Débats, billevesées et causette (Des babils & co)

j'ai lu quarante douze milles textes de vous
à la fenêtre que bâche une dentelle
pas le moindre bout d'aube
je ne crois plus ma montre

il se peut que vos textes aient arrêté la course du soleil.
vous êtes
sans plus de levant
dans une merde noire
il va vous falloir repêcher le couchant du fin-fond des Sargasses
peigner son rouge rebranler son zénith
puis le treuiller jusqu'au matin

le tout à la main.
bon courage.

Pfffffiou
v'là de l'assassinat de texte en règle pour auteur complètement à l'Ouest
ou perdu à l'Est devant son vide astral
l'apocalypse du des-astre
vla du commentaire au zénith et de la critique
parvenue à son point critique
à son point d'horizon là ou le fiel rejoint l'amer
comment se taire devant ce commentaire

Il y a des vrais moments de grâce dans ce film - la vie d'Adèle-
des scènes époustouflantes de vérité dans la direction d'acteurs
et c'est traversé de beaux plans sur le visage d'Adèle
comme un voyage au pays de ses yeux de ses joues de sa bouche de sa peau
de sa gourmandise

mais parfois tout sonne faux factice facile on sent les gros sabots
plusieurs fois je suis sortie mentalement du film en me disant trop lourd trop répétitif trop long trop appuyé trop manichéen
et moi quand je suis extraite de ma contemplation et que mon sens critique se met en branle
avant que le film soit fini, j'aime pas, c'est mauvais cygne, j'veux pas être interrompue dans mon voyage, j'veux pas être débarquée dans mon fauteuil entre deux décollages

résultat je suis perplexe
ya peut être du diamant brut mais ya la maladresse du joailler
et la déception de la fiancée devant sa bague mal taillée

je rentre pas dans les détails je vais pas vous déflorer le film
dites vous en tout cas que vous ne mangerez plus les spaghettis de la même façon après l'avoir vu
et ça c'est comme le reste, de la critique de haute volée :-))))

Il y a quelque chose de "La dentellière" dans ce film
Huppert y joue une fille dont la classe sociale et le manque de culture l'éloigne inexorablement de l'amour de sa vie, c'est l'histoire d'une fille simple dont la sensibilité à fleur de peau est brutalisée par l'intellectualisme, la cérébralité de son amoureux et c'est aussi un des thèmes traités dans la vie d'Adèle
mais il y a dans la dentellière une finesse un desespoir une sensibilité une folie aussi qui m'avaient emportée à l'époque
bon faudrait que je le revoie ptêtre que je ne serai plus d'accord avec moi même c'était il y a ...longtemps

du coup par exemple les plans répétés sur la morve qui coule du nez d'Adèle et qu'elle n'essuie jamais quand elle pleure loin de rendre la scène authentique par rapport à son supposé desespoir me rend assez incrédule , j'me dis allez mouche toi et arrête ton cinéma

Quand aux scènes sexuelles, Adèle me semble avoir une technicité dans l'art de claquer les fesses de sa partenaire et d'alterner les postures quelque soit leur numérotation mais avec une prédilection pour la 69 peu compatible avec la sexualité d'une fille sensée avoir au début entre 15 et 18 ans et sensée decouvrir ses premiers émois homosexuels et fouler des terres inconnues. Foin des mains maladroites, des gestes à la fois timides et audacieux, des fièvres adolescentes, le sexe est une terre familière où les amazones s'ébattent en pays conquis d'avance .
Mais bon mettons que c'est une novice trés douée, et qu'elle a un professeur qualifié.

sur la vie d'Adèle
c'était l'avis de Rebecca

J'hésite
je considère que c'est l'heure d'aller me coucher ou celle de me lever ?
Café café ou café déca ?

Lu-k non plus tu ne dors pas à ce que je vois.
Tu me diras un jour, ou une nuit, ce qu'est un texte sincère à tes yeux ?
Depuis que tu m'as écrit ça en comm je suis perplexe.
En fait je me demande bien ce qu'est un texte sincère.
Un comm sincère je vois. Mais un texte de fiction sincère j'me demande.

Rebecca a écrit:J'hésite
je considère que c'est l'heure d'aller me coucher ou celle de me lever ?
Café café ou café déca ?

l'important c'est de considérer. :-)

pandaworks a écrit:

Rebecca a écrit:J'hésite
je considère que c'est l'heure d'aller me coucher ou celle de me lever ?
Café café ou café déca ?

l'important c'est de considérer.  :-)

sincèrement une des deux heures qui est la même ne veux pas la même chose.

bah c'est toujours l'heure de fumer une clope tranquille peinarde j'me dis
sincèrement

j'pourrais essayer d'écrire un texte 1 sincère
et un texte 2 sincère
pour voir la différence
mais j'ai peur qu'au final l'insincère s'insère plutôt bien dans le deux sincère

Sincère à quoi
de parler pour ne rien dire
me demande-je
perfide

sancerrement

J'arrive pas à dormir... ou plutôt j'arrive pas à me résigner à l'idée de m'endormir.
Rebecca, un texte de fiction sincère ça ne veut pas dire grand-chose. D'ailleurs je n'ai pas qualifié ton texte de sincère, j'ai dit de manière vaporeuse "Comme souvent chez toi beaucoup de sincérité". Par sincérité j'entends peut-être spontanéité, naturel, mais pas que. Ça marche peut-être mieux en définissant par le contraire : je ne trouve pas d'affectation dans ton écriture. Tout y semble vrai, ressenti.

bonjour!

suis décidément dans une phase très matinale en ce moment,
finalement ce n'est pas une histoire de canapé...
:-)

J'aime bien ta manière vaporeuse. Mais je parlais en général, pas par rapport à mon texte.
Parce que ça m'interroge vraiment
le rapport entre l'affectation, le spontané
le travaillé, le naturel
et le rendu d'un texte
et puis la distance ou l'absence de distance entre un écrit et son auteur

Mais bon comme je n'ai que des questions et qu'elles sont trés vaporeuses
à cette heure ci et même à cette heure là
je suis pas sure de vouloir y accoler des réponses
en vrai

se rendormir...?
moui, c'est une idée mais
il est assez trop tôt pour être déjà trop tard je crois

bonjour igloo

Moi aussi Rebecca je suis passionné par ces questions-là, depuis belle lurette et pas seulement autour du texte et de l'auteur mais de façon plus large encore. J'ai dans un cadre confidentiel de réflexion beaucoup conceptualisé l'acte de sincérité. J'en parlerai une fois peut-être...

fais suer
je n'ai plus de son sur mon ordi
j'sais pas pourquoi j'ai tout vérifié pourtant

la dernière qui y a touché c'est ma fille
en licence d'informatique
pour me le nettoyer qu'elle a dit
pour qu'il aille plus vite

bravo l'informaticienne
l'a si bien formaté
que je peux plus "voir" de films
écouter de zique

bonjour Rebecca, lu-k
compagnons tombés du lit...
café.
tchin-tchin!

oui quand tu voudras lu-k
ça en intéressera plus d'un ici

comme ailleurs d'ailleurs

j'vais être en surdose igloo
mon percolateur me fait savoir qu'à ce rythme là
autant me servir de ma cafetière
si c'est par litre que je bois mon café

allez babaille
à plus

:-)
ah oui, je vois Rebecca.
moi aussi lu-k, ce sujet m'intéresse!
en même temps je me dis...parfois ce à quoi on réfléchit beaucoup, c'est comme si on en déflorait le naturel par un surplus de conscience.
du coup, j'opte pour l'instinctif.
cela dit, je serai curieuse de te lire si tu fais quelque chose sur le sujet.

bye Rebec'
bonne journée

Un grand bonjour.

Nath a écrit:un coucou particulier à Janis.

Un coucou très particulier.
Merci pour tout.
Porte-toi bien, maintenant, tu le mérites.

Bonsoir ...

Merci à toi, l'artiste, tu nous manqueras...

Tu me manques déjà.

Je ne sais pas qui doit faire la compilation des phrases cette fois, dites-le moi svp...

Bonne nuit quand même à toutes et à tous ...

on va essayer..

Pas le courage de lire toutes vos billevesées, juste l'envie de dire "bonsoir" !

bonjour,

je passe dire un grand merci à Phylisse, avec un spécial coucou

et

Grieg, elea
je pense à vous.

enfin
c'est plus qu'un spécial coucou, Phylisse
les mots me semblent dérisoires ce matin
je me sens d'une maladresse...

mais
puisqu'il faut continuer à prendre la parole
et se botter les

merci lu-k, pour ces mots fédérateurs

lu-k a écrit:Une pensée à tous ceux qui à l'approche de la nuit et du sommeil se sentent seuls à composer avec leur tristesse. Vous savoir tristes comme je le suis me rend encore plus triste mais d'un autre côté me donne du courage. Je souhaite qu'aucun de nous ne se sente seul à assumer cette perte car ce n'est pas vrai : même dispersés un peu partout, on est ensemble à partager cette tristesse et on est ensemble à la surmonter. Soyons courageux pour Gaëlle qui l'était tant ! Elle vivra toujours dans nos cœurs et à travers ses si jolis mots dont elle avait le secret.