2013, un jour une phrase

Dans la vie, il y a des trucs bizarroïdes ; restons vigilants. Le monde avance à reculons vers le chaos. En l’an 2222, on s’en ira pêcher des huîtres sauvages à ouverture facile, des bleues, elles sont meilleures. Après tout, le chaos n'est qu'un ordre inverse. Si au moins les choses ne bougeaient pas, on aurait l'impression d'avancer !
Oui, d'accord, mais si ça tourne moins vite à l'endroit que ça n'avance davantage à l'envers, on risque l'immobilisme... et, quand j'ai ouvert les yeux, le désordre était intact.
À dans par pour en vers avec de sous sur.
C'était un espace de parole où la politique n'avait pas droit de cité.
Je suis d'accord: quand même, il fallait de le dire. Je crains qu'à force de faire le tour on finisse par avoir le vertige... Une platitude se penche à ma fenêtre espérant creuser un tunnel entre son désespoir et la crème pâtissière importée du Burundi. Comment ramener l'Ug de 1,1 à 0,48 en gardant une TL de 65% et un FS de plus ou moins 38 ?
Vous savez ce que j'en dis ? Eh bien pas grand-chose. Je vais être lapidaire : écrasons cette question !
Bon alors, ouch ! La question est lourde (je la porte à bout de bras), je la pose délicatement par terre, voilà, la question est posée, maintenant je me penche sur la question (allons-y molo, évitons le tour de rein), éventuellement, faisons le tour de la question (ce qui représente une marche en rond)...
Reviens, reviens ! Qu'il disait le pays (en même temps, le pays s'appelle Reviens)...
Franchir une frontière, c'est laisser un peu de soi tout en s'ouvrant aux autres, le tout étant de savoir s'ouvrir sans se perdre complètement.
Entre vous je dis, moi, à cheval de Troie !

Mais qui est la plus fantasque des deux ?
Ses cheveux, son sourire, ses lèvres, ses yeux; tout en elle me rappelait le Picasso accroché au mur... et dans ses mains, ma Mandragore, la folle de mon jardin, était devenue une banale racine de lierre qu'il emporterait à la déchetterie.
Le prunus laissait tomber ses feuilles  en guirlandes  échevelées qui dérivaient  au fil de la brise. La douceur l'enveloppait comme un doux linceul, la vie était redevenue douce et tiède et belle. Le soleil la berçait de son doux rayonnement à travers la vitre. Se téléporter mentalement à Siglufjörður était apaisant.
J'ai le livre de Janis entre les mains.  L'odelette est mon poème préféré, surtout l'automne, avec des champignons; comme on lit un poème on se couche...
Depuis que les cache-nez pas laids s'étaient associés aux pieds bots laids, les poules prenaient des bains debout. En ce moment les jours gantés tricotent des moufles aux albatros pour quand ils seront sur le " plancher " des vaches... C'est bien. Il restait moins d'un mois au grand calendrier et c'était presque plaisir d'enlever chaque jour un feuillet.

Fantasmer sur une assiette de spagh bolo, valait mieux en rire qu'en pleurer… alors je me suis emparée de mon hachoir et je lui ai supprimé son sourire idiot. Puis ils firent soupe commune... Pour la première soupe de l'année, je crois devoir prévenir les futures mauvaises journées à venir, en les menaçant d'autres potages à venir aussi bons, sinon meilleurs, si elles persistaient dans ce schéma frileux. Les mouettes font ripaille dans les labours et se hurlent des mots doux par dessus le bruit du tracteur.
Les séries policières à la télé facilitent-elles le passage à l'acte ou dissuadent-elles plutôt de recourir au meurtre ? Moi, je dis qu'un gentleman ça vous claque pas la porte au nez !
Bon, un bonhomme ça ne claque pas la porte au nez d'une bonne femme, mais s'il est en neige? Les séries policières à la télé sont en effet hautement criminogènes ; elles suscitent une envie irrépressible de défoncer le poste à coups de latte et de se faire les auteurs au Remington à pompe.
Mais attention : c'est lorsque la mort ou l'amour rôde que l'on comprend le mieux comment il faut aimer la vie. Lorsque la mort viendra me chercher, je lui demanderai si je peux emporter avec moi un peu de ciel bleu. Après des années de "je me mets la tête dans le four, je me jette dans le lac, je me laisse mourir de froid au sommet de la montagne, j'avale tous les cachets, je me passe la corde autour du cou, je me laisse couler", elle répète aujourd'hui inlassablement "je suis incasable": on progresse, mine de rien. On a envie d'y croire quand on est fatigué : on voudrait bien se voir assis sur un nuage une bière à la main, et l'autre sous les pieds ; et les meilleurs copains seraient tous du même âge, on ferait d'la musique, on chanterait à tue-tête, on casserait pas des briques, mais ça serait la fête ; le paradis pour pas un radis. Tous du même âge, c'est pas forcément le paradis, mais pour la fête sans casser de briques, je suis partante !