant qu'on y est, le pays aussi est à nous et la patrie et toute la terre est à nous et comme c'est à nous de choisir de nous battre ou pas. Tu piges maintenant ? C'est ça une ryvaïloochoun . '“iz ofitserskikh pisem” page 200 ; Kal'nitskii,Ot fevrialia, p. 43)
Nous aurions pu être traités de bolchéviques pour nous entretenir ainsi. Comme à mon habitude, je n'osais contredire ses divagations. Comme à mon habitude, je hochais de la tête, approuvant en silence.
“- Ouvre les yeux Alexis Pétrékochekov et avant que les soldats nous lynchent rejoignons le parti révolutionnaire. Dans les campagnes les terres sont redistribuées. De peur de retrouver la situation de l'ancien régime de 1906, les révoltés prennent les devant et confisquent eux-même les biens des hobereaux, détruisent, saccagent tout ce qui sent l'excès de richesses, surtout dans les belles demeures et les somptueux manoirs des princes.
Ouvre les yeux et viens avec moi. Le parti c'est notre avenir. C'est notre seul moyen de mettre un terme à cette foutue guerre.”

Au petit matin je trouvais cloué sur la poutre ce petit mot griffoné

...mince, je n'arrivais pas à lire sur le bout déchiré de ce papier que m'avait laissé Dimitri.
Suite à son départ, je me trouvais responsable de la section composée des dix soldats encore vivants. Pour la première fois de ma vie je devais prendre la parole devant eux, leur désigner les missions du jour. C'est dans une ambiance délétère que je rassemblais mon groupe. Chacun la tête baissée, cigarette chauffant le creux de la main, chacun s'apprêtait à répliquer contre mes ordres.
Pour la première fois de ma vie, je me laissais envahir par cette bouffée d'adrénaline explosive :
“-Camarades soldats, je vous ordonne ...de prendre vos fusils. Venez avec moi, nous avons une autre guerre à mener. La révolution commence. Elle a besoin de nous”

Arrivés à Pétrograd, après trois mois de marche forcée, nous constations le désastre non annoncé par Dimitri. Ici sur les trottoirs de la ville, les queues de survivant s'allongeaient devant les boutiques alimentaires. Celle du boulanger était impressionnante. Au loin un officier imposant nous sermona :
"-Eh vous là bas ! Ne doublez pas et restez dans votre ligne”

oups : non seulement j'ai du retard, en plus je n'ai pas préciser mes contraintes.
Les voici : Je suis timide, mon voisin d'en face depuis toujours. Pas de ET, sauf dans les dialogues. (là par contre, je n'ai pas respecté)

en plus je n'ai pas préciserprécisé mes contraintes.
c'est fait :-) S.

NUMERIPLUME: la pomme ou la paume? :-) Peut-être un brin trop court pour arriver à poser efficacement une ambiance, à prendre possession de l'histoire. a peine entré dedans, hop, c'est fini. Dommage, parce que j'ai aimé la manière dont tu fais s'écouler le temps.

Oh! la! la! honte à moi...
Paume bien sur.

sahkti : on sent que tu vas bien profiter de tes vacances, toi. Ton rôle est bien tenu. La scène est plausible, bien vu, on dirait du vécu. A propos j'ai rencontré ton voisin à la Joyeuse Chopine avec Amadou. Il nous a dit que tu étais une perle.

Faustine, ton effort est louable. Je ne connais pas l'histoire de forest. Très belle participation.

Zou : Première lecture, je n'ai pas du attraper la bonne ligne ou en sauter quelques unes. La pétillance efficace de ton jeu, a effacé un peu ta ligne de conduite.

Loupbleu : dans le genre tarte à la crème, l'andouillette peut être un projectile dangereux, surtout lorsqu'elle est chaude. L'intrigue est plaisante.

Pandaworks : tu sembles partir à la brasse en suivant ta ligne d'eau, ou ta ligne de fond de “court”

numériplume : à toi, je te présage un gros soucis avec ta paume d'adam. Court comme un instantané éphémère.

Kilis : je crains que ton aventureux expéditeur, soit en attente sur le quai du tramway. Efficace, bien enlevé.

Claire : Si le langage employé n'est pas monnaie courante pour toi, je te tire un bon coup de chapeau pour “la prise en main” du personnage. La fin est un peu tirée par les cheveux (filasses, bien sur)

Sakhti: L'histoire ne m'a pas plus emballée que cela, mais là n'est pas l'essentiel. Je sors de la lecture de ton texte vif, très vif même avec cependant une impression de phrases dans lesquelles beaucoup de choses sont casées ou doivent être casées (une information, une interjection, un commentaire, une pensée) ce qui contribue à créer une écriture à effets et la multiplication des "andouille", "imbécile", "idiote" encombre ma lecture. Ceci étant, tu écris une histoire qui se tient d'un bout à l'autre.

Faustine: Ton texte est une chanson, c'est rythmé; il se lit bien. Et pour une première fois, ben dis-donc!!

Zou: Excuse-moi Zou, mais je me suis ennuyée et emmelée les pinceaux avec les personnages masculins, mais ça doit plus tenir à ma lecture qu'à ton texte.

Loup: Un texte bien écrit avec plus d'aisance dans le narratif que dans le discours direct. Il y a des passages, ça glisse, ça va de soi, y a rien à dire, c'est du plaisir, et tu injectes quelques expressions drôles, vraiment ("il prend systématiquement de l'andouillette", "les tripes à l'air"); j'ai éclaté de rire à la fin; une farce !

Panda: C'est rapide, vif, enlevé, liquide, ça se mange comme une olive à l'apéro; des tournures à l'emporte-pièce plutôt bien vues du style " ... avait abandonné .... pour un tailleur Chanel".
Je relève deux expressions que j'ai moyennement appréciées: le "vous ne capteriez rien" et "le coup de la Ségolène".

Numériplume: Une douceur un peu triste. j'aime la 1ère partie de ton texte jusqu'à "couloir", après moins et ça se termine sur une phrase qui aurait gagné en intensité si elle avait été moins longue ou développée autrement.
(Et ya pas de honte à avoir une pomme dans la main!)

Kilis: Un texte fluide qui traduit bien les sentiments et émotions mêlés de la narratrice; la dernière phrase, où le rythme et les mots s'accélèrent, crée une rupture avec ce qui précède et s'insère moins bien dans l'ensemble...

Bertrand: C'est long et c'est bien (et là je fais une mimique approbatrice avec la bouche, je sais c'est pas du commentaire ça, mais c'en est un quand même.)

Sahkti : ça existe des voisins comme ça ? et une voisine de voisin aussi grincheuse ? l’exagération te va toujours aussi bien, même si cette fois il n’y a ni sang ni mort d’homme ;-) Bravo pour les contraintes.

Faustine : chapeau pour la qualité du poème en un temps si court. J’aime beaucoup :
« Je voudrais bien pouvoir siffler faut départ
Que tu reviennes, juste pour un au revoir
Mais un champion comme toi, ça se volatilise vite
En ne laissant derrière lui, que des post-its... »
Un petit effort et on aurait eu droit à de beaux alexandrins

Zou : j’avoue, j’ai pas capté grand chose… :-((( A part que Marion avait l’intention de foutre le feu à sa boîte, sinon, euh…? Pas vu le rapport entre Vito et Jean-Philippe, pas vu le pourquoi du méfait, rien vu quoi. Tu expliqueras ?

Loup : ça c’est une super façon de démissionner ! Un rêve ! Bien mieux qu’un grand fuck d’honneur, bravo ! Une bonne petite histoire bien menée et humoristique avec des contraintes respectées. Impec.

Panda : excellente brève de comptoir d’un pilier archi-diplômé, j’ai bien aimé le style dynamique qui ressort de ce texte.

Numériplume : drôle de compagnon d’un soir, on a le droit de rêver mieux :-( pareil pour le réveille-matin ! ;-) Brrr, ça fait froid dans le dos. Gaffe aux fautes d’ortho, plume, y en a pas mal

Kilis : c’est d’un triste, pôv narratrice ! mais aussi d’un poétique, quelque part, qui m’a touché. Joli texte, Kilis.

Claire : j’ai dû lire puis relire de très près avant d’être sûr si le narrateur était homme ou femme. Bon, je conclus pour un homme. Ah mais ! c’est que ça change la lecture çà et ce qu’on en retire ! ;-) C’est un texte bien mené et bien écrit si j’excepte les trop nombreux raccourcis qui vont dans des dialogues mais à mon avis pas dans une telle narration. En tout cas, c’est trop. Mais globalement c’est très bien.

Bertrand : pas mal du tout cette fresque intimiste de ces soldats qui virent casaque (ouah le jeu de mots !) en pleine tranchées. On s’y croirait. C’est super bien écrit et captivant, carrément. Et bien documenté. Bravo.


Bravo Panda pour le sujet très élaboré et bravo aux participants
je grille de revenir jouer avec vous ! :-(

mentor a écrit:je grille de revenir jouer avec vous ! :-(

Vivement !

Sahkti : Peut-être un peu long cette fois (j'ai l'impression que les personnages de grincheux t'inspirent bien dans tes textes :-) C'est amusant !

Faustine : Bravo pour ce premier exercice ! Les rimes donnent un air de comptine, et le tout fonctionne pas mal du tout. En tous cas il y a les contraintes, c'est cohérent, ça se lit facilement... Vraiment super ! Peut-être que tu peux l'essayer en prose la prochaine fois (mais c'est libre en général). Mais surtout : j'espère que tu reviendra jouer avec nous !

Zou : J'aime beaucoup ! Parfois je trouve, tu utilise beaucoup d'ellipses narratives et il faut être vraiment attentif à la lecture, me suis un peu emmêé dans les personnages et l'intrigue. Mais j'aime bien !

Panda : Je trouve que le mélange de niveau de langage ne fonctionne pas tout à fait, mais l'idée est chouette, ça fourmille comme souvent d'inspirations hétéroclites, du talent pas toujours maîtrisé, mais du talent, et le texte fonctionne - et j'aime bien la concision.

Numériplume : j'aime bien la simplicité avec laquelle tu racontes. reserré et efficace, bien réussi je trouve !

Kilis : Tu as une vraie "façon", c'est agréable, puis prenant, sans compter que tu sais boxer ton lecteur (catégorie poids-plume évidemment :-). Un vrai grand plaisir de te lire.

Claire : On peut dire que tu as de la gouaille, du caractère, aussi de l'humour, et ce que j'ai beaucoup apprécié : du corps, c'est très "sensoriel". Bravo !

Bertand : C'est bien fait, réellement, une tranche d'histoire peut-être à la Malraux. Peut-être un format "long", et sans doute difficile pour un exercice en temps limité. Peut-être "surprendre" un peu plus le lecteur, du moins le cueillir. Mais c'est réellement très bien fait, félicitations !

Merci encore à Panda pour l'exercice, bravo à tous les participants, y compris aux "retardataires" !

Comme il y avait quelques participants pour lesquels c'était une première (ou presque), voici une petite remarque : Je trouve que pas mal de textes sont probablement un peu plus "longs" par rapport à ce qu'on fait en moyenne. C'est pas un souci, mais sentez-vous libre de faire court si vous avez envie !

Et aussi ne vous privez pas du droit de dire des "bétises" de temps en temps, d'essayer des trucs, de rater, etc. Il n'y a absolument aucune pression à avoir, le seul mot d'ordre pour les exo direct c'est : surtout amusez-vous !

A la fin, c'est sympa de trouver le temps de mettre un petit mot pour chacun, je vois que beaucoup de gens l'ont fait, c'est super !

SAHKTI : le ton grincheux est merveilleusement bien appliqué avec beaucoup d’humour. J’ai bien aimé.

Faustine : Le sujet et les contraintes sont rigoureusement bien respectées, le tout servi dans une poésie très dynamique. Belle perf.

ZOU : j’aime bien ton humour avec le petit détail qui fait mouche. « je trouvais qu’il avait la cravate coquine, le jacquard frétillant et le tweed prometteur ». Agréable à lire.

Loupbleu : Très bon texte, drôle et plaisant à lire. Je me suis crue dans un « Monty Python ». Bonne présentation (faut que j’en prenne de la graine)

Pandaworks : Bien dépeint le pilier de comptoir, il est à la fois drôle et pathétique .Par contre je trouve que le contenue ne colle pas trop au sujet demandé (l’intrique du pos-it).

Kilis : c’est un texte efficace, agréable, court, bref, sans mauvaise surprise, qui se prête parfaitement à ce genre d’exercice. Tout comme j’aime.

Claire : Bien raconté, comme un texte de Michel Audiard qui aurait écrit pour le film « les valseuses ».

bertrand-môgendre : J’ai eu l’impression de débuter un roman, tout est en place, il n’y a plus qu’a plongé dans cette fresque historique. La contrainte du timide me semble délaissée.

Sahkti : Une parodie de bisbrouille (j’en profite pour employer un belgicisme avant qu’ils ne sombrent dans l’oubli avec notre pays). Une brisbouille donc, entre voisins. Je ne sais lequel de tes deux personnages est le plus déte stable. Un texte vif et bien mené, même si je ne suis pasfriande du genre.

Faustine : Bonne première participation. Il me semble cependant qu’une forme de prose aurait mieux convenu au sujet.

Zou : J’ai retrouvé avec plaisir le ton enjoué et pétillant de ta plume. Cependant j’ai pas vraiment compris la situation décrite car me suis un peu beaucoup emmêlé les pinceaux dans les personnages.

Loup : Un récit bien mené, peut-être un brin moins subtil que d’autres textes de toi, je trouve. Mais vrai que les contraintes n’étaient pas facile à intégrer.

Panda : J’aime bien ton humour frisant le cynisme. J’aime comme tu « ramasses » tes récits même si un peu trop dense parfois.

Numériplume : Une belle manière de raconter. Un rien trop concis pour que l’on saisisse bien la teneur du texte.

Claire : J’aime bien ton écriture, mais ta manière d’élider les mots comme dans le langage parlé a un peu dérangé mon plaisir de te lire.

Bertand-mô : Je trouve que tu écris bien, c’est un fait. Cependant, il y a un je-ne sais quoi de pas franchement contemporain dans la forme. Comme Loup, j’aimerais plus de surprise et d’accroche du lecteur.

Un ptit clin d'oeil à votre jeu de mercredi auquel je n'ai malheureusement pu participer...

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Les 7 nains vont voir le Pape :
nous avons trois questions à vous poser, mais on préférerait que ce soit Simplet qui les pose.
- Aucun problème, répond le Pape, je t'écoute Simplet.
- Votre Sainteté, est-ce qu'au pôle Nord, il y a des bonnes soeurs ?
- Oui Simplet, au pôle Nord il y a des bonnes soeurs.
- Est-ce qu'au pôle Nord, il y a des bonnes soeurs noires ?
- Oui Simplet, au pôle nord il y a des bonnes soeurs noires.
- Votre Sainteté, est-ce qu'au pôle nord il y a des bonnes soeurs noires et naines ?
- Ah non Simplet, il n'y a pas de bonnes soeurs noires et naines.
A ce moment-là, les 6 autres nains crient en choeur :
- Simplet y s'est fait un pingouin ! Simplet y s'est fait un pingouin !

Bon, j'avoue avant : grosse tricherie au niveau des contraintes ! Au départ, ma belle-mère devait me laisser le post-it et mon personnage avoir un rapport avec Simplet ... Mais, "l'inspiration" m'a guidé ailleurs, j'ai juste gardé le post-it, la phrase et l'absence de "et" ....

Je poste tout de même ici ... Après tout, les contraintes sont là pour inspirer ....

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Ligne de fuite

Il était là, collé, un peu de travers, seul carré de couleur sur la porte blanche brillante du frigo Brandt classe A que nous avions soigneusement choisi ensemble, parce que Brandt, c’est du solide, ça dure, parce que classe A, c’était déjà penser à l’environnement des enfants que nous n’aurions jamais.

Il était là, arrogant, évident, captant à coup sûr le regard, l’emplissant de ses mots implacables. Il avait conscience de ne pas être ordinaire, il savait qu’il ne finirait pas en vieille liste d’achats qui, ne collant plus, termine sa course sous un meuble, étouffée de poussières agglomérées.

Il était là, il savait. Il savait que je ne pourrais pas le toucher, qu’inlassablement, chaque matin, chaque soir, chaque heure, je le lirai sans comprendre. « Je suis partie, si tu veux savoir pourquoi, tu dois simplement revenir à la ligne. »

Il était là et chaque jour, je le haïssais plus. Jaune pisseux, jaune délavé, jaune cocu …

Il était là et tu n’y étais pas. De là en las, il n’y a que peu mais c’est, hélas, ce peu qui m’enlaçait de ses bras, de tes bras.

Peu à peu, je le dominais, il croyait m’intriguer, il m’imaginait cherchant ce qu’était cette ridicule ligne, me creusant la tête pour trouver les raisons de ton départ là où seul me torturait le vide bourdonnant que tu m’avais laissé.

Alors après quelques mois, quand, terni par le soleil, il ne renvoyait presque plus l’encre de tes mots, je ne le vis plus.

Alors, après quelques toi, imitations pâles, éphémères aventures, la tristesse a levé l’ancre et à nouveau, je vis.

Je lis et commente vos nombreux textes cet après midi

Il faut aussi que je vous commente tous mais je ne peux déjà m'empêcher de saluer le texte de Charles-que je viens de lire- et que je trouve magnifique.
Donc toi Charles, t'auras plus de commentaires ;-)

Zou a écrit:Il faut aussi que je vous commente tous mais je ne peux déjà m'empêcher de saluer le texte de Charles-que je viens de lire- et que je trouve magnifique.

Et ben Merci alors :-))

Sahkti
poubelliste ! je ne connaissais pas ! c'est belge, suisse ... ? Amusant, plus langage parlé qu'écrit mais sympa à lire.

Faustine
jolie première participation. Suis pas trop amateur de poésie mais la tienne m'a distrait.

Zou
"la cravate coquine, le jacquard frétillant et le tweed prometteur" :-))) j'ai aimé le ton, les clins d'oeils, l'inventivité mais un peu perdu par moment dans l'intrigue.

LoupBleu
Attentat A l'Andouillette chez Alc.... Rigolo, bien mené mais comme l'impression qu'il y a un brin de fatigue là dessous ;-)

Panda
Souriant également, décidément, le ton était à l'humour pour ce live. Santé !

Numériplume
Bien imaginé mais peut être un peu trop condensé, raccourci pour être totalement efficace. Bravo pour l'inspiration.

Kilis
"cornet du parlophone " expression belge ? pour un français, ça prète à sourire, pas sûr que ce soit l'effet recherché ;-) Sinon, le ton est juste, l'ambiance posée. Bel exercice.

Claire
pas accroché. Le style m'a semblé forcé, l'histoire m'a laissé sur le côté ... Bref, pas pour moi cette fois-ci.

Bertrand
Bravo, joli tour de force. Tu as respecté le délai d'une heure ou tu as joué les prolongations ? Je ne sais pas si le côté historique de ton texte colle à la réalité mais j'ai envie d'y croire. Lu avec vraiment beaucoup de plaisir. Ca m'a remémoré certains romans ...


Et merci PW pour ce très bon sujet !

Claire, cette partie lue en rythme me plait énormément:

« C’est beau chez toi. Et qu’est-ce que tu fais ? Et où t’as trouvé ça ? Et t’es un fan de Led Zep ? Et Casavettes, t’aimes ? Et moi, tu m’aimerais??

Merci Claire, Bertrand et Charles pour vos participations :-)

Charles a écrit:Sahkti
poubelliste ! je ne connaissais pas ! c'est belge, suisse ... ?

heu... sahktien :))

Numériplume, j'ai relu ton texte.

J'ai aimé ton inspiration sur le thème, ce qui était le plus important à mes yeux. Le cadre introspectif, les lignes de la mains...tout cela dégage un parfum légèrement mystique qui me botte. Une imagination que l'on peut sentir vibrer.

Pour l'orthographe, tu peux te faire aider par un correcteur en ligne, Bonpatron ou autre. Avec l'esquisse d'une écriture bien construite, je ne doute pas que tu vas progresser dans ce domaine là. je t'explique: à force de corriger et corriger et corriger, graduellement cela va te prendre la tête. En réaction, le nombre de tes fautes va diminuer.
Et crois-moi, j'ai une expérience soutenue de la faute. :-))

Charles: J'ai bien aimé ton texte , son rythme sa poésie.

kilis a écrit:Charles: J'ai bien aimé ton texte , son rythme sa poésie.

Pareil :-) en revanche je n'aime pas "l'encre de tes" je suis traumatisé à vie par "l'encre de tes yeux" de F.Cabrel.

:-))))

pandaworks a écrit:Merci Claire, Bertrand et Charles pour vos participations :-)

Merci Panda pour cette possibilité et ce qui en sort et pas seulement ce qui en est sorti (j'entends comme textes écrits et lus).

pandaworks a écrit:Numériplume, j'ai relu ton texte.

J'ai aimé ton inspiration sur le thème, ce qui était le plus important à mes yeux. Le cadre introspectif, les lignes de la mains...tout cela dégage un parfum légèrement mystique qui me botte. Une imagination que l'on peut sentir vibrer.

Pour l'orthographe, tu peux te faire aider par un correcteur en ligne, Bonpatron ou autre. Avec l'esquisse d'une écriture bien construite, je ne doute pas que tu vas progresser dans ce domaine là. je t'explique: à force de corriger et corriger et corriger, graduellement cela va te prendre la tête. En réaction, le nombre de tes fautes va diminuer.
Et crois-moi, j'ai une expérience soutenue de la faute. :-))

Je suis contents que mon texte soit apprécié, car c'est la première fois que j'écris une histoire aussi noire et j'avoue que j'y ai pris beaucoup de plaisir. Je reconnais que la fin est un peu bâclé (faute de temps) mais les prochains seront plus travaillés.

En ce qui concerne les fautes d'orthographe, je prends bonne note de ton conseil et je vais de ce pas rajouter "bonpatron.com" dans mes favoris.

Merci à tout le monde pour vos remarques, elles me sont très utiles.