2013, un jour une phrase

Peut-être la betterave donnerait-elle une jolie couleur à l'eau...

Elle avait envie d'attraper n'importe quel livre sur l'une des étagères de la bibliothèque et d'écrire la première phrase en haut de la page 117.

...Et les belettes, savez-vous où elles passent leurs vacances ?...

... on dit qu'elles restent dans leur trou à surveiller les gallinacés du paysan, mais c'est ce qu'on dit, je n'ai pas été fouiner plus loin...

Si elles les surveillent, c'est pour pouvoir faire une partie de belote quand le fermier regarde Jean-Pierre Pernaud à la télé, parce que c'est vrai quoi, y a pas que le poker dans la vie !

puis elles s'installent dans les petits trains arrêtés en rase campagne.

Un sèche-museau, un coffre à boutons, une espingole, un carambar, une pampille, une navette, un drosera, une mouche blanche et des cartes à jouer, voilà j'ai tout, le nécessaire, le suffisant et même le superfétatoire pour écrire ma phrase du jour.

Je me trouvais justifié de m'abandonner à l'heureuse contemplation d'un temps où nous serions mari et femme. (.............., p. 117)

Le ciel s'est déchiré dans une énorme explosion, tandis qu'un zébra blanc en guise de fermeture éclair matérialisait l'endroit de la déchirure et restait imprimé longtemps devant mes yeux.

...A force d'ouvrir les carambars nous finirons bien par y trouver une bonne blague pour rire sans décoller nos dentiers ?...

... C'est tout de même depuis que je consomme ces caramels mous qui durent, que je ne dis plus n'importe quoi, mais que porte le nain...

Pour elle les mots étaient des fenêtres, plus ou moins ouvertes.

Si rien n'existe, qu'en est-il de l'idée ?

... l'idée fait le croire )

...Sans compter que les hirondelles repartent sur la pointe des ailes et qu'elles ne répondent à aucune question pédestre...

Elle avait une passion pour les vieux papiers, ces dentelles du passé.

Mais les vieux papiers, sans mémoire, l'oubliaient dès qu'elle tournait la page...

... jusqu'au jour où, trois points de suspension laissèrent libre court à son imagination...

Elle se demandait souvent comment on pouvait envisager de devenir juge.

Sans doute en laissant la balance peser le pour et le contre sans fléau?...

Sans voiture ni trompette, la route suivant le cours de la Loire filait doux.

On s'emmerdait pas dans le néflier

...Ni sur le boulodrome où chacun y allait de son cri champêtre en tintant du cochonnet égorgé...

Et après ?

Après le sacrifice, on partageait les fumets.

...Il y eut la dérive des levers de soleil vers un couchant froissé, les bâillements d'une lune ennuyée, les clins d’œil d'étoiles en goguette, le grognement de plus en plus insistant de la prochaine saison roussie tapie dans le couloir et le frêle appel du jour sonnant à notre porte sans que personne n'ouvre, trop occupé à refermer son judas paillasson...

Qui veut sa vie bien remplie lui faut l'ouverture de l'esprit aussi.

En ce moment l'écoute des moralistes donne le plaisir du citron vert dans un grand verre glacé à la terrasse de nos riens...

Aujourd'hui, il semble que la phrase soit en panne d'auteurs et rentre dans sa phase solitaire ?...

Les poètes portent parfois en eux des vers solitaires, s'agirait il de littérature véreuse pour autant ?

Bonne question !

Vingt petits points et rentre chez toi.

Si l'on se croit plus léger en visitant Lourdes en ascension...

15 mai, journée des Technologies Sanctifiées : pour le nucléaire exigez de l'eau de Lourdes.

Non, non, l'eau lourde n'est pas bonne pour le régime.

Une pensée - et même beaucoup plus que ça - pour toi, l'ami là-haut, en ce jour spécial.

Bientôt le retour des grenouilles qui rangeront leur maillot de bain, bocal et paille à soleil pour rejoindre le grand marigot...

Hier, il y a eu un feu... d'artifice et aussi feu tout court; il préférait le second.

- Artifice, artifice ... est-ce que j'ai une gueule d'artifice ! crépitait l'étincelle embrasant la forêt.

Les enfants, ça console de tout, sauf d'en avoir.